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EAN : 9782849905661
Editions des Equateurs (14/06/2018)
3.85/5   232 notes
Résumé :
« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d’urgence par cœur et savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 232 notes
Petite - Ecorchée vive - Pétillante - Sarah - Irrésistible - Talentueuse - Tendre - Aventureuse - Sarah - Volontaire - Petite - Blessée - Vive - Méfiante - Généreuse - Petite - Emerveillée - Courageuse - Sarah - Bornée - Reconnaissante - Petite.

J'ai fait la connaissance de Sarah Gysler au volant de ma voiture il y a quelques années lors d'une interview radiophonique. Instantanément, je suis tombée sous le charme de ce petit bout de femme capable de traverser les drames, les désillusions, les déceptions de sa courte vie et de les transcender au travers d'aventures itinérantes décapantes et désencombrées.
Son humour est son arme fatale. Celle qui la sort de toutes les situations compliquées. Celle qui l'invite jour après jour à faire la connaissance de son "moi intime". Celle qui attire la bonne étoile, les fées clochettes et les anges gardiens. Celle qui nous désarme devant tant d'intelligence lumineuse. Celle qui la remet en route quand les obstacles freinent son chemin. Celle qui nous séduit. Celle qui la rend si jolie. Celle qui ouvre tous les coeurs.

Je me suis plongée avec délectation dans ce roman autobiographique fluide et souriant. J'ai regretté que le voyage s'arrête si vite. J'ai espéré que d'autres jeunes prennent la route suite au témoignage de son expérience.
J'ai espéré retrouver mes 20 ans. Je l'ai retrouvé l'espace de quelques pages.
C'est trop peu.
Ce roman est un hymne à la liberté, une déclaration d'amour à la vie, une invitation à dépasser ses peurs, une preuve que tout peut se dénouer, se rabibocher, se renforcer.

Petite est devenue Grande ... et ça m'a fait du bien !
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Pas vraiment un roman, mais le partage du vécu d'une jeune femme d'une vingtaine d'année, qui a décidé très rapidement de quitter l'école, son travail, la famille pour partir sur les routes du monde.

C'est son mal être dans la société qui sait si parfaitement nous conditionner qui lui a donné plusieurs signaux d'alertes.. Elle aurait pu prendre des cachets (miracle) à vie, non elle a préféré oser ouvrir de nouvelles portes, se construire son bonheur comme son corps et son esprit l'entendaient.

Il fallait oser elle l'a fait !

Ce texte m'a touchée et a laisser ressurgir en moi tant de souvenirs .. Cette Europe, au même âge qu'elle je l'ai aussi traversée en auto-stop, un besoin de rencontre, pas forcément de voir et découvrir du paysage, bien que cela fait partie intégrante du voyage mais surtout de rencontrer. Et quoi de meilleure façon que le stop !!!

" Une expérience aussi intense reconfigurait ma vision de l'auto-stop, rien à voir avec mon idée de départ, "rentabiliser un espace dans la voiture ". Ce jour-là, j'ai compris la vraie valeur de mes pouces opposables. Quel fabuleux outil pour se rencontrer ! "

Un magnifique plaidoyer pour la LIBERTÉ . Liberté d'être, liberté de faire, liberté de vivre.
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Sarah est suisse, d'origine algérienne par sa mère.
Durant son enfance et son adolescence, elle n'a jamais réussi à intégrer les codes imposés par la société.
Elle s'est toujours sentie à côté, pas impliquée.
A vingt ans, elle décide de ne plus écouter les gens, de ne pas entrer dans le moule.
Et elle part.
En stop.
Sa destination : le cap Nord.
Plutôt que pourrir en Suisse, elle a décidé de se trouver en sillonnant les routes, sans un sou en poche.
C'est cette formidable aventure qu'elle nous raconte.
Et elle la raconte très bien.
Les mots sonnent juste.
C'est un premier livre, et un très beau livre.
Sarah est une jeune femme formidable, authentique.
Elle se raconte avec beaucoup d'aisance dans un style très agréable.
Sa soif de liberté est tellement grande qu'elle lui donne tous les courages, qu'elle efface toutes ses peurs.
Après le cap Nord, elle découvrira bien d'autres horizons.
Elle raconte avec pudeur, avec émotion, avec humour.
Elle est vraiment grande cette petite.
Un modèle pour ceux qui subissent leur vie.
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Il y a des livres qu'on serre contre son coeur plus que d'autres.
Parce que l'humain qui lui a donné vie, aura su poser des mots sur nos propres maux, ceux qu'on a peine à exprimer... alors qu'à l'intérieur le séisme nous paraît finalement assez claire parfois malgré l'angoisse dévorante et la colère puissante.
Je suis tombée tout à fait par hasard sur une interview de Sarah, chacun de ses mots avant de parcourir son livre résonnaient comme une évidence. Et je crois que pour la première fois, je me suis offert le droit de ne pas réfléchir à mon investissement (livresque). Dans la minute suivante, sans grand espoir de le trouver, il était à porté de main sur mon site d'occasion, l'unique exemplaire, qui m'attendait.
J'ai dévoré ce livre, tant il est venu combler ma solitude... Au point de ressentir le besoin de rester silencieuse quelques temps, comme si je ne pouvais pas quitter le sens donné à une réflexion que je partage en de nombreux points. À quelques différences près, la plus importante, Sarah a surpassé ses peurs pour assouvir sa soif de liberté. Un exploit qui me paraît presque impossible.
Parce que je passe le plus clair de mon temps à fuir cette société de la mauvaise façon... Mais de la façon qui reste à ce jour la plus sûre. Au lieu de se refermer sur elle, la Petite est allée à la rencontre du monde pour vivre sa liberté en se moquant bien du regard des autres.
Merci d'avoir pansé quelques plaies, merci d'avoir mis les mots dans le bon ordre, merci de m'avoir fait découvrir "les fils du facteur" qui viennent si bien compléter ma dose de réconfort, merci d'avoir partagé cette hypersensibilité au monde que je tais et que je camoufle certains jours mieux que d'autres, merci d'avoir osé exprimer ce qu'on a parfois honte de penser, merci d'avoir rendu mon insomnie plus agréable, merci d'avoir été mon amie durant ces précieuses pages, merci de continuer de vivre comme tu l'entends et de témoigner, merci de m'avoir rendu mon humanité, merci d'exister @laventurierefauchee ! Pardon de m'étaler, j'aurais voulu encore mieux m'exprimer.
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Je ne sais vraiment pas par où commencer.

Sarah Gysler est née dans le début des année 90. J'aurais donc pu plus ou moins me retrouver dans son livre, étant née dans ces mêmes années. Malheureusement ma lecture fût quelques peu gâchée par le nombre incroyables de mauvaises et tristes références de cette époque et de notre époque actuelle (Gad Elmaleh, les 2B3, Gangnam style, "selfie"...). J'ai même été surprise de voir qu'elle s'appropriait une blague de Gad Elmaleh sans le citer), ainsi que part les incohérences très nombreuses présentes du début à la fin qui me laisse vraiment à croire que Sarah a très clairement modifié la réalité dans son récit. Car oui, ce livre est une autobiographie, et si l'on n'a pas grand chose à raconter, on se doit d'avoir une très belle plume pour l'alimenter.

C'est un livre qui se lie facilement de part sa simplicité mais ce lit difficilement justement par ce côté très "simplet",naïf, brouillon et menteur. C'est peut-être un livre que j'aurais pu aimer lorsque j'avais 13 ans. C'est triste à dire mais c'est réellement un des pires livres que j'ai pu lire. Je me suis vraiment forcée, il me reste une dizaine ou vingtaine de pages et ai décidé d'abandonner.

Il y a tellement de passage que j'aimerais citer. Mais un passage en particulier m'a vraiment marqué.

SPOILER ALERT

Sarah est enceinte, elle travaille et apprend soudainement que son amoureux de toujours (mais elle ne le savait pas avant parce-que toi même tu sais, c'est quand on perd quelqu'un qu'on se rend compte de son importance...) est mort, enfin, presque mort (pas mal de presque mort dans ce livre). Il est dans le coma quoi. et BAM elle s'écroule par terre, comme ca sans prévenir et BIM elle perd le bébé sur le coup (#drama) et WOW elle est à l'hôpital, et on ne sait pas pourquoi mais il la transfère en psychiatrie, par contre elle dit que tout va bien pour qu'on la laisse tranquille donc, je cherche encore la logique, je n'ai pas vraiment ressentie de détresse, ni vraiment son mal être, j'ai juste ressentis du drama, mis la pour alimenter le récit. Puis voilà au bout d'un moment elle peut sortir mais on lui prescrit du Valium... Un anti douleur selon elle. (Non mademoiselle Gysler le Valium c'est plutôt "préconisé dans le traitement de l'anxiété lorsque celle-ci s'accompagne de troubles gênants, ou en prévention et/ou traitement des manifestations liées à un sevrage alcoolique". Apparemment c'est un truc à pas prendre à la légère et à prendre de manière méthodique pas de "oh aller, 1 le matin et 1 ou 2 le soir selon comment ça évolue", et puis elle voit un psy 5x par semaine évidemment.

En graillant un peu on peut s'apercevoir que certains effets secondaires demandent à être consulter. Sarah elle, elle en a eu pas mal quand même ; Hallucinations, Paralysie... Enfin bref, au final je ne sais pas si tout ça c'est du flan ou pas. Peut-être est-ce juste une manière d'écrire, de résumer les faits qui rendent ceux-ci un peu incohérents. Mais le mélange de tout ça m'a dérangée, déçue et dégoutée de ma lecture.

Sarah aura tout vécu dans ce récit; enfant incomprise, famille brisée, père malade, bébé mort, appendicite - péritonite - presque morte, depression (qu'on est pas sûre de comprendre) - valium, drame d'amour, mort - coma d'un proche, rencontre improbable organisée d'une de ses idôle - chanteur torturé dont on ne connaît pas le nom, voyage - concert de triangle, vie de routarde - aventurière, etc, etc...

Elle pointe du doigts pas mal de sujets "basique" de notre société, sans grande recherches de pensées avec une manière d'évoquer très primaire, naïve et lassante.

Déçue, mais je ne regrette pas de l'avoir lu car il a eu le mérite de me faire réagir.







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critiques presse (1)
Actualitte
06 septembre 2018
Petite est une immense bouffée d'oxygène au milieu de cette rentrée littéraire si intellectuelle, étincelante, luisante, et comme à l'accoutumée trop St-Germain, trop pointue, trop commerciale, trop loin de vous, de moi, de nous. Sarah deviendra votre amie, comme elle est devenue la mienne.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
[...] "Comment votre fille peut-elle se mettre dans un état pareil alors que tout le monde y arrive ? Les autres le font bien eux."
Si vous saviez comme je les ai haïs ces "autres" ! Personne, pas même moi, ne comprenait ce qui se passait dans ma tête. C'est vrai, des milliards de personnes n'aiment pas leur travail et n'en font pas tout un foin.

[...]

Il m'a fallu du temps pour comprendre mon aversion vis-à-vis du travail. Les années m'ont appris à m'ajuster, à trouver des boulots qui convenaient mieux ; j'ai même réussi à relativiser. Un peu. Pas bien longtemps. Il faut dire que l'organisation du travail est démente, comme sa manière de vampiriser les vie, de les muer en prison. En usine sale et bruyante qui dévore le temps. C'est tellement long une journée de travail, ça prend toute la place. Pour ceux qui aiment leur emploi, je peux comprendre, évidemment. Mais pour les autres... Je me questionne quand j'entends ma mère râler sur son métier depuis plus de vingt ans. Est-ce vraiment ça, la vie, "fait aller " ? Comment peut-on supporter ça ? Réveil à 6 heures, embouteillages sous la pluie, petit chef véreux, pauses pipi chronométrées, déjeuner sur le pouce, gestes répétitifs, automatiques et abrutissants, la menace du burn-out, la peur du licenciement... Tout ça pour rentrer à la maison épuisé. Produire, toujours plus, toujours plus vite. Etre finalement dépossédé de cette production. Et tout ça pour consommer des marchandises faites pas d'autres.

[...]

Quand je demande ce qui motive ces robots du travail, la réponse est toujours : pas le choix. Il faut nourrir les enfants, payer les dettes, remplacer le lave-linge. On me dit que si tout le monde pensait comme moi, le système déraillerait. Amen. Ou bien, tu es jeune, tu verras plus tard. Bien des années ont passé, mon cerveau doit être aveugle puisque je ne vois toujours pas. Il parait qu'il n'y a pas d'autre solution pour un jeune comme moi, travailler ou étudier, une belle illusion de choix. On apprend tôt qu'être adapté au monde, à la réalité, c'est d'abord vouloir s'adapter au système. Un système mourant, que personne n'ose remettre en cause. Dans lequel on plonge tête la première, en remerciant. Merci Patron ! Et, quand bien même on est malheureux comme les pierres, on pousse les enfants à emprunter la même voie. Finalement on n'a pas beaucoup avancé depuis le temps de l'esclavage.

Les travailleurs se consolent avec les rares jours fériés de l'année, leur mois de vacances ou - et c'est pire que tout - la perspective de leur retraite. Comment cela peut-il suffire de savoir qu'à soixante-cinq ans, ils seront libres de leur journée ? Même les gradés, qui se vantent de partir plus jeunes, quel intérêt ?
Obéir - produire - consommer. Cette vie-là n'a de sens que parce que la foule hypnotique accepte de lui en accorder.
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Je n'ai jamais aimé l'école, j'imagine que vous vous en doutiez. Je n'ai jamais aimé l'école, ce grand bâtiment gris semblable à une prison ou un asile, dans lequel on nous enferme à la période la plus cruciale de notre développement. Comment l'État trouve-t-il pertinent de confiner un enfant du matin à la nuit tombée dans une classe surchauffée et bondée? De surcroît avec l'ordre de rester plié sur une chaise en bois. Et en silence! Non mais! Ca, je ne l'ai jamais compris.

Pourtant, il y avait de l'idée au départ. C'est chouette de savoir lire, écrire, compter. Encore aujourd'hui, il m'arrive de le faire. C'est une grande chance que d'être instruit. Je me demande donc où ça a foiré. À quel moment ce lieu, supposé produire de la culture, s'est-il transformé en abattoir de l'âme, en faucheuse de spontanéité? Probablement depuis que l'on voit l'enfant en futur employé, au lieu de le considérer comme un être à guider.
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J'ai grandi, et la télévision aussi. Le divertissement et l'information se sont transformés en propagande. Notre rapport a évolué, passant du plaisir à l'angoisse, quand tous les soirs, à 20 heures pile, mon beau-père ordonnait de zapper le journal télé. Je n'ai jamais compris pourquoi c'était lui, le "maître de la télécommande", ma mère non plus n'aimait pas le JT. Vivement le matriarcat! Le générique de TF1 - images anxiogènes mêlées au remix des Dents de la mer - me mettaient déjà dans un état second. Le repas du soir était le seul où nous étions tous réunis, mais personne ne parlait à table, nous étions trop occupés entre la salade et les petits pois, entre la nouvelle crise financière, l'éternelle misère, les catastrophes et les guerres. Le patenté disait que c'était important de regarder, de s'informer. Moi j'appelais ça masochisme de canapé, se soucier du malheur en se réservant une petite tasse de thé. 
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Je me questionne quand j'entends ma mère râler sur son métier depuis plus de vingt ans. Est-ce vraiment ça, la vie, "faire aller"? Comment peut-on supporter ça? Réveil à 6 heures, embouteillages sous la pluie, petit chef véreux, pauses pipi chronométrées, déjeuner sur le pouce, gestes répétitifs, automatiques et abrutissants, la menace du burn-out, la peur du licenciement... Tout ça pour rentrer à la maison épuisé. Produire, toujours plus, toujours plus vite. Être finalement dépossédé de cette production. Et tout ça pour consommer les marchandises faites par d'autres.
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Je m'étais transformée en mutante acnéique, je ne faisais plus confiance à personne et ressentais une profonde colère. J'en voulais aux adultes d'être si lâches, aux adolescents d'être impitoyables, à l'enfance de ne pas avoir voulu me garder plus longtemps. Et bien sûr, je m'en voulais à moi d'être si bizarre, de ne pas savoir m'adapter. Est-ce cela l'adolescence ?
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