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EAN : 9782259205405
1152 pages
Plon (08/03/2012)
3.82/5   11 notes
Résumé :
« Il ne faut pas longtemps pour que l’œil humain s’accommode aux ténèbres. »

Chef d’œuvre de Peter Nádas - dix-huit ans d’écriture, plus de cinq ans de traduction, une centaine de personnages, tout à la fois chaos total et structure absolue -, Histoires parallèles faisait scandale en Hongrie avant même sa publication et paraît à présent dans le monde entier.
Balayant soixante ans d’une Europe livrée aux remugles de l’Histoire et aux boulevers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
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Des littérateur-e-s et des écrivain-e-s. Des livres. Un livre remarquable.

Ne pas s'effrayer du poids et de la taille du livre… Car, dès l'entrée dans « le territoire muet », la magie opère. le poids des mots, la densité des phrases, la dispersion des situations, l'épaisseur des personnages, la poésie des titres de chapitres…

Hongrie, des histoires parallèles, « Une maison de maître », la mémoire de la seconde guerre mondiale, de la destruction des juifs et juives, « La Liebestod d'Isolde », les ténèbres, les rêves, les corps à corps, hallucinants épisodes de sexe, « le nu féminin en mouvement », un taxi, « Soi-même dans le miroir magique », la vie secrète, les désirs…

« Les sensations et la pensée, ces deux mondes entremêlés dont on sait que parfois ils se brouillent, interfèrent, ou d'autres fois basculent, s'infiltrent, affluent et refluent l'un dans l'autre, puis émergent, sombrent et se résorbent tandis que l'un laisse la voie libre à ‘autre ou prend le dessus… »

Le nationalisme magyar, l'antisémitisme, des hommes et des femmes, « Au fin fond de la nuit », le poids des mots, l'autre rive, « Une civilisation toute nouvelle », s'en donner à coeur joie, le rêve américain, les effluves puantes du stalinisme, l'impossible oubli, « Traversées imprégnées », le nazisme, « Comme un subtil mouvement d'horlogerie », le temps perdu, les assouvissements, l'effarement, l'immeuble, « En ce radieux après-midi d'été »…

« le souffle de la liberté », instant affolants et/ou fugaces, « L'épice du bonheur », l'abricotier, les corps désirants et désirables, les tziganes…

Une littérature au delà l'ennui des jours, les mots et la mémoires, les sensations du présent, la présence de ces passés…

Un somptueux ensemble d'êtres, de situations, de regards…

Immense. « Il ne faut pas si longtemps pour que l'oeil humain s'accommode aux ténèbres »

Une invitation à (re)lire l'extraordinaire « Livre des mémoires » et les autres ouvrages de l'auteur. Et faire aussi la route avec un autre écrivain de Hongrie, Peter Esterhazy.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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L'écriture de Nadas est d'une densité telle qu'elle mène le lecteur à l'étouffement, tandis que, paradoxalement, l'auteur parvient à figer le temps, à étirer chaque instant à l'infini pour scruter chacune des secondes qui s'égrène au microscope des sentiments et des émotions. On en ressort engourdi, hébété, comme traversant un brouillard épais : les mains tâtonnent, palpent minutieusement les objets alentours, mais ne permettent pas d'avoir une vision d'ensemble, ce qui est dommage et frustrant. On devine que l'on flotte au milieu d'un chef d'oeuvre à la puissance historique époustouflante, mais sans table d'orientation, sans guide, sans accompagnateur, on se perd, on s'essouffle. Ces histoires parallèles ne se croisent que de loin en loin et l'on s'y égare trop facilement.
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Sur fond de chute du mur de Berlin, une intrigue qui mêle de multiples destins et s'ouvre sur la découverte par un jogger d'un cadavre dans un jardin public.
Un roman très ambitieux et très remarqué. Il est référencé comme roman policier mais c'est plus une fresque historique qu'un "simple" polar, l'enquête n'étant qu'un prétexte pour nous immerger dans cette histoire folle conté par l'écriture dense de Peter Nadas. Je comprends , les critiques parfois dithyrambiques de cet ouvrage qui nous plonge dans le tumulte des peuples qui s'affrontent et dans l'histoire insensée de notre humanité.


Lien : https://collectifpolar.com/
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critiques presse (4)
Liberation
26 décembre 2012
Histoires parallèles est simplement du beau travail, du très beau travail d’écriture.
Lire la critique sur le site : Liberation
Lexpress
17 avril 2012
Une prose tellement convulsive qu'elle contraint le lecteur à intérioriser l'Histoire et ses tragédies : sous la plume de Nádas, tout passe par le filtre d'une sensibilité écorchée, et son roman est une immense conjuration émotionnelle.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
12 mars 2012
Le Hongrois Péter Nádas, a pour principe, dans Histoires parallèles, de circuler à sa guise dans le temps et l’espace, et de faire revenir le passé dans le présent, parfois dans une même phrase.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
29 février 2012
Péter Nádas ne cache rien, s'emparant des tumultes politiques comme des émois des corps.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Au fil des tuyauteries sujettes aux fissures et aux fuites, l'eau glougloutait, hoquetait, gargouillait par à-coups, puis après moult borborygmes, jaillissait et pleuvait enfin sur le corps de Gyöngyvér, martelant de grosses gouttes l'émail de la baignoire. (...) Elle se conformait au rythme de vie d'Ágost, à cause de lui elle renonçait parfois au sommeil, mais jamais à sa douche nocturne. Seul domaine peut-être où elle s'entêtait. On aurait dit que, soumis à rude épreuve, les tuyaux secouaient tout l'immeuble, ébranlaient murs et cloisons. Son corps lisse, ses membres délicats, sa forte musculature filiforme, sa peau si ferme et unie qu'elle semblait presque sans pore, jamais rien chez elle ne dégageait la moindre odeur.
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Les sensations et la pensée, ces deux mondes entremêlés dont on sait que parfois ils se brouillent, interfèrent, ou d’autres fois basculent, s’infiltrent, affluent et refluent l’un dans l’autre, puis émergent, sombrent et se résorbent tandis que l’un laisse la voie libre à ‘autre ou prend le dessus…
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Il ne faut pas si longtemps pour que l’oeil humain s’accommode aux ténèbres
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