En 1917, Yvan, un petit garçon solitaire, vit dans un quartier populaire du vieux Marseille avec sa mère Baptistine et sa tante Joséphine qui l'élèvent comme un petit lord, dans la crainte de Dieu et la dévotion à la Bonne Mère. Comme il n'a pas le droit de jouer dans les rues avec les autres gamins, il se contente de les observer avec envie. Zèze, une petite voisine effrontée, retrousse ses jupes pour lui montrer son arrière-train, provoquant sa confusion. Son père, adjudant-chef chez les tirailleurs sénégalais se bat sur le front. Yvan est persuadé qu'il va sauver la France. Quand son absence est trop lourde à supporter, le petit garçon décroche le sabre de son père et le place dans son lit avant de s'endormir en sa compagnie...
Un très joli livre de souvenirs d'enfance dans un monde disparu, celui des petites gens de la ville de Marseille, méridionaux immortalisés par le grand
Pagnol, dont on retrouve la faconde, la générosité, la grandeur d'âme et le parler fort accompagné de grands gestes. Des personnages attachants et hauts en couleurs : Joséphine, la tante au grand coeur qui ne s'est jamais mariée, le curé, l'ivrogne, le simplet ou l'amoureux transi... C'est souvent drôle, touchant et émouvant. Une très agréable plongée dans le monde enchanté d'une enfance naïve et ingénue écrite dans un style fluide et agréable qui n'a rien à envier aux grands maîtres provençaux comme
Giono,
Pagnol ou Bosco.
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