Bobards et compagnie : Chez la famille Alonzi

Grâce aux éditions Poulpe Fictions, que je remercie, j'ai eu le plaisir de lire via net galley : Bobards et compagnie, chez la famille Alonzi de Faustina Fiore.
Un problème inextricable ? Appelez Bobards et compagnie !
Dans la famille Alonzi, on trouve 5 frères et soeurs passionnés et survoltés : Frédéric, Marianne, les jumeaux Théo et Léa et l'Alien… le plus jeune et le plus bizarre !
Leur problème du moment ? La médiathèque de leur ville doit fermer !
Alors, ils ont un besoin urgent d'argent de poche pour s'acheter des livres, des BD et des jeux vidéos.
Or cette tribu n'a qu'une seule chose à vendre, un talent incroyable à partager avec le monde : une imagination débordante et une capacité à inventer les meilleurs mensonges !
C'est la naissance de la société Bobards et compagnie.
Vous avez un souci ? Un beau mensonge peut vous changer la vie !
Bobards et compagnie, chez la famille Alonzi est un roman jeunesse plein d'humour sur les pouvoirs de l'imagination et l'accès à la culture.
La médiathèque de la ville va fermer et c'est une vraie catastrophe pour les cinq enfants de la famille Alonzi. Ils ont de gros besoin en livres, bandes dessinées et jeux vidéos. Comment faire et avoir assez d'argent de poche pour acheter ce qu'ils souhaitent ?
Cela semble bien compliqué pour la fratrie !
Leur idée pour gagner de l'argent est très drôle, originale et bien trouvée. Inventer des mensonges pour aider les gens, il fallait y penser :) Et les vendre, alors là il fallait vraiment du culot pour aller au bout de son idée !
Le motif de tout ça est important car mine de rien ça part d'une bonne intention cette entreprise. Ça fait vraiment réfléchir, mine de rien, sur l'importance des bibliothèques et médiathèques pour les enfants.
Les personnages sont amusants et sympathiques. Avec une petite préférence pour l'Alien qui m'a parfois fait hurler de rire.
Ce roman est facile à lire, et m'a permis de passer un bon moment :)
Je le recommande à tous, petits comme grands, dès 9 ans.
Ma note : 4 étoiles.

Je retrouve ma petite maison d'édition adorée : Poulpe Fictions ! 😍 Mais cette fois, et pour la première fois pour moi chez eux, c'est pour un roman en dehors de la collection où les animaux sont les narrateurs. J'ai quand même retrouvé le style, notamment avec à nouveau ces petits commentaires en bas de page. C'est juste délicieux !

Concernant l'histoire, j'ai quand même eu un petit souci avec le fait que ce soit l'apologie du mensonge... C'est rigolo, parfois pour la bonne cause, mais tout-de-même... Mais ça, c'était ce que je pensais avant l'épilogue qui est juste parfait 😉 ! J'ai donc apprécié et l'histoire, et le style, et les personnages, cette sympathique famille ainsi que les habitants divers.

Et enfin, je n'avais rien vu venir concernant la narratrice. du coup, la surprise fut sympa. (Quand je dis que je ne vois rien venir et que si ça arrive, c'est que vraiment c'était évident^^).

Un moment vraiment très sympa, je recommande pour la détente !

Note : 8/10

Et bien figurez-vous que c'est une bien drôle d'histoire ! le maire de leur ville a décidé de détruire la médiathèque pour y construire un hôtel de luxe et un parking.
Devant cette aberration, c'est la panique ! Qui dit plus de médiathèque, dit plus de livres, CD, jeux de société, DVD... Une révolte s'organise parmi les habitants pour protester contre ce futur projet qui ne leur apportera rien mais les privera de beaucoup.
Ne sachant comment faire, la fratrie de la Famille Alonzi se doit de réagir ; ils vont avoir besoin d'argent pour pouvoir se procurer des ouvrages jusqu'à présent empruntés à la médiathèque. Cinq enfants élevés par une maman seule, leur budget ne le leur permettrait pas. Ils se réunissent tous à la recherche d'une idée. Après un sacré brainstorming, ils décident de se lancer dans une activité pour le moins saugrenue : fournir des mensonges pour aider des personnes à se sortir d'affaires.
Tracts fabriqués et distribués, site internet créé, tout peu commencer. Et les clients ne se font pas attendre. Les premiers deniers sont encaissés et le bouche à oreille fait son chemin. Mais la situation ne va pas durer...
Qu'adviendra-t-il de la médiathèque ? Sera-t-elle sauvée ou détruite ? La culture et les loisirs des enfants seront-ils préservés ? Mais que va-t-il se passer ?
A vous de découvrir cette aventure pour une bonne cause, celle de sauver un patrimoine culturel et  bien utile pour une ville et ses concitoyens.
J'ai ri, oui, à en surprendre mes voisins de voyage. C'est très touchant de voir la force, le courage et l'obstination de ces enfants. J'ai aimé donc je conseille vivement.
Lecture pour les petits de 8 à 12 ans et les plus grands... vraiment plus grands 😉
Je remercie Babélio et les Éditions Poulpe Fictions pour le cadeau de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique.

https://littelecture.wordpress.com/2022/06/13/bobards-et-compagnie-chez-la-famille-alonzi-de-faustina-fiore/

Pépite rafraichissante comme seule sait en publier la maison d'édition Poulpe Fictions, "Bobards et Compagnie" est une lecture pétillante qui garantit de belles heures de rire. Loin du fantastique sombre et mélancolique de son premier roman, "Les Oiseaux Noirs", Faustina Fiore montre l'étendue de son talent en s'illustrant avec brio dans un genre très différent, maniant l'humour à la perfection.

On s'attache à ces cinq enfants, les personnalités étant assez variées pour permettre à chaque lecteur de s'identifier à l'un d'entre eux ; leurs caractères sont particulièrement bien définis et tous trouvent leur place dans l'intrigue. Bon, on l'avoue, on a cependant une préférence pour le grand dadais glandouilleur et pour le petit dernier, qui semble dissimuler un esprit des plus machiavéliques derrière sa bouille d'ange et son cheveu sur la langue. L'écart entre leurs différents tempéraments et surtout la bizarrerie du plus petit de la fratrie apportent la drôlerie caractéristique de ce nouveau livre.

Faustina Fiore a également créé de nombreux personnages secondaires, hauts en couleurs : de Mamie, militante prête à s'enchainer aux grilles de la médiathèque, à l'éleveur de cygnes et à l'éleveur d'alpagas (une longue affaire, trop longue à raconter ; lisez le livre, vous verrez bien), en passant par M. Bedonnant, tous apportent leur petite touche à cette histoire résolument originale. le tout est porté par une narration à l'aura très forte, voix omnisciente qui prend le lecteur à partie et l'apostrophe régulièrement en commentant les faits et gestes des enfants Alonzi, à grand renfort de notes de bas de page à se tordre de rire. Certainement LE point fort de ce roman.

L'écriture vive et l'intrigue, rythmée, sont accompagnées des excellentes illustrations de Gregory Elbaz. Les bouilles rondes de ses personnages et son univers coloré collent à la perfection à la fantaisie du roman, l'ensemble nous rappelant les bons vieux Tom-Tom et Nana de notre enfance : une histoire de fratrie qui fait la part belle aux facéties.

En bref : Dix ans après "Les Oiseaux Noirs", Faustina Fiore s'éloigne de l'univers de son premier roman et montre qu'elle excelle tout autant dans l'humour. Avec "Bobards et compagnie", elle offre aux jeunes lecteurs une histoire de fratrie portée par une narration unique et des personnages aussi attachants que farfelus. On espère vivement retrouver les Alonzi dans un second tome...

Un livre jeunesse comme on les aime!!! Une fratrie de cinq, chacun avec un caractère bien différent et bien trempé. Chose exceptionnelle: ils s'entendent tous très bien, vivent en parfaite harmonie et chaque particularité de l'un se complète avec l'autre.

Ce que j'ai aimé avant tout, c'est le narrateur: mystérieux (on ne découvre son identité qu'à la fin), il s'adresse directement au lecteur et joue avec lui; ainsi, il se targue de ne pas nous raconter l'histoire de l'éleveur de cygnes parce qu'on ne lui a pas prêté assez d'intérêt! Il nous annonce que les deux jumeaux ont 9 et 10 ans "pour voir si on suit"...

Le langage est adapté et pourtant riche. le petit lecteur découvrira ce qu'est un promoteur immobilier, un recours gracieux... Tout cela est expliqué simplement. La description des promoteurs est délicieuse: "débonnaires", "pusillanimes", "torves"... Des mots recherchés que les jeunes ne comprendront pas, me direz-vous?! C'est sans compter le talent du narrateur, qui sait aguicher!!!

Il y a un humour certain, notamment dans certains jeux de mots; pour exemple, la mamie "déchainée" lorsqu'elle est "enchainée" au soupirail (encore un joli nouveau mot pour nos jeunes lecteurs!) de la médiathèque!!!. Certaines touches d'humour ne pourront pas forcément être comprises par les enfants. Ainsi, l'air interloqué de la tribu quand le petit Alien (monstre de cinq ans environ?) avoue avoir subtilisé "Crime et châtiment" ou "les souffrances du jeune Werther" pour les lire et en retenir des leçons de vie très édifiantes. Mais ils riront lorsqu'il ne comprend pas qu'on ne peut pas tuer Mamie pour récupérer son héritage et solutionner le problème de fermeture de la médiathèque.

Enfin, ce roman constitue un hommage incontestable aux médiathèques qui font vivre une ville et apportent tant: des livres bien sûr, mais aussi des films, l'accès aux ordinateurs, des échanges, parfois des jeux de société...

Un livre à offrir aux petits lecteurs de 8 à 11 ans selon le niveau de lecture: l'interligne est très aéré, la police fort lisible et des illustrations sont insérées.