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EAN : 9782221195956
306 pages
Robert Laffont (08/09/2016)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Une étude exceptionnelle sur les dessous du royaume le plus puissant et le plus secret au monde. La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite constitue un étrange trou noir dans l'analyse du radicalisme qui affecte l'islam aujourd'hui.
Pourquoi le salafisme, mouvance la plus intolérante et sectaire de l'islam, est-il devenu si conquérant ? Parce que parmi tous les radicalismes religieux qui pourrissent la planète, il est le seul à bénéficier d'un appui con... >Voir plus
Que lire après Dr. Saoud et Mr. Djihad. La diplomatie religieuse de l'Arabie Saoudite.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si vous avez l'opportunité d'avoir ce livre en mains, surtout ne le lâchez pas sans l'avoir lu, il s'agit d'un véritable trésor et comme il est indiqué en quatrième de couverture: Une étude exceptionnelle sur les dessous du royaume le plus puissant et le plus secret au monde, basée sur des témoignages et des documents officiels.

Le wahabisme et le salafisme se sont infiltrés dans presque tous les pays du monde, tous attirés comme les abeilles par l'argent distribué à grands flots par l'Arabie Saoudite, dans le but d'être partout et de contaminer un maximum de personnes, de milieux, de genres et de politiques.

Il faut/fallait construire des mosquées, prêcher la bonne parole (sunnite et pas chiite) répandue par des imams formés dans des universités financées par l'argent du pétrole, s'allier avec les Frères Musulmans tant qu'ils allaient dans le même sens parce que sinon ils ne sont plus nos amis, combattre à tout prix l'Iran et les chiites, détruire des sites historiques (il ne faudrait surtout pas laisser de traces de la réalité du passé), sans compter assassiner toute personne qui ne serait pas d'accord avec ces conceptions-là (Jamal Kashoggi) et j'en passe.

Les pouvoirs politiques du monde ont un peu ouverts les yeux depuis les printemps arabes et les jihadistes en Syrie et que leurs pays ont été touchés par des attentats qui ont fait des victimes de toutes origines. Mais il y a encore beaucoup de travail et surtout si la cohérence pouvait être de rigueur, cela aiderait le peuple!

Parce que le grand drame de toute cette histoire, c'est que l'extrémisme et le radicalisme tuent tout ce qu'il y a de bon dans chaque religion et ne mènent qu'à des tueries, des destructions et un monde dans lequel personne n'a envie de vivre parce qu'il serait par définition invivable et insupportable.


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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les salafistes, très ritualistes, sont très soucieux de se différencier par leurs gestuelles quotidiennes : toujours utiliser trois doigts pour manger, boire l’eau en trois temps avec la main droite au repas, ne pas souffler sur le thé pour le refroidir, se servir de la main droite quand on est assis. La querelle des « bras croisés » pendant la prière, qui a un temps déchiré la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, illustre ce rigorisme. Elle opposait ceux qui priaient les bras croisés sur la poitrine et ceux qui priaient les bras étendus, chacun prétendant mieux connaître les habitudes du Prophète. Mais, à l’instar de la querelle sur le sexe des anges qui déchira l’Empire byzantin, le débat reste ouvert à ce jour.
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L’Arabie saoudite n’est pas le premier ni le seul pays à cultiver la solidarité islamique, le Soudan de Hassan al-Tourabi, qui avait créé l’Organisation internationale pour la da’awa (prédication du musulman pour diffuser le message de l’islam), fut un temps qualifié de « Mecque du terrorisme » ; le Qatar, plus récemment, finança largement et avec autant de désinvolture les salafistes ; l’Iran de Khomeyni ou la Libye du colonel Kadhafi commanditèrent à des groupes islamistes des attentats à l’étranger. Aujourd’hui, la Turquie joue la carte religieuse en Asie centrale et au Moyen-Orient auprès des groupes turcophones. Mais peu de ces politiques ont bénéficié d’autant de constance et de moyens que ceux de l’Arabie saoudite depuis plusieurs décennies.
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Le pays, qui n’a donc jamais été colonisé, n’est pas une création britannique, ce qui constitue une originalité dans cette région du monde qui était le terrain de jeu des diplomaties coloniales. Les Anglais au Moyen-Orient souhaitaient assurer la protection du canal de Suez, le contrôle du Golfe et de l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate afin de sécuriser les champs de pétrole. À ces fins, Londres signe un traité le 26 décembre 1915 avec Abd al-Aziz Ibn Saoud, assurant la protection de ses territoires contre sa promesse de neutralité. Le roi ne réagit qu’à la nouvelle du déclenchement de la révolte du chérif Hussein contre l’Empire ottoman, organisée par Lawrence d’Arabie. Quand le chérif Hussein s’autoproclame roi des Arabes, Abd al-Aziz exige que les frontières entre leurs deux royaumes et les liens d’allégeance des tribus frontalières soient clairement délimités, n’hésitant pas à envoyer ses forces contre celles d’Hussein.
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La plupart des Saoudiens partent à l’étranger pour échapper aux pesanteurs et fuir les restrictions de notre société, dans laquelle il faut se justifier pour chaque geste et chaque mouvement. On les trouve sur tous les lieux de plaisirs et de corruption, mais peu dans les musées, ni sur la trace des cultures passées ou des civilisations présentes. Les parents ferment les yeux sur toutes les folies de leurs fils tant que cela se passe loin de chez eux.
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La révolution iranienne réveille le spectre du Perse chiite, et de l’Iran puissance régionale et religieuse rivale.
La révolution iranienne a réintégré les chiites dans l’histoire avec un fracas qui provoque des ondes de choc dans le monde entier. Il suffit de repenser à l’attentat antisémite de Buenos Aires de juillet 1994 (84 morts, 230 blessés). Le shah n’avait jamais insisté sur la dimension religieuse de sa diplomatie, d’autant que Riyad et Téhéran étaient dans le même camp. En revanche, la révolution khomeyniste, totalement articulée autour de ce thème, déstabilise durablement la région.
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Vidéo de Pierre Conesa
Les religions sont à l'origine des conflits ? Mènent-elles à la violence, ou bien pacifient-elles les rapports humains ? Font-elles plus de bien que de mal ?
Ce débat oppose Pierre Conesa agrégé d'histoire, ancien administrateur civil au ministère de la Défense, auteur de nombreux essais sur les fondamentalismes religieux, et Rémi Brague philosophe et historien de la philosophie, membre de l'Institut de France.
Les toiles qui servent de décor à cet échange font partie de l'exposition Stat Crux du peintre François-Xavier de Boissoudy.
Chapitrage 0:00 : Introduction 1:56 : Les radicalismes religieux 11:50 : La violence dans les textes sacrés 27:17 : Articulation du politique et du religieux 40:50 : Idéologie VS radicalisation 57:52 : Religions, vecteurs de pacification
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