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Stéphane Roques (Traducteur)
EAN : 9782365695206
400 pages
Editions Les Escales (07/10/2021)
3.31/5   21 notes
Résumé :
À la mort de sa mère, Olivia Potts, dévastée, décide de noyer son chagrin en confectionnant des pâtisseries. Avocate, elle rentre du travail épuisée puis se met aux fourneaux, prépare des banana breads et autres douceurs, y consacre tout son temps libre. Si ses gâteaux et ses crèmes anglaises sont bien souvent ratés, la cuisine lui offre un refuge et prend peu à peu une autre dimension. Et si cela devenait un moyen de construire une nouvelle vie, de donner du sens à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Confiante, Olivia Potts se destinait au barreau, mais la perte soudaine de sa mère va tout remettre en question. Sa vie d'avocate ne lui correspond plus et la stresse énormément. Sans réels talents culinaires, Olivia trouve refuge dans la confection de pâtisseries et autres plats lui rappelant sa mère. C'est alors, qu'elle choisit de changer de trajectoire et s'inscrit dans la prestigieuse école du Cordon Bleu à Londres, déterminée à réussir.


Une histoire touchante sur le deuil. L'auteure nous prend par la main et nous guide, avec pudeur, à travers ses émotions, ses réflexions et sa lente reconstruction face au décès inopiné de sa mère, avec laquelle elle entretenait une relation plutôt fusionnelle.

"Puisque ma mère était morte sans m'apprendre à préparer une sauce blanche, il faudrait que j'apprenne par moi-même. J'admets qu'en comparaison de la tragédie absolue qu'il y a dans la brusque disparition de l'un de ses parents, la disparition de leur savoir culinaire limité peut sembler accessoire. Mais je n'osais pas penser à la gravité de la situation. Je me suis donc concentrée sur la cuisine. "

La plume de l'auteure est fluide et légère, dotée d'une subtile note d'humour. On se laisse emporter sans jamais sombrer dans le pathos.

"Dans la culture vietnamienne, les endeuillés portent un brassard noir et un autocollant façon "Bébé à bord" en signe de deuil : deuil à bord. Ça me plaît. Si j'avais porté un brassard noir, ou une robe de deuil, les gens auraient compris que j'étais fragile, et qu'il fallait prendre des gants avec moi. Je me serais peut-être sentie autorisée à exprimer mon chagrin ouvertement. "

Dès le début, Olivia refuse de montrer son chagrin, elle se veut forte. Elle souhaite que de là-haut, sa mère continue à être fière d'elle.

"Le chagrin m'a changée. Longtemps, j'ai permis au chagrin de définir mon existence, tout en faisant ce qui était en mon pouvoir pour ne pas affronter sa réalité. En essayant de l'ignorer, j'ai permis à la pourriture de proliférer, jusqu'à ce qu'elle prenne plus de place en moi."

Au fil de son apprentissage au sein du Cordon Bleu et grâce à son thérapeute, Olivia réalise qu'il n'y a pas de honte à échouer, à se tromper, à être triste, que l'on peut toujours recommencer, se racheter.
Son parcours lui a également permis à se connaître et à prendre conscience de ses besoins.
Olivia est bien plus forte qu'elle ne le croyait. Elle est courageuse, mais aussi déterminée.

L'auteure nous offre également une multitudes de recettes alléchantes au fil des pages.

Un récit autobiographique optimiste, malgré le sujet traité.


Challenge Féminin 2021/2022 - item 68. Livre écrit à la première personne du singulier

#Uneannéedouceamère #NetGalleyFrance
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Une année douce-amère est le témoignage de l'auteure, Olivia Potts, actuellement cheffe et rédactrice culinaire anglaise réputée, elle était avocate pénaliste pendant cinq ans, puis a abandonné le barreau pour l'école de cuisine le « Cordon Bleu ». Une décision subite, qui fait suite au décès de sa mère, emportée dans des circonstances tragiques. C'est le point de départ de la remise en question de l'auteure, qui réfléchit sur le sens de sa vie et ses réelles aspirations.

Le début était prometteur : Olivia Potts nous introduit dans sa vie privée, au contact de ses proches, sa mère, nouvellement défunte, son compagnon Sam, ses amis. On suit avec une peine incommensurable la douleur affectée par notre protagoniste face à la tragédie qui la frappe. Impensable pour elle d'accepter le départ de sa mère : elle y pense sans cesse, se prenant à médire sur les personnes qui ne ressentent pas sa douleur ou qui feignent une douleur similaire à la sienne, alors qu'elle est convaincue que sa souffrance est incomparable à celles des autres. Un rejet qui la mènera auprès d'un psychologue, qui tâchera d'essayer de la raisonner. Mais, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, seule la pâtisserie pourra la détacher de son deuil.

Olivia n'a jamais vraiment apprécié cuisiner, contrairement à sa mère. Mais aux côtés de son nouveau petit ami Sam, elle prend progressivement goût à la pâtisserie. Passer des heures au-dessus des fourneaux, se concentrer, bien doser, tout ça pour insuffler quelques instants de plaisirs à des palais qui ne se rendent pas compte du travail demandé pour confectionner ce qu'ils ont en bouche. Cette deuxième partie consacrée à son apprentissage de la pâtisserie était intéressant, mais beaucoup trop long et très peu attrayant. La passion d'Olivia Potts transparaît à travers chacune des pages, c'est indéniable ; elle nous explique longuement les étapes de son apprentissage et les trucs et astuces dispensés par les chefs étoilés ; mais un lecteur a besoin d'un certain rythme, totalement absent dans Une année douce-amère. L'histoire était fade, plate, sans rythme, sans saveur, si ce n'est que les recettes décrites à la fin de chaque chapitre donnaient l'eau à la bouche. D'ailleurs, un glossaire final les regroupant toutes aurait simplifié les recherches pour celles et ceux qui souhaiteraient les reproduire.

Une lecture douce-amère, où l'auteure se livre sur sa gestion du deuil : à la fois sucrée et pleine de gourmandises mais remplie d'amertume, ce récit me laisse un goût de trop peu en bouche.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Le livre est bien écrit ... certes ... mais ça ne fait pas tout ! le décès, le manque, l'absence d'un être cher est le sujet du livre mais il est aussi une séance thérapeutique pour l'auteure, qui couche sur papier ses réflexions, son mal de vivre, ses choix professionnels ...
le livre aurait pu être original mêlant ainsi la cuisine et la mort de la mère de la narratrice... Mais le récit est un peu fade, plat , sans piment et ne relève tout simplement pas le récit ... Je n'ai pas éprouvé de sentiment, de sensation, de peine quant à cette héroïne ... une question de culture peut être ...
En revanche, la méthode thérapeutique est à souligner : l'écriture, la cuisine sont comme un phénomène de catharsis qui permettent à ceux qui restent de continuer à vivre ... La fin du récit est comme le reste : fade et plat ... C'est sans nul doute une critique difficile à lire pour l'auteure comme pour l'éditeur et je le regrette, et même si je suis allée au bout du roman, j'avoue que le récit ne m'a pas emballé... C'est un sujet dont il faut parler, mais il y a clairement des ingrédients manquants... En revanche, il est clair que ce récit , à la manière d'un livre intime, saura aider toutes les personnes en souffrance sur le chemin de la vie ... du moins, je l'espère ....Merci aux éditions les Escales et à Netgalley pour le prêt de ce roman.
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Ce livre est le témoignage d'Olivia Potts, l'auteur, sur sa façon de traverser un drame qui peut toucher un grand nombre d'entre nous, la mort de sa mère.
Alors qu'Olivia a 26 ans, a tout pour devenir une brillante avocate pénaliste et commence à peine à fréquenter un jeune homme qui pourrait bien être le bon, un coup de fil de son père vient tout bouleverser. Sa mère est morte. Elle était malade, mais rien ne présageait l'imminence du drame. Cette mort brutale. Dans le dernier coup de téléphone entre Olivia et sa mère, rien que du banal, aucune dernière question, aucun dernier conseil d'une mère à sa fille...
Olivia peine alors à faire son deuil. Elle se noie dans l'administratif qui entoure le deuil. Elle s'implique dans son travail tout en ayant du mal à se concentrer...Elle est sèche dans sa relation aux autres, refusant la compassion. En fait, le seul endroit où elle trouve la sérénité, c'est la cuisine. Elle qui n'a jamais cuisiné réellement va commencer à essayer de reproduire des recettes de sa mère, sa mère qui n'était pourtant pas une grande cuisinière. Et Olivia va prendre une grande décision. Abandonné le barreau pour entrer à la très chic école du Cordon Bleu pour se spécialiser en pâtisserie....
Ce récit mêle les difficultés d'Olivia à faire son deuil, ses cours de pâtisserie, appliqué ici et là comme des pansements et sa vie aussi, qui malgré l'absence de sa mère continue...
Je suis mitigée sur cette lecture car je n'ai pas appréciée de la même façon les différents pans qui le constituent....Si les émotions d'Olivia concernant la perte de sa mère, sa vie qui continue m'ont touché, j'ai trouvé les parties liées à son environnement professionnel (le métier d'avocat, la façon dont il s'organise en Angleterre, la technicité de la pâtisserie) m'ont paru assez longues...
Merci aux éditions Les Escales et Netgalley pour cette lecture.
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#Uneannéedouceamère #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley et aux Editions Les Escales de m'avoir permis de lire ce livre.
A la fin de cette lecture qui m'a pris un temps infini (15 jours), je suis très mitigée.
Première chose: dans le résumé et dans la critique de Vogue il était question d'humour, je ne l'ai pas retrouvé, il s'agit peut être d'un problème lié à la traduction.
Ensuite, ce livre en fait contient deux livres, l'un des deux m'a beaucoup plu par son style, sa présentation et son thème parfaitement traité, celui du deuil et de comment chacun de nous l'affronte.
L'autre livre celui qui se voulait être la reconstruction par la présentation de la pâtisserie et de ses innombrables recettes, aux goûts très particuliers m'a perdue. J'en comprends la motivation, mais selon moi il aurait suffit de l'évoquer de façon plus légère, moins détaillée. Et la ponctuation de chaque fin de chapitre par une recette n'est pas une mauvaise idée en soi, mais les recettes auraient pu être réunies en fin de livre également. Je n'étais peut être pas dans de bonnes conditions pour apprécier ce livre , j'en suis désolée, mais je suis certaine qu'il plaira à de nombreux lecteurs et lectrices. le style est agréable, les personnages sont bien travaillés. Lecture agréable et plaisante pour les amateurs de pâtisserie et de cuisine anglaise.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Faire cela en habit signifie que ce n'est pas Livvy Potts, idiote de vingt-cinq ans, qui pose ces questions, mais maître Potts, du cabinet d'avocats. Cela peut paraître hautain d'établir cette distinction, mais c'est important. Cela veut dire qu'on fait partie du système. On a peut-être l'air d'une imbécile en ajustant sa perruque sur sa tête, mais en sortant du vestiaire, on est costumée et on joue un rôle, on porte un déguisement. Et ça marche : un client que j'ai passé quatre jours à représenter dans une grave affaire d'agression, avec qui j'étais restée des heures dans de petites pièces pour parler des mérites de son discutable alibi, ne m'a absolument pas reconnue quand je suis passée devant lui sans ma perruque et ma robe. Cela facilite certainement l'attente à l'arrêt de bus à côté de quelqu'un que l'on vient d'accuser de baiser la postière.
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La mort est si banale, si omniprésente, tout autour de nous, elle fait endurer à tout le monde la même désolation psychologiquement dévastatrice, bouleverse tellement notre monde que, comme la première fois qu'on tombe amoureux, ou que l'on fait l'expérience désinhibée d'un émoi sexuel, on a tous l'impression que personne d'autre n'est jamais passé par là. Il semble incompréhensible que ceux qui nous entourent ne sentent pas le séisme qui se produit, qu'ils en soient inconscients. "Y A QUELQU'UN ?!" j'avais envie de hurler. "Vous ne voyez pas que tout a changé ? Que rien ne sera plus jamais comme avant ? Qu'elle est morte ? Vous ne pouvez pas faire comme si de rien n'était !" Même si c'est précisément, bien sûr, ce que j'ai tenté de faire.
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C'étaient les moments pesants, délicats d'une relation qui étaient révélateurs du véritable engagement. Ce n'était pas le fait de remonter l'allée, ni une succession de discours sentimentaux ; c'étaient les heures et les heures passées assis à la maison, à plier des grues ensemble. Et j'ai réalisé qu'il n'y avait personne d'autre avec qui j'avais envie de plier des centaines de stupides grues en papier ; personne d'autre à qui je voulais reprocher de ne pas suivre scrupuleusement les étapes du pliage ; personne d'autre que je voulais féliciter une fois qu'il avait le coup de main.
C'était cet homme que j'aimais.
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Avoir un millier d'origamis en forme de grue le jour de son mariage est une tradition japonaise. Ça s'appelle senbazaru. On dit des grues qu'elles s'unissent pour la vie, et dans la culture japonaise, elles sont un symbole de longévité, de bonheur et de chance. Les grues peuvent être offertes par le père de la mariée, ou les parents de l'un des mariés, ou fabriquées par le couple lui-même comme preuve d'engagement et source de patience et de communication.
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Toutes mes cicatrices ne sont pas visibles. On dit qu'une cicatrice raconte une histoire ; mais alors qu'en est-il de celles qu'on ne voit pas ? Les histoires restent-elles enfouies ? Garde-t-on le silence ? Qu'arrive-t-il lorsqu'on les refoule, ces histoires ? Pas besoin de mon thérapeute pour savoir que ce n'est jamais bon.
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