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EAN : 9782277217602
J'ai lu (30/11/-1)
3.62/5   49 notes
Résumé :
Charleston au siècle dernier. Ville d'extravagance où l'on s'enivre de plaisirs et de luxe. Ville bientôt déchirée par la guerre de Sécession, ses violences et ses larmes. Mais, sitôt la paix revenue, Charleston veut revivre. A fond. Rattraper le temps perdu.
Au milieu de ces bouleversements, Elizabeth. Adorable, impertinente, elle provoque, séduit sans jamais s'attacher... mais ne sait résister au charme arrogant de Lucas. Fiançailles, mariage somptueux. Par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Elisabeth n'est pas le personnage principal,de ce roman et le résumé, de ce fait un peu trompeur, même si elle y tient une grande place.
En réalité c'est Charleston, la ville, héros de cette histoire. Ou plutôt ces habitants qui tirent leur force et leur capacité d'adaptation à une culture Charlestoniène unique. C'est ce que démontrera Alexandra Ripley à travers les comportements de ses personnages, en particulier ceux des familles Tradd et Anson, liés par des liens de parenté. C'est dans un milieu social semblable à celui de d' Autant en Emporte le vent que nous évoluons.
La fresque historique débute au début des affrontements entre Yankees et Confédérés jusqu'à leur défaite pour le premier volet du roman. Dès lors le Sud subira les exactions du, tristement célèbre, général Sherman : pillages, destruction et vol des biens d'autrui et champs de ruines et tombe sous la tutelle nordiste.
L'auteure, originaire de Charleston,maîtrise le sujet. Elle connait bien l'histoire de sa ville, la mentalité sudiste. Ses personnages subissent les événements majeurs frappant la capitale de la Caroline du Sud, sont confrontés à la misère, luttent pour survivre mais surtout pour conserver un semblant de train de vie propre aux aristocrates. Nous découvrons la culture et mode de vie d'une tranche de la population confronté aux effets secondaires de l'abolition de l'esclavage, mais plus particulièrement des sanctions de la défaite.
Le récit est compartimenté en plusieurs périodes. L'auteur insiste sur le avant et le après la guerre, et on ne peut que songer au roman de Margaret Mitchell dans lequel les mêmes problématiques sont soulevées. On retrouve donc ici les thèmes comme la nécessité de s'adapter sans pour autant rejeter le mode de vie d'antan, basé sur des fêtes, les bals des débutantes, et toute une foule de us et coutumes à la fois de l'époque et typique de la mentalité sudiste. La place des femmes dans la société et la vie de famille est conforme aux moeurs du XVIIIe siècle. de l'autorité du père, elles passent sous celle du mari. Leur rôle est limité aux maintien d'une maison et à celle de génitrice.
C'est donc le quotidien de ces deux familles que nous suivons au fil des ans, et le moment venu Alexandra Ripley se penchera davantage sur Elisabeth. À travers elle, nous partagerons la vie de la jeune femme, ses tourments, ses secrets qu'elle ne peut partager tant l'éducation du sexe féminin est figé et que l'intimité de la chambre doit rester ce qu'elle est intime.
L'auteure nous attache à ces personnages et à leurs destins tragiques, pour certains. Elle nous fait aimer Pinckney, à la fois frère et père d' Elisabeth, dont un des comportements devient incompréhensible, voire choquante, tant sa personnalité est honorable. Mais une fois remise dans le contexte Charlestonien, bien que peu charitable, elle s'explique. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, aussi redevable, soit-on à un Shad, de basse caste.
Ce roman fait la part belle aux femmes qui prouvent ici leur capacité à rebondir et devenir à leur tour le soutien de famille sans aide d'un homme.
L'on passe un bon moment à arpenter la ville de Charleston, découvrir son passé, les us et coutumes d'une population de nantis, celle qui a probablement le plus souffert des changements et des restrictions suite à la défaite. Les effets secondaires de l'abolition de l'esclavage que les Yankees ont laissés livrés à eux même, quand ils ne rejetaient pas, sont également abordés.
Cette saga familiale met en avant l'esprit sudiste, l'attachement des individus à leur culture qu'ils s'efforcent de maintenir, le mépris pour les petites gens et la haine des nordistes. Un classique du genre dans ce style de roman.
Si le volet historique est passionnant, l'on de retrouve pas ici l'intensité d'une romance à laquelle je m'attendais. Malgré quelques rebondissements, on vibre très peu pour Elisabeth. Il y manque le pétillant de la plume de Margaret Mittchell et la fougue de Scarlett.
Cependant l'on passe un agréable moment de lecture ludique et culturellement enrichissant. La plume de l'auteur est fluide et plaisante et la lecture addictive, tant l'on se demande quel destin amoureux Alexandra Ripley envisage pour Elisabeth. Joe y tiendra-t-il une place autre que le protecteur ?
J'avoue que le dénouement m'a surpris avec cette fin semi ouverte. Mais comme il existe un tome peut-être les réponses y sont-elles ?




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Bon, ça casse pas deux pattes à une oie...

L’histoire. Pour commencer le résumé, sur la quatrième de couverture est assez trompeur.
Oui, on parle d'Elizabeth...
Mais concrètement, le roman se centre sur elle seulement vers la moitié du livre. Et cela voltige si vite !
La première partie, pèle mêle, parle de la guerre de sécession (à peine expliquée), mais aussi et surtout de l’apres guerre et des efforts de Pinckney Tradd le frère d'Elizabeth pour réussir à maintenir sa famille hors de l’eau.
Apres plus de 300 pages, la, on se penche plus sur la vie d'Elizabeth même si son enfance est très brièvement évoquée.
La jeune fille est le prototype typique de la demoiselle sans cervelle : l’homme qu’elle aime est un beau jeune homme. Et ? Et rien d’autre. Elle le connait à peine et elle l'épouse sans se poser de questions. Et bien évidement ce qui devait arriver arriva...
La fin, pas très originale, se profile déjà au loin. Et c’est une cata.

Très sincèrement, c’est une déception.
J’avais apprécié (apprécié pas adoré) Scarlett du même auteur. Mais la c’est clairement pas le même niveau.

Beaucoup de points négatifs ;

- Les faits sont survolés. Oui c’est le mot. Les attachements, les mariages, les amitiés et les fureurs sont évoqués sur quelques lignes puis hop on passe à autre chose. Frustrant.
Par exemple ; Elizabeth perd son bébé à 7 mois de grossesse. Un fait dramatique dont elle parviens à se remettre. Le tout résumé sur moins d’une page. (475).
Moi, j’aime entrer dans le détail, plonger dans la profondeur des sentiments, des émotions (poétique hein ?) La, on en est très loin.


- Le personnage principal, Elizabeth est terriblement peu charismatique. J’ai dernièrement lu «Les Pays Lointains» de Green. Avec le même thème (le sud esclavagiste, une héroïne, la guerre) l’auteur reussit à creer un personnage principal complexe et terriblement humain. A l’opposé d’Elizabeth Tradd.
Un exemple plus universel ; Scarlett O’hara, insupportable de légèreté, sans empathie, bref, elle a un caractère affirmé, une personnalité qui a un minimum d'épaisseur.
Chez Elizabeth, point de tout cela, juste le vide et une fuite en avant.


- L’invraisemblance. Apres la guerre de sécession, Pinckney Tradd est sans le sous. Il va devoir se battre pour récupérer son aisance financière d'antan. Se battre ? Non pas vraiment. Suffit d’une bonne idée de Shad et voila les ennuis qui s’envolent.
Shad est certes débrouillard, mais on ne battit pas une fortune en se contentant d’écouter et d’observer les us et coutumes d’une population. Je pense à un exemple réussi : "l’Insoumise" de Donnelly. Fiona est décidée à faire fortune et à se sortir de la misère. Les étapes de sa réussite seront finement démontrés sans lourdeurs, sans s’attarder avec
Bref, encore une fois, ici, l’auteur survole son sujet et choisi la facilité.

Le bon point qui fait que je met pas zéro : Charleston. La ville et son évolution post guerre est bien expliquée. Même si parfois ça donne l’impression que l’auteur se dépêche, on y voit tous les faits marquant de cette ville. L’auteur a bossé son sujet. D’un autre coté, c’est une native de Charleston...

Encore une fois, les blurbs sont trompeurs :

«Vous rirez, vous pleurerez avec l'héroïne de ce livre. Un roman inoubliable.» (Goodreads.com)

«De tous les romans d’amour se déroulant lors de la guerre de sécession, Charleston est de loin le meilleur !» Sic ! (The Daily Herald).

Faudrait lancer le concours du blurb le plus exagéré...
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J'avais beaucoup aimé la plume d'Alexandra Ripley dans Scarlett. Alors quand j'ai vu que celle qui avait osé écrire une suite à « Autant en emporte le vent » avait également écrit une duologie commençant sous la guerre de sécession et se prolongeant sur plusieurs génération jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, je ne pouvais que vouloir la lire.
Dans ce premier tome, on suit les familles Tradd et Anson. L'histoire débute peu de temps avant la fin de la seconde guerre mondiale et se déroule jusqu'à la fin du XIXème siècle.
Même si on suit de nombreuses personnes, tout tourne plus au moins autour d'Elizabeth Tradd, qu'on découvre toute petite et qu'on suit (quatre ans quand le livre commence) et que l'on va voir évoluer dans sa vie d'adolescente puis de femme (A la fin du livre, si mes calculs sont bons, elle a 39 ans à la fin du roman).
J'ai beaucoup aimé cette fresque familiale sur fond historique (on y parle de la guerre de sécession, de la guerre d'indépendance de Cuba, de l'assassinat de Lincoln etc…)
On peut voir comment se comportait la société avec les règles de bienséance et les diverses obligations, surtout pour les femmes : ne pas sortir sans chaperon, même pour une veuve d'un certain âge, les carnets de bal, les tenues vestimentaires… tout, absolument tout est codifié.
On peut aussi voir les changements profond que subi la société après la guerre de sécession et le nouveau statut des noirs (qui n'est guère plus enviable que leur statut d'esclave).
Elizabeth est très entourée surtout par son frère aîné, Pinckney, devenu chef de famille depuis la mort de son frère au front, et de l'ami de celui-ci, Joe « Shad » Simmons qui a sauvé la vie de Pickney sur le champ de bataille.
Joe va développer une relation assez particulière avec Elizabeth, l'aider à sortir de sa coquille après un épisode traumatisant qu'elle a vécu lors de l'arrivée des Yankee dans la ville où elle était réfugiée avec sa fille.
J'aimais bien Pickney jusqu'à une réaction que j'ai trouvé vraiment intolérable vis à vie de Shad à qui il doit quand même la vie.
Leur mère, Mary, est un peu évaporée, toujours à se plaindre et à pleurnicher, tout le contraire de la tante Julia, une vraie terreur qui tient toute la famille en laisse d'un haussement de sourcil.
Le frère de Pinckney et Elizabeth, Stuart était mignon enfant, mais il m'est vite devenu désagréable. J'ai vraiment pris en horreur son état d'esprit.
Elizabeth a l'air faible et superficielle, mais elle est juste élevée d'une manière qui l'a conditionnée à être une fleur fragile et les évènements vont montrer qu'elle a en elle une force incroyable quand les circonstances l'exigent.
Parfois, pour les personnages secondaires, on se perd un peu dans les noms car les fils aînés ont le nom de leur père, souvent un fils ou une fille cadette prend comme prénom le nom de jeune fille de sa mère… (C'est comme ça qu'on a un Andrew Anson, un Anson Tradd, un Tradd Cooper…)
Même si on a beaucoup de personnages masculins qui ont de l'importance, et même beaucoup d'importance, Charleston est un roman de femmes. Ce sont les femmes qui importent, ce sont elles qui font changer les choses, qui vont de l'avant, qui subissent aussi l'opprobre qui accompagne tout désir de bouleversement des règles établies.
En résumé j'ai beaucoup aimé ce roman et je n'ai pas vu passer les 800 pages que j'ai avalé en moins d'une journée, et à peine ai-je terminé que j'ai attaqué le second tome « Retour à Charleston ».
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Si vous recherchez une saga historique et familiale qui vous dépayse complètement, choisissez Charleston!

Ce premier tome fraîchement réédité chez Archi-poche est une réussite totale!

1865, la Guerre de Sécession se termine par la défaite des Sudistes contre les soldats de l'Union. Abraham Lincoln est sur le point d'abolir l'esclavage.

La famille Tradd, riches propriétaires sudistes, voient Pinny , le fils aîné, revenir des combats estropié mais vivant! il est accompagné de Shad, un orphelin courageux et qui a plus d'un tour dans son sac! La reconstruction de cette famille ruinée par la guerre pèse à présent sur les épaules de Pinny. Il se voit en charge de sa mère complètement frivole, de son jeune frère et de Lizzie, la petite dernière de la famille....

Ce premier tome de la saga d'Alexandra Ripley retrace 40 années de la famille Tradd, archétype des anciennes grandes familles sudistes cherchant à retrouvé le faste d'antan, malgré les difficultés financières. Je me suis attachée aux protagonistes pour leurs qualités et défauts et ai eu quelques coups de coeur pour des personnages secondaires comme Lucy ou Julia., deux femmes capables d'affronter l'adversité sans fléchir.

Ce que j'ai apprécié également dans ce roman, c'est le fait que l'auteur a choisi délibérément de ne pas cacher les ravages causés par la Guerre de Sécession et l'occupation de Charleston qui en résulta. L'abolition de l'esclavage a été un événement historique, c'est certain! Mais la misère de ces anciens esclaves laissés livrés à eux-mêmes ne s'est pas envolée d'un coup de baguette magique!

Bref, Charleston est un livre distrayant, bien construit qui vous procurera un excellent moment d'évasion...

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A l'occasion des fêtes de fin d'année, j'ai échangé à propos de cette lecture avec ma grand-mère. J'ai été étonnée qu'elle se souvienne encore de l'antagoniste; ce dernier est un mari manipulateur qui bat et viole son épouse.

Mais, il ne faut pas penser que ce roman écrit dans les années 80 se construit uniquement sur cet épisode tragique !
Au contraire, il débute à la fin de la guerre de Sécession et nous suivons sur plusieurs décennies une famille plutôt aisée de l'élégante ville de Charleston.

Contrairement à ce que laissait entendre la quatrième de couverture, le livre n'est pas une histoire d'amour. Ce roman est bien plus complexe et présente une fresque familiale construite dans une atmosphère d'après-guerre à l'étrange goût de défaite.
Nous partageons les malheurs et les joies des membres de cette famille. Au fil des ans, les personnages évoluent de manière réaliste, et j'ai particulièrement aimé Pickney et Lizzie qui défendent à tout prix leur précieuse famille.

Charleston est un joli roman et j'ai apprécié côtoyer de beaux personnages tout en découvrant les us et coutumes de Caroline du Sud au XIXe siècle.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La grand-rue était silencieuse et déserte. Dans les jardins qui la bordaient, les feuilles des arbres et des vignes vierges pendaient, inertes , les oiseaux eux-mêmes n’avaient pas la force de chanter dans la moiteur étouffante.Un air de carillon – quatre fois répété – vint rompre le silence. Une cloche égrena quatre coups graves et une voix forte cria :
— Il est quatre heures, et tout va bien !
Peu après, une galopade retentit au loin. Le guetteur posté dans le clocher de l’église regarda avec attention le cavalier en uniforme gris approcher à bride abattue, puis passer au-dessous de lui. Il reconnut le jeune officier : c’était Andrew Anson, qui se dirigeait vers sa maison de Meeting Street.
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En outre, sa tante Julia lui avait inculqué deux principes essentiels : primo, on devait adorer le riz, pas seulement le manger ; secundo, les garçons étaient plus importants que les filles.
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Seules deux choses lui était refusées : participer à la vie mondaine - ce qui ne l'intéressait pas - et participer aux responsabilités - ce qu’il désirait beaucoup.
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