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Critiques de Pearl Buck (594)
Un coeur fier

Susan a choisi son futur mari, Marc (tombé follement amoureux d'elle) et leur mariage est une réussite. Pourtant, Marc a des doutes. Il ne comprend pas pourquoi Susan peut l'aimer, lui un être si ordinaire par rapport à elle. Susan est une fée du logis, elle a beaucoup de qualités et c'est aussi une artiste : elle sculpte. Le problème c'est que cela fait peur : une femme artiste, ce n'est pas courant à l'époque. Comment pourrait-elle élever ses deux enfants ! Elle tente de réprimer ses désirs, jusqu'au jour où Marc décède. Susan décide alors de partir. Elle suit les conseils de son professeur et quitte l'Amérique pour Paris. Une nouvelle vie commence pour elle, elle suit des cours et il lui faut penser aussi à nourrir sa famille. Un nouvel amour devient aussi possible mais sacrifiera-t-elle cette fois son âme d'artiste au profit de son amant ?

L'exemple d'une femme avec son jardin secret, qui malgré un fort caractère, a tendance à s'effacer face aux autres. Un roman bien écrit.
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L'épouse en colère

Fouinant dans la bibliothèque de ma mère, je suis tombée par hasard sur ce livre. J'avais lu plusieurs romans de cet auteure, il y a des années (La Mère, entre autres), et en gardais un excellent souvenir. Je me suis donc laissée tenter par "L’Épouse en colère", que j'ai lu en moins de 48 heures.

Qu'en dirai-je? sans doute, le temps m'a trop transformée pour que j'apprécie comme autrefois ces récits à la Scarlet O'hara qui ma transportaient...

Le style, insistant trop lourdement sur la beauté des personnages, leur physique extraordinaire, les traits de caractère caricaturaux (la femme, voulue douce et patiente, fragile et forte, l'homme, faible devant ses désirs, mais décideur dans tous les domaines), ne m'a pas conquise. je pense être trop "moderne" dan,s ma tête pour apprécier les valeurs de ce livre, qui pour autant m'aurait certainement beaucoup plu, si je l'avais lu quinze ans plus tôt ! Question de timing...

Mais ce n'est pas un mauvais roman, de manière objective ! Juste pas fait pour la personne que je suis, ici et maintenant...
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Pivoine

Pivoine relate l'histoire d'une esclave au sein d'une famille juive installée en Chine.



Le roman permet la confrontation entre deux manières de penser, les Chinois ont du mal à appréhender la religion à la manière occidentale.

J'ai plus apprécié celui-ci que Pavillons de femmes, où seuls les Chinois étaient en scène. Car je trouve toujours intéressant l'opposition entre les deux civilisations dans des histoires de la vie de tous les jours.
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Le patriote

A travers l'histoire d'I-Wan, on découvre un épisode de la guerre sino-japonaise (1937 à 1945).

Pearl Buck nous y parle de Tchang Kaï-Chek et du massacre de Nankin, entre autre.



Il n'y a pas de chapitre, mais trois grosses parties.



Je recommande, même si ce roman est long à lire, il est très intéressant sur le plan historique.
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Pivoine

Dans la Chine d’avant Mao, Pivoine, jeune esclave chinoise, vit dans une famille juive où elle est très bien traitée. Pearl Buck décrit avec quel dévouement, avec quelle humanité, avec quelle humilité, cette jeune femme sert tous les membres de cette famille. Elle.a été considérée très tôt comme la soeur de David, le garçon de la famille, et le choie particulièrement par des attentions quotidiennes même si elle sait que son avenir avec lui est impossible.

Un livre et un personnage plein de tendresse, d’humanité, de respect et d’amour dans un monde plutôt accueillant pour elle et qui donne l’espoir d’un monde meilleur même si les mentalités ont, de tout temps, été difficiles à changer.

Excellent livre de cette écrivaine américaine qui donne envie d’en ouvrir d’autres.



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Impératrice de Chine

Sur un piédestal, Tzu-Hsi contemple sa gloire.

Arrachée à sa famille pour devenir concubine de l'empereur, elle se démarquera par sa beauté, son talent pour la ruse. Déterminée à devenir impératrice, elle usera de ses nombreux charmes et de ses grandes qualités intellectuelles pour y parvenir. Quitte à évincer chacun de ses adversaires, quitte à tuer.

Elle restera au pouvoir des décennies, durant lequel elle devra déjouer des tentatives d'assassinat et de révoltes, des problèmes religieux, militaires ou économiques. Mais encore assurer sa place face aux hommes de la cour ou aux potentiels concurrents, en tant que femme. Sa position demeurera, malgré sa force et son autorité, fragile jusqu'à sa mort.

Une réelle épopée, une aventure sans fin qui nous emporte sans mal, tant l'univers chinois est riche et que l'héroïne est intéressante.

En aucun cas je n'envie la vie de Tzu-Hsi, tant elle a été dure et éprouvante ; dénuée de tous sentiments amoureux ou de simplicité.

Sa gloire fut à double tranchant.
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Pavillon de femmes

Madame Wu, qui répond au doux prénom d’Ailien, est mère de quatre fils.  A l’occasion de son quarantième anniversaire, elle décide de se retirer de sa vie d’épouse et des contacts charnels qu’elle implique avec un époux non choisi, et d’amener dès lors dans sa famille une nouvelle femme pour son mari, Monsieur Wu. Elle choisit elle-même la concubine, qui doit être à la fois plaisante pour son mari et ne pas représenter une menace pour elle et sa place dans la hiérarchie familiale, et bouleversera dès lors la maisonnée dans laquelle tous vivent, dans différents pavillons, presqu’en vase clos. Par la même occasion, elle cherche à instruire l’un de ses fils, qu’elle souhaite marier à une jeune femme désireuse d’avoir un mari éduqué, en faisant appel à un prêtre, frère André, qui sera également signe de renouveau pour elle-même.



En-dehors de Madame Wu, assurément le personnage central de ce roman, nous rencontrons également son époux, leurs quatre fils, aux aspirations différentes et leurs épouses, des serviteurs, une amie, des étrangers occidentaux… autant de personnages qui font avancer Madame Wu dans son cheminement de pensée.



Pavillon de femmes est, comme l’est également son roman « Vent d’est, vent d’ouest », écrit également par Pearl Buck à une époque au cours de laquelle la Chine, et un certain nombre de Chinois, s’ouvre petit à petit sur l’Occident et ses modes de pensées bien éloignés de cette culture traditionnelle chinoise. En Occident, point de pieds bandés, point de concubines, les femmes ont accès à l’éducation et ne sont pas là uniquement pour perpétuer la famille. Les similitudes sont de mise entre les deux livres, même si les protagonistes et intrigues sont différents.



Nous assistons donc, tout au long du roman, à l’évolution tranquille de Madame Wu vers une plus grande liberté intérieure. J’ai regardé évoluer avec intérêt ce personnage qui reste assez ambigu, choisissant régulièrement la manipulation pour arriver à ses fins, assez fervente du respect des traditions à certains égards, tout en étant par ailleurs capable de remise en question et de lâcher-prise. Cette tension entre tradition et une certaine forme de modernité est bien révélée, par petites touches, tout au long de l’histoire.



Nous assistons également à une réflexion sur le couple et sur l’amour, sous différentes formes, qui nous montre que malgré le contexte d’une époque, ce dernier, sous ses déclinaisons multiples, a bel et bien un caractère intemporel et universel.



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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

Retour de lecture sur "La terre chinoise" écrit par Pearl Buck et publié en 1931. Ce très beau livre raconte l'histoire d'un paysan chinois de la fin du XIXe siècle, qui, parti de rien, a peu à peu fait prospérer sa terre pour finir en homme riche. Le livre est écrit par une américaine ayant vécu en Chine, et tout est décrit de manière très réaliste. Malgré l'énorme décalage culturel, on n'a aucun mal a s'immerger dans cette chine rurale, encore féodale, très pauvre, et suivre les aventures de ce paysan Wang Lung et de sa famille. L'écriture est assez particulière, très basique, avec beaucoup de répétitions et de "et" mais elle colle parfaitement avec cet univers, cette pensée chinoise, et cet homme illettré. C'est la vie complète de ce paysan qui est racontée, avec des épisodes de réussites mais également des plus difficiles avec de grandes famines, l'exode. On pense à Zola, Steinbeck, par moments. Même si le contexte est totalement différent ce sont les mêmes combats pour tout simplement survivre. Ce livre est à la limite du documentaire, tant tout est détaillé avec précision, les traditions pesantes, le mode de vie au quotidien, les rapports humains, l'attachement viscéral à la terre, cette terre chinoise. Le dépaysement est total et garanti. On a aussi dans ce roman une peinture de la condition féminine dans cette société qui est hallucinante, puisque les femmes étaient très souvent considérées et traitées tout simplement comme des esclaves. Ce livre est un grand classique, d'abord par sa place dans la littérature américaine, et ensuite et surtout par sa forme, sa construction, et la manière dont tout est raconté. C'est une véritable prouesse de la part de Pearl Buck d'arriver à nous rendre accessible cet univers, à travers une lecture passionnante et très instructive.
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L'amour demeure

Je ne vais pas le cacher, j’aime beaucoup Pearl Buck.

Mais alors là….. Quelle déception ce livre.

Où est l’auteure de Vent d’Est Vent d’Ouest, d’Impératrice de Chine ?

Ce n’est pas possible, ce n’est pas la même plume.

Alors qu’elle est seule dans son chalet de montagne une riche héritière devenue veuve à 42 ans d’un mari plus riche encore, entend frapper à sa porte.

C’est Jared un jeune homme de 24 ans qui cherche un hébergement pour la nuit.

S’ensuivront alors plusieurs mois de je t’aime mais je ne sais pas.

Entre les descriptions de la vie d’une femme richissime dont la seule inquiétude est de s’assurer auprès de son majordome que sa cuisinière a bien du homard pour son repas avec sa voisine et amie, et ses atermoiements pour savoir si au final elle va devenir la maitresse d’un jeune homme qui a l’âge de son fils, j’avoue que je n’ai pas, mais alors pas du tout aimé, j’ai trouvé ce livre d’une platitude sans nom.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

J’ai relu ce livre déjà lu à l’adolescence. La magie opérerait-elle encore? Et bien oui! Affrontement de deux mondes qui s’ignorent. Chacun est pétri par sa culture et les à priori qui en découlent. Ce livre est emprunt de beaucoup de douceur, de bienveillance, de poésie, de délicatesse. Il expose sans passion les passions de personnages intenses et entiers.
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Maintenant et à jamais

Pas le plus connu de l’auteur mais pas son meilleur selon moi, je n’ai pas vraiment apprécié ma lecture. Pearl Buck a un talent certain pour créer des personnages crédibles et des histoires qui le sont tout autant, les descriptions laissent peu de place à l’imagination mais transportent tout de suite le lecteur. Cependant, ces longues descriptions m’ont vite fatigué, Ce n’est pas mon premier roman de l’auteure, je savais à quoi m’attendre mais je suis quand même déçu.

Chose qui n’arrange rien, il manque la dernière page dans mon livre, mais qui donc est assez cruel pour faire ça ? En tout cas ça ne gâche pas le suspens du roman car il est inexistant, ce livre est avant tout une histoire à suivre sans plus d’intrigue, qu’on aime ou pas, c’est bien écrit. Longue histoire donc mais le thème est intéressant, celui de jeunes chinois capturés par les japonais, il y a même l’histoire de Mu-Lan qui se répète en partie. Ca ne m’a pas franchement passionné mais au moins l’intrigue se déroule de façon originale.



Guerre, femmes fortes, Pearl Buck était une féministe avant l’heure et le retranscrit avec justesse dans son roman, cependant les longueurs ont eue raison de moi.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

J'appréhendais de relire Pearl Buck, prix Nobel 1938, lue il y a des années, mais je suis ravie. Le livre "Vent d'est, vent d'ouest" me touche toujours autant. Choc des cultures, choc des générations, le tout raconté dans un style très fluide et agréable. La Chine de 1920, avec les anciens, aux coutumes figées, concubines pour les hommes, pieds bandés pour les femmes, confrontés aux fils qui partent en Amérique et en ramènent de nouvelles idées, et même une femme américaine (aux cheveux jaunes et aux grands pieds) pour l'un d'eux.
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Je n'oublierai jamais

1963 - Une femme de lettres regarde par la fenêtre de son appartement à New York, voit son passé se précipiter des crêtes de "La Grande Vague", le film qu'elle extrait d'un de ses livres, et regarde au loin son mari disparu, cet "il" sans nom devenu âme parmi les âmes.

Le style est un marqueur des années 60, désuet et conservateur (le rock en roll n'existe que pour faire piailler les ados des sixties et sur ses 9 enfants elle a une fille arriérée), tout emprunt de modestie, délicatesse et pudeur japonaises traditionnelles et de Confucianisme.

Pearl Buck cherche et trouve son équilibre, sa réintégration au monde, malgré le deuil, en dépit de sa nouvelle solitude. Elle ajuste sa vie comme un bateau perdu au milieu d'une tempête, elle se cramponne à l'art - "apport aussi important dans l'existence"-, elle se sent capable pour survivre de cruauté et de brutalité parce qu'artiste. Ce livre déroutant témoigne de tout cela.



Je sais qu'un livre est bon quand le style ne fait pas de concession ni de courbettes à la mode, quand je veux en retenir les citations et les idées, quand je marque les pages à n 'oublier jamais. C'est le cas ici.

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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

J'aurais aimé mettre 6, 7, 8,..étoiles! Que dire? C'est un livre magnifique, que j'ai relu une bonne dizaine de fois, premier tome d'une trilogie exceptionnelle! J'ai toujours un sentiment de bonheur quand je lis ce livre, j'adore les descriptions de cette vie paysanne, difficile et sans concessions,..; suivre Wang Lung pas à pas dans son quotidien est un merveilleux cadeau que nous a fait Perl Buck. Merci. je le recommande!
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Fils de dragon

Fils de dragon retrace la vie de la famille Ling Tan, sa femme, ses trois fils, ses deux filles et petits-enfants avant puis après l’invasion ennemie. Chaque membre de la famille de Ling Tan réagit à sa manière à cette invasion. Ling Tan et les habitants du village vivent de la terre et ne comprennent pas les enjeux de cette guerre. Pour autant à leur manière, ils vont résister.



Je me suis plongée dans ce récit d’un autre temps qui m’a déconnectée du quotidien. Même si le récit retrace les horreurs d’une guerre, il y a beaucoup d’humanité dans ce roman.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Lorsque j'étais adolescente j'ai lu quelques romans de Pearl Buck que j'avais beaucoup aimé. Il me semble que j'avais déjà lu celui ci, mais je ne m'en souviens pas.

Je ne pense pas qu'à l'époque j'avais compris et perçu tout le sens de ce récit.

Le début du récit est totalement intemporel et pourrait se situer dans la chine du XVIIème siècle. Mais c'est le début du 20ème siècle, et étrangement c'est la tranche de population aisée et très attachée à ses traditions séculaires (peut-être même millénaires) qui va elle même apporter ce changement culturel très violent en envoyant ses fils faire leurs études de l'autre côté de l'océan en Amérique.

Ce roman est très court, et quand il s'est fini, j'ai eu envie de savoir ce que devenait Kwei-Lan : elle a été mariée très jeune, et a du apprendre à s'adapter au mode de vie occidental imposé par son époux. Mais elle reste dans l'ignorance, et doit compter sur lui pour apprendre, alors je l'imagine bien apprendre l'anglais avec sa belle soeur pour commencer, mais j'aurais voulu savoir.

J'ai l'impression que ce roman est une introduction
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Qui dit Pearl Buck, pensera automatiquement à la Chine. C'est avec une grande joie que j'ai entamé ce petit roman et c'est en jubilant que j'ai découvert son intimité. Eh oui parce que le personnage principal Kwei Lan se confie .





Une phrase captivante ouvre le livre : "Je puis vous raconter ces choses, à vous, ma sœur. " je me suis vite sentie concernée, interpellée, proche de Kwei et surtout prête à l'écouter. Pearl Buck sait comment nous plonger dans ses histoires dès les premières lignes: on se prépare aux chuchotements, aux non-dits "Je vous ai appelée ma sœur, je vous dirai tout."





Les confidences sont la plus belle chose qu'on puisse lire afin de lever le voile sur les secrets si bien tus par des personnes, des familles ou tout un pays.



Le résumé donne un aperçu sur ce que nous allons vivre avec Kwei Lan, cette chinoise issue d'une famille noble, promise puis mariée à un homme qu'elle ne connaît point. Rien d'étonnant, puisque , à l'instar de la Chine, d'autre pays connaissent et ne rejettent pas cette tradition.



Naître fille dans une famille conservatrice chinoise de l'époque n'est pas facile. Elles ne peuvent rien espérer, ni planifier. La famille, plus précisément la maman, la programme pour le mariage. Je n'exagère pas en employant le mot "programme" parce que c'est ce qui se passe réellement. La fille ne doit penser qu'à une chose : son mariage, son futur mari, comment devenir une "parfaite" épouse obéissante,... etc



Va-t-on en vouloir aux mamans? Bien sûr que non! C'est un endoctrinement en héritage. Chaque maman doit transmettre ce qu'on lui a demandé de faire sans poser de questions. C'est ainsi que la mère de Kwei Lan éduque cette dernière.



"Telle était ta destinée. Tu fus élevée dans ce dessein."



La fille apprendra à taire ses sentiments et surtout à courber l'échine sans rechigner.



Qu'en est-il de l'homme chinois? Le maître, celui qui porte le nom de la famille, qui donnera naissance aux héritiers, qui gère la famille et ses biens? Nous le découvrirons au fur et à mesure que la lecture avancera, plus précisément quand le frère de notre héroïne rentre au pays.



Notre douce et discrète Kwei Lan continue ses confidences, parle de cette envie de changer, de sacrifier de longues années d'éducation ancestrale afin de plaire à son époux. Ce dernier la bouleverse, la pousse vers une éventuelle reconstruction de sa personne : il la veut son égale. Influencé par la civilisation occidentale, tant détesté par les familles conservatrices, le mari de Kwei, est revenu avec dans la tête une autre idée du mariage et de la vie de couple. Il va l'aider à avoir confiance en elle et à outrepasser les apparences. De son côté, Kwei va s'intéresser sérieusement aux passions de son mari et à ses "nouveaux" concepts.



"C'est mon mari qui a opéré en moi ce changement, si bien que j'ose, en dépit de ma frayeur, plaider contre mes ancêtres en faveur de l'amour"





L'arrivée du frère de Kwei marié à une "étrangère" va ajouter du peps à l'histoire (utilisons une expression américaine pour rester dans le thème haha) Un affrontement à la fois violent et triste entre l'enfant prodigue et sa famille, surtout la mère, déstabiliseront un peu la nouvelle vie de Kwei mais l'aideront en même temps à avoir une autre idée de l'autre monde. Un monde dans lequel, une femme n'a pas honte de dévoiler publiquement son amour à son conjoint, où l'homme laisse son coeur décider de son sort, quitte à être renié, déshérité, banni et même être la cause d'un violent tourment familial. L'aboutissement de ce conflit est fatal et la réaction du fils est exagérée à mon avis. Je n'en dirai pas plus, je préfère vous laisser découvrir cette fin.





Toute une histoire sur une Chine "hautaine" et "xénophobe" qui ne s'ouvre pas aux autres cultures dites abjectes et dégradantes.



Une écriture très agréable, poétique même : voilà comment Pearl Buck écrit l'amour et décrit la Chine.



C'est avec douceur et délicatesse que je me suis laissée emporter par les vents des changements. Peu importe qu'il soit de l'Est ou de l'Ouest, violent ou doux, un vent balaie, nettoie et apporte quelque chose de nouveau sur chaque contrée, dans chaque coeur...



Une petite merveille que je conseille à tous. Le choc des civilisations est toujours d'actualité ! Reste à savoir de quel angle voyons-nous les choses : garder jalousement et fièrement ses coutumes ancestrales ou marcher tête baissée vers la modernité? Pourquoi pas joindre l'utile à l'agréable et vivre son temps en ayant pour base le meilleur que puisse procurer les traditions de nos

aïeux.



Après avoir fermé le livre et avant de rédiger mon avis, j'ai eu un pincement au coeur. Une question ne quittait plus mes pensées : ces enfants qui partent ailleurs pour s'instruire, ont-ils vraiment le droit de revenir avec tout ce dédain envers leur culture? J'aime les changements, j'ai encouragé silencieusement Kwei parce que sa seule motivation était l'amour mais au fond d'elle on sentait qu'elle n'approuvait pas tout ce que disait ou faisait son frère par exemple ou son mari. Après tout, l'Occident aussi se prenait (se prend toujours) pour le maître du monde et s'infiltre dans les civilisations anciennes et attaquent les racines; il donne naissance à ce qu'il appelle les hommes du "changement", les progressistes qui comme en témoigne, l'Histoire, n'ont pas été toujours "doux" pour casser les chaînes. Je m'arrête, je ne veux pas m'étaler mais je reviendrai sur ce point avec une prochaine chronique d'un autre roman de Buck.


Lien : https://monboudoirdelivres.b..
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Pivoine

J'apprécie les livres de Pearl Buck. Celui-ci ne coupe pas à la règle. Ici l'héroïne est une petite chinoise, maîtresse de maison dans une famille juive installée en Chîne. Elle est éprise par le fils de ses maîtres avec lequel elle a passé sa plus tendre enfance.

L'univers Pearl Buck est toujours envoûtant, on se passionne pour les personnages. Ici on apprend comment la communauté juive s'est intégrée en Chine, quelles sont les coutumes de l'époque.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Un livre qui éclaire sur ce que veut dire la différence de culture. En plus c'est superbement écrit.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Magnifique récit, d'une grande finesse, et d'une parfaite justesse. Pearl Buck connaît la Chine, elle comprend ses usages, ses traditions: elle nous les expose avec toute la précision et la finesse dont elle est capable. "La mère" est un chef d'oeuvre. Ici, nous n'en sommes pas loin. Et l'opposition des valeurs entre celles de la Chine et celle de l'Occident nous laisse sans que des préférences nous orientent. La Chine évoluera. Ses traditions, et notamment l'aveugle et inconditionnel respect des volontés des parents, se perdront. Les filles ne seront plus martyrisées, heureusement, par le bandage de leurs pieds (voir à ce sujet l'excellent livre "Fleur de neige"). Mais que les sentiments que ces traditions soutendaient sont beaux! Et qu'ils sont ici bien exposés! Un très beau livre à lire, absolument.
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