Malgré son retour triomphal du pays du Pount, Hatchepsout est sur le déclin. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui pensent qu'elle a usurpé sa place de pharaonne et qu'il est temps pour elle de céder son trône au jeune prince Thoutmosis. Hatchepsout tergiverse, retarde le mariage du prince, l'envoie guerroyer aux confins de l'empire mais elle sait que si elle n'abdique pas ses ennemis n'hésiteront pas à la supprimer. Et ce n'est pas là son seul problème. Les Dieux semblent avoir abandonner l'Egypte qui subit la sécheresse et la famine. le peuple souffre, des villages entiers sont décimés et les thébains n'hésitent pas à forcer les portes du palais pour réclamer soins et nourritures. Entourée de ses rares amis, parmi lesquels la fidèle Séchat, la pharaonne va devoir lutter contre les fléaux qui s'abattent sur son pays tout en gérant sa succession.
Complots et intrigues de palais, haines et jalousies, sécheresse, famine et épidémie, encore une fois les thébaines ont fort à faire pour conserver et affirmer leur pouvoir. Séchat renonce aux hautes fonctions de l'Etat pour prendre les rênes de l'école du palais et profiter de son nouveau mari et de ses enfants. Hatchepsout déjoue les tentatives de déstabilisation mais sent que sa fin est proche. En coulisses, la relève ronge son frein. Thoutmosis se sent prêt à régner et attend son heure avec impatience. Satiah, la fille de Séchat, amoureuse du jeune prince depuis toujours, espère bien être sa Seconde Epouse, comme il le lui a promis. Mérytrê, fille d'Hatchepsout, hermétique aux affaires de l'Etat, ne rêve que de son futur mariage avec le prince. Leurs mères, féministes avant l'heure, ont du mal à comprendre les choix de vie de ses filles si différentes d'elles-mêmes.
Si l'histoire de ces femmes et de ce pays est toujours aussi passionnante, elle est malheureusement gâchée par le style de l'auteure. C'est le quatrième tome que je lis et je ne m'y fais toujours pas. Aucune amélioration en vue et toujours cet emploi excessif du mot "certes" utilisé toutes les deux phrases et parfois même à mauvais escient. Je ne les ai pas comptés mais ils sont devenus une obsession et ont perturbé ma lecture.
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Le déclin et la fin du règne d'Hatchepsout. Son entourage l'abandonne ou la trahisse. Des intrigues allant jusqu'au meurtre pour qu'un nouveau pharaon prenne place.
La nouvelle génération, tous enfants des protagonistes, prend place.
Ce roman nous fait découvrir le fléau de la famine chez les pauvres et moins pauvres et on découvre surtout dans ce quatrième tome la médecine par les plantes.
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Amtou était un jeune garçon, petit pour son âge, au teint pâle et aux boucles châtaines qui retombaient sur des yeux bleus et clairs.
Il prit le parti de s’asseoir et d’attendre. Certes, le tir à l’arc n’était pas son jeu favori. Il préférait la lecture et l’écriture, bien qu’à l’école du Palais, les plaisirs des jeux sportifs vers lesquels se tournait Thoutmosis se cultivaient plus volontiers que renseignement général.
Déplaisante plus volontiers que laide. Pourtant, le velouté de son regard était si absorbant que chacun pouvait se perdre dans les méandres incontournables qu’elle essayait de tendre à tous ceux dont elle voulait l’estime.
Elle compensait son manque d’énergie par des talents très féminins qui, plus tard, font de la femme une parfaite maîtresse de maison. Elle équilibrait aussi ses lenteurs à réagir et son absence d’esprit par les aptitudes qu’elle avait à manier les fils à tisser, à chanter parfois, à jouer du sistre, du tambourin ou des crotales.
— Ne sera-t-elle pas malheureuse en cage ?
— Crois-tu que le léopard de Thoutmosis sera satisfait, lui aussi, entre ses barreaux ? Hélas, ma chérie, c’est ainsi que la société est faite. Quand ces animaux-là sont prisonniers, ils sont encagés comme les esclaves qu’un pharaon ramène d’une campagne guerrière.
Encore un souvenir qu’elle voulait oublier. Sa compagne engloutie dans une mer qui ne connaissait plus les limites de son tumulte et de sa rage. Une infinie quantité d’eau qui vous absorbait jusqu’à vous laisser dépendante et soumise.
Notre pays est riche. Nos voisins territoriaux sont calmes. Aucun bruit d’invasion ne nous parvient. Pourquoi perdre de l’argent à renforcer des armées inutiles ?