Comme beaucoup d'ex conseillers de
François Hollande,
Vincent Feltesse publie son journal.
Tirée de l'ouvrage
le Baron Perché, la citation d'
Italo Calvino reprise par l'auteur le crédibilise : « En somme, il s'était laissé gagner par la fièvre des conteurs qui jamais ne savent quelles histoires sont les plus belles : celles qu'ils ont réellement vécues… ou celles qu'on invente ».
Ce livre n'est pas un ouvrage de règlement de compte ou une proposition de service pour le président suivant, comme cela arrive souvent. Car il est toujours facile de modifier l'histoire, a posteriori. On se souvient à cet égard de la polémique avec
Jacques Attali et ses ouvrages Verbatim…
Vincent Feltesse évoque ici, avec minutie, les trois ans qu'il a passés en tant que conseiller politique de
François Hollande. La politique n'est jamais loin, avec sa grandeur et ses petitesses. L'auteur confesse qu'il avait même préparé une campagne présidentielle, qui n'aura pas lieu.
Son apport comme conseiller politique est évalué : il indique avoir échafaudé des stratégies, élaboré des discours, donné son avis sur des décisions comme sur des nominations, suggéré des dépassements, et bien d'autres choses encore.
Au fil des pages affleure une certaine frustration. L'auteur explique avoir été rattrapé par ses émotions, c'est-à-dire ces sentiments. Par moment, il bat sa coulpe et reconnaît qu'il a douté. Souvent, il a été impuissant.
Vincent Feltesse, qui a touché de l'intérieur le fonctionnement de l'Etat, constate parfois la trop grande mainmise de la bureaucratie et ses absurdités. Il se demande comment la France en est arrivée à cette situation.
Pour l'auteur, trop d'importance est accordée aux chiffres. Il estime qu'on a laissé sur la route les lettres et les mots.
Tout au long du livre, on perçoit l'affection de
Vincent Feltesse pour
François Hollande.