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Critiques de Pearl Buck (594)
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Es-tu le maître de l'aube ?

1940, Etats-Unis. Un groupe de savants travaille à la création d’une arme qui mettrait fin à la guerre.



(...)



Ici ça n’a pas du tout fonctionné, même si concrètement ça n’a pas été une lecture difficile: la plume est accessible et suffisamment fluide pour ne pas perdre le lecteur. Le problème, c’est plutôt le sujet du livre. Je partais avec des doutes à cause de ça, mais j’ai décidé de faire confiance à l’autrice malgré tout. Et concrètement, je n’ai rien à lui reprocher dans le traitement de ce sujet difficile. Elle fait du bon boulot pour montrer le côté humain de l’affaire, les doutes ou l’absence de doutes des personnages. L’aspect scientifique est assez bien expliqué aussi: on comprend de quoi il est question sans être assommé par les explications techniques.



Mais ce n’était pas un livre pour moi. Le côté scientifique m’est passé au-dessus de la tête tout simplement parce que le sujet ne m’intéresse pas. L’aspect éthique de l’intrigue était bien traité et c’est ce qui m’a le plus plu, mais il ne permet pas de s’attacher aux personnages. Entre ceux qui jouent avec le feu parce qu’ils sont capables de le faire et ceux qui se rendent compte des dangers, mais qui y vont quand même pour des raisons que j’ai trouvées particulièrement fumeuses, j’avais envie de tous les secouer.



Pour finir, le traitement des personnages féminins, s’il est parfaitement réaliste et dénonce la façon dont elles sont vues par les hommes, simplement en se contentant de décrire les choses avec sobriété, m’a hérissée parce que l’autrice ne peut s’empêcher de gâcher son propos en insérant des romances à deux balles dans une histoire qui me pesait déjà.



Une déception, mais c’est ma faute: c’était un mauvais choix de lecture, pas un mauvais livre.
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La Mère

La vie d'une paysanne chinoise, sa vie d'épouse, sa vie de femme, sa vie de mère, nous la suivons durant de nombreuses années, les jours de labeur succédant aux jours de labeur. Une vie dans une grande pauvreté malgré tout ce travail. Les enfants qui grandissent, prennent la relève, se marient et/ou partent.

Et surtout l'immersion dans les traditions chinoises du début du XXème siècle, la (non)-place des filles, dont la naissance est considérée comme un malheur plus grand que celle d'un fils handicapé... Et pourtant elles ont besoin de femmes pour leurs fils, mais si elles peuvent naître dans une autre famille, c'est un bienfait supplémentaire.

La mère est forte, tant mentalement que physiquement, elle est impressionnante de stabilité malgré les épreuves.

Une lecture bien loin de mes genres favoris qui fut une belle découverte.

Merci
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Les trois filles de madame Liang

Ancienne révolutionnaire, Madame Liang a envoyé ses filles étudier aux Etats-Unis quand la situation en Chine s’est dégradée. Aujourd’hui adultes, Grace, Mercy et Joy, devenues respectivement médecin, musicienne et peintre, doivent faire des choix pour leur avenir: rentrer en Chine ou construire leur vie en Occident?



J’avoue que ma connaissance de l’Histoire chinoise n’est pas assez grande pour préciser à quelle époque exactement se déroule le récit. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’on est sous la présidence de Mao et qu’il est question à un moment des mouvements pour les droits civiques aux Etats-Unis. Le livre ayant été publié en 1969 et se déroulant sur plusieurs années, ça vous donne une idée approximative de l’époque.



La période décrite est dangereuse et mouvementée. Madame Liang souhaite que ses filles restent en sécurité aux Etats-Unis, bien qu’elle-même se refuse à quitter la Chine. A travers le personnage de cette vieille dame, l’autrice propose une analyse réaliste et assez pertinente du régime de l’époque à mon avis et souligne la totale méconnaissance qu’ont les Occidentaux du pays et de ses principes. Cet aspect est développé grâce aux personnages des filles de Madame Liang, élevées à l’étranger et totalement inconscientes non seulement des changements, mais aussi du passé, leurs souvenirs idylliques de la Chine, qu’elles ont quittée très jeunes, ne les ayant pas préparées à la réalité.



Mon seul regret concernant cette lecture, c’est que finalement le destin des héroïnes se limite pratiquement à si oui ou non elles vont se mettre en couple et avec qui. L’une d’elle n’évolue qu’à partir du moment où un homme entre dans sa vie… C’est un peu dommage de livrer une analyse aussi fine de la situation en Chine et des moteurs de la Révolution pour se limiter ensuite à ça. De fait, j’ai été un peu déçue par la conclusion.



Pour le reste, c’était une lecture très intéressante. L’autrice a un don pour poser l’ambiance et rendre ses personnages attachants, même quand ils ne sont spécialement sympathiques. Et malgré la brièveté du roman, énormément de sujets passionnants sont abordés. Il y a aussi beaucoup d’émotion et c’est difficile de lâcher le livre quand on est plongé-e dedans.



Je recommande très vivement si le sujet vous intéresse, mais aussi si vous aimez les histoires de famille et les portraits de femmes.
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La Mère

Livre que j'ai lu pour la première fois dans les années 1960. Je l'ai redecouvert dans une boîte à livres et cela m'a donné l'envie de le relire,et retrouver ce qui m'avait touché à cette époque en comparaison à nos jours. On se retrouve dans une c Chine port communiste. Ou les coutumes ancestralessont toujours en vigueur à la campagne comme dans les villes. Une vie d'héroïsme et de durs labeurs .



Jene regrette pas cette relecture. L'on sent tout l'amour de l'auteur pour la Chine en dépit de ces défauts.

Très bon livre.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Vent d’Est, Vent d’Ouest a été écrit dans les années 30 par Pearl Buck, une américaine ayant grandi et passé une importante partie de sa vie en Chine. Si le roman n’est donc pas écrit par une chinoise, l’auteur a une importante connaissance de la Chine de cette époque ce qui se ressent fortement dans ce récit.



Vent d’Est, vent d’ouest, c’est l’histoire de Kwei-Lan. Promise depuis toujours par ses parents au fils d’une autre famille, la jeune femme s’est préparé toute sa jeunesse pour ce mariage. Elle ne voit pas de mal à épouser cet homme qu’elle ne connait pas car c’est pour elle la tradition, la coutume. Mais son nouveau mari qui a fait des études de médecine à l’étranger n’a pas l’attachement de Kwei-Lan aux traditions chinoises. Le roman suit également le frère de Kwei-Lan lui aussi attiré par l’Occident.



Ce petit roman d’à peine 200 pages est pour moi un vrai petit bijou. C’est une plongé dans la Chine du début du vingtième siècle avec une histoire basée sur le conflit de génération entre d’un côté les aînés attachés à leur tradition et n’ayant aucune connaissance de ces peuples barbares au delà de l’océan, et de l’autre une nouvelle génération tournée vers l’Occident et ouvert face à ces étrangers.



Ce conflit entre l’orient et l’occident, on le découvre à travers ce personnage de Kwei-Lan. La jeune femme est d’abord décontenancée devant ce mariage si différent de ce qu’elle anticipait, de ce mari qui l’invite dans un monde dont elle ignore tout. Choc des cultures et des générations, c’est un roman extrêmement agréable à lire que je recommande vivement pour cette superbe découverte de la Chine des années 20.


Lien : http://raconte-moi.net/2017/..
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Pavillon de femmes

Madame Wu va fêter ses quarante ans. Pilier d'une grande famille noble, elle dirige la maison Wu, belle maison respectable et bien tenue. Les coutumes ancestrales chinoises au sein de cette famille riche sont encore bien ancrées au début de ce roman. C'est d'ailleurs un contexte que l'on a beaucoup de mal à s'imaginer aujourd'hui vu que toutes les générations vivent ensemble : elles obéissent à des règles très strictes mais pourtant des barrières intergénérationnelles sont bien présentes.

Madame Wu annonce au grand désarroi de sa famille qu'elle a décidé de choisir une concubine pour la remplacer auprès de son mari afin qu'elle puisse se retirer paisiblement dans son propre pavillon.

C'est une femme très directive, autoritaire vis à vis de son mari et de ses quatre fils.Il est très difficile d'aimer ce personnage tout puissant. Elle nous apparaît assez sèche, intransigeante, égoïste et surtout sans amour. Pour elle, le seul et unique but louable dans la vie est de perpétuer la famille en donnant naissance à des fils !

J'ai eu pitié de ce pauvre Monsieur Wu pour lequel elle n'a jamais éprouvé d'amour, résultat bien triste de ces mariages arrangés.

Les sentiments de certains de ses fils sont exacerbés entre ses quatre murs : ils acceptent certaines règles ancestrales mais de moins en moins celles liées au mariage.

Nous allons ensuite suivre le difficile cheminement vers l'amour qu'essaie de suivre Madame Wu après la révélation de son égoïsme par un prêtre occidental.

Mon avis est mitigé après cette lecture. Je me suis parfois ennuyée sur certains passages et j'avais hâte d'arriver à la fin. Peut-être est-ce dû en partie au caractère trop égoïste de Madame Wu : son obsession animale omniprésente dans ce roman où seule compte la naissance de fils et petit-fils m'a quelque peu agacée ! Mais ce livre apporte tout de même une vision très nette et bien détaillée sur la vie d'une famille riche dans la Chine de ce début du XXe siècle,mais aussi sur la servitude de tous ceux qui gravitent autour.

J'avais énormément aimé "Vent d'Est, vent d'Ouest", il me reste à lire "la Mère" de Pearl Buck et j'espère y trouver plus de plaisir...
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L'exilée

L'histoire de Carie, Américaine expatriée en Chine pour suivre la mission évangélique de son mari, pourrait sembler être une fiction tant elle est parsemée de malheurs et d'abnégation. En réalité, l'auteure est la narratrice très discrète, presque cachée, de la biographie de sa propre mère.

Consolation raconte, à travers ses souvenirs d'enfant et les récits qu'on lui a rapportés. Carie est décrite comme un personnage haut en couleur. Elle a franchi un océan par devoir envers son mari, Andrew, droit et froid, et par désir d'interpeller Dieu, dont elle regrette l'absence dans sa vie. De cette relation avec cet homme, on n'en sait pas grand chose, sinon les naissances d'enfants, nombreux, qui meurent parfois, une épreuve intolérable pour la jeune femme qui avait enfin appris à s'affirmer à travers eux. Néanmoins, elle continue de se donner, chaleureusement, aux plus miséreux de son pays d'adoption.





Ce roman nous apporte une image de la condition de la femme occidentale à la fin du XIXième, sensée vivre dans l'ombre d'un mari, même s'il est souvent absent et pris dans des idéaux absolutistes. Il nous offre aussi une peinture d'une Chine parfois brutale mais aussi ouverte à la main tendue de cette femme courageuse qui refuse de se cantonner à la bonne tenue de son foyer. Cependant, si elle perçoit l'humanité qui la lie à ce peuple de moins en moins étranger, Carie défend aussi avec force les valeurs de l'Amérique dont elle entretient le souvenir auprès de ses enfants.



De ce livre, je retiens la tristesse de ces absolus non vécus comme ces missions religieuses inflexibles ou ce mariage non partagé, mais aussi l'engouement de la découverte des autres, en particulier de ceux qui nous sont différents qui permettent une communion plus vraie, et belle.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

En deux jours j'ai fini Vent d'Est, Vent d'Ouest de Pearl buck, et cela prouve sans doute le faite que j'ai Adoré !

En gros c'est l'histoire d'une petite chinoise, qui se mari avec un homme vivant a l'occidentale.

Dés le début du livre elle se confie a une certaine "Ma soeur" dont on ne connait pas l'identité, de chapitre en chapitre elle raconte ses impressions et on évolue dans son histoire, du coup le lecteur juge les occidentaux d'après l'oeil de la chinoise imaginez que vous prenez en considération leurs coutumes, leur honneur, leur éducation. je sais pas trop si vous avez compris mais c'est super comme livre ! on peux tout de suite voir comment a une époque les chinois pensaient et pouvaient nous juger,:des créatures étranges, rude sans finesse et délicatesse.

"Vent d'Est, vent d'Ouest'' est un chef d'oeuvre a lire absolument, et je lirai sans doute les autres livres de Pearl buck.
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L'ange combattant

Cet ouvrage est en quelque sorte, une suite de "L'exilée" dans lequel l'auteur racontait le vie de sa mère ; ici est traité celle de son père.

Personnage entièrement dévoué à Dieu et à sa cause, il nous apparaît tout de suite moins glorieux que le portrait brossé de son épouse.

On découvre un homme entièrement dévoué à sa religion et peu intéressé par sa vie de couple et de famille. C'est intéressant à lire dans le sens ou ça nous renseigne davantage sur le personnage et ses aspirations et nous conforte dans la sympathie que nous inspire Carrie, la mère de l'auteur, qui fut réellement une sainte femme pour supporter la vie que son mari lui avait infligée.
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Les mondes que j'ai connus.

J'ai pris beaucoup de plaisir à la relecture de cet ouvrage.

L'auteur, américaine qui est née en Chine d'un couple de missionnaires, a été imprégnée de la culture de sa patrie d'adoption, puisqu' elle parlait le chinois avant sa langue maternelle. Portrait d'une belle personne, citoyenne du monde qui nous offre sa réflexion et sa vision sur les rapports des hommes entre eux ; belle leçon d'humanité.

Un ouvrage que je recommande puisqu'il est de ceux qui nous aident à grandir.
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La vie n'attend pas

Comme tous les Pearl Buck, il y a un regard précis, acéré et très observateurs sur les émotions et les sentiments du monde. Et comme dans les Pearl Buck se passant en occident, on trouve aussi une certaine amertume. A déguster lentement.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

"Quant à moi, je veux suivre les voies nouvelles."



Une vision intime du choc Occident -Orient dans la Chine des années 1920 : voilà le propos de Vent d'Est, vent d'Ouest.



D'un côté, Kwei-Lan, jeune fille pudique et modeste, aux pieds bandés, élevée dans une famille chinoise traditionnaliste. Son destin est tout tracé depuis sa naissance : vivre dans la cour des femmes, faire un mariage digne de sa famille, et devenir une bonne épouse et la mère d'un fils pour son mari qu'elle ne connaît pas.



De l'autre, ledit futur mari, un jeune médecin qui a fait ses études aux Etats-Unis, et ne supporte plus le poids étouffant des conventions sociales et familiales de son pays qu'il juge sclérosées.



Si les deux jeunes gens acceptent ce mariage forcé - elle par devoir, lui par respect pour elle - la cohabitation de ces deux mondes s'organise difficilement, entre incompréhension, pédagogie et désir de plaire qui écartèlent la jeune Kwei-Lan, dont les efforts désespérés et courageux. finissent par séduire son mari. Ses dilemmes se compliquent lorsque son propre frère décide de braver le choix de ses parents en épousant une étrangère.



"Le raffinement de la beauté du corps ne lui suffit pas. Il faut que je m'étudie à lui plaire par d'autres moyens. Je me souvenais de ma mère, le visage tourné au mur et qui disait, de sa voix lasse : "les temps sont changés".



Ecrit au début des années 1930, ce roman de l'étonnante Pearl Buck (une des premières femmes Prix Nobel de littérature, après la pionnière Selma Lagerlöf) représente autant un témoignage historique sur son temps qu'une oeuvre touchante sur l'éveil d'une conscience. Avec un sens consommé du détail, Pearl Buck mène, plus finement qu'il n'y paraît, ce joli roman d'apprentissage et d'émancipation.



"Quant à leur enfant, je suis perplexe. Il devra se créer lui-même sa voie. L'Est et l'Ouest, fondus en lui, le méconnaîtront et le répudieront l'un et l'autre. Je crois cependant que s'il hérite l'énergie de ses parents, il saura comprendre ces deux mondes et triomphera."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Un coeur fier

Une fois de plus, Pearl Buck signe un beau portrait de femme. Une femme qui se bat pour être elle-même, à une époque où la place de la femme est bien définie. Seulement l’héroïne, ne veut pas d’étiquette. Elle veut être à la fois une femme indépendante mais tout en tentant de conserver la place que la femme doit avoir au foyer. Elle cherche sa place auprès de son mari, de sa famille et auprès d’un artiste qui voit de grandes choses pour elle mais qui regrette qu’elle soit une femme, mariée et mère de surcroit! Elle voit bien que personne ne la comprend vraiment. Les femmes au foyer ne comprennent pas sa volonté de devenir une grande artiste (son mari et ses enfants devraient lui suffire) et les artistes ne comprennent pas son attachement à sa famille ni son désir de conserver cet équilibre familial. Alors elle trace son chemin, le plus souvent seule, et se retrouve toujours face à des situations qui lui imposent de faire des choix catégoriques. Mais elle ne sacrifie rien, ses envies et désirs sont simples mais sincères et elle reste fidèle à elle-même.

La suite sur le bog : http://lalydo.com/2010/03/un-coeur-fier/
Lien : http://lalydo.com/2010/03/un..
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Vent d'Est, vent d'Ouest

L'écriture et l’ambiance un brin désuètes ajoutent au charme de cet ouvrage mythique. Un livre hors du temps qui nous rappelle que nous sommes des sauvages pour les "sauvages". On en vient à douter de ses valeurs et à se demander avec effroi où localiser l'obscurantisme !
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La Mère

C'est un petit livre très très puissant. La vie paysanne chinoise avant la révolution. Je suis le parcours de vie d'une famille et je suis prise dans un tourbillon d'émotions. Cette vie dure, pauvre, harassante, mais où cette famille trouvent des petits bonheurs.

Je me dis que des gens vivaient ainsi, sans rien, misère difficile ou l'on côtoie la mort, les traditions qui les freinent ou des croyances qui leur permettent d'avancer.

Le style d'écriture est surprenant au début puis je me suis habituée.

La préface est à ne pas "sauter".

Je pense lire d'autres livres de cette auteure.

Je recommande.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Kwei-Lan écrit des lettres à sa soeur. Elle fait partie d’une famille de haute naissance chinoise. Depuis l’enfance, elle se prépare à épouser le fils d’une riche famille chinoise selon les rites traditionnels. Son fiancé revient d’Europe où il a étudié la médecine. Elle ne le connaît pas et le rencontre le jour de son mariage en 1920. Elle va apprendre à devenir son épouse, mais pas selon l’enseignement qu’elle a reçu de ses ancêtres et de sa mère. Son époux qu’elle appelle «Seigneur» vit plutôt selon le mode libéral et il entend bien que sa jeune femme si elle souhaite lui plaire, réponde à ses attentes, car il n’a aucun respect pour les rites, les coutumes ou encore les vieilles croyances chinoises.



Le frère de Kwei-Lan est parti en Amérique pour échapper à un mariage forcé. Il est fiancé depuis qu’il est un enfant avec une jeune fille d’une riche famille qu’il ne connaît pas et il la considère laide. Sa mère lui en veut et désire qu’il revienne pour qu’il respecte la promesse faite à la famille de sa fiancée. Cependant, en Amérique, il rencontre une belle jeune femme blanche dont il tombe éperdument amoureux. Il l’épouse et revient auprès de la famille de sa soeur pour la présenter à sa mère et à son père et faire basculer ainsi l’autorité parentale en sa faveur. Cependant, les événements vont s’enchaîner et le vent va souffler de tous les côtés afin de provoquer des changements. Est-ce possible dans cette Chine qui ne connaît rien de l’Occident?



Mes impressions



Comment ne pas aimer cette histoire où la nouveauté/la jeunesse versus la tradition/les parents, ancêtres s’opposent et animent le coeur des personnages? Ces derniers d’ailleurs appartiennent à un côté plutôt qu’à l’autre. Kwei-Lan cependant est tiraillée entre les deux.



«Je suis comme un pont fragile, reliant à travers l’infini le passé et le présent.» (p. 100)



Elle s’avère particulièrement touchante car elle n’a pas le choix de changer puisqu’elle aime profondément son époux et le respecte. Le premier geste qu’elle pose m’a marquée car elle doit débander ses pieds qui ont été enfermés toute sa vie dans des toiles pour qu’ils restent petits. J’avais mal pour elle… Son époux trouve les petits pieds horribles et il révèle à Kwei-Lan que cette coutume est malsaine pour son corps en entier et ses os. Elle décide de ne plus les bander car elle veut gagner l’amour de son époux.



«Car, lorsque mes pieds eurent été baignés, et entourés d’une bande plus lâche, la souffrance devint intolérable. En réalité, la détente fut aussi pénible que la compression du début. Mes pieds, habitués à être maintenus, s’allongèrent légèrement, et le sang se reprit à circuler. Dans la journée, par instants, j’arrachais les bandes pour me soulager en les resserrant. Mais à la pensée de mon mari, à l’idée qu’il s’en apercevrait le soir, je les remettais en place d’une main tremblante. Je n’obtenais qu’un peu de répit qu’en m’asseyant sur mes pieds et en me balançant d’un côté et d’autre. » (p. 57)



Kwei-Lan a toujours cru qu’en ayant des petits pieds, elle était belle et désirable. C’est un choc de constater que son époux trouve sa souffrance terrible et qu’il souhaite qu’elle s’émancipe de cette horrible pratique. D’ailleurs, il lui mentionne un peu plus loin :



«Nous supporterons cela ensemble, Kwei-Lan, me disait-il. C’est cruel de vous voir tant souffrir. Tâchez de penser qu’il ne s’agit pas seulement de nous, mais des autres : une protestation contre une vieille et mauvaise chose. » (p. 57)



De la protestation, il y en a dans ce récit. Cette dernière apparait causée aussi par amour. Kwei-Lan aime son époux et elle lui demande conseil car elle le trouve sage. Il l’éveille, il l’éduque à la nouveauté, à la science. Son frère aime sa femme. Pour cet amour, il renonce à l’autorité parentale et à son héritage. La puissance de l’amour des personnages les amène à protester contre l’ordre établi, les mauvaises traditions qui sont souvent la cause de leur malheur. Et cette protestation découle de l’Occident. Les Chinois vont s’instruire au contact des Occidentaux. Ils vont comprendre que la Terre est ronde, qu’être obligé d’avoir une Première épouse, des concubines, une Seconde épouse, etc. est une pratique désuète et terriblement cruelle pour les femmes qui aiment leurs époux.



En tous les cas, je ne peux que vous recommander de lire Vent d’est, vent d’ouest. La construction des personnages est forte et les thèmes abordés cherchent à illustrer l’écroulement des vieilles fondations chinoises. La plume de Pearl Buck est toute fine et délicate. Sa prose est épurée et elle va à l’essentiel. Ses descriptions apparaissent magnifiques. Elle sait raconter les conflits intérieurs de Kwei-Lan. C’est de l’émotion à l’état pur!



https://madamelit.ca/2023/11/02/madame-lit-vent-dest-vent-douest-de-pearl-buck/
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Un coeur fier

Nous découvrons une jeune femme du nom de Susan Gaylord, douée et talentueuse dans absolument tout : dotée de l’oreille absolue, de doigts de fées et un don pour la sculpture. Elle épouse un ami d’enfance ; Marc, jeune homme réservé, sans grande ambition qui ne vivra alors que pour admirer son épouse. Ensemble ils auront deux enfants, un foyer, lui travaillera, elle restera à la maison, aidée d’une bonne...Pourtant, cette vie ne convient pas à Susan, qui ne rêve que d’ambition. A la mort tragique de Marc, elle ira vivre avec ses enfants et Jane, la bonne, à Paris où débute sa carrière et où elle fait la rencontre de Blake, qu’elle épouse bien assez vite.

Si son premier mari ne vivait que pour elle et se sentait inférieur, ce second époux s’estime supérieur et lui dicte sa vie. Dès lors, Susan devra retrouver le chemin de sa vie et de son talent, loin de cet homme, pour prendre conscience qu’elle est femme et meilleure.



J’aime énormément la plume de Pearl Buck que je trouve captivante et fluide alors je me suis plongée en un rien de temps dans l’histoire.

Susan fut une protagoniste qui m’a émerveillée avec ses talents innés et son amour pour la sculpture. Les autres personnages ne sont pas très intéressants, je trouve ; ils manquent de profondeur.

Cependant j’ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture à la moitié du roman, du fait des réflexions abjectes des hommes présents dans l’histoire et de la soumission de Susan (ex :Elle n’a rien compris jusque-là, fit-il ; elle est un peu stupide, comme vous le savez, Barnes.)

C’est toutefois une très bonne lecture, pleine de poésie et de réflexions sensées et sages.
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Pivoine

La famille Ezra est une famille de riches commerçants juifs installée en Chine depuis plusieurs générations déjà. Pour servir autant de compagne que de servante à leur fils unique David, elle achète Pivoine, une petite esclave chinoise. Mais le temps passe, les enfants grandissent et il est temps pour Pivoine de se conformer à sa condition de servante et pour David, de se marier. Il ne peut être question pour madame Ezra que de Leah, jeune fille juive, afin que leurs traditions culturelles et religieuses se poursuivent. Seulement des circonstances dramatiques feront que David épousera une jeune chinoise prénommée Kueilan. Acceptant sa condition d'esclave, Pivoine secrètement amoureuse de son maître, n'aura de cesse de contribuer à l'avenir de cet homme pour le garder près d'elle.



Pearl Buck a fait de « Pivoine » une fresque romanesque qui retrace les vie et destin de ces deux enfants devenus adultes dans une Chine d’avant Mao. La vie quotidienne de cette famille juive croyante et pratiquante est presque omniprésente, les descriptions des scènes d’intérieur y sont nombreuses. J’en ai d’autant plus apprécié les scènes d’extérieur comme celles du jardin avec ses pêchers en fleurs et son bassin aux poissons plein de poésie, ou encore les recueillements à la synagogue et la visite au palais de l'Impératrice de l 'Ouest.

L'auteur met un point d'honneur à mettre en exergue deux pratiques religieuses ce qui amène une autre dimension à son roman et l'enrichit. Elle y confronte ainsi deux cultures, deux modes de pensée face à son ouverture au monde.

L'évocation des caravanes empruntant la route de la Soie et des produits que les bateaux apportaient des Indes tels que des cotonnades, des ivoires, des objets d'argent ou des joyaux apporte une réelle note historique et exotique.



La lecture de « Pivoine » a été divertissante et enrichissante néanmoins je pensais lire un roman sur une famille chinoise avec ses traditions. J'attendais une dimension plus asiatique.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

J'ai ce roman dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années et j'ai toujours eu envie de le lire même si à l'époque, en le piquant dans la bibliothèque de ma grand-mère, je ne connaissais ni Pearl Buck, ni le résumé, mais j'étais attirée par la couverture. En effectuant quelques recherches, j'appris plus tard que Pearl Buck avait reçu le prix Nobel de littérature. Cela me donna encore plus envie de lire ce roman, qui est le seul écrit par cette autrice que je possède. J'ai donc décidé de le lire cette année, étant persuadée qu'il me permettrait de passer un bon moment (et j'ai eu raison !).

Ce roman se compose en deux parties dans lesquelles Kwei-Lan, jeune femme chinoise élevée dans une famille de haute condition, nous raconte à la première personne son histoire ainsi que celle de sa famille. Elle a été promise dès son plus jeune âge à un fils de bonne famille. Un fossé est présent dès le départ entre elle et son époux, Kwei-Lan ayant été élevée dans la tradition la plus stricte du pays de Han et son époux, jeune médecin revenant d'Occident avec des idées nouvelles. Deux mondes s'opposent alors.

Les deux jeunes époux vont devoir s'apprivoiser et apprendre à communiquer et à s'aimer. Pearl Buck nous offre une magnifique histoire de tolérance et d'apprentissage dans la Chine des années 1920.

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la Chine de cette époque que je ne connaissais absolument pas, notamment la coutume des pieds bandés des jeunes filles, les clans, les mariages arrangés dès la naissance des enfants, la polygamie, la vénération des anciens, les héritiers et l'importance du premier fils, etc. La plume de Pearl Buck nous retranscrit parfaitement et avec une finesse inégalée les sentiments des différents protagonistes, et particulièrement de Kwei-Lan.

Au-delà de l'opposition entre la Chine traditionnelle du début du XXème siècle et le monde occidental, on peut également appliquer la réflexion livrée par Pearl Buck à toute opposition entre tradition et modernité ou entre deux cultures différentes qui semblent s'opposer.

C'est un roman plutôt court mais très intense et enrichissant, empli de tolérance et de réflexion, à lire au moins une fois !
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Pivoine

Buck Pearl

Pivoine

Dans la province de Honan au nord de la Chine vit une famille depuis plusieurs générations, de commerçants riches

Mais ces commerçants sont juifs et chinois, chacun se questionne sur sa part juive et sa part chinoise.

La synagogue est en désaffection et peu nombreux sont ceux qui s’y rendent encore

Mais dans la famille qui nous intéresse, le père Ezra de sang mêlé et la mère juive, un fils David et une jeune esclave Pivoine toute dévouée à ses maître et surtout au fils car ils ont le même âge.

La mère tente par tous les moyens que son fils devienne le futur rabbin et pour cela invite chez eux le rabbin et sa fille, qu’elle espère aussi voir devenir l’épouse de son fils.

Beaucoup d’aventures certes qui donnent en fin de compte le mariage du fils avec une jeune chinoise dont le père commerce activement avec Ezra

L’intéressant de l’histoire est de voir le questionnement de ces personnages sur leurs pensées, qui suis-je, dois-je prendre la gauche ou la droite, en l’occurrence être juif ou chinois.

Je l’ai relu avec beaucoup de plaisir pour l’histoire de la Chine à cette époque mais aussi pour ce dilemme permanent sur la religion, Dieu ou pas, la vie, le présent, le passé et pourquoi pas l’avenir

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