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Critiques de Pearl Buck (594)
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Impératrice de Chine

Dans une Chine aux portes de laquelle les Occidentaux se bousculent déjà, une jeune fille est choisie pour être l'une des concubines d'un empereur maladif....et elle n'a aucune intention de rester à cette place. Elle lui donnera un fils et exercera le pouvoir en son nom, puis même à la mort de son fils, elle refusera d'abandonner le pouvoir et tiendra ferme sur le trône pendant des décennies.

Portrait d'une femme ambitieuse qui refuse de laisser les circonstances l'abattre, portrait d'une Chine impériale qui n'a jamais semblé aussi au faite de sa culture mais vit ses dernières décennies, Impératrice de Chine est un excellent roman qui mérite d'être redecouvert et qui offre une plongée dans une culture fascinante que l'Histoire, du communisme chinois au monde moderne en passant par la rapacité des autres pays, a fait de son mieux pour faire disparaître.
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Pivoine

Pivoine est une jeune esclave vivant dans une famille juive de la Chine d’avant Mao.



J’avais déjà lu ce livre à l’adolescence, mais j’avoue que je n’en avais que très peu de souvenirs. Le relire aujourd’hui n’était pas forcément une bonne idée, parce que je ne peux pas dire que je l’ai beaucoup apprécié… (...)
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Pavillon de femmes

Pavillon de femmes est un roman écrit en 1946, par Pearl Buck prix Nobel de littérature 1938.



Très agréable roman de Pearl Buck, bien écrit, aucune vulgarité, tout en douceur et délicatesse. Certains pourraient lui reprocher une écriture "convenue", mais je la trouve harmonieuse, avec un juste équilibre entre dialogues, descriptions et états intérieurs des personnages.



C'est l'histoire de Mme Wu et de sa famille dans la Chine ancienne. A 40 ans, Mme Wu décide de se retirer dans une des cour de sa grande demeure pour y trouver la paix et de trouver une seconde épouse pour son mari. Ces deux décisions vont chambouler l'équilibre de la maisonnée et révéler le caractère de chacun. Les trois fils de Mme Wu auront des destins différents. L'aîné sera marié selon les traditions et sera heureux en mariage, les deux plus jeunes se marieront pour d'autres raisons, rêveront tous les deux de partir à l'étranger et rencontreront quelques difficultés dans leurs mariages respectifs.



Mme Wu a une grande soif de connaissance et de spiritualité. Au début, elle pense que lire en solitaire lui suffira, mais les problèmes de sa maisonnée la rattrapent à chaque fois. Plus tard, la rencontre d'un prêtre étranger plein de sagesse, vivant pauvrement et s'occupant des petits orphelins de la ville, va changer sa façon de voir sa vie. Elle réalisera ses erreurs dans la gestion de sa maisonnée, s'ouvrira à l'amour des autres et deviendra elle-même d'une grande bonté et d'une grande sagesse.



J'ai aimé ce huis-clos intimiste dans cette grande demeure de la Chine d'autrefois. Toute la maisonnée habite sous le même toit, mais chaque couple dans une "cour" différente. Les états d'âmes et les questionnements de chacun sont très bien décrits.



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L'histoire de Kim Christopher

Il y a longtemps déjà que j'ai lu ce roman touchant d'un enfant, Kim- Christopher, né d'une jeune femme coréenne et d'un jeune américain qui rentre aux États-Unis, se marie et où il est promis aux plus hautes fonctions. Tout, dans son existence est remis en cause lorsqu'il reçoit de Kim-Christopher une lettre. En effet l'enfant né hors mariage n'a en Corée aucune perspective. Cela, l'homme devenu sénateur l'ignore. Il choisit le courage, se rend en Corée, revoit la femme qu'il a aimée jadis et qui mène une vie secrète, la seule possible pour elle qui jadis a eu un enfant d'un Américain retourné dans son pays. Son fils est un garçon intelligent, sensible et lucide, qui s'est fixé un but, a osé écrire une lettre à son père inconnu dont il a déniché les coordonnées et espère maintenant trouver une famille et un avenir. Cet homme, marié à une scientifique américaine de haut niveau et passionnée , prendra-t-il la décision d'emmener l'enfant aux États-Unis, de briser sa carrière . Les choses ne sont pas si simples et on découvre, bouleversé ce que vit cet enfant attachant, artiste et doué, balloté entre deux pays, deux continents et on est impatient de savoir comment réagiront les adultes. Une superbe histoire racontée avec délicatesse, par petites touches.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

" Je suis comme un pont fragile, reliant à travers l'infini le passé et le présent ", cette phrase est probablement celle qui résume le mieux l'histoire que Kwei-Lan. Partagée entre le modernisme de son mari et les coutumes et traditions ancestrales de sa famille en ce début des années 20 en Chine.

Mais aussi entre sa culture orientale et celle occidentale que son époux mais surtout son frère ramène en ayant épousé une Américaine.

Vent d'est, vent d'ouest est un petite parenthèse sur une époque où une nouvelle Chine se dessine, un appel à l'ouverture d'esprit, la tolérance et la compréhension de l'autre.

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La Mère

Magnifique roman qui déroule la vie difficile de "la mère" dans un contexte de pauvreté, de ruralité à l' aube des mouvements qui mèneront au communisme en Chine. Elle n' a pas de nom et par là même représente l' ensemble des femmes de sa classe.Sont mis en avant le courage, l' acceptation de la fatalité, la conscience de classe, les valeurs de l' époque dans ledit contexte et le parcours de cette femme de l' âge de jeune mariée à la viellesse. Frappant est le thème du retour des mêmes situations alors qu' on a changé de rôle (on perd le contrôle avec l' âge et ce contrôle passe à la nouvelle génération). C' est là une manière subtile de traiter le passage du temps et d' induire une répétition qui apparaît sans fin mais dont on sait quels bouleversements sociaux elle va subir.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Roman qui a marqué mon adolescence, par la découverte de ce monde orientale dont les coutumes sont ci éloigné des nôtres. L écriture de Pearl Buck est magnifique. Elle dresse le portrait d une jeune femme chinoise partagée entre le respect des traditions dans lesquelles elle a grandit et la découverte d un monde plus moderne.
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Impératrice de Chine

Nous suivons la vie d'une femme extraordinaire qui a fait le choix de prendre en main son destin et celui de la Chine. Jeune vierge choisie pour rejoindre la cité interdite en tant que concubine de l'empereur de Chine, elle va mettre toute son intelligence au service de son ambition pour se faire choisir par l'empereur, porter son fils, se former aux affaires du pays. Elle manœuvrera pour obtenir la régence à la mort du premier. Elle s'effacera lorsque le nouvel empereur sera assez grand pour gouverner, mais personne n'aura assez de force de caractère pour assumer comme elle la charge du pays et elle finira toujours par revenir au pouvoir. A côté des rebellions de ses peuples, son plus gros soucis sera la présence des puissants Occidentaux sur son territoire.

Cette impératrice a vraiment de quoi susciter l'admiration. A la fois femme belle et cultivée, fine politicienne, elle sait s'entourer, et récompenser.

Mais elle cache aussi des côtés sombres. Elle n'hésite pas à ordonner des meurtres et des exécutions pour servir ses intérêts. Elle peut se mettre dans de grandes colères. Elle se montre manipulatrice, même avec son propre fils. Elle paie le prix de son ambition par une grande solitude et le sacrifice de l'amour de sa vie.



J'ai retrouvé l'écriture de Pearl Buck avec grand plaisir. C'est d'une grande fluidité, les pages coulent sans que l'on s'en rende compte. Le talent que j'avais aimé il y a plus de 30 ans dans "La mère" pour décrire la difficile vie de misère d'une mère solitaire est ici mis au service d'une autre histoire de femme, puissante et riche. Deux destins très différents mais deux histoires grandioses. Deux extrêmes dans la société chinoise. Mises en parallèles, ces deux histoires brossent des portraits de femmes de Chine si fortes, si différentes et si semblables à nous tout à la fois.

Outre la fluidité, j'aime dans l'écriture de Pearl Buck la totale absence de jugement. Elle énonce des faits, explique les coutumes, présente les actions et les émotions de ses personnages, sans jamais faire intervenir son propre point de vue. Ainsi, nous avons une vision purement chinoise de la présence occidentale en Asie. Les mises à mort par décapitation ou par démembrement sont mentionnées comme un fait normal pour un chinois de cette époque. Pas de commentaire sur l'aspect barbare de ses pratiques. Au lecteur de juger.



Bref, belle et instructive lecture que je recommande chaudement.
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Pivoine

C’est un roman d’amour, amour à tous les niveaux, amour filial, amour de Dieu, amour parental, à toutes les générations…. On y trouve l’énorme empreinte des traditions, la difficulté de mélanger les cultures, provenant principalement d’idées et de traditions transmises de générations en générations et ancrées dès la naissance. On y trouve aussi tout le long la manipulation féminine.

J’ai beaucoup apprécié les réflexions sur la religion judaïque et les réflexions sur le « vivre ensemble ».

J’ai eu beaucoup de difficultés à continuer ma lecture jusqu’à peu près un peu plus de la moitié : en effet j’ai failli abandonner plusieurs fois vue la monotonie de l’histoire pas très captivante jusqu’à l’événement perturbateur. Celui-ci nous permet finalement de comprendre que le début du livre décrit en fait l’ambiance étouffante, oppressante de la situation. Le drame permet d’enclencher les actions qui m’ont tenue en haleine jusqu’à la fin du roman.

Finalement, j’ai aimé ce roman malgré une première moitié difficile. Comme quoi, il faut persévérer et ne pas se fier aux premiers sentiments.

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Fils de dragon

Cela faisait quelques années que je n’avais plus lu de roman de Pearl Buck, et je me suis donc replongée avec plaisir dans « Fils de dragon ».



Mon amour pour la littérature asiatique, ou ayant pour décor l’Asie, est né après la lecture de « Pavillon de femmes » que j’ai bien dû lire deux ou trois fois. Depuis, je me suis attachée à découvrir ses autres romans chinois, puis j’ai débordé sur le reste de l’Asie en compagnie d’autres auteurs.



« Fils de dragon » est un roman historique qui a pour contexte la guerre sino-japonaise (1937-1945).



Ça c’est pour la grande histoire, mais le plus important est dans la petite, en compagnie d’une famille de paysans chinois. Le père, la mère, leurs trois fils et leurs deux filles, les gendres, belles-filles, petits enfants… etc., tout ce beau monde nous entraîne dans leur quotidien, nous faisant découvrir leurs coutumes, leur attachement à la terre nourricière, leurs valeurs et tous les petits moments de vie qui donnent corps à un récit riche et captivant.



L’histoire débute sereinement, au rythme des saisons et du labeur dans les champs, comme bercée par un cours d’eau tranquille, centrée sur cette terre transmise de génération en génération et qui fournit tout ce dont un homme peut avoir besoin pour nourrir sa famille. Le reste du monde étant quelque chose de plutôt abstrait et n’ayant finalement que peu d’importance.



L’arrivée des peuples du Levant en 1937 va chambouler ce fragile équilibre et pulvériser un schéma de vie qui semblait immuable. Cet ennemi simplement désigné par « les étrangers » sera au début comme une rumeur, une menace potentielle mais néanmoins floue, lointaine.



Les bombardements par les « vaisseaux volants », puis l’invasion progressive par les troupes de « démons », vont marquer un tournant brutal et irréversible dans la vie des gens de la terre.



Pearl Buck, à travers notre famille chinoise, dénoncera les horreurs de cette guerre, les privations, les humiliations, la spoliation des biens, la propagande de l’ennemi, et la résistance des chinois qui s’organise en secret.



Une guerre qui oblige les gens du peuple à s’ouvrir au monde, à s’adapter, s’instruire, prendre conscience d’un ailleurs, changer.



L’écriture est belle, tant dans le choix des mots que dans les tournures de phrases, tout en restant simple, sans fioritures. J’en profite d’ailleurs pour saluer le travail de Jane Fillion, traductrice du présent roman.



Certains personnages m’ont peut-être semblé par moment un peu trop romanesques, lisses, idéalisés, et l’ennemi diabolisé à l’extrême, certaines situations peu crédibles. Mais au final, cela n’a eu que peu d’importance, et m’a plutôt fait sourire.



« Fils de dragon » est un roman d’amour, de paix et d’espoir pour le peuple chinois de cette époque.



Heureuse je suis d’avoir découvert cette œuvre de Pearl Buck.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Pearl Buck est un de mes écrivains préférés. J'aime son style simple et envoûtant et sa capacité à m'emporter dans sa valise pour me faire découvrir des paysages chinois issus de sa fertile imagination. L'héroïne, Kwei-Lan, raconte comment elle a été fiancée à un homme qu'elle ne rencontre que le jour de son mariage. Toute son enfance, elle a été préparé à ce jour. Son mari désire la traiter comme son égale et n’approuve pas les critères de beauté chinois. Dans un deuxième temps, on parle de son frère qui veut épouser une étrangère alors qu'il est fiancé à une chinoise depuis son enfance. C'est un récit tout en pudeur, écrit avec beaucoup de sensibilité.
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L'énigme éternelle

Et voilà la surprise de la semaine, découvrir un nouveau roman de Pearl Buck, incroyable moi qui chine chez les bouquinistes ses livres je ne savais pas qu'il me suffisait d'aller chez mon libraire pour trouver un inédit. Quel plaisir que de plonger dans ce livre en se disant qu'il est le dernier qu'elle a écrit, ce n'est quand même pas rien pour cette grande dame qui m'a fait tant rêver sur la Chine dans ma jeunesse. Ce n'est pas celui que j'ai préféré car j'apprécie plus quand l'histoire se passe en Chine mais l'introspection de son personnage principal nous fait quand même réfléchir sur notre propre existence. Peut-être aurons-nous la joie de découvrir une autre pépite dans quelques années.

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Pavillon de femmes

Pavillon de Femmes, de la romancière américaine spécialiste de la chine Pearl Buck ; paru pour la première fois en 1946 , l'histoire se situe une dizaine d'années avant . Les événements extérieurs : l'entrée des Japonais en terre chinoise nous indique que cela se passe entre 1937 et 1945… dans ce roman nous sommes immergés dans la culture et les traditions ancestrales de la chine ; mais aussi L’auteure nous montre, l’évolution des mentalités ; à travers trois générations … La famille Wu est une des plus grandes familles de la région, et la maison compte environ soixante personnes. Le personnage central de l’histoire Ailien désignée par Madame Wu a fait un mariage traditionnel; C’est un mariage arrangé entre bonnes familles pour avoir des héritiers (ou perpétuer l'espèce). Les futurs époux se connaissent à peine ou pas du tout et n'ont pas le choix: c'est la famille qui décide. Cela reste une cérémonie où la femme n'a aucun pouvoir de décision. Elle doit subir ce que lui impose la famille, Ou le ‘devoir’ et bien sûr la question des sentiments n'entre pas du tout en compte. Il est rare, y compris en littérature, que le mariage aboutisse sur une relation d’amour… Après vint quatre ans de bon et loyaux services auprès de son mari à qui elle a donné quatre garçon ;et de sa belle famille à qui elle a toujours été obéissante ; Elle décide le jour de son quarantième anniversaire; de se retirer du couple, et à la surprise générale ; elle annonce sa décision de trouver une autre femme pour son mari. Inquiets ou irrités, brus et fils protestent ; rien n’y fait : Ch'iuming sera la Seconde Epouse. Plus tard elle expliquera que c’est Afin d’échapper à l'emprise sexuelle et possessive, d’un mari avec qui elle a dû vivre contre son gré.

Pour acquérir la liberté à laquelle elle a toujours aspiré ; Elle utilise ces traditions même qui l’ont étouffée des années durant.

Madame Wu, dans le roman de Pearl Buck, n'a d'autre travail que de régenter la maison.

Elle reste dans les limites des bâtiments, et n'est en contact qu'avec ceux qui y vivent, jusqu'à

l'arrivée de frère André un prêtre étranger, qui est introduit dans la maison, avec pour mission d’enseigner l'anglais à Fengmo, le troisième fils. La relation basée sur l'intellect, entre Madame Wu et cet homme ira au-delà… il va lui ouvrir les yeux sur la vie et l'amour. Il sera le précepteur de son fils et lui fera découvrir une autre vision de la vie, où chacun doit trouver sa propre liberté. Madame Wu va se redécouvrir et connaître l'amour véritable qui se concrétisera dans l'esprit.

Le roman leur donne une liaison posthume, mais l'adaptation cinématographique qu'en a faite Yim Ho les pousse dans les bras l'un de l'autre.

C'est un roman agréable à lire et très subtil dans sa description de l'être humain. Il nous révèle la société asiatique de l'époque ce qui peut être déconcertant pour le lecteur occidental.



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Vent d'Est, vent d'Ouest

A travers l'histoire de Kwein-Lan, Pearl Buck traîte du conflit existant entre la jeune et la vieille Chine qui, attachée aux traditions, perçoit les changements comme un affront. Comme le veut la coutume, Kwein-Lan ne connaît pas son futur époux, qui a étudié aux Etats-Unis. Le soir de leurs noces, celui-ci lui déclare qu'il comprend qu'elle ne soit pas attirée par lui, car ils sont, tous les deux, contraints à ce mariage. Décidé à suivre des voies nouvelles, en la traitant comme son égale, il trouble la jeune mariée par son attitude. D'abord difficile, leur cohabitation va s'apaiser dès lors que Kwein-Lan va accepter de s'ouvrir à l'influence de son mari, en commençant par se débander les pieds.



J'ai été bouleversé par ce livre que j'ai lu adolescente. La découverte d'une civilisation, de ses traditions, l'opposition jeunes/vieux,traditions/modernisme, la révolte, l'amour, la confiance,enfin bref tous les thèmes qui font vibrer une adolescente.
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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

Avec La terre chinoise, j'ai renoué avec mes souvenirs d'adolescente, lorsque je dévorais les Pearl Buck de la bibliothèque de mes parents, dans leurs belles éditions de poche kitsch et colorées (mais Pavillon de femmes quoi 😍). Et je crois bien que mes premières connaissances relatives à la culture chinoise viennent de cette autrice (ça n'écoute rien en histoire-géo mais ça lit des bouquins).

Toutefois celui-ci avait échappé à mon appétit de jeune lectrice.



L'histoire débute au moment où Wang Lung, un paysan, vient chercher son épouse, O-Len, une ancienne esclave qu'il a achetée.

Suivent des années d'une vie de labeur, parfois récompensé et d'autres fois beaucoup moins. La sécheresse, les inondations, la guerre, sont autant d'obstacles à une vie qui se déroule tel un long fleuve tranquille.



J'ai retrouvé mes sensations de lectrice adolescente, totalement immergée dans l'histoire de cette famille paysanne, j'ai ressenti cet attachement viscéral à la terre. La terre : seul bien qui ne fera jamais défaut, seul objectif ; la richesse, l'apparat, l'amour, tout cela importe peu si on a de la terre.



Si la tournure est parfois un peu lourde (peut-être en raison de la traduction datée -mais couronnée par l'Académie Française, mesdames, Messieurs-), j'ai tout de même pris grand plaisir à ma lecture.

Et elle m'a donné envie d'exhumer de ma PAL d'autres romans de Pearl Buck.
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Pivoine

Après avoir lu son 1er roman «Vent d'Est, Vent d'Ouest» qui expose les conflits d'un mariage mixte en Chine dans les années 1930, je découvre «Pivoine» où Pearl Buck se concentre sur la communauté juive vivant en Chine du XIXe siècle. Je n'avais aucune connaissance d’un peuple juif vivant parmi les Chinois, jusqu'à ce que je lise ce roman.

Le véritable intérêt de ce roman est son exploration de l’intégration, l'assimilation et l’acculturation. D'une part, la mère de David, le rabbin et Leah souhaitent préserver leur identité juive et ne pas se dissoudre et se diluer dans le monde chinois qui les entoure. En revanche, David et son père ne s'en inquiètent pas du tout du moment que la culture chinoise leur procure plaisir, richesse et prospérité.

Dans le roman, plusieurs figures féminines fortes dominent la famille. Mme Ezra, agit comme une boussole morale et occulte chaque pensée d'Ezra. Pivoine, le personnage principal, n'est pas seulement la lentille à travers laquelle nous voyons la famille Ezra, mais elle est également une figure de puissance majeure dans la maison, utilisant des tactiques psychologiques pour obtenir ce qu'elle veut et pour guider également la famille.

C’est un roman intéressant où Le nœud de l'histoire réside dans le choc spirituel ou idéologique entre la culture chinoise et la culture juive, et ce choc est considéré comme une force subtile qui mijote sous la surface de coutumes et de traditions différentes.

A lire absolument !

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Pavillon de femmes

N'allons pas nous mentir, c'est un personnage un tantinet hautain et froid que nous avons là. C'est l'image de la vieille femme acariâtre et égoïste que nous tentons d'effacer des mémoires.

Pourtant, c'est une femme âgée, épuisée par ses devoirs d'épouse, de mère et de maîtresse de maison, qui sait ce qu'elle vaut et est, qui est dépeinte.

Pavillon de femme est tout simplement un roman sur une femme qui apprend, alors que la vieillesse la rattrape, à vivre.

C'est le quotidien ennuyeux et dénué d'excitation d'une maîtresse de maison, veillant toujours à compter les grains de riz. Les devoirs conjugaux qu'une épouse remplit sans plaisir. L'amour qu'une mère éprouve pour ses enfants ainsi que son incompréhension et ses questions face à leur développement et leur absence de sentiments pour elle.

C'est une vie sur la tard, rythmée par la merveilleuse plume de Parler Buck.

Ce n'est pas ennuyeux, c'est juste une vie...Et la vie est tellement longue que, oui, de temps à autres elle paraît ennuyeuse.
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Impératrice de Chine

Magistral !

Un grand roman pour la biographie d’une grande femme, peut-être même la plus grande femme que la Chine ait connue.

C’était une jeune fille de 17 ans issue de la grande bourgeoisie chinoise qui fut choisie pour devenir l’une des concubines de l’Empereur parmi des centaines d’autres.

Sauf que cette jeune fille, sure de son destin, savait au moment même où elle entrait dans la Cité Interdite qu’il lui fallait manipuler ceux qui entouraient l’Empereur si elle voulait se faire remarquer de lui et devenir maîtresse de son destin.

Et quel destin !

Elle qui n’était qu’une concubine de quatrième rang a donné naissance à un fils.

Il n’en fallait pas plus pour qu’elle devienne Princesse consort.

Elle deviendra alors avide d’apprendre, à une époque où peu de femmes savaient lire et écrire, elle passait des journées entières à étudier et aucun domaine ne lui échappait.

A la mort de l’Empereur, elle devint co-régente de son fils bien trop jeune pour régner.

Et peu à peu, elle va affaiblir sa cousine la seconde princesse co-régente, pour régner d’une main de fer.

Elle ne fera confiance qu’à une poignée de personne, dont son fiancé qu’elle a dû abandonner pour devenir la concubine de l’Empereur et qu’elle hissera dans les plus hautes distinctions de l’Empire, et deux eunuques l’un chef de la garde des eunuques et le second son eunuque personnel qui la servira et dont elle se servira comme espion depuis le premier jour de son entrée dans la Cité Interdite jusqu’à la fin de sa vie.

Grande Dame, certes, mais qui enfermée dans la Cité Interdite et tellement ancrée dans les traditions millénaires chinoises qu’elle n’a pas vu le monde évoluer dans cette seconde moitié de 19ème siècle, ce qui entrainera inéluctablement la fin de l’Empire chinois dont la dislocation commencera dans les dernières années de son règne.

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L'énigme éternelle

Le manuscrit de l'énigme éternelle est retrouvé près de 40 ans après la mort de Pearl Buck. Son fils Edgar Walsh le reçoit en janvier 2013 et en découvre le contenu. Il décidera de publier cette œuvre même si elle n'a pas été finalisée par l'auteure. Accompagné par l'éditrice, ils apporteront les quelques ajustements nécessaires pour rendre ce manuscrit publiable.

Edgar Walsh signe la préface de cette édition et raconte comment il a "retrouvé" sa mère en découvrant ce texte tant d'années après sa mort.



Pearl Buck nous conte l'histoire de Randolph Colfax, jeune garçon surdoué, curieux de comprendre le monde, les sciences, la philosophie, qui sera en décalage avec les enfants de sa classe d'âge.

Randolph a la chance de naître dans une famille ouverte à la différence et dont les parents comprendront très tôt l'intelligence hors du commun de leur fils. Ils lui apporteront le soutien dont il a besoin, et s'attacheront à lui transmettre l'ouverture et l'autonomie nécessaire pour découvrir, comprendre, expérimenter par lui même et à son rythme toute la connaissance qu'il est en capacité d'absorber.



Il grandira en adolescent solitaire et décidera de partir à l'aventure pour ne pas se contenter de la connaissance offerte par les livres.

Il voyagera entre Londres, Paris, New York.

Quelques rencontres décisives forgeront sa personnalité, stimulant son introspection déjà très développée du fait de sa différence et de sa solitude.



A Paris, il fera la connaissance de Stéphanie de père chinois et de mère américaine. En proie à une forte quête d'identité du fait de sa double origine, Stéphanie se cherche et ne se sent jamais véritablement à sa place. Ni chinoise, ni américaine.



C'est un roman très attachant, où l'on retrouve un thème cher à l'auteure : la dualité entre Orient et Occident.

C'est magnifiquement écrit, emprunt d'une certaine mélancolie, ponctuée de réflexions philosophiques. J'ai particulièrement apprécié les réflexions sur l'art, la création et la science.



Une très belle découverte. Cela aurait été vraiment dommage que ce manuscrit reste caché à tout jamais.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

L'héroïne de ce roman vit un tiraillement entre deux cultures et tente de s'adapter aux coutumes de l'occident tout en respectant les usages traditionnels de son pays d'origine. L'amour est le mot clé dans ce livre: l'amour de son pays et de sa culture, l'amour pour un mari ou une femme, l'amour pour ses enfants, un amour multiple qui surpasse tout, même les Dieux.
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