100 grands films bons pour la planète

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », a dit Jacques Chirac au quatrième Sommet de la Terre sans pourtant changer grand-chose en la matière. Et le cinéma nous a proposé de regarder la maison brûler. Alors je remercie Babelio, les Editions Gründ et Arte de m'avoir envoyé ce guide, ce « dictionnaire » pourrait-on dire, de cent films qui ont abordé diverses questions environnementales. En regardant leurs dates de sortie, le lecteur peut se rendre compte que la mise en danger de la planète n'est pas un problème récent ; en effet, certains réalisateurs se sont emparés du sujet il y a déjà … un siècle !
J'ai découvert dans cette liste de nombreux films que je ne connaissais pas du tout et ai constaté que je n'en avais vu que le quart ; j'ai donc du retard à rattraper, à supposer que ces films manquant à ma culture générale et environnementale soient encore visibles dans un format ou un autre. Cette lacune sera comblée, c'est ma résolution pour 2023, puissent les politiciens en faire autant ! En effet, j'ai récemment entendu dire sur les ondes que ces derniers manquaient de culture scientifique ; j'ajouterais volontiers qu'ils manquent aussi de culture cinématographique … à moins qu'ils ne considèrent le cinéma que comme de la fiction récréative.
J'ai beaucoup appris rien qu'en lisant les résumés et les commentaires proposés dans ce guide, non seulement sur les films mais aussi des actions à visée écologique menées parfois suite à la sortie de ces films. Voici comment Véronique le bris, auteure de ce guide, journaliste de profession, dont le principal centre d'intérêt est le cinéma, en particulier dans sa dimension féminine, a choisi de présenter les choses : une double page par film, avec sa date de sortie, le pays d'origine, le genre cinématographique, le réalisateur, les acteurs principaux, un résumé, un commentaire, deux photos, et quelques pistes pour approfondir votre connaissance du réalisateur et de sa filmographie ( ce qui au final allonge la liste des 100 films du titre). En fin d'ouvrage, le lecteur trouvera également une bibliographie pour aller plus loin encore.
Quels sont ces films ? Ils sont variés : du Livre de la Jungle à Don't Look Up en passant par Tarzan et la Panthère des Neiges. Il y en a donc pour tous les goûts, tous les âges, de toutes les décennies de 1922 à 2022.
Quels thèmes abordent-ils ? Ils sont divers également : la biodiversité, la gestion des ressources naturelles, l'exploration et ses conséquences, l'énergie nucléaire, le dérèglement climatique, la gestion de l'eau, la pollution, la déforestation, les virus, la destruction de la planète, des espèces animales ou de la race humaine, le survivalisme, le pétrole, le militantisme, l'urbanisation massive, les pesticides, les OGM et l'agriculture, la fonte des glaces, etc… La liste est longue, la problématique est vaste et bien sûr en interaction.
Le but de ces films, on peut l'espérer, n'est pas juste d'aller au cinéma, mais de faire réfléchir et surtout agir, non ? Alors peut-être que les films de cette liste n'ont pas tous atteint ce but, peut-être d'ailleurs en partie à cause de l'époque où ils sont sortis. Reconnaissons-le, il y a quelques décennies, les écologistes étaient considérés comme de doux rêveurs au mieux et nous étions tous contents de notre confort croissant sans être conscients ou soucieux des conséquences. SI je devais retenir une seule devise de l'ensemble de ces films, ce serait celle d'Hayao Miyazaki, page 93 : « le développement humain ne doit pas se faire au détriment de la nature, sinon elle se venge. »
Je suis contente d'avoir reçu ce livre à l'occasion d'une Masse Critique de Babelio (merci encore pour ce cadeau de Noël) que je vous conseille vivement comme ouvrage de référence. La recherche a été menée pour le lecteur qui n'a plus qu'à se servir, faire son choix de film pour s'informer. Qui sait, peut-être que cela lui donnera envie de modifier son quotidien pour tenter d'enrayer la destruction de nos ressources voire d'agir à plus grande échelle. Comme dans le cas de ce film espagnol de 2010 Et même la Pluie, intéressant à plus d'un titre : le paradoxe de ce film « engagé » qui doit quand même générer des profits d'où un conflit avec les acteurs autochtones et le producteur espagnol, mais qui a en même temps donné naissance à un mouvement local de résistance à la gestion de l'eau par une multinationale américaine qui restreignait leur accès à cet élément vital.
J'ai également appris qu'il existait un grand prix du Porquerolles Film Festival dont l'objectif est d'agir sur le vivant, la biodiversité et le climat à travers le cinéma. Et vous, le saviez-vous ? Alors bonne lecture !
NB : vous pouvez réécouter en podcast Véronique le Bris, invitée de la Terre au carré sur France Inter le 20 Janvier 2023.

Un ouvrage soigné, dès les citations liminaires et passionnant.
Nécessaire aussi car maintenant que les sociétés ont pris conscience de la fragilité de la planète cette préoccupation se retrouve de plus en plus dans l'offre cinématographique.
D'ailleurs ce livre propose un panorama qui permet de voir combien les films, bien que chacun soit unique, catalysent les peurs et les rêves de l'époque dans laquelle ils sont apparus.
Un grand plaisir qu'il offre est celui de retrouver ceux qu'on a vus et d'en reparler à la maison, qu'on les ait visionnés ensemble ou séparément.
Et puis quelle mine d'envie d'en découvrir d'autres, dans des styles si différents !
Une double page pour chaque film avec un résumé du thème, des enjeux et du contexte, deux jolies photos, des notes sur les réalisateurs et des conseils pour aller voir d'autres oeuvres si on a apprécié celle en question : c'est éclairant et inspirant, pour toutes les humeurs.
Car l'avant-propos le précise, le cahier des charges imposait 100 oeuvres accessibles à tous, à raison d'un seul film par cinéaste dont un tiers de française. L'auteure a choisi également de retenir des fictions comme des documentaires et des animés, des oeuvres poétiques, engagées, apocalyptiques et toutes les variations de style possibles.
Un chouette livre que j'ai reçu grâce à la Masse Critique de Babelio et aux Éditions Gründ, merci à eux.
Très heureuse de l'avoir dans ma bibliothèque pour m'émerveiller longtemps de la beauté de la nature comme du cinéma, en 2023 et après.
Bonne Année à tous les lecteurs, les cinéphiles, les amoureux de la nature et les Babéliotes.

Merci aux éditions GRUND et à Babelio pour cette belle découverte à travers Masse Critique.
Juste en regardant la couverture, j'ai la musique d'Emilie SIMON en tête. Quel magnifique film que La marche de l'Empereur.
Ce livre répertorie 100 films qui interrogent sur notre nature. Les films y sont classés par date de 1922 à nos jours. On prend conscience qu'il aura fallu des décennies à l'industrie du cinéma pour se saisir des enjeux climatiques. de la fiction, au documentaire en passant par le film d'animation, tous les genres y sont représentés.
Je retrouve les films de mon enfance à travers Gorille dans la brume, L'Ours, Sauvez Willy...
Quelques lignes donnent le thème du film, retrace le contexte de sortie et nous éclaire sur les dessous de l'histoire.
Quel clin d'oeil que le film Soleil Vert qui place sa fiction en 2022, à New-York, une ville archi polluée sous canicule perpétuelle, alors que nous sommes en 1973. A la même époque, le Pr E.R. BOWERMAN affirme "qu'une croissance démographique sauvage d'ajoutant à la pollution croissante de l'atmosphère et des mers constitue le problème le plus grave que l'humanité ait à résoudre [...], il en résultera des bouleversements considérables dans notre mode de vie, une prolifération de crimes, de meurtres, de révoltes et un état général de misère et de famines."
On comprend aussi que le public visé est à la fois adulte mais surtout la jeunesse, notre futur (cela n'est pas sans rappeler la chanson de Mickey 3D, nous avons des comptes à rendre).
100 reste un nombre insuffisant pour présenter tous les films qui parlent des dangers de notre surconsommation ou qui proposent des alternatives. Il est important de ne pas fermer les yeux ou détourner le regard comme l'a dit Jacques CHIRAC car il n'est jamais trop tard.
Je ne résiste pas à ajouter un documentaire sur Onkalo, site d'enfouissement des déchets radioactifs en Finlande et le documentaire Tout est possible de John CHESTER.
Bonne lecture!