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Critiques de Marc Villard (234)
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Star Ouest

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture assez sympathique avec cette anthologie de 19 textes qui nous propose de revisiter le grand Ouest et le Western. Tous les textes ne sont pas au même niveau, certains m’ayant même laissé de marbre, mais dans l’ensemble elle se révèle plutôt équilibrée et surtout offre un panel assez large de thèmes pour contenter tout lecteur qui voudrait se lancer dans la lecture. Je regrette par contre qu’il n’y ait pas de textes véritablement marquant, même si cela n’enlève en rien l’aspect divertissant de cette anthologie.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Raser les murs

Samir, le réfugié syrien, échappe à ses poursuivants en se cachant au ciné Brady, sur l’écran joue “ Easy Rider”.

Dernière soirée pour Lydie, la joyeuse entraineuse de La Movida, une triste boite de Pigalle. Sam Yellowhair dans son pick-up valétudinaire zone sur les routes de l’Arizona.

Dans un hôtel du vieux Nice, George le pianiste de jazz attend son ultime concert.

Poker fatal pour Pedro le mexicain sur un cargo qui traverse l’Atlantique et Samir qui retrouvera au bord de la Seine tout ce qu’il a fui à Alep.

De beaux portraits dans ce recueil de nouvelles idéal en lecture de plage pour cet été.

Il y a de la tendresse dans cette écriture belle et mélancolique.

Marc Villard, dont on avait aimé son portrait fin et sensible des déclassés parisiens il y a 4 ans, a le style direct et sans fioriture pour raconter la vie qui passe à coté de la vie.

Les blessés, les paumés, les sans-grades ont trouvé leur auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les petits polars du Monde

Retrouvé dans un improbable arrière rayon de ma bibliothèque, un exemplaire de cette collection dont jai dû un moment posséder l'intégralité. Mais comme le dit si bien Michele Mari, nous sommes des "dilapideurs". J'essaye de me remémorer la façon dont les autres opuscules ont disparus. Un déménageur peu scrupuleux ? Des emprunteurs indélicats ? La poubelle jaune ? Que sais-je encore ?

Je me plonge dans la lecture des Négatifs de la Canebière de Didier Daeninckx avec d'autant plus de plaisir.

Une lecture complète jusqu'aux indications relatives à l'impression , en Italie, chez Grafica Veneta en juillet 2012.

"Ce livre est imprimé grâce au soleil, par la première société au monde à zéro émission carbone."

On ne plaisante pas avec ces choses dans mon quotidien favori du soir.



L'histoire se lit comme on mange une truffe en chocolat de mère-grand. On retrouve tous les ingrédients au fur et à mesure de la mastication.

Un exercice de style réalisé sans difficulté et avec plaisir.

La période trouble de l'occupation dans le sud de la France. Des collabos passant leur temps à dépouiller des familles juives. Une milice qui en fait plus que la Gestapo. Des personnages sur mesure à peine plus caricaturaux que la réalité des exécutants de l'époque.

Emile Galande un critique littéraire au journal l'Emancipation, un intellectuel (?) matiné cochon d'Inde. Sa Bugatti Atlantic équipée de pneus à flancs blancs. Chloé Valmiérini, sa maîtresse, la soeur de Charles alias Rossignol pour ses talents de siffleur.

Bagaluti, le garde du corps analphabète. Bilhartz, l'Allemand aux paluches de catcheur qui joue du piano. Les frères Scoumoune, des Corses versés dans l'exploitation d'hôtels haut de gamme de la station de ski de Chamonix -putes et came à discrétion-

Accident ou un crime crapuleux ? La mort de Chloé, mobilise le commissaire Plisnar qui n'hésite pas à se mettre à dos, Rossignol chef du Groupe Action du parti Populaire Français, qui traite les suspects dans la prison privée de sa villa Conchita boulevard Carnot.

Un récit mené à la hussarde sur fond de débarquement allié, l'opération Dragoon entre Toulon et Cannes le 15 août 1944.

Malgré le nombre réduit de pages, Daeninckx nous livre une somme considérable d'informations sur la période de la fin de la guerre. Il joue à merveille des volte faces des résistants de la dernière heure, des libérations de prison par la résistance où la confusion entre droits communs et politiques est une aubaine pour certains.

Le suspect du meurtre est-il coupable ? le procés en appel se tient malgré la pression des événements.

Un retournement de situation intervient dans les dernières lignes, qui fait de ce récit court et concentré l'équivalent d'un roman qui n'aurait pas été à son terme.

Du pur Daeninckx, avec tous les ingrédients, justement salé et poivré, épicé comme il se doit pour notre plus grand bonheur.





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Bonjour, je suis ton nouvel ami

Dans ce recueil de nouvelles très courtes, Marc Villard se met en scène avec un masochisme truculent, on jubile.

Tourmenté, déprimé, cynique, parfois pitoyable, quelquefois tendre; il nous relate des moments de sa vie familiale ou professionnelle via un regard particulièrement acéré ; des situations plus "croquignolesques " les unes que les autres.(Ses tentatives de suicides manquées désopilantes)

L'autodérision maniée de main de maître avec un pointillisme exacerbé pour notre plus grand plaisir.

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Rebelles de la nuit

L’excellent Marc Villard nous emmène dans un quartier populaire de la capitale, dans les pas d’un éducateur qui se lance sur les traces des assassins de l’un de ces protégés. Il y a beaucoup de désespoir chez Villard, le monde qu’il décrit semble à jamais perdu dans la noirceur du quotidien. Ici c’est la loi du fort, on se débrouille pour rester la tête hors de l’eau, violences, drogues, prostitutions rythment les nuit de Barbès. Transon l’éducateur en bout de course tente dans son job de remettre sur rail des mômes sans avenir, mais lui-même doute et semble aller sur le chemin de la résignation. La loi du talion est aussi une des lois d’une république dépassée. Villard s’attache autant aux personnages qu’aux atmosphères, une population de l’ombre qui fixe ces propres règles. Son écriture précise, très imagée nous glace par son réalisme et sa densité. Un roman noir, violent, terriblement désespérant mais aussi très réussit.
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Elles sont folles de mon corps

Marc Villlard par ailleurs auteur de polar, nous régale avec cet auto-fiction, à travers des textes courts, il dresse le portrait d'un type ordinaire,manie l'humour et l'auto dérision avec un plaisir partagé. Mais derrière la légèreté, il y a un vrai travail d'écrivain qui donne du liant à ces saynètes de la vie quotidienne quelles soient professionnelles, familiales, intimes. La tendresse et la nostalgie apparaissent ici ou la avec ce qu'il faut pour nous émouvoir. Villard a un sacré talent pour conter ces petits moments tout un gardant à l'esprit d'être drole. Pari réussi, un petit bouquin épatant contre la sinistrose.
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Corvette de nuit

Un délicieux noir de noir. Euh non ... Vous faites fausse route. Je ne vous parle pas de chocolat à 85% de cacao mais bien de cette Corvette de nuit (1981 - un Marc Villard, brut de décoffrage, faisant ses premiers pas dans l'univers du roman noir) petite madeleine de Proust d'une époque définitivement révolue.

Tout y est glauque et suintant, crade à souhait, puant la solitude, l'angoisse, la misère sociale, affective et bien d'autres choses.

Des morts, des écorchés de l'existence, des losers pitoyables, des salauds magnifiques ... En veux-tu ? En voila !

Des types (mâles ou femelles) propres, nets, droits dans leurs bottes ou à l'aise dans leurs baskets vous pouvez les compter sur les doigt d'une main, et encore !

Tout le monde en prend pour son grade, la distribution des médailles est gratuite. Petites faiblesses, grandes lâchetés, coups fourrés, reniements,... sont au rendez-vous.

OK ça pourrait parfois être mieux écrit, plus inspiré. L'intrigue, au départ, ne casse pas trois pattes à un canard quoique ... j'ai connu pire. Mais la progressive montée en puissance du récit et son dénouement final valent largement le déplacement.

Une vertigineuse plongée en apnée dans les profondeurs abyssales de la petitesse humaine, bien saturée de rock'n'roll et généreusement saupoudrée d'humour ... noir : tu déconnectes dur et c'est diablement bon tout en faisant fichtrement mal.

P.S. : Tout cela m'a donné envie de revoir le film "Neige" (scénarisé par Marc Villard) de la très, très regrettée Juliet Berto mais ne sais plus où le trouver. Snif, snif. Je cherche, je cherche, je vous laisse.

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Tessa

Bertie, Julien et Fly, trois homme âgés entre 20 et 30 ans n'en sont pas à leur premier braquage de banque. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce que le vigile, qui devait être leur complice, refuse d'accomplir son travail et tire deux balles sur Fly car il n'a pas été payé par les "patrons", disons les cerveaux des trois hommes.

Aussi, nos trois complices sont-ils obligés de se séparer et, dans ce genre de situation, c'est la loi de la jungle, à savoir "chacun pour soi !".



Fly, celui dont nous suivons le parcours tout au long de cette histoire, se trouve une planque chez Tessa, une jeune femme dont il ignore tout et qui ne sait même pas qu'il existe jusqu'au jour où...



Un roman très bien écrit, avec une intrigue assez désarmante car elle prend une toute autre tournure que celle à laquelle le lecteur s'attendait. Les personnages, quant à eux, bien qu'ils soient voyous, drogués et même dépressifs en raison de leur lourd passé sont très attachants !

Une histoire très vite lue, sans voyeurisme ni quoi que ce soit malgré le fait qu'il y ait tout de même une intrusion dans la vie privée d'autrui contre son gré et dans laquelle le lecteur ne s'ennuie pas un instant !
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Barbès trilogie

Cet ouvrage regroupe trois courts romans du même auteur publiés de 1987 à 2006 : « Rebelles de la nuit » (1987), « La Porte de derrière (1993) et « Quand la ville mord » (2006). Leurs intrigues se déroulent dans le quartier Barbès à Paris, d'où le titre du recueil, et l'on y retrouve Tramson.



Tramson, alias Tram, est éducateur de rue ; un éducateur qui joue les flics, avec des méthodes de voyou ! Ce dernier point ne le distingue d'ailleurs guère des flics… Au menu quotidien : prostitution et proxénétisme, drogues et deal, jeux d'argents clandestins dont combats de pitbulls, règlements de comptes violents.



Il y a peu de différences entre les ambiances, ni entre les histoires, hormis l'arrivée du crack dans le roman de 1993, et celle du Sida dans celui de 2006.

Les intrigues sont simples : l'auteur y mêle scènes d'actions et misérabilisme, montrant des vies sans espoir parsemées de morts violentes. Il est dommage que le propos soit si caricatural, et les actes de Tramson si peu crédibles. J'ai vécu quelques années près de Barbès à la fin des années 1990, et je ne reconnais pas ce quartier sous la plume de Villard, même si le monde qu'il décrit est inspiré de la réalité (il est vrai que je n'y fréquentais pas les milieux qu'il décrit, et dormais la nuit).



Heureusement, la plume de Villard est vive, son écriture précise et agréable, avec des dialogues percutants, parfois amusants. Il n'est pas étonnant que « Quand la ville mord » ait été adapté à l'écran pour Arte (en 2009), tant l'écriture de Villard s'y prête bien - je ne suis cependant pas certain que les téléspectateurs aient été captivés par l'intrigue...



Ces romans noirs sont agréables à lire et distrayants ; parfaits pour un trajet en train de quelques heures, ils ne sont cependant pas exceptionnels.



Merci à Babelio (MC 'Mauvais Genres') et à Gallimard Noir.
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Hammett détective

Un hommage en demie teinte pour le père du roman noir américain.

S’il est vrai que l’on retrouve les thèmes de prédilection et l’ambiance des livres de Dashielll Hammett dans cette succession de nouvelles, le compte n’y est pas puisque plus de la moitié des récits le sont sur le même motif et le même style , réduisant à portion congrue l’éventail de sujets que l’auteur a pu aborder.

Sympathique de lire sur Hammett mais cela aurait mérité une autre approche.
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Les doigts rouges

Ricky, 8 ans, est en vacances au Lavandou avec son grand frère et sa grande sœur. La police vient interroger son frère Georges à propos de la disparition de Bruno. Les deux garçons se sont battus il y a peu. Ricky remarque dans le même temps que la grange attenante à leur maison est en ce moment fermée à clé alors qu’elle ne l’est jamais en principe. Devenant curieux, Ricky guette à la fenêtre de sa chambre. Il commence à prendre peur lorsqu’il voit son grand frère et sa sœur Sophie déplacer un lourd sac noir…



J’ai entendu parler de ce polar jeunesse plusieurs fois dans ma carrière de bibliothécaire alors je me suis finalement décidée à le lire. C’est très court mais je dois avouer que j’ai été surprise par la fin. N’étant pas le public cible, je mets tout de même volontiers quatre étoiles à ce mini polar.

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Ciel de réglisse

« En danseuse », la première nouvelle, est assez longue, avec une ambiance prenante et un style concis qui mène l’action plutôt rapidement, de Paris à Marseille. Sylvia, une jeune livreuse à vélo, ainsi qu’un jeune poète venu de Syrie et sa sœur en sont les personnages principaux. Dommage qu’il y ait des coquilles et des incongruités : une fillette de trois ans et demi joue au Monopoly, et plus loin, il est question de la mettre à la garderie ou à la crèche… Je peux comprendre que l’auteur ne s’y connaisse pas en jeunes enfants, mais à quoi sert l’éditeur ? Toute intéressée que je sois par les personnages, la manière qu’adopte l’auteur pour les faire vivre au travers de leurs actions et de leurs dialogues ne me séduit pas vraiment.



J’ai préféré la suite avec les courtes nouvelles à thème « jazz », globalement plus convaincantes, situées dans des milieux géographiques variés, courtes et bien tournées. L’extrait ci-dessus vous donnera une idée du style.

Dans le dernier texte, plus long et situé au Nouveau-Mexique, qui a donné son titre au livre, un chercheur français s’installe pour quelques mois aux États-Unis, avec sa femme, mais ce changement d’ambiance n’améliore pas leur relation.

Cette nouvelle me laisse dubitative. Ce n’est pas un problème de mise en place, ni de chute, je ne suis pas très attachée au genre de la nouvelle « à chute », et d’ailleurs, la fin n’est pas mal du tout. C’est plutôt le cœur même de l’action qui ne me convainc pas, le rythme donné par l’auteur ne fonctionne pas, de mon point de vue.

Je suis un peu étonnée de l’enthousiasme des amateurs de polars autour de Marc Villard, mais il est vrai que je n’accroche que rarement aux romans policiers français.
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La fille des abattoirs

Recueil de dix nouvelles vraiment noires ,à différents degrés, on navigue entre du très sordide(American Gravity) à du plus "soft"(Les trottoirs des halles).Certaines nouvelles m'ont plu,comme :Piano Solo,car j'aime l'ambiance et l'atmosphère qui se dégagent de ces clubs où un orchestre de jazz vous accompagne, même si là en l'occurrence,une enquête y est menée......j'en retiendrai certaines,j'en oublierai d'autres mais ce fut un petit moment de détente malgré la noirceur de quelques-unes. ⭐⭐⭐
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Les doigts rouges

"Les doigts rouges" donc "les mains sales" ? C'est ce que semble penser Ricky de son grand frère qu'il soupçonne d'un meurtre. Et avec le complicité de leur sœur ! Jusqu'à ce que la vérité lui soit révélée...

Un petit roman, noir mais pas trop, bien mené et intéressant. Mais qui aurait pu se clore tout simplement sur du positif (soulagement et partage fraternel) et non sur une note amère.
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Un chat, deux privés, dix Corona

Un polar très cout, rondement mené, très visuel. On sent l’auteur de scénarios.

Ҫa pulse, il y a de l’action, de l’humour.

Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais ça fait passer une petite heure de lecture plaisante.

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La cavale de Lina

Un crime : une jeune femme est retrouvée morte au Théâtre OPvale d'Avignon suite à la représentation de la pièce intitulée "Le premier mort de Stanley Kubrick".

En réalité, ces détails sont sans importance mais c'était simplement pour vous situer le lieu et les circonstances qui ont précédées le crime.



Antoine Baru, journaliste, est appelé par le rédacteur en chef du journal pour lequel il travaille, PACA News, pour qu'il se rende sur les lieux. Baru est partant mais il tiens d'abord à finir de regarder son match de foot...eh attention, on ne rigole pas avec le foot avec Baru car ce soir, c'est l'OM qui joue en direct ! Oui, j'ai bien dit l'OM l'Olympique de Marseille dont le journaliste est un fidèle supporter, surtout depuis le décès de sa femme dix ans plus tôt. Lorsqu'il se rend sur les lieux du crime, et bien qu'il y retrouve son ami policier Minelli, il ne trouve pas grand chose si ce n'est que la jeune femme en personne doit avoir à peu près l'âge de sa fille, environ vingt-cinq ans et qu'elle lui ressemble beaucoup. Le corps retrouvé n'est bien entendu pas sa fille puisque cette dernière habite en Australie mais toujours est-il que cette ressemblance a tellement ému Baru qu'il décide d'en faire une affaire personnelle. Non, il ne se contentera pas d'un petit article en page 3 du PACA News, il veut aller jusqu'au bout et trouver qui est l'ordure qui a assassiné de sang-froid Lina Marchetti puisque c'est ainsi qu'elle s'appelait. Aussi, n'hésite-t-il pas à poser une semaine de congés afin de pouvoir se plonger dans le passé de Lina et savoir qui aurait bien pu lui en vouloir au point de vouloir qu'elle disparaisse de la surface de la terre...



Une enquête rudement bien menée mais qui laisse un peu sur sa faim. En effet, une enquête a beau être décortiquée dans tous les sens, il arrive que l'on ne retrouve jamais le ou les coupables. Ou alors, l'on ne fait que le suggérer (c'est le cas d'ailleurs ici) et cela frustre encore plus le lecteur mais ce petit ouvrage se laisse lire en un rien de temps et je ne peux que vous le recommander. Le style de l'écriture est clair et limpide, avec des phrases relativement courtes, ce à quoi il faut rajouter les dessins de Jean-Christophe Chauzy qui illustrent à merveille les propos de l'auteur, Marc Villard. Une très belle collaboration !
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L'homme aux doigts d'or

J'ai pas mal lu Marc Villard ces derniers jours. Avec deux ou trois autres écrivains, ses bouquins sont des refuges quand ça déchante autour. Voici « L'homme aux doigts d'or », dans la première moitié du livre, Villard s'amuse à tisser de courtes histoires autour de personnes célèbres, la seconde moitié reprend des nouvelles inédites ou déjà parues ailleurs à petits tirages.

Ces dix nouvelles sont si serrées, comme on le dit d'un café, que j'ai l'impression d'avoir lu dix romans. Villard ne s'embarrasse pas de détails inutiles ni descriptions oiseuses, des personnages balancés en trois coups de crayon et une histoire nerveuse lui suffisent.



Qui sont et de quoi causent les deux femmes à chapeau du « Chop Suey » d'Edward Hopper. Pourquoi Miles Davis tourne-t'il une publicité pour un scooter Honda ? Chet Baker, la trompette et l'héroïne réunies dans la même personne. Balancer ses potes toxicos ou dealers n'est pas une bonne idée s'il veut continuer à jouer, « Tequila » est une nouvelle plutôt cassante.

Villard fait du noir pur jus. Un homme dont la fortune vient de s'évaporer brutalement va mourir en mangeant des myrtilles, il aurait pas dû cogné sur son épouse. Un yakusa se fait découper par un mexicain dans un luxueux appartement newyorkais, après faut éponger. Thelonious Monk passe le bout de sa toque en astrakan dans une nouvelle plutôt faiblarde, ça arrive.



En 2012, paraît « Bairro Alto », deux nouvelles accompagnées de photographies de Cyrille Derouineau. On retrouve la noirceur des bas quartiers chère à l'auteur. « Belém » est un bijou à côté duquel il ne faut pas passer, on y apprendra qu'un rossignol ne fait pas que chanter.

Dans la seconde nouvelle, « Rua Rosa », porter des chaussures en serpent gris est une idée saugrenue.



Randy Newman et Ray Charles servent de bande-son à la dernière nouvelle, en plus des trois jazzmen croisés plus haut, un gamin sifflote « My Favourite Things », des guitares mexicaines résonnent au loin, un personnage ressemble vaguement à Karajan, on se rappellera que la musique de « Metropolis » a été composé par un certain Gottfried Huppertz. La musique, toujours la musique, comme bande originale et bien sûr dans les phrases de ce styliste hors-pair qu'est Marc Villard.
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Raser les murs

Victime de la dictature du roman, la nouvelle est sous-représentée dans le milieu de l’édition alors que de talentueux auteurs en ont fait avec bonheur leur marque de fabrique. Ainsi Marc Villard, dont on peut lire les nombreux romans noirs dans différentes collections, est-il un fervent défenseur du genre et son dernier recueil est un modèle du genre.

Bien sûr, les textes suinte la tristesse et le chagrin à chaque page mais Marc Villard possède ce don de faire aimer ses personnages de loosers, de victimes potentielles, de flics border line, de stripteaseuses fatales.

Sur fond de jazz et de blues, du 10° arrondissement à un bled de l’Arizona, de Pigalle à Nice, traversant les époques et provoquant de solides rencontres avec des personnages réels (Matisse, Art Peper) Marc Villard réinvente le désespoir.
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Les doigts rouges

Mon fils de 9 ans et demi pleure et a peur à la lecture de ce livre. On y parle de massacre à la tronçonneuse ou des gens découpent d'autres gens à la tronçonneuse, on y parle d'un sac dans lequel on imagine le cadavre d'une personne qui a disparu, cette personne qui a disparue est retrouvée en dernière page du livre (désolé pour le spoiler!) : il avait volé une moto et s'est tué.

Je préfère faire lire des livres de joie de vivre, de leçons de vie, de contes, de romans sur la fraternité, d'histoire, que cette horreur pour des enfants de CM1. Je suis déjà choqué par l'instruction Française, mais qu'on fasse lire ce genre d'horreur à des enfants atteint, pour moi, et tant pis pour ceux qui diront que je suis ringard, un paroxysme de bêtise ou d'inconscience.

Je suis curieux de connaître les critiques des enfants, il me semble que ce ne sont que des adultes qui écrivent ici!
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Les doigts rouges

Une collection pour une mini édition avec même un mini prix .... Mini Syros !

Je ne connaissais pas, une couverture colorée qui attire l'œil, une indication POLAR, de grands et même très grands du polar qui signent quelques titres ... Aucune raison de ne pas tenter !

Et voilà comment on découvre le livre de jeunesse vu par Marc Villard.

Un grand bonhomme, un génie de la nouvelle je dirais même.

Une analyse des rapports filiaux, l'admiration du grand frère, banal peut être me direz vous ?

Mais voilà, c'est vraiment très bien fait, on se doute bien nous les grands qu'il n'est juste question que de suspense, mais on se fait quand même avoir, on en arrive à douter.

Que voulez vous, une dispute, une disparition, des attitudes étranges, des cachoteries, il n'en faut pas plus pour nous laisser prendre au jeu ... Pour notre plus grand plaisir !

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