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EAN : 9782266334631
368 pages
Pocket (06/07/2023)
4.26/5   31 notes
Résumé :
« Quand on perd un enfant, le coeur ne rétrécit pas, il se casse. »

Alexandra a un mari formidable, trois filles adorables, et Antoine, le petit dernier, qui ne rate aucune bêtise mais fait craquer toute la famille du haut de ses deux ans et demi.
Un soir de juin, alors que le calme règne enfin dans la maison, Alexandra peut vaquer à ses occupations.
Ça sonne à la porte.
C’est le gardien.
ll demande si le bébé dort. Elle co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Fort et poignant

Antoine a deux ans et demi, il est rieur, malicieux, il fait plein de bêtises, des petites et des plus grosses aussi. Il fait la joie et le bonheur de ses trois grandes soeurs, Fleur, Violette et Olive et de ses parents, Alexandra et Pierre. Antoine est un petit garçon intrépide : un soir, il tombe par une fenêtre de l'appartement familial, situé au 5ème étage. Comment se relever d'un tel drame ? Alexandra Lestang a pris la plume pour tenter d'exorciser une douleur intolérable…
Ce livre est magnifique. le récit est découpé en cinq parties : « Avant », où Alexandra raconte son enfance, son adolescence, sa jeunesse, la vie d'une jeune femme heureuse fondant une famille ; « Antoine », consacrée aux deux années et demi de la vie du petit garçon ; « Après « je t'aimerai », après l'indicible, et enfin « Un arbre, un livre, un enfant », où reprenant une phrase entendue à Cuba « on peut considérer qu'on a réussi sa vie lorsqu'on a planté un arbre, eu un enfant, et écrit un livre », Alexandra explique les prémisses de sa « reconstruction ».
Perdre un enfant est ce qui peut advenir de pire. Vraiment. On ne s'en remet jamais, on a perdu une part de soi, et même si le temps parvient à « faire son oeuvre », on garde pour toujours cette douleur lancinante qui broie le coeur, parfois au moment où on s'y attend le moins d'ailleurs. Dans ce deuil, rien n'est linéaire, et Alexandra Lestang l'explique parfaitement. Je me suis reconnue dans ses (ces) mots : la sidération, l'hébétude, la culpabilité, la ronde des « et si… », la fatigue intense, la douleur physique (tout le corps fait mal) et morale, les larmes qui ne viennent pas toujours et les micro secondes au moment du réveil, le matin, avant que le cerveau ne se reconnecte... Et puis il faut s'autoriser à nouveau à sourire, à rire, à profiter des bons moments, différemment peut-être mais oui, il y a encore une vie à vivre. D'ailleurs, le livre s'achève sur cette note d'espoir « la vie vaut le coup ».
Merci Alexandra, j'ai envie de vous serrer très fort dans mes bras.
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Pour qui connait ma propre histoire vous vous doutez bien que cette lecture m'a bouleversée. J'ai toujours du mal à lire des témoignages de parents endeuillés, parce que je m'identifie trop à eux.

Avec cet ouvrage, Alexandra Lestang a pris le parti de relater son histoire à son fils, Antoine. Je me suis beaucoup reconnue dans cette manière de procéder, j'avais commencé un manuscrit de cette même façon (pour le moment, il est en « pause »).

De fait nous faisons la connaissance de cette femme qui raconte les moments forts de sa vie jusqu'à l'innommable, l'impensable jusqu'à la reconstruction, l"après"… Bon à partir de là j'ai lu le reste du livre les larmes aux yeux. Je pleurais tellement que je voyais à peine ce que je lisais.

Forcément, ça me touche, beaucoup (trop).

Je ne ferais pas une longue chronique de ce livre, je pense que si vous voulez comprendre, ne serait-ce qu'un bref instant comment une mère endeuillée (une famille endeuillée) vit la perte de son enfant, ce livre est fait pour vous. S'il reste avant tout personnel dans sa construction et sa manière d'aborder le deuil, il fait tout de même écho à bon nombre de ces personnes qui vivent le « pire ».

J'avoue qu'après l'avoir lu, j'ai rêvé de mon propre fils, et ce qui est arrivé à ce petit Antoine s'est télescopé dans ma tête avec mon drame à moi. le réveil a été très douloureux, j'ai mis plusieurs jours pour m'en remettre. Je suis définitivement trop empathique.

Bref. C'est un livre touchant qui ne tombe pas dans le pathos, il permet de mieux cerner l'avant puis l'après, l'espoir puis le vide que laisse la mort de son enfant et la manière dont on apprend à avancer, pas à après pas.

Antoine, mon fils est à faire lire au plus grand nombre qu'il soit concerné ou non, mais qui pourrait alors comprendre un centième de ce que nous traversons au quotidien.

Je terminerai en disant que la plume d'Alexandra Lestang est belle et percutante, je me suis beaucoup retrouvé dans ses réflexions de la vie « d'après ».
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C'est rare que j'aille dans un supermarché mais on prospectait pour acheter une télé. Juste avant le rayon "jouets", le rayon culturel. Mon petit garçon dans le caddie, je ralentis le pas avant de traverser le couloir aux mille tentations. Mes yeux s'arrêtent sur le titre. Je ne l'aime pas. Je n'aime pas les titres sans recherche, sans jeux de mots. le titre me semble plat, sans coup de coude pour susciter la reflexion, l'imaginaire, interroger mon horizon d'attente. Il est clair, limpide, déjà autobiographique et ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection. Pourtant, je le retourne et lis la quatrième de couverture. Je le repose. Je ne l'achèterai pas. Clairement trop douloureux, trop autobiographique encore une fois. J'avance avec mon petit garcon de trois ans. Et la honte m'envahit. Honte de ne pas contribuer à l'achat de ce livre, honte de refuser l'expression de la douleur dune mère qui a couché son drame, ses mots et qui a voulu après la perte de sa chair immortaliser par l'écriture la vie de son enfant. Quand le noir des lettres remplacent le blond de ses cheveux, le bleu de ses yeux. Quand le blanc du papier comble ou tente de combler les ténèbres de l'absence. Avais-je fait autrement? N'avais-je pas écrit pour donner la vie à mes enfants qui n'étaient pas nés ? Et là, forte de mon caddie et de mon garçon de trois ans dedans, je refusais en dépassant le rayon ce même cri parce qu'il me gênait ? J'ai eu honte. Je le pris. Je le lirai le soir même. Evidemment jai pleuré. On sait comment ça finit. Ce n'est pas, comme j'ai pu le lire, un texte qui rappelle les dangers des accidents domestiques. C'est réducteur autant que c'est faux. C'est un hymne à sa vie, à la vie, à la résilience aussi. Une biographie fragmentaire délicate, poétique, sincère, juste et drôle parfois. C'est l'histoire de la vie. Elle donne. Elle reprend. Elle laisse aussi. le livre se lit comme la vie qui passe. Vite. Avec joie, bonheur, douleur, tristesse. Il ne faut pas fuir ce livre, refuser de découvrir Antoine, son lapin rose, son tigre, sa tragique témérité. Ce n'est pas digne. Ce n'est pas digne quand la vie nous protège. Pour moi c'était un devoir de lire les cris et le cri de vivre. Merci de nous avoir fait découvrir votre petit garcon et de nous rappeler ce qu'est la vie. Un risque. Une chance. Les deux. le texte est beau, la plume limpide, efficace, sûre, maîtrisée. Les cris ont laissé place à l'écrit, la disparition dun petit garçon à la naissance de ce grand, puissant et lumineux texte.
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Antoine, mon fils, est un témoignage fort et bouleversant. Lorsque je l'ai vu dans le catalogue des éditions Robert Laffont, il me tenait à coeur de le découvrir et de pouvoir vous le faire découvrir. Je remercie encore l'éditeur pour sa confiance ! Alexandra Lestang, écrit avec sincérité les grandes lignes qui retracent sa vie. Elle l'écrit pour Antoine, son fils disparut en 2020 suite à un accident. La perte d'un enfant, c'est tabou, c'est un deuil innommable et sourd. Alexandra Lestang nous confie ses instants de bonheur, de rires, de tristesse. L'auteure nous immerge dans l'intimité de sa famille, partageant avec nous chaque moment. Antoine, mon fils, est une lecture qui m'a fait verser des larmes, qui a mis mon coeur de maman sans dessus-dessous. L'amour et la sincérité qui se dégage de la plume d'Alexandra Lestang sont vifs et profonds. Ce témoignage, c'est la résilience, une ouverture sur la compréhension du cheminement du deuil. C'est une luminosité aveuglante sur Antoine, ce petit homme partit trop vite. Antoine, mon fils, est un ascenseur émotionnel qui vous happe entre un avant et un après. 
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Ce livre est le témoignage bouleversant de Alexandra Lestang, une mère de famille qui raconte le deuil d'Antoine son fils disparu suite à un accident inévitable à leur domicile. Je ne souhaite pas trop en dire, ni déformer les paroles de cette mère qui raconte brillament, le avant, le pendant, le après donc le vrai conseil que je peux vous donner c'est lisez!! Vivez cette énorme leçon de vie car Alexandra vous fait comprendre que la vie continue, il faut vivre avec, vivre pour soi, vivre pour ce qui reste. Pas survivre, vivre!

Tout le long de ma lecture bouleversante j'ai été également captivé par la sérénité des mots. Cette maman nous raconte une puissance que l'on ne peut connaitre. Elle à une force de vivre qu'elle nous explique car comme elle cite Nietsche a dit : Ce qui est passé est. Vivons avec, Construisons dessus des nouvelles expériences.

On ressent une réelle étude des ses émotions, de ses pensées.Celle-ci dit également que la vie vaut le coup.

Je pense que j'ai essayé de vous décrire ce témoignage qui change aussi des autres, car ce que vit l'auteure est bouleversant mais elle ne raconte pas l'histoire d'un enfant disparut elle raconte l'histoire d'Antoine, ses souvenirs, sa vie de joie et d'insouciance. On ressent dans ce livre, le bonheur, l'amour.

Et biensur, si je me trompe dans une quelconque réflexion dans cette avis, venez me le dire car mon but est vraiment de souligner la puissance et la force de ce témoignage.
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