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EAN : 9782373050592
254 pages
Aux forges de Vulcain (31/10/2019)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Une jeune Américaine naïve est entrainée dans le sillage d'un richissime acteur français, également trafiquant de drogue. Elle le quitte – plusieurs fois. Lui passe quelques années en prison, puis reprend de sa superbe. Elle réussit à garder ses distances malgré la surveillance qu'il exerce sur elle. Elle devient agent d'artistes. C'est alors que cet homme la réclame plus instamment. Dans ce roman noir qui donne corps aux femmes qui ont fait partie de la French Conn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Captivant, surprenant, original, « Chevrolet Impala » est un roman qui puise ses forces dans une subtilité hors pair. Ce dernier se déguste à l'instar d'une dragée fondant en bouche. Ses particularités sont des prouesses. La construction est telle que le lecteur perçoit d'emblée ce genre de roman qui sort des sentiers battus et qui fait un bien fou. Michèle Astrud est étonnante, brillante. Après ses romans antérieurs « le jour de l'effondrement » « Nous entrerons dans la lumière » « La nuit je vole » où le fantastique, l'ésotérique fusionnaient. Ici, c'est une plongée dans la contemporanéité qui octroie une histoire atypique digne d'un film en version 3D dans une arborescence entre 1960 et 2001. Ce roman noir, serré comme un café fort est aussi en touches intuitives, délicates, jamais oppressantes un hymne au libre-arbitre, aux convictions et à la liberté absolue de conscience. Les femmes sont un symbole fort dans cette trame qui ne laisse aucune part aux doutes et à l'incertitude. Attention, il faut bien lire entre les évènements, le superficiel, ce qui provient des profondeurs. Michèle Simons américaine est le point central de ce roman. Narratrice, elle place ses pions subrepticement. Sa force de caractère est -elle que l'histoire devient solide comme un roc et suit un chemin constant jusqu'au point final. Il y aura des drames, des injustices, des mensonges, des manipulations. de la drogue à profusion, des appâts, des filles jeunes parfois très jeunes, prises aux pièges par l'anti-héros français Adriano, malfrat, machiavélique, sournois, membre de la French Connexion. Certes, l'héroïne sera piégée. Néanmoins, sa dignité, sa perspicacité joueront en sa faveur. Féministe, libre, elle sera constamment dans ce lâcher-prise avec Adriano. Michèle Simons reçoit un cadeau d'Adriano : une « Chevrolet Impala » Cette dernière, parabolique, glisse sur les lignes de l'auteure. Sous ce charme aérien se profile une dualité construite avec brio par Michèle Astrud. Cette « Chevrolet Impala » est l'emblème même de Michèle Simons. Belle, habile, secrète, imprévisible. Ce roman détient plusieurs lectures. L'agréable mêlée de suspens, la sociologique, la psychologique. le summum est dans cette intériorité du filigrane . Dans cette fidélité qui affirme son sceau d'honneur et dans les valeurs morales de Michèle Simons. Sa droiture est la matière noble de ce roman qui jongle avec un thriller. « Chevrolet Impala » est un roman dont chacun puisera ce qu'il recherche. Plus que cela encore il est une sacrée leçon de vie. On gagne toujours à rester maître de soi.
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C'est le quatrième roman de Michèle Astrud que je lis. Ce que j'aime chez cette autrice, c'est que l'on ne sait jamais dans quel chemin littéraire elle nous va nous amener. On a la sensation de basculer de l'autre côté du mur. le mur de quoi telle est la question.

Je ne vais pas vous faire un panorama des différents genres dans lesquels elle va nous emporter. On nous dit pour celui-ci « roman noir » mais elle joue avec les codes comme pour les autres histoires.

Les « romans noirs » mettent souvent les hommes en avant, leur pouvoir, leur violence, ici nous avons une héroïne qui résiste à sa manière et qui porte en elle le pouvoir.

Lorsque vous suivez un auteur vous cherchez toujours le petit clin d'oeil à une de ces oeuvres précédentes. Non que vous y pensiez consciemment mais tout à coup votre esprit à comme un déclic (ou pas).

Ce moment correspond pour moi aux pages 106-107. On y découvre le prénom du personnage, comme elle est la narratrice on ne réalise pas tout de suite qu'elle ne le dit jamais. A la page 106 un personnage s'intéresse à ce prénom, et oui encore le prénom de l'autrice dans son roman de plus les paragraphes suivants font références aux oiseaux, et de filles oiseaux. « Il l'avait rencontré alors qu'elle était prise au piège encagée sur la scène sordide d'un petit Cabaret ». Voilà que des images de « La nuit Je vole » viennent se superposer dans mon esprit.

Le fameux clin d'oeil, j'ai cru le ressentir au début dans ce qui me semblait être des relations particulières entre un père et une fille (rappel de Nous entrerons dans la lumière) avant de réaliser que ce n'était pas ce type de relations.

Cependant le thème de la paternité est très présent d'une part dans l'éducation de Michèle qui a eu son grand-père qui a pris la relève du père et ensuite avec sa propre fille… mais chut !

Ce roman est très structuré. Les différentes périodes sont clairement séparées et identifiées pas de soucis de se perdre dans les différentes époques.

Ce que j'ai beaucoup aimé c'est qu'elle va nous raconter sa vie d'une manière non linéaire, cet aspect « déstructuré » représente une narration elliptique. On n'a pas besoin de tout savoir les scènes sont suffisamment claires pour qu'on reconstruise le avant et le après la scène.

Le présent réveille des souvenirs du passé. Elle a beau avoir tourné la page, le livre n'est pas vierge et il reste des témoins de ces époques.

Ce passé à influencé son rapport aux autres, surtout aux hommes, les rapports sont faussés. Elle va se confier à deux femmes au risque de se perdre…

Un certain climat de défiance s'installe grâce à la présence de la berline noire aux vitres fumées qui la suit partout. Elle sait qui se cache derrière cette surveillance permanente. Elle reste sur le qui vive car la protection peut devenir l'agression. La pression augmente par les coups de fils réguliers et insistants.

Dans ce roman on retrouve à nouveau l'eau comme symbole de mort. On voit notre héroïne aller vers les chutes du Niagara, avec cette sensation d'être au bord du précipice (cela m'a fait penser à » le jour de l'effondrement »). La référence à Marilyn Monroe rappelle aussi le thème du suicide. L'autodestruction que Michèle s'inflige. Puis, on aboutit à des zones marécageuses avec leur déliquescence. La décomposition des végétaux, de la maison, des corps, des âmes si on n'y prend garde. Un monde de faux semblants comme au cinéma. [...]
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Je ne connaissais pas #micheleastrud (dijonnaise de naissance 😉) et quel dommage. L'écriture est fluide, agréable à lire et très photographique. L'héroïne revient sur son histoire, avec "l'homme", qui toute sa vie aura été présent de près ou de loin à ses côtés. La plume est juste, pleine d'émotions, on ressent très bien ce lien ("cette emprise") qui les unit malgré toutes les tentatives pour le fuir et le faire sortir de sa vie, afin de pouvoir assumer ses choix et vivre comme elle le souhaite. J'ai eu l'impression d'être dans un film.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre !!!!
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