Un roman qui distille avec précision les méandres de l'amitié: ce que l'on sait, ce que l'on tait, ce que l'on est prêt à accepter ou non, les rivalités, les mensonges. Jusqu'au drame. Aux drames, au pluriel, car à différents niveaux ces quatre femmes vont devoir traverser l'impensable et revoir leur jugement sur beaucoup de choses. Un roman sur l'amitié très prenant.
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Je viens de découvrir Joy Fielding avec ce roman. La couverture et le résumé m'ont d'abord fait penser à une histoire à la "Desperate Housewives". Erreur !
A cette magnifique histoire d'amour, d'amitié et de trahison, l'auteure ajoute une belle part de suspense. Bien sûr, dès le départ, le lecteur est averti qu'une tragédie va avoir lieu mais bien malin celui qui va trouver d'où elle va venir (en tout cas pas moi !).
Quel bonheur de découvrir ces quatre femmes avec leurs ambitions, leurs faiblesses, leurs secrets, si différentes et pourtant amies et qui vont voir leur destin bouleversé en vingt ans. Pourquoi ? Comment ? A vous de lire !
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Pourquoi chercher absolument un sens à la vie ? Pourquoi exiger des explications ? Peut-être que la justice n'existe pas. Peut-être n'y aura-t-il jamais de paix. Ni de solution.
Mais il reste l'espoir, me dis-je en étreignant Ana, serrant dans mes bras à la fois le passé et l'avenir.
Et il reste l' amour.
Chris se souvient d'un article dans le journal sur les femmes jurées qui montraient parfois moins de sympathie pour les victimes de viol que leurs homologues masculins. Elles cherchaient ainsi à se distancier de la victime, prétendait l'article. En jugeant la victime en partie responsable de ses malheurs, les jurées se rassuraient en se persuadant qu'une chose aussi horrible ne risquait pas de leur arriver. Sympathiser avec la victime rendait vulnérable. S'identifier à l'auteur des sévices donnait un sentiment de puissance. Se sentir fragile ou se sentir forte. Voilà l'alternative qu'elle offrait à sa fille.
Si notre vie est le résultat des choix que nous faisons, comme le prétendait ma mère, nous passons bien trop de temps à les déplorer. Et à les regretter. Nous n' avons aucune prise sur le passé, nous ne pouvons que le reconnaître et l'accepter. Il est révolu. Terminé. Fini.
On affirme que les yeux sont le miroir de l'âme. Qui pourrait prétendre discerner ici celle de ces jeunes femmes ? Et ces bébés innocents dans leurs bras, qui devinerait que derrière l'un de ces regards attendrissants bat le cœur d'un monstre ? Personne.
Pourquoi chercher absolument un sens à la vie? Pourquoi exiger des explications? Peut-être que la justice n'existe pas. Peut-être n'y aura-t-il jamais de paix. Ni de solution.
Mais il reste l'espoir.
Et il reste l'amour.