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La première nouvelle "la peur" a une fin plutôt surprenante ce qui n'est pas dans les habitudes de l'écrivain. On y découvre une femme effrayée suite à sa tromperie, mais on retrouve aussi d'autres sentiment telle la honte, la culpabilité très bien décrite.
La deuxième nouvelle "révélation inattendue d'un métier" a quelque chose de très drôle et on se rend compte à quel point l'auteur est pointilleux dans ses observations.
Avec "Leporella", l'auteur nous décrit jusqu'où peut aller l'admiration d'une personne pour une autre... Assez incroyable.
"La femme et le paysage" est celle qui m'a le moins plu, bien qu'on y trouve de belles descriptions.
Les deux dernières nouvelles "Le bouquiniste Mendel" et "La collection invisible" sont très touchantes et notamment celle du bouquiniste est juste mémorable, tout en souvenir.
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Un bijou de l'analyse psychologique.

La peur, écrit par Stefan Zweig est un petit livre regroupant six nouvelles. le thème central étant la peur.
Que ce soit dans la psyché d'une bourgeoise frivole ou d'un pic Pocket, l'auteur se glisse avec aisance à la place de l'autre pour raconter.
Son grand sens de l'observation du comportement humain et l'empathie lui permettent de retranscrire et crée un grand nombre de personnages (homme ou femme) tout en laissant croire au lecteur qu'il n'est pas seulement le narrateur de la nouvelle, mais aussi le personnage dont il est question.
Une référence littéraire à ne pas manquer. Tant pour les fans de psychologie que les curieux du comportement humain.
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Je trouve que cette jeune femme est quand même très peureuse, elle ne tient absolument pas tête à cette mégère et sursaute au moindre bruit dans son dos, mais je trouve que Stefan Zweig décrit formidablement bien ce sentiment qu'il décrit comme la peur de la punition et comme une honte.
Irène se sent coupable de ne pas arriver à avouer sa faute à son mari qui pourtant paraît soucieux de l'état dans lequel elle se trouve. On parcourt ses sentiments terribles jusqu'à un dénouement digne de Zweig.

Il émane de cette nouvelle une tension extraordinaire, on s'inquiète pour Irène, pour sa vie et pour son couple, une histoire dramatique qui m'interroge sur le fait de savoir si l'on est réellement auteur de ses décisions, comment Irène, qui se pose elle-même cette question, a-t-elle put tomber dans les bras de ce pianiste ? Elle ne s'en souvient pas ! Et le mari qui lui tend des perches pour lui faire avouer ce qu'il sait déjà.
Un jeux autour de sentiments forts : la peur et l'amour.
Lien : http://www.stemilou-books.co..
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Découvrir Stefan Zweig, c'est accepter d'entrer dans les méandres de la psychologie, de naviguer dans les eaux troubles et de tenter de voir la lumière dans de multiples infinités.


Découvrir Stefan Zweig, c'est ouvrir une porte qu'il est bien difficile de fermer. Un écrivain de génie qui, en quelques lignes, capte votre attention et vous retient prisonnier sans aucun remord. Je suis fascinée par cette capacité à faire d'un simple sujet/intrigue, un récit d'une juste complexité. Il effeuille, lignes après lignes, il décortique le moindre geste, la simple attitude, le comportement avec magnanimité, justesse. Un regard transperçant, honnête qui dévoile l'intimité, l'incongru, l'invisible. Il joue avec les codes du roman noir et de l'érotisme. Une lecture à la fois déconcertante, magique, captivante qui m'a enchaîné à l'indicible. Une expérience vivifiante, bouleversante et unique.


Six nouvelles, six histoires qui nous plongent dans la manipulation, la sournoiserie, la beauté, le souvenir, l'invisible et l'amour.


« La peur » ou « Angoisses » retrace l'emprise de la peur d'une femme infidèle découverte. « Révélation inattendue d'un métier » nous décrit la vie d'un pickpocket aux abois. « Leporella » nous plonge dans la vie d'une domestique qui voue une admiration sans borne au maître de la maison. Un amour pur confronté à la folie. « La femme et le paysage » met en scène jeune homme pris au piège d'un séjour suffocant au coeur de la campagne. « le bouquiniste Mendel » confronte le savoir, la connaissance à la barbarie. « La collection invisible » nous plonge dans l'amour puissant d'un homme envers sa collection de tableaux.


Je suis tombée amoureuse de Stefan Zweig. Sa manière d'écrire, de magnifier, de décrire la moindre imperfection et perfection, m'a subjuguée.


Lu dans le cadre de la lecture commune #balancetonclassique de @soraya_lettrice_ et de @lepinguoinquilit.
Lien : https://desmotspourtoujours...
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Stefan Zweig, surnommé " le chasseur d'âmes ", a une fois de plus su attirer mon admiration pour son excellence à dépeindre les sentiments ou les ressentis de l'être humain, en l'occurrence : la PEUR.
Je ne dévoilerais pas l'histoire de cette nouvelle ( à vous lecteurs d'en faire la découverte ), mais je veux juste transcrire mon ressenti et combien l'auteur a su " décortiquer ", analyser et décrire les dégâts collatéraux qu'engendre la peur.
C'est l'appréhension, la crainte folle et l'angoisse de braver l'interdit. On sent chez l'héroïne, la frénésie de se mettre en défaut, la curiosité de l'aventure dangereuse, l'excitation de se mettre en danger. le sentiment de peur et de se trouver acculée au pied du mur lui a fait prendre conscience des valeurs de la vie, de ses richesses......tout lui était normal avant, et sans saveur. Mais quand il n'y a plus d'échappatoire et que la peur ronge de plus en plus sans pouvoir trouver de solution salvatrice, tout peut conduire à la catastrophe...( je ne dévoilerais pas la fin ).
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Irène 30 ans , marié , 2 enfants vit confortablement sans se préoccuper de grand chose et trompe son mari dans les bras d'un amant .
Un jour en sortant de chez lui , elle crois une femme qui se présente comme l'amie de cet amant et lui dit qu'elle sait tout.
Puis évidemment elle va la faire chanter en demandant plus d'argent de jour en jour ...

Du très bon Stefan Zweig avec cette histoire d'adultère qui va transformer une femme frivole en femme traquée , la peur que son mari apprenne sa liaison va la ronger ..
mais je n'en dirai pas plus ...
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Court roman paru en 1920, La Peur réinvente l'histoire mille fois contée de l'adultère. Irène trompe son époux par divertissement plus que par conviction : le texte s'ouvre alors qu'en prenant congé de son amant, elle se fait surprendre par une inconnue qui lui adresse de violents reproches et finit par lui extorquer de l'argent. Un chantage malsain s'installe bientôt. Traquée, Irène s'enfonce peu à peu dans une peur permanente, redoutant que son mari apprenne la vérité et que la honte s'abatte sur son existence de bourgeoise bien rangée. Comme toujours, Stefan Zweig tire d'un scénario simple une histoire haletante, angoissante et poignante, où se dévoilent tous les rouages d'un coeur qu'un oeil extérieur de l'époque condamnerait sans appel.

La Peur fait entrer le lecteur dans le quotidien d'Irène, trentenaire dont les pensées constituent le centre du livre. Autour d'elle gravite une famille tout ce qu'il y a de plus classique : son mari avocat, leurs deux enfants et les domestiques de la maison. À l'arrière-plan, dans la rue, l'attendent son amant pianiste qu'elle finit par renier violemment, et surtout la femme qui l'a surprise et la poursuit jusque chez elle. Deux univers qui s'opposent et constituent le quotidien d'Irène, entre la routine ennuyeuse d'une vie de famille heureuse et le piment de l'aventure que représente la transgression. Au fur et à mesure que la peur s'immisce en elle et empoisonne tout ce qu'elle tenait pour acquis, Irène connaît une profonde remise en question, et s'aperçoit avec horreur qu'elle ne connaît pas l'homme qu'elle a épousé, bien qu'elle partage sa vie depuis plusieurs années.

La Peur est l'un des romans les plus percutants que je connaisse. En quelques lignes, Stefan Zweig nous plonge dans une psyché qui pourrait être la nôtre et met en scène l'un drames les plus terribles qui soient, d'autant plus atroce qu'il est insidieux et muet. Plus qu'un simple isolement du quotidien, Irène voit sa vie lui échapper jusque dans ses moindres détails, par sa faute et pour rien. Victime d'une lubie d'adolescente romantique, c'est aussi la jeune fille en elle qui devient adulte et prend conscience de la fragilité d'un bonheur qu'elle n'a pas su savourer. Dans le titre original du roman, l'absence d'article devant le terme « peur » érige ce sentiment en personnage à part entière, incarnant l'ascendant que cette émotion finit par prendre sur Irène. Une montée en puissance dont l'ironie tragique triomphe à la fin du récit, dans une chute qui laisse le lecteur aussi stupéfait que l'héroïne.

J'ai été très surprise par le dénouement, qui incarne à sa manière le passage du dix-neuvième au vingtième siècle, de la prééminence des normes sociales à celle de l'esprit et du coeur. J'ai surtout été fascinée par l'attitude d'Irène, si résolument humaine et dénuée de logique, paroxystique, entière et pourtant triviale.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Une femme bourgeoise et oisive, a un amant. un jour en sortant de chez lui une femme vulgaire l'accoste et l'invective concernant son amant. Elle lui jette de l'argent pour se libérer de cette situation embarrassante. Commence alors un chantage régulier qui plonge Irène dans une peur incontrôlée et incontrôlable.
J'ai eu bcp de mal à entrer dans cette histoire, n'étant pas très encline à compatir avec la protagoniste... Mais après un effort pour avancer dans le récit, j'ai finalement apprécié de poursuivre et le dénouement de cette nouvelle.
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Ecriture ciselée pour une histoire intemporelle : une femme a un amant, sans trop comprendre pourquoi, sans doute plus par ennui que par amour.
Elle est démasquée par une inconnue qui la fait chanter. Elle découvre alors qu'elle ne connait pas son mari, et qu'elle ne peut imaginer sa réaction en découvrant la vérité. La peur survient d'être dénoncée par cette femme qui lui extorque de l'argent. A cela s'ajoute la peur de la réaction de ce mari inconnu. La femme est la proie d'une paranoïa croissante.

Zweig décortique avec minutie une descente aux enfers. Chaque impression, chaque détail est examiné avec soin pour parfaire cette angoisse. Chaque phrase est un petit bijou de finesse. Il choisit les mots pour décrire un regard sur une nuque, un élément du décor, la palpitation du coeur, comme une scène de cinéma. Ce récit se déroule dans la bourgeoisie viennoise du début du 20ème siècle et, tout en ayant le plaisir de découvrir le cadre et les règles du lieu et de l'époque, on se délecte de l'histoire du mensonge.

Par sa faute, cette femme grandit et prend conscience de ses privilèges, elle en devient meilleure.

C'est toujours un grand plaisir de lire cet auteur immense.

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Irene Wagner est une femme de trente ans qui mène une vie de grande bourgeoise dans la Vienne de la double monarchie, celle de Schnitzler, Freud, Kraus et Hofmannsthal.

Entre les bals, les théâtres et les soirées mondaines, cette épouse de grand magistrat est autant à l'abri des soucis que des émotions, lorsqu'un jour elle cède, moins par vrai désir que pour échapper à l'ennui, aux avances d'un jeune pianiste.

Cet amant est vite intégré dans l'ordre de sa vie à l'instar de ses visites à sa couturière jusqu'à ce que son secret soit découvert par une autre femme qui la découvre sortant de l'immeuble de son amant, la poursuit et la soumet au chantage.

Entre l'angoisse de tout perdre et l'impossibilité de tout dire, la peur s'installe, vertigineuse. La seule échappatoire d'Irène : payer encore et toujours ou tout révéler à son époux.

Publié pour la première fois en 1920, Stefan Zeig a écrit La peur entre févier et avril 1913. L'excellente collection Pavillons Poche de Robert Laffont nous propose une nouvelle traduction inédite en poche, par souci à la fois de modernisation et de fidélité à la version originale.

L'immense auteur autrichien nous trace ici le portrait d'une femme adultère, prise au piège de sa condition sociale. Cette femme de magistrat choyée par sa famille et vivant un mariage bourgeois depuis maintenant 8 ans, vit une véritable descente aux enfers depuis qu'une maître-chanteuse la menace de raconter ses incartades à son époux.

Racontée sur un mode de quasi-thriller psychologique, comme le dit si bien Jörg Stickan dans sa passionnante préface que je vous conseille de lire ensuite et non pas avant car elle est tout de même spoilante, cette longue nouvelle se révèle addictive de bout en bout.

Fondée sur la montée de l'angoisse éprouvée par Irène, cette nouvelle épurée, diablement efficace et noire comme savent l'être les meilleurs thrillers psychologiques de notre époque, est très moderne dans sa narration et m'a beaucoup surprise. Je ne m'attendais en effet pas à une histoire aussi angoissante et cela m'a beaucoup plu.

Stefan Zweig fait monter la pression et nous soumet, avec Irène dont on est en empathie totale même si on réprouve l'adultère, à une tension permanente, jusqu'au point final même si j'avais deviné assez rapidement la personne qui resserrait l'étau autour d'Irène et mettait au comble de l'angoisse la jeune femme. le dénouement ne m'a donc pas surprise, c'est mon petit bémol.

Ceci mis à part, La peur est une nouvelle magistrale portée par une plume ciselée, qui sonde l'âme humaine et que je vous incite à découvrir à votre tour.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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