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Critiques de Milena Agus (659)
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Mon voisin - Comme une funambule

Cagliari,l'été,une chaleur étouffante,une jeune femme seule avec un enfant de deux ans,qui ne marche pas,qui ne parle pas.Elle veut mourir,se suicider en douce en essayant des méthodes assez originales,d'efficacité douteuse,risquant de la laisser plutôt invalide que morte.Et voilà qu'elle aperçoit le voisin,un bel homme.Un drôle de bal commence entre ces deux...elle veut mourir,il a la terreur de la mort...Un trés court récit,une prose toute simple,de l'humour,une petite leçon de vie("Ca semblait ne pas suffire,sans l'assurance d'un bonheur futur,et pourtant si,ça suffisait.Le présent aussi suffisait.Elle ne l'avait pas compris."),un petit bijou de littérature!

"Comme un funambule",est une confession sincère et désarmante de Milena Agus/sur ses talents d'écrivain ("Si un lecteur me dit qu'il a pleuré ou ri,lisant une de mes histoires,je suis heureuse.Car c'est ainsi que je vois la vie,misérable et merveilleuse,et communiquer exactement ce que je sens me comble") /de l'humour("Entre l'écriture et la publication il s'écoule du temps et désormais ,le danger que je me jette d'un balcon,ou dans un puits,comme le font mes personnages,est passé".),quand elle imagine l'angoisse de ses proches à la lecture de ses manuscrits,/sur son tempérament ("Avant j'écrivais des nouvelles,et maintenant des romans de plus en plus courts...je n'arrive pas à être patiente.")....bon j'arrête ici,car déjà c'est trés court,je ne vais pas coucher sur papier(oups sur ordi!)la totalité du contexte de ce magnifique récit sur son "expérience de jeune écrivain".Il faut absolument le lire!
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La comtesse de Ricotta

Toujours aussi fantasque, décalée et mal adaptée à une vie où l'amour est trop souvent un leurre, Milena Agus signe un petit roman plein de charme, même si la construction et l'intrigue - à supposer qu'il y en ait une - n'en sont pas le point fort.

Trois sœurs, issues d'un improbable mariage entre un authentique aristocrate sarde et une jeune femme fragile de petite extraction, se partagent les quelques appartements qui leur restent après la décadence de la famille, dans un palais de Cagliari, un peu décrépit mais encore de belle allure. Même si elles gagnent petitement leur vie, l'aînée rêve de restaurer la grandeur passée, tandis le couple formée par la seconde, Maddalena, et son mari, se livre à des jeux érotiques en vue de procréer l'enfant dont ils rêvent. La cadette, si maladroite qu'on la compare à un gâteau à la Ricotta, qui s'effondre dès qu'on le démoule, est bien mère d'un petit garçon, Carlino, tout aussi inadapté et désarmant que sa maman.

Toutes trois rêvent de l'amour impossible, fût-ce celui d'un enfant : qui voudrait de ces femmes mal dans leur vie ? Quelle chance peuvent-elles bien mériter, elles qui doutent tant, et sont taraudées d'idées de suicide...

Pourtant rien n'est triste dans cet univers de tendresse et de fantaisie, rien de grave ne peut se produire, car toujours il reste l'espoir, malgré tant de gestes déraisonnables, tant de désillusions... La nature et le soleil sont trop brillants pour que la vie ne reprenne pas son cours cahotant et espiègle.

Un adorable petit texte, surtout dans les premiers chapitres, auquel il ne saurait y avoir de fin ni heureuse, ni malheureuse... Restent le courage de continuer, la générosité et l'espoir qui permettent de survivre à toutes les déceptions

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Battement d'ailes

Je continue ma découverte de Milena Agus par ce " Battement d'ailes" qui me confirme la soif de liberté que ses personnages incarnent, mais aussi leur soif d'amour toujours associée à une profonde tristesse exprimée de bien diverses façons. L'entraide,le respect de la différence,le sentiment de marginalité,voire d'exclusion transparaissent toujours également dans ses histoires. Quant au décors,nous sommes sous le soleil,les senteurs et couleurs de la Sardaigne,terre natale de L'auteure. Sa plume est légère comme le regard simple et pur ( et non simpliste!) de ses personnages, poétique et sensuelle et parfois même crue,car le plaisir charnel fait partie de l'amour de 7 à 77 ans,de Cagliari à Paris !

Ici, c'est à partir du regard d'une adolescente de 14ans que nous partons à la rencontre de " Madame", personnage principal du roman. Une belle personne comme Milena Agus sait donner vie. Suffisamment affirmée pour tenir tête aux promoteurs et refuser une richesse financière qui viendrait détruire ses valeurs , mais aussi vulnérable au point d'être l'objet des hommes en qui elle recherche désespérément l'amour.

Elle a ce petit grain de folie,pas toujours facile à assumer mais qui offre de la magie à la vie et qui finit par faire croire aux miracles. Autour d'elle chaque personnage se dévoile avec ses rêves,ses fragilités,ses forces qui transforment progressivement l'image réductrice qu'on pouvait avoir d'eux initialement. Avec singularité et absence totale de niaiserie , c'est une fois encore une magnifique leçon d'humanité dont nous fait cadeau Milena Agus.
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Sens dessus dessous

Cela faisait longtemps que ce livre était dans ma liste "Pense-bête". Les ouvrages qui sont dans cette catégorie, sont des livres que j'aimerai lire mais que je n'ai pas acheté ni emprunté dans la médiathèque où je travaille. Je l'ai trouvé dans une autre bibliothèque.

C'est la première fois que je lis cette auteure sarde et j'ai bien aimé son écriture originale. Au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans mais finalement il se lit facilement.

Le récit : Alice vit dans un immeuble composé de trois appartements. Celui du dessus est occupé par M. et Mme Johnson. Ils sont assez aisés, l'appartement est clair et donne sur la mer. Celui du dessous est occupé par Anna et sa fille Natasha, l'appartement est sombre et seule une pièce est éclairée par la lumière du jour. Elles vivent chichement. Anna fait des ménages et Natasha travaille mais gagne peu. Alice quand à elle, est étudiante, et s'apprête à écrire un roman. Alice et Anna sont amies. Monsieur Johnson sonne un jour à la porte d' Alice pour lui demander si elle ne connaîtrait pas une amie de son âge pour s'occuper de l'intendance, du ménage et cuisine car sa femme est partie. Alice pense de suite à Anna qui n'est plus très jeune, est malade du coeur avec ces allers-retours à travers la ville. Au moins elle n'aurait pas loin à aller pour travailler. L'affaire est conclue et tout ce petit monde vont et viennent à travers les étages de cet immeuble.

C'est un véritable microcosme sarde, triste et joyeux à la fois.

L'écriture de Milena Agus est agréable. On passe un bon moment de lecture. Les problèmes de la vie sont présents sans pathos et même en utilisant de l'humour quand il le faut. La description des paysages et l'ambiance de Cagliari donne envie d'y aller.

Un bémol, la fin, la troisième partie se réduit à une demi-page...on reste un peu sur notre faim...mais bon cela ne gâche pas le roman pour autant.
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Prends garde

Pour une fois dans l'œuvre de Milena Agus ce roman ne se déroule pas en Sardaigne mais dans les Pouilles. Cette originalité pour L'auteure est doublée par le fait que ce livre offre aux lecteurs une double lecture. Il y a le roman, et si l'on retourne le livre,on découvre un documentaire très complet écrit par Luciana Castellina, journaliste et écrivaine " figure de la gauche italienne". J'ai choisi de commencer par le documentaire pour bien m'imprégner du climat social et politique de cette région d'Italie en 1946 et avoir ainsi des éléments objectifs sur l'évènement qui fait l'objet du roman. Mais,chacun son choix! Tout est possible. Ainsi que le souligne M.Agus,la complexité de cette période où se mêlent les cicatrices de la guerre,la déception de ce qui en suit, la pauvreté extrême du peuple, l'émergence d'une révolte paysanne face aux propriétaires terriens,aurait pu donner matière à mille sujets de fiction. Elle a choisi l'intime en se penchant sur le microcosme des sœurs Porro,presqu'imperméables au chaos social qui les entoure. La narratrice est l'amie ambiguë de ces soeurs. Elle fait la chronique d'un drame prévisible... Bien qu'elle interroge l'injustice et la violence tout autant que les normes ridicules et alienantes, Milena Agus, à travers cette femme,prend plaisir une fois encore , à mettre en valeur un personnage à la marge qui vit davantage de ses rêves que dans l'acceptation d'un monde qui ne lui correspond pas. Lorsque le drame arrivé,il agit comme un révélateur pour cette femme : il faut agir,il n'est pas tolérable d'être simple spectateur,on doit contribuer à changer le monde.

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Une saison douce

Un village de Sardaigne qui n'est d'ailleurs plus qu'un petit hameau, voit débarquer "les envahisseurs" et leurs "humanitaires",comprenez les migrants et leurs accompagnateurs !. Le sujet est tristement banal mais entre les mains de Milena Agus, j'imaginais un développement inattendu et un brin décalé. Je suis un peu déçue comparativement aux deux ouvrages que j'ai lu récemment de cette auteure. Pour autant,ce sujet est effectivement abordé sous un angle singulier qui m'a bien fait plaisir car il rompt avec la vision asymétrique du pauvre hère et de ses bienfaiteurs. Ici,en effet, l'arrivée des migrants va provoquer un retour à la vie des villageois. Le sang va à nouveau circuler dans les veines et l'émotion sera de retour. Colère,conflits conjugaux et de voisinage, solidarité,secrets, curiosité,amour ,bref toute la palette des sentiments. Ces étrangers vont modifier le propre regard des villageois sur leur village,un peu comme un anthropologue qui revisite sa propre culture. De ce nouveau regard le désir de redonner ses couleurs à leur lieu de vie,de se réconcilier avec la nature ,de se redécouvrir va émerger. En découvrant l'Autre à travers ces "noirs et noires" les femmes du village vont aussi accéder à l'Autre qui était pourtant tout proche mais étranger parce que différent. Les femmes sont à l'honneur dans ce roman,car ce sont elles qui font le premier pas,puis de grandes enjambées pour rejoindre l''Autre. Il y a de la poésie,de la tendresse et de l'humour dans cette saison douce. J'ai même parfois retrouvé un peu de l'ambiance d'Arto Paasalina pour le côté communautaire et solidaire ,ainsi que l'esprit bon enfant des villageois.
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Mal de pierres

Après être tombée sous le charme de "Mon voisin" j'ai voulu retrouver Milena Agus dans une autre de ses histoires. Mal de pierre m'amène à penser que que Milena est amoureuse de l'amour " car L'Amour est plus important que tout le reste". Et que dire du mal d'amour !? Ce roman ne nous parle que de ça. L'amour romantique, poétique,charnel, sensuel. L'amour impossible ou que l'on croit inaccessible,celui qui aveugle... c'est un roman troublant qui bouscule parce qu'il brouille nos repères et vient questionner sur ce qui, finalement, gouverne notre vie.

La chute apporte un rayon de soleil qui illumine tout à coup l'ensemble de l'oeuvre.
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Mon voisin

Un grand coup de coeur pour ce tout petit livre!

Comment le décrire!? C'est une très jolie histoire d'amour qui s'installe avec une simplicité innocente,presqu'enfantine . On y découvre que la laideur du monde n'existe que par le regard qu'on lui porte et que tout peut se transformer...si l'on regarde avec le coeur !
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Sens dessus dessous

Un si petit livre qui contient tant de vies, de bonheurs, de malheurs, de sujets d'actualité, c'est un régal !
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Mal de pierres

Un petit bijou ! Quelle belle découverte ce petit livre !

Dans un texte assez court, aéré en chapitres brefs, Milena Agus relate la vie de sa grand-mère (réelle/fictive ?), femme décalée, née dans la Sardaigne traditionnelle des années 20, qui rêve à l'Amour.

Impossible de condenser tout ce que contient ce livre en psychologie, sentiments humains, portrait de l'Italie (notamment de la Sardaigne et un peu de Milan), relations familiales, secrets de famille.

Tout est magnifiquement plausible. La fin est sublime.

L'écriture est ciselée. Les personnages n'ont pas de nom, juste leur rôle dans la famille.

Un vrai coup de cœur ! J'aime ce livre et ce personnage magnifique de la grand-mère.

Un livre qu'on aimerait avoir vécu, écrit ... En attendant, lisez-le !
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Mal de pierres

La narratrice nous conte ici l'histoire de sa grand-mère, personnage attachant et haut en couleur. Jeune femme sarde de trente ans, souffrant du mal de pierres (calculs rénaux) elle est toujours célibataire. Elle a bien des prétendants étant jolie mais aucun d'eux n'ose franchir le pas, au grand désespoir des ses parents.







En 1943, un réfugié vient habiter chez eux. Habitant à Cagliari, sa famille a été décimée et sa maison détruite lors d'un bombardement. Au bout de quelque temps il la demande en mariage. Mais c'est un mariage de raison, sans amour. L'homme continue à aller voir les prostitués et l'union reste chaste. Un jour par souci d'économie la jeune femme propose à son époux de lui offrir les mêmes prestations que lui procurent les filles de joie et de mettre l'argent de côté. La jeune femme tombe plusieurs fois enceinte mais ne peut mener ses grossesses à terme à cause de sa maladie.





Un médecin conseille alors à la jeune femme d'aller en cure sur le continent pour soigner ses calculs rénaux. C'est lors de cette cure qu'elle fait la rencontre du Rescapé, un homme qui était dans la marine pendant la guerre et qui a été fait prisonnier. Cet homme cultivé et beau malgré sa jambe de bois, souvenir de la guerre, attire la jeune femme et une relation s'instaure entre eux.





Milena Agus, romancière sarde, nous livre ici une petit bijou plein de délicatesse, de sensualité et de poésie. La description de la grand-mère conté par sa petite fille d'après les conversations que celle-ci a eues avec elle, et d'après son cahier retrouvé lors des travaux de sa maison, nous présente un personnage fantasque, amoureux de l'amour qui pour elle est la chose la plus importante au monde, un personnage présenté par les membres de sa propre famille comme fantasque, un peu dérangé, une femme libre dans une société si conventionnelle.
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Battement d'ailes

Je n'ai pas pu entrer dans ce roman. Il ne correspond pas à ce que j'attendais. Le style ne me plait pas. Grosse déception.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Mal de pierres

Milena Agus campe son récit dans cette Sardaigne ou elle vit et qu'elle aime tant. C'est l'histoire d'une femme, raconté par sa petite fille, qui toute sa vie durant sera en quête d'amour, celui avec un grand A, peut-être effleuré une fois, qui sait ? Agus réussit un roman plein de finesse, sensible, trouble, dressant un magnifique portrait d'une femme libérée qui n'est pas en phase avec le monde dans lequel elle vit. Loin des conventions, elle paye chèrement son choix d'indépendance. Une petite musique qui nous berce avec un sens narratif remarquable. Jusqu'à la dernière ligne. Bella italiania.
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Mal de pierres

Dans son village de Sardaigne, on la disait dérangée.Toujours en décalage, elle attendait l'amour avec tant de passion qu'elle faisait peur aux hommes. A la fin de la Seconde Guerre, elle épouse par raison un homme qui ne lui dévoile de l'amour que le côté charnel, mais vit une brève passion avec le Rescapé, un être mystérieux rencontré lors d'une cure sur le continent.Avec affection, sa petite-fille, la narratrice, dévoile la vie de cette femme singulière à l'imagination à fleur de peau.



Affectueuse et complice, Milena Agus dresse un beau portrait de femme, tout en finesse et en retenue. Et au-delà de cette héroïne en décalage avec son temps, c'est l'image même de la femme qui est ici représentée : sa volonté d'indépendance, son désir d'être aimée, ses rêves et ses passions ou son besoin de liberté...

Poids du silence dans un monde de tabous, pouvoir de l'imagination sur l'enfermement du quotidien, "Mal de pierres" se veut surprenant et tendre.

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Une saison douce

Que représente la vie des autres à nos yeux d'occidentaux?

Milena Agus nous fait partager avec "Une saison douce" une période transitoire d'un village abandonné de Sardaigne.

Des migrants et leurs humanitaires viennent s'installer dans le hameau délaissé par la jeunesse.

Les premiers contacts seront ceux des femmes sardes qui désirent apporter du confort aux malheureux africains en guenilles.

Puis peu à peu La Ruine, lieu de séjour pour les réfugiés va devenir une plaque tournante d'échanges réciproques.

La restauration de bâtiments, la création d'un potager, la réhabilitation du terrain de foot vont amener les villageois à ouvrir les yeux sur leurs négligence devant des hommes dépourvus de tout. La réciprocité fera revivre le hameau et un espoir de vie nouvelle pour les migrants.

Avec la galerie de portraits, Milena Agus mêle avec talent les différentes cultures et mentalités qui font la richesse de l'humanité.

Une histoire positive qui présente une autre réalité que celle des médias à l'heure actuelle.
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Mal de pierres

« La nostalgie, c’est de la tristesse, mais c’est aussi un peu du bonheur. »



************



« L’amour ne s’attarde ni sur l’âge ni sur rien qui ne soit l’amour. »



Quel petit roman tout à fait étonnant! Peut-être même une nouvelle, je ne sais pas, peu importe. Au cœur de son histoire, la vie d’une femme sarde nous est racontée par sa petite-fille. Elle a une masse de cheveux noirs aussi magnifique que ses grands yeux. Douce, désirable, discrète, elle parle très peu, que pour dire l’essentiel, transmettre une émotion à fleur de peau, à qui elle le veut bien, sans doute au Rescapé plus qu’à quiconque. Elle est atteinte d’un mal, le Mal de pierres, qui a interrompu toutes ses grossesses.



En accompagnant son personnage au fil des pages, on explore de près les limites de la folie. Folie douce, à peine dissimulée sous le voile de comportements atypiques et dépressifs. Elle est pointée du doigt, c’est la « folle » du village. On dit qu’elle s’est jetée dans un puits pour tenter d’en finir, se taillade les bras, s’enlaidit. Pourquoi l’amour lui est-il refusé? Peut-être est-elle prise d’un mal mystérieux, autre que son Mal de pierres, qui le fait fuir? Ses parents ont voulu l’interner, jeune femme abandonnée à sa détresse. Petite parenthèse, en lisant son histoire, je n’ai pu m’empêcher de penser à Camille Claudel, cette folie dont on la disait atteinte et le grand nombre d’internements injustifiés et ce, dans un passé pas si lointain. Fin de la parenthèse :-)



On y explore à la fois l'amour. La folie d'aimer? Celui des douceurs mais aussi l’amour des bouleversements intérieurs. Celui qui nous pousse à tout accepter, jusqu’aux jeux malsains, au prix d’en mourir. Celui des caresses qui nous manquent et des larmes qu’on ne retient plus. Mais aussi celui qui rend heureux. L’amour des nuits d’amour et des êtres inséparables. La souffrance de l’éloignement et l’envie de se retrouver. C’est la différence entre le mari épousé en 1943, un mariage forcé, et l’homme rencontré sur le continent, quelques années plus tard. Celui qui la fit sortir de son mutisme et le seul à penser que ce sont les autres qui sont dérangés...



« Une princesse. Vous vous comportez comme une princesse. Vous ne vous souciez pas du monde autour de vous, c’est le monde qui doit se soucier de vous. Votre seule tâche est d’exister. »



Ces pages s’inscrivent dans le contexte historique de l’après Seconde Guerre mondiale. La quête désespérée de cette femme pour trouver le grand amour nous arrache des sentiments d’empathie, de pitié? Les pages défilent au fil de vérités où le lecteur est amené à démêler le vrai du faux, le réel de l’imaginaire. Une fin surprenante et complètement inattendue en ce qui me concerne! Je tenterai de voir le film sous peu, ça c'est certain.



« Que pouvons-nous savoir, vraiment, même des personnes les plus proches? »



Mal de pierres, maux d’amour. Parce qu’un Bison aime lire des romans d’amour :P



Merci! :-*


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Terres promises

" Béate optimiste. C’est mignon. Peut-être que je suis un peu différente, en effet. C’est-à-dire qu’il m’arrive de penser et d’agir d’une manière pas tout à fait normale. Du reste, on dirait que le monde normal, tel qu’il est, ne produit que des épaves, comme vous, et je ne sais pas pourquoi, des gens comme moi, avec mon cancer. Il faudrait s’entraîner à penser et à agir d’une façon tout à fait différente et voir si le monde change."p 138

Seule Felicita peut prononcer de telles paroles, soyez en surs.

Felicita est née à Gênes, a grandi à Milan et a "immigré" en Sardaigne parce que Ester ,sa mère, ne pouvait plus vivre ailleurs qu'au village, que Gabriele, son père, voulait le meilleur pour Ester. Une enfance difficile entre l'autoritarisme et la méchanceté de sa grand-mère, le tempérament dépressif de sa mère obnubilée par le qu'en-dira-t'on, la patience angélique de Gabriele , ajoutez y le harcèlement à l'école parce qu'elle n'a pas le type sarde, qu'elle parle avec un accent différent et qu'elle est ronde voir boulotte... mais il en aurait fallu plus pour changer Felicita.. ensuite vint l'amour , ensuite ... et toujours le besoin d'aimer et d'être aimée ...

Une fois encore Milena Agus m'a conquise. Une écriture à la fois fluide, alerte où chaque mot pèse son poids. A noter la belle traduction de Marianne Faurobert.

Un regard plein d'humanité et d empathie porté sur tous ceux qui nous entourent. Si seulement cela pouvait être la normalité.

Sainte Felicita que Dieu vous bénisse.

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Mal de pierres

Voilà un petit roman qui va faire partie des petits livres que l'on conseille et que l'on offre inlassablement comme "Soie" ou "Neige".



Dans la Sardaigne de la seconde guerre, l'héroïne attend désespérément le prince charmant. Tous les hommes se détournent d'elle, un à un. Un seul, réfugié dans sa famille, plus très jeune, voudra l'épouser. Mais elle ne réussit pas à lui donner un enfant, prise qu'elle est par ce "mal de pierres" (des calculs rénaux) qui l'obligera à partir en cure. Là-bas elle rencontrera le "Rescapé", malade comme elle mais tellement à son écoute. Neuf mois plus tard..... Mais l'histoire n'est pas finie...



Comme l'ont écrit les critiques et les blogueurs, ce livre est un petit bijou que j'ai dégusté et que j'ai d'ailleurs relu sitôt la dernière page tournée (bien obligée... vous verrez..). Un grand bravo à Liana Levi d'avoir découvert cet auteur et d'avoir publié cette histoire subtile et délicate sur le secret et ses variations.
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Mon voisin

Cest une nouvelle très courte. Au départ, il y a un côté intimiste qui est agréable mais très vite on plonge dans une atmosphère morbide et pesante, difficile à supporter.

L'héroïne est une jeune femme qui semble exclue socialement: elle a un jeune enfant mais pas d'amis, pas de famille, pas de travail.

Elle songe à se suicider en maquillant en accident son suicide programmé...Son attention est pourtant attirée par son voisin...Un voisin qu'elle trouve très séduisant.. Va-t-il réussir à lui redonner goût à la vie?

La trame est intéressante mais trop c'est trop..le côté morbide m'a vraiment rebutée..
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Battement d'ailes

Battement d'ailes n'est ni plus ni moins qu'un journal raconté par une jeune fille adolescente sarde.

Tous les ressentis y figurent, les questionnements sur sa vie de famille y compris sur le portrait de toutes les personnes qui l'entourent dans ce village de Sardaigne.

Une véritable immersion dans ce paysage de maquis et de bord de mer qui nous fait nous évader et procure un bon moment de plaisir.

C'est juste ce que j'en retiendrai et ça m'a fait fortement penser aussi à la Corse pour ses descriptions de paysage et ce ressenti qu'on a lorsqu'on on est sur cette île.
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