Je ne sais vraiment pas par où commencer.
Sarah Gysler est née dans le début des année 90. J'aurais donc pu plus ou moins me retrouver dans son livre, étant née dans ces mêmes années. Malheureusement ma lecture fût quelques peu gâchée par le nombre incroyables de mauvaises et tristes références de cette époque et de notre époque actuelle (
Gad Elmaleh, les 2B3, Gangnam style, "selfie"...). J'ai même été surprise de voir qu'elle s'appropriait une blague de
Gad Elmaleh sans le citer), ainsi que part les incohérences très nombreuses présentes du début à la fin qui me laisse vraiment à croire que Sarah a très clairement modifié la réalité dans son récit. Car oui, ce livre est une autobiographie, et si l'on n'a pas grand chose à raconter, on se doit d'avoir une très belle plume pour l'alimenter.
C'est un livre qui se lie facilement de part sa simplicité mais ce lit difficilement justement par ce côté très "simplet",naïf, brouillon et menteur. C'est peut-être un livre que j'aurais pu aimer lorsque j'avais 13 ans. C'est triste à dire mais c'est réellement un des pires livres que j'ai pu lire. Je me suis vraiment forcée, il me reste une dizaine ou vingtaine de pages et ai décidé d'abandonner.
Il y a tellement de passage que j'aimerais citer. Mais un passage en particulier m'a vraiment marqué.
SPOILER ALERT
Sarah est enceinte, elle travaille et apprend soudainement que son amoureux de toujours (mais elle ne le savait pas avant parce-que toi même tu sais, c'est quand on perd quelqu'un qu'on se rend compte de son importance...) est mort, enfin, presque mort (pas mal de presque mort dans ce livre). Il est dans le coma quoi. et BAM elle s'écroule par terre, comme ca sans prévenir et BIM elle perd le bébé sur le coup (#drama) et WOW elle est à l'hôpital, et on ne sait pas pourquoi mais il la transfère en psychiatrie, par contre elle dit que tout va bien pour qu'on la laisse tranquille donc, je cherche encore la logique, je n'ai pas vraiment ressentie de détresse, ni vraiment son mal être, j'ai juste ressentis du drama, mis la pour alimenter le récit. Puis voilà au bout d'un moment elle peut sortir mais on lui prescrit du Valium... Un anti douleur selon elle. (Non mademoiselle Gysler le Valium c'est plutôt "préconisé dans le traitement de l'anxiété lorsque celle-ci s'accompagne de troubles gênants, ou en prévention et/ou traitement des manifestations liées à un sevrage alcoolique". Apparemment c'est un truc à pas prendre à la légère et à prendre de manière méthodique pas de "oh aller, 1 le matin et 1 ou 2 le soir selon comment ça évolue", et puis elle voit un psy 5x par semaine évidemment.
En graillant un peu on peut s'apercevoir que certains effets secondaires demandent à être consulter. Sarah elle, elle en a eu pas mal quand même ; Hallucinations, Paralysie... Enfin bref, au final je ne sais pas si tout ça c'est du flan ou pas. Peut-être est-ce juste une manière d'écrire, de résumer les faits qui rendent ceux-ci un peu incohérents. Mais le mélange de tout ça m'a dérangée, déçue et dégoutée de ma lecture.
Sarah aura tout vécu dans ce récit; enfant incomprise, famille brisée, père malade, bébé mort, appendicite - péritonite - presque morte, depression (qu'on est pas sûre de comprendre) - valium, drame d'amour, mort - coma d'un proche, rencontre improbable organisée d'une de ses idôle - chanteur torturé dont on ne connaît pas le nom, voyage - concert de triangle, vie de routarde - aventurière, etc, etc...
Elle pointe du doigts pas mal de sujets "basique" de notre société, sans grande recherches de pensées avec une manière d'évoquer très primaire, naïve et lassante.
Déçue, mais je ne regrette pas de l'avoir lu car il a eu le mérite de me faire réagir.