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EAN : 9782262030803
544 pages
Perrin (20/08/2009)
3.83/5   9 notes
Résumé :

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, douze ans après les controverses et le succès - un million d'exemplaires, vingt-cinq traductions - du Livre noir du communisme, Stéphane Courtois propose un recueil aux idées tout aussi décapantes. Prenant le contre-pied des thèses traditionnelles sur les origines du totalitarisme, illustrées par Hannah Arendt et George Mosse, il montre le rôle fondamental de Léni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le communisme ? Une bonne idée qui aurait mal tourné ? Un bel idéal dévoyé par Staline and co ? La lecture de ce bouquin achève de me convaincre que ce n'est pas ça, que le communisme, c'est une mauvaise idée qui ne pouvait que mal tourner. L'idée d'ennemi de classe contient les génocides dont seront coupables les régimes communistes dès leur installation au pouvoir. Lénine (le gentil Lénine qui trouvait Staline trop brutal mais qui en avait quand même fait son bras droit) invente le totalitarisme, le goulag, le génocide de classe. Les autres suivent, en masse, avec une efficacité redoutable, un fanatisme effrayant, une bonne conscience effarante, certains, parce que l'idée communistes est belle, qu'elle justifie l'assassinat par la faim du peuple ukrainien, l'élimination pure et simple des koulaks et des Tchétchènes, l'épuration paranoïaque des ennemis du peuple cachés partout. La liste des crimes du communisme fait froid dans le dos. Les comparer avec ceux du nazisme ? Courtois lève le tabou. La comparaison est justifiée, car le fonctionnement criminel est très ressemblant, que l'horreur des camps nazis ne peut pas couvrir celle du goulag, que la volonté, au nom d'une idéologie jusqu'au-boutiste, de supprimer tout ce qui pourrait lui nuire, est la même, que les méthode sont proches. Pourquoi aujourd'hui encore, ignore-t-on largement ces ignomies ? Pourquoi les rayons des librairies regorgent-ils d'ouvrages sur le nazisme alors que presque rien ne se vend sur le communisme ? Pourquoi ne regarde-t-on pas comme une insulte au sentiment d'humanité les représentations hagiographiques de Che Gevara qui fleurissent partout ? le travail de l'historien, parce qu'il n'est pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, est, dans ce livre-là d'une immense utilité : il démontre que les idées reçues sont tenaces et qu'il faut les démonter sans relâche pour que la vérité triomphe.
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A la fin des années 1990, le communisme mondial s'est écroulé, effondré, permettant pour un temps l'ouverture des archives d'Etat. Ouverture qui permis de confirmé beaucoup de dérives du communisme et de pousser la condamnation encore plus loin, c'est du moins l'avis de l'auteur qui nous livre un livre très poussé, bien documenté et fort bien argumenté. Toutefois, l'étude de ces différentes archives est encore incomplète et il y une guerre des chiffres et de leurs interprétations entre plusieurs auteurs, certain ayant même collaboré au même livre « le livre noir du communisme », comme Nicolas Werth. Pour se faire donc une bonne idée de la recherche actuelle, il faut lire plusieurs ouvrages et tenter de garder assez d'esprit critique. Malgré les critiques, sa comparaison entre nazisme et communisme en tant qu'état totalitaire semble fondé, tant par les méthodes que les buts. Je soutiendrais aussi sa vision de génocide de classe.
Il est indéniable, par contre que l'auteur, a du mal à sortir de sa « détestation » du communisme. On sent une retenue toujours prête à exploser. Ce qui pourrait être repris par un autre extrême.
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Suite à l'effondrement des régimes communistes d'Europe de l'Est en 1991, l'ouverture partielle des archives de Moscou et d'autres pays, vient confirmer ce que les historiens connaissaient déjà depuis la création du système communiste, à savoir, le caractère : TOTALITAIRE donc intrinsèquement criminel de ce régime. Stéphane Courtois nous présente ici, une étude très complète sur le totalitarisme communiste.

A partir du coup d'Etat bolchevique du 7 novembre 1917 à Petrograd, Lénine et Trotski avec d'autres dont Staline, fondent le régime totalitaire communiste. Très rapidement, sous prétexte de l'idéologie de « la lutte des classes », ces grands criminels, s'octroient le droit de massacrer (décret de la Terreur rouge du 5 septembre 1918), tout opposant à la « dictature du prolétariat », ou plus simplement, toutes personnes susceptibles d'être « contaminées » par « l'esprit bourgeois capitaliste » : enfants, femmes, vieillards, koulaks, paysans, ouvriers grévistes, prêtres, professeurs et instituteurs, médecins, intellectuels, marins de Cronstadt, officiers Cosaques du Don et du Kouban, etc. ; bref, potentiellement le peuple tout entier.

Ce régime répressif s'est ensuite étendu à travers de nombreux pays du monde : U.R.S.S. de Lénine, Trotski, Staline…, Chine de Mao Zedong, Cambodge de Pol Pot, Vietnam de Hô Chi Minh, Corée du Nord de Kim Il-Sung, Cuba de Castro, etc…

Afin de conserver le pouvoir, les communistes ont perpétré un nombre infini de crimes individuels et de masse contre les « ennemis de classe », « contre-révolutionnaires », « otages » ou « suspects » :
Terreurs de masse, guerres civiles, famines gigantesques, rafles, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, fusillades, tortures à mort, pendaisons, noyades collectives, tueries à coup de bâton, à coup de pelle derrière la tête, déportations en camps de concentration (décret du 15 avril 1919 officialisant la création des camps de concentration, déjà ouverts depuis 1918), etc…

Un autre intérêt de ce livre est la comparaison et les nombreuses similitudes des crimes commis, par l'armée et la police politique, dans les deux plus grands régimes totalitaires du 20ème siècle, Communisme (environ 100 MILLIONS de morts civils innocents) et Nazisme (environ 25 MILLIONS de morts civils innocents) :
Crimes contre l'Humanité, génocides, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, centres de tortures et de mise à mort, massacres au revolver, au fusil et à la mitrailleuse, déportations en camps de concentration (morts de faim, de froid, de maladie, d'épuisement, fusillés, etc.), embrigadement de la jeunesse, systèmes de fichage, de surveillance, rafles, perquisitions et interrogatoires jours et nuits sur dénonciations et endoctrinement idéologique de toute la population, mensonges et propagandes, etc.

Ces deux systèmes totalitaires exterminèrent de façon méthodique une partie de la population. Il s'agit dans le cas du Communisme d'un génocide de classe, et dans le cas du Nazisme d'un génocide de race.
En revanche, contrairement aux bourreaux nazis traînés et jugés devant le Tribunal de Nuremberg en 1945, les bourreaux du communisme n'ont jamais été traduits en justice.

Les historiens ont un travail de recherche colossal (surtout depuis l'ouverture partielle des archives), afin de perpétuer la mémoire de ces DIZAINES de MILLIONS de victimes exterminées dans l'anonymat et l'oubli le plus complet, sous l'infâme idéologie communiste !!!

Que certains individus, partis politiques Français : le Parti Communiste Français (P.C.F.), le Nouveau Parti Anticapitaliste (N.P.A.), Lutte Ouvrière (L.O.)…, et des régimes politiques dans le monde : Chine, Cuba, Corée du Nord, Vietnam…, en ce début de 21ème siècle, se revendiquent encore de l'idéologie fanatique communiste, cela dépasse l'entendement !

Confer également, d'autres ouvrages tous aussi passionnants sur le même thème et sous la direction de Stéphane Courtois :
le Livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression ;
Dictionnaire du Communisme ;
du passé faisons table rase ! Histoire et mémoire du communisme en Europe.
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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Une réflexion évidement utile, mais la forme aurait été à travailler.
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Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Car, on l'oublie trop, Staline était un authentique bolchevique élevé à l'école du léninisme. Révolutionnaire professionnel dès 1900, à l'âge de 22 ans, il rencontra Lénine en 1905. Dès 1907, il s'occupa d'organiser des hold-up pour alimenter les caisses du Parti bolchevique, ce qui le faisait qualifier de "merveilleux Géorgien" par le chef du parti qui, en 1912, le coopta au Comité central, alors composé de treize membres.
Au printemps 1917, il fut élu en troisième position au Comité central ; et en juillet-août 1917, alors que Lénine avait à nouveau plongé dans la clandestinité et que Trotski n'avait pas encore rejoint les bolcheviks, Staline fut presque seul à diriger le parti ; il eut dès ce moment un rôle capital dans l'appareil.
En 1919, il était l'un des cinq membres du Politburo, seul à être également membre du Bureau d'organisation ; en 1922 il fut nommé secrétaire général du Comité central, c'est-à-dire chef de l'appareil d'un parti qui s'était emparé de l'un des plus puissants Etats du monde et qui se transformait rapidement en parti-Etat.
Staline n'était donc pas l'obscur apparatchik décrit par Trotski, mais l'un des collaborateurs directs de Lénine et parmi les plus appréciés pour son soutien sans faille au leader, son sens de la discipline, son sang-froid et sa fermeté de caractère exceptionnels, sa détermination et son absence totale de scrupules et de pitié dans l'action qui furent des atouts majeurs lors de la guerre civile de 1918-1922.
(Page 157)
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Le principal historien italien de la question, Emilio Gentile, a élaboré une définition plus complète :
"[...] Le phénomène totalitaire peut être défini comme une forme nouvelle, inédite d'expérience de domination politique mise en oeuvre par un mouvement révolutionnaire, qui professe une conception intégriste de la politique, qui lutte pour conquérir le monopole du pouvoir et qui, après l'avoir conquis, par des voies légales ou illégales, dirige ou transforme le régime préexistant et construit un Etat nouveau, fondé sur le régime à parti unique et sur un système policier et terroriste comme instrument de la révolution permanente contre les "ennemis intérieurs". L'objectif principal du mouvement totalitaire est la conquête et la transformation de la société, à savoir la subordination, l'intégration et l'homogénéisation des gouvernés sur la base du principe du primat de la politique sur tout autre aspect de l'existence humaine. Celle-ci est interprétée selon les catégories, les mythes et les valeurs d'une idéologie palingénésique, dogmatisée sous la forme d'une religion politique, qui entend modeler l'individu et les masses à travers une révolution anthropologique, pour créer un nouveau type d'être humain, uniquement voué à la réalisation des projets révolutionnaires et impérialistes du parti totalitaire. A terme, il s'agit de fonder une nouvelle civilisation de caractère supra national et expansionniste".
(Page 52)
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Le fichage, préconisé par Lénine dès 1917, est général et répond à la nécessité de tout régime totalitaire de préserver ses monopoles politique et idéologique. Toute personne qui émet une critique, voire un simple doute ou une moquerie, sur le parti unique et ses dirigeants, ou qui manifeste des idées divergentes de l'orthodoxie marxiste-léniniste - ou maoïste, ou castriste... -, ou encore qui n'est pas issue d'une "bonne origine de classe" - enfants d'aristocrates, de "bourgeois", de "koulaks" - a droit à l'ouverture d'un dossier.
(Page 200)
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Ce génocide [l'Holodomor : le génocide ukrainien par l'arme de la famine de masse, engendrant la mort de 4 à 5 millions de paysans, sous Staline, en 1932-1933] présente beaucoup de caractères originaux. Alors que les nazis étaient contraints, pour masquer leur crime, de transférer les Juifs d'Europe de l'Ouest et de l'Est dans des centres de mise à mort secrets, alors que les Einsatzgruppen massacrèrent les Juifs de l'URSS occupée à proximité de leurs lieux d'habitation, les victimes de la famine moururent de faim chez elles. Celles qui tentaient de sauver leur vie en gagnant la ville la plus proche soit y épuisaient leurs dernières forces et venaient mourir sur les trottoirs où la milice les ramassait chaque matin, soit étaient raflées par le NKVD qui nuitamment les ramenait dans la zone vouée à la famine et qui était bouclée par l'Armée rouge.
La deuxième originalité est le moyen utilisé pour l'extermination, d'une immense simplicité et d'une grande économie de moyens et de personnels : la faim.
Il n'existe aucun autre exemple dans l'histoire contemporaine, et sans doute dans toute l'histoire mondiale, d'un massacre d'une telle ampleur, dans un laps de temps aussi court et avec des moyens aussi faibles. En outre, la faim est l'un des modes les plus cruels de mise à mort : elle tenaille pendant des semaines, voire, des mois, et elle rend fou ; beaucoup de personnes ont ainsi été poussées au cannibalisme, le paroxysme étant atteint avec les cas, en nombre significatif, où les parents mangeaient l'un de leurs enfants. Cependant, la caractéristique la plus paradoxale a sans doute été que ces millions de morts d'une faim organisée soient des paysans, ceux-là même qui produisaient la nourriture.
Enfin, comme le génocide des Juifs, le génocide de l'élite de la paysannerie ukrainienne fut un secret presque parfaitement gardé.
(Pages 380 et 381)
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Cependant, même si l'on admettait le point de vue d'un "bon idéal communiste", resterait la question de Jacques Julliard : "En quoi des criminels se réclamant du bien sont-ils moins condamnables que des criminels se réclamant du mal ?" Question qu'Alain de Benoist précise : "Le raisonnement qui consiste à opposer la "doctrine de haine" du nazisme à l' "idéal d'émancipation humaine" du communisme est parfaitement biaisé. Il revient à opposer une définition du communisme donnée par ses partisans à une définition du nazisme donnée par ses adversaires. [...] Le nazisme, en réalité, ne prétendait pas moins que le communisme faire le "bonheur" de ceux auxquels il s'adressait. Il ne proposait pas moins de perspectives "radieuses" à ses partisans". Et de conclure : "On ne peut faire comme si le jugement que nous portons sur le nazisme correspondait à celui qu'il portait sur lui-même. Sinon, nous pourrions tout aussi bien dire que le communisme se réclamait, non pas du bien mais du mal, à proportion de l'horreur que peuvent nous inspirer ses idées."
(Page 291)
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Vidéo de Stéphane Courtois
Rencontre avec Stephane Courtois vous présente son ouvrage "Le livre noir de Vladimir Poutine" aux éditions Robert Laffont et Perrin. Entretien avec Christophe Lucet. En partenariat avec La maison de l'Europe de Bordeaux.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2664454/le-livre-noir-de-vladimir-poutine
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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