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Critiques de Pearl Buck (594)
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La Mère

Je suis assez mitigée sur ce roman.



La mère raconte l'histoire d'une paysanne chinoise au début du 20ème siècle. On découvre assez vite une femme besogneuse et en mal de reconnaissance qui sera vite dépossédée de tous ceux qu'elle aime.

C'est en à croire parfois que le destin s'acharne contre elle !



Sa vie pourrait se résumer à deux, qui sont peut-être souvent synonyme : maternité et lutte. La lutte pour la survie, pour nourrir sa famille, pour ne pas perdre la face devant les habitants du hameau, etc.

La mère, c'est l'histoire d'une femme qui n'existe qu'à travers ses enfants. Elle vit pour et à travers eux ; avec une fille infirme, un aîné qui grandit (trop) vite et prend la place de l'homme mais pour qui elle n'a pas d'estime. Et enfin, le petit dernier, son préféré !



Son rôle de femme, elle ne l'a tenu que pour être mère, et lorsque son mari l'abandonne, elle est amenée à y penser. Et quand une nouvelle occasion d'être femme se présente... c'est une catastrophe et le début d'une longue série de tragédies quotidiennes...



Dans ce roman, il n'y a pas tellement d'action, c'est une longue description d'un quotidien ordinaire de paysan. La mère et les personnages qui l'entourent sont si dépersonnalisés qu'ils ne sont désigné que par leur "rôle" (mère, fils aîné, cousin, commère,...). Difficile de rester de marbre face à des destins si pathétique (au sens propre) mais cette distance m'a empêchée de vraiment m'attacher ou de sentir de l'empathie pour ces personnages.



C'était mon 2ème Pearl Buck, et même si je n'ai pas été transportée par ce livre, je continuerai "l'aventure Pearl Buck" sans hésiter, car c'est tout un monde que l'auteur ressuscite : celui de millions de personnes, au quotidien banal, mis en lumière grâce à des personnages de "mots".
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Le roi fantôme

Pearl Buck, souvent croisée jamais lue, je m'imaginais des aventures plutôt asiatiques. Or ici, il n'en est rien, l'action se situe en pleine campagne anglaise dans les années soixante. Une étrange histoire mêlant un vieux château, des américains voulant le ramener aux États-Unis, des fantômes, des histoires d'amour passées et actuelles.

Ça se lit bien, un peu fleur bleue mais pas vraiment passionnant non plus.

Vieillle noblesse anglaise et traditions attachées contre modernisme américain, l'ensemble semble un peu désuet de nos jours.

Le principal intérêt est la description de ce vieux couple, propriétaire du château, très attachant, témoin d'une époque révolue et que l'on sent dépassé par l'évolution du monde.

Je trouve quand même ça très léger pour un prix Nobel de littérature mais ce livre doit être une œuvre mineure de cette auteure.
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Terre coréenne

Une écriture efficace, sans fioriture superflue me fait découvrir tardivement cette auteure à la double culture et à l’œuvre foisonnante. Lecture qui me fait aussi survoler l’histoire de la Corée en ce 20ème siècle avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui. Grand écart de part et d’autre du 38ème parallèle entre un sud moderne et dynamique, économiquement opulent et un nord qui reste englué dans l’obscurantisme politique. Sans oublier la menace apocalyptique qu’un chef d’état mégalomane fait peser sur le monde.



Roman bien sûr, mais roman adossé à des faits historiques dont l’auteur garantit l’authenticité en note préliminaire. Pearl Buck sait s’extraire du débat en laissant parler ses personnages. A charge du lecteur de faire son opinion entre les prises de position des uns et des autres. Se gardant surtout de juger a posteriori à défaut de connaître les tenants et les aboutissants et insuffisamment les cultures.



Cette page de l’histoire de la Corée fort bien abordée par Pearl Buck ouvre sur la réflexion plus globale du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Une chose incontestable est de condamner les impérialismes, en particulier le rôle du Japon en cette région du monde et cette époque. Rôle qui l’a conduit au désastre de 1945 sur ses deux villes martyres. Le peuple de Corée du Nord est-il aujourd’hui libre de disposer de lui-même ?



L’écriture de Pearl Buck, dénuée de toute polémique au regard des faits, sa connaissance du monde asiatique filtrant au travers de ses pages me donnent goût à approfondir l’œuvre de cette auteure.

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Pivoine

Pivoine est pour moi un livre extraordinaire, c'est un des romans de Pearl Buck que je préfère même si j'aime tous les livres de Pearl Buck que j'ai lu. On voit au travers de cette histoire comment la Chine a pu absorber la communauté juive présente en ce pays. Pivoine incarne pour moi le cœur, l'intelligence et le courage. Elle illustre la capacité à trouver un chemin à travers les épreuves imposées à la fois par sa condition d'esclave et par la famille au sein de laquelle elle sert et elle vit. C'est grâce à son acceptation de son statut d'esclave. Certes elle rêve d'épouser le jeune homme qu'elle aime mais se rend vite compte que c'est un espoir vain. Comprenant que le bonheur n'existe pas dans l'absolu, elle trouve le moyen de vivre un certain bonheur, une plénitude en sublimant ses sentiments. C'est une histoire qui m'a beaucoup aidée dans ma propre vie, un récit porté par une merveilleuse écriture, une profondeur dans l'analyse des émotions, de l'amour et des diverses formes d'amour, de la société, des rites, du sens de la vie.
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La première femme de Yuan

En Chine, Pearl Buck, américaine, serait considérée comme auteure chinoise à part entière; je veux bien le croire, car chacune des nouvelles de ce recueil, sauf une, nous fait entrer directement au coeur de familles chinoises de la première moitié du vingtième siècle: l'Occident est loin, c'est de là que vient la modernité, le capitalisme et les femmes qui volent aux familles de la campagne leurs jeunes hommes.

Bien agencées, les nouvelles se succèdent avec logique et sont regroupées sous trois thèmes:

jeunes et vieux / la révolution / l'inondation

La première et la plus longue m'a particulièrement émue: après sept ans d'études à l'étranger, Yuan, devenu un étranger pour sa famille, revient passer quelques jours auprès de ses parents, sa jeune femme et ses deux enfants qu'il ne connait qu'à peine. Son éducation, ce qu'il a découvert et vécu loin de ce village l'ont à jamais éloigné des habitudes et coutumes de cette vieille Chine alors en pleine mutation, et il ne peut pas accepter de ramener sa femme, analphabète et sans éducation, avec lui dans la ville où il repart travailler. L'auteure prend le parti du vieux couple et de leur bru qui leur a toujours été dévouée, soumis aux volontés d'un fils en rupture avec leur monde.

Tout le recueil est voué à la dualité entre vieille et nouvelle Chine, Empire et République. Dans les années 20-30, la Chine était alors en pleine révolution, pour le meilleur et pour le pire. Les paysans sont ceux qui semblent en pâtir le plus, soumis aux changements qu'impose la modernité et la révolution.

Un recueil pessimiste et beau, aux destins souvent tragiques, en particulier pour les femmes et les vieilles personnes. Il m'incite à me plonger maintenant dans les romans de cette auteure nobellisée.
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Fils de dragon

Que demandait Ling Tan , paysan chinois , illettré et rustre , si ce n'était de cultiver sa terre , d'honorer ses dieux et de vivre , comme ses ancêtres , une vie simple et saine .

Son rêve était que ses trois fils puissent continuer son oeuvre . Car seul l' homme était important . La femme devait le servir et enfanter surtout des garçons .

Mais quand tout bascule !

Quand la guerre éclate . Quand l'ennemi convoite votre terre et ses richesses,

Tout doit alors changer .

Cela s'appelle " évolution " !

Tout un peuple tremble . Les connaissances deviennent obligatoires pour faire face à ces barbares qui violent votre terre , vos enfants , vos femmes et vos convictions .

L'horreur , la faim et la drogue s'invitent au quotidien de ces pauvres hères .

Ils sont livrés à eux-mêmes . Ils n'attendent rien des pays civilisés , riches et " évolués " qui indifférents à leur sort , fournissent des armes à qui les enrichit .

L'instruction ouvre certainement l'esprit mais peut aussi verrouiller le meilleur des coeurs !





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La Mère

Je suis encore une fois complètement subjuguée par Pearl Buck, qui nous plonge au cœur d'une Chine paysanne, non encore touchée par la révolution culturelle.

Nous suivons la vie d'une jeune femme dévouée à son foyer, que la vie ne va pas épargner.



Pourtant au début du roman, malgré ses conditions de vie très simples, parfois difficile, un mari très peu soutenant et les difficultés de récoltes et de saisons, la mère semble satisfaite de la vie qu'elle mène, elle aime son mari, elle aime s'occuper de ses enfants, prends soin de sa belle mère avec tendresse et respect, elle a des amis dans le village et est respectée de tous.

Malheureusement, son mari ne se satisfait pas de cette vie simple et disparait. En tentant de sauver les apparences elle va se retrouver dans une situation difficile, complètement isolée dans ses mensonges et va devoir surmonter un grand nombre de difficultés.



L'intrigue est très simple, il n'y a pas de rebondissement, pas de suspens, même pas d'intrigue en fait. Les personnages ne sont même pas nommé, on se contentera d'appeler la personnage principal "la mère" tout au long du roman. Sans doute pour dénuer le roman autant que le sont ses personnages. En tout cas la magie opère, on vit avec elle, on pleure avec elle et on se bat à ses côtés jusqu'à la fin.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Passionnant. Les Européens connaissent mal la Chine, et les Chinois comprennent mal les Européens. Cette œuvre est une rencontre entre les deux cultures ! A lire!!!
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Pivoine

Superbe roman qui nous entraine à la fin du XIXème siècle en Chine.

Pivoine, le personnage principal, est devenue l'esclave de la famille Ezra, de confession juive, quand elle était toute petite. Elle a été achetée pour tenir compagnie au fils de la famille David.

Maintenant adolescents, les relations entre eux doivent changer : elle doit se tenir à sa position inférieure et David doit épouser une jeune fille juive pour faire perdurer les traditions dans ce pays aux croyances différentes.

Roman d'amour, de passion mais aussi d'apprentissage, Pearl Buck dresse un portrait très détaillé d'un pays accueillant mais aussi méfiant, notamment de la ferveur religieuse qu'anime certains. De nombreux passages sont dédiés aux différents rites, cérémonies et traditions domestiques mais sans lourdeur : l'ensemble nous permet de mieux appréhender les obstacles à l'amour des deux protagonistes.

Une très belle lecture.



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La Mère

Ce roman de Pearl Buck nous raconte la vie d'une paysanne chinoise pauvre , avant l'arrivée au pouvoir des communistes .

A cette époque , dans les campagnes chinoises , on vivait encore comme des siècles auparavant .

Pearl Buck décrit admirablement les sentiments éprouvés par cette femme qui se sent humiliée par le départ de son mari : désespoir , amertume , émois amoureux , culpabilité , colère ...

Belle écriture riche et dense , mais jamais pesante ... un superbe roman !
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La Mère

Lu depuis la nuit de mes temps.... je garde de cette lecture et de ce petit bout de femme face à l'adversité, un souvenir impérissable qui plus est, me replonge dès que j'y songe, exactement à l'endroit où je me trouvais dans ma petite chambre du collège, à plat ventre sur mon lit...
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Avant sa naissance, Kwei-Lan a été promise au fils d'un ami de son père. Si la jeune fille a été élevée dans la plus pure tradition chinoise, ce n'est pas le cas de son fiancé. Le jeune homme est parti étudier la médecine en Occident et en est revenu avec des idées extrêmement modernes, oubliant progressivement les traditions de ses ancêtres.

Après son mariage, Kwei-Lan applique les enseignements de sa mère et ne parvient pas à séduire son mari. Elle en souffre beaucoup et commence à se poser beaucoup de questions sur les différences culturelles entre elle et son mari.

Le frère de Kwei-Lan, de son côté, a passé quelques années aux Etats-Unis. Il y a rencontré Mary, une jeune femme américaine, et l'a épousé là-bas, selon les traditions occidentales. Lorsqu'il ramène sa jeune épouse chez lui, cela provoque un véritable choc dans la famille. Sa mère le prie de répudier son épouse et de se marier, comme il était convenu depuis de nombreuses années, avec la jeune Chinoise que ses parents ont choisi pour lui.





Raffinement, douceur et délicatesse sont les premiers mots qui viennent à l'esprit lorsque l'on ouvre Vent d'Est, vent d'Ouest. La plume de Pearl Buck est particulièrement élégante et convient parfaitement à la voix de Kwei-Lan, qui nous raconte son histoire, et que l'on imagine douce et calme.



Kwei-Lan est une héroïne particulièrement discrète. Elevée dans la cour des femmes, elle doit se conformer, dès son plus jeune âge, aux ordres de sa mère, qui ne l'élève qu'en vue de son mariage, une fois qu'elle aura atteint l'âge requis.

Kwei-Lan a appris des traditions centenaires, selon lesquelles une femme ne peut séduire un homme que par des sous-entendus. On ne dévoile pas ses sentiments, on ne montre aucun signe d'affection et, surtout, on ne tente pas d'imiter les Occidentaux, ces gens vulgaires et barbares. La séduction Chinoise est toute en retenue et très pudique.

Tout cela se révèle malheureusement inutile. Le mari de Kwei-Lan est revenu d'Occident avec de nombreux préjugés sur les traditions de ses ancêtres et il ne parvient plus à comprendre les femmes Chinoises. Il remet en question les coutumes de son pays et souhaite que sa jeune épouse rejette les principes qu'elle tient de sa mère. Le jeune homme choque Kwei-Lan le jour où il lui affirme que ses pieds bandés sont vilains et mauvais pour sa santé. La jeune fille est si fière de ses petits pieds ! Elle a tant souffert avant de pouvoir supporter les bandes sans pleurer !



La pauvre Kwei-Lan va donc devoir choisir entre la tradition et l'amour de son mari. Si elle souhaite intéresser et séduire ce dernier, elle doit oublier tout ce qu'elle a appris dans la cour des femmes de la maison de ses parents. Peut-on oublier aussi facilement dix-sept années de sa vie ?



Petit à petit, la jeune fille s'ouvre aux idées de son mari et leur couple atteint enfin une certaine forme d'harmonie, celle que Kwei-Lan espérait tant. Mais malgré tout l'amour qu'elle porte à son époux, Kwei-Lan ne parvient pas à se détacher tout à fait des coutumes de son pays : elle se rend plusieurs fois en cachette au temple, pour brûler de l'encens devant les dieux ; habille son enfant comme un vrai petit Chinois ; révère les anciens, ses parents comme ses beaux-parents.



A peine le ménage de Kwei-Lan a-t-il atteint un certain équilibre que celui-ci se retrouve menacé par l'arrivée du frère de la jeune fille et de celle que tout le monde appelle " l'étrangère " (la femme américaine du frère de notre héroïne). Kwei-Lan et son mari acceptant d'héberger le jeune couple, la mère de Kwei-Lan ne va-t-elle pas penser que sa fille prend parti contre elle et soutient son frère qui n'a pas respecté ses obligations filiales ?



Kwei-Lan a plutôt tendance à partager l'avis de sa mère et ne comprend tout d'abord pas pourquoi son frère s'obstine à refuser le mariage prévu avec une jeune Chinoise. Elle est également choquée de la tendresse que l'étrangère manifeste à son frère en public. Mais, en y réfléchissant, Kwei-Lan se rend compte que l'amour de l'étrangère pour son frère n'est pas très différent du sentiment qu'elle-même éprouve pour son mari. Les deux jeunes femmes se rapprochent petit à petit, mais sans vraiment devenir intimes.



J'ai trouvé Kwei-Lan particulièrement touchante. La peine qu'elle éprouve lorsque, au début de son mariage, son mari ne semble pas la remarquer, est tellement profonde que l'on ne peut que ressentir de la sympathie pour cette toute jeune fille perdue au milieu de courants contraires. D'un côté, le vent d'est, celui de son pays et de ses ancêtres ; de l'autre le vent d'ouest, celui de son mari, de son frère et de l'épouse de celui-ci. Ces deux influences s'opposent dans le coeur de Kwei-Lan qui ne sait laquelle choisir. Bien souvent, elle choisit de suivre les coutumes occidentales, pour plaire à son mari. Mais dans son coeur, Kwei-Lan reste fidèle à ce que sa mère lui a appris.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Ce roman marque l'opposition entre une Chine forte de ses traditions pluriséculaires et une Chine en pleine mutation avec l'influence de l'Occident.

L'héroïne Kwei-Lan est agitée par ces deux vents. En tant que fille de la famille Yang, elle a été élevée dans la plus stricte observance des us et coutumes. Son destin est de devenir l'épouse docile et soumise d'un parfait inconnu, choisi par ses parents. Jolie poupée de porcelaine vêtue de soie et de satin dont l'unique choix est de donner un fils à sa belle-famille afin de perpétrer le nom. L'individu ne s'appartient pas mais doit agir pour le bien de la famille et, surtout des ancêtres. Cette Chine apparaît immuable et enracinée dans les sagesses d'antan, sans possibilité d'évolution.



Au final, Kwei-Lan arrive au mariage comme l'archétype que rejette son mari. Celui-ci, Chinois moderne parti étudier la médecine occidentale en Amérique, souhaite une épouse qui soit son égale. Pour lui, Kwei-Lan va découvrir d'autres modes de vie et de pensée, en un mot l'Autre, rejetant les pesantes traditions et autres superstitions. La jeune femme subit, avec son époux et son frère ramenant des Etats-Unis une épouse américaine, une véritable révolution mentale, certes balbutiante et hésitante souvent.



Pearl Buck dresse ainsi le portrait d'une nouvelle génération chinoise désireuse de se libérer du joug de l'autorité parentale, de s'affranchir du passé et de disposer de sa propre personne.



L'auteur présente également un témoignage de la vie des femmes dans cette Chine des années 20. Traditionnelement rabaissée et méprisée, vouée à la réclusion dans les cours de la maison. Aisément remplacée par de plus fraîches concubines au bon vouloir du seigneur et maître de céans. Ses descriptions évoquent très souvent le film "Epouses et concubines": la Première Epouse hiératique et fière, les concubines désoeuvrées et médisantes, ...
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Dans les années 20 (du siècle dernier), Kwei-Lan, jeune chinoise de 17 ans, les pieds bandés, issue d'une famille noble et traditionelle, est mariée à un chinois de même classe sociale, mais qui a fait sa médecine aux Etats-Unis et revient avec des idées occidentales plein la tête. Choc culturel garanti....

C'est de nouveau une relecture d'enfance pour moi, (j'ai lu ce livre vers 11 ans), et je retrouve le charme de l'écriture de Pearl Buck, cette américaine qui a passé une partie de sa vie en Chine, et confronte les deux cultures, orientale et occidentale de façon adroite.

La narratrice du roman est Kwei-Lan elle-même, ce qui donne une perspective intéressante au récit, et j'ai de nouveau apprécié de suivre la lente et (souvent) douloureuse émancipation de cette jeune femme, formatée pour une société que son mariage fera en partie disparaitre.



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Impératrice de Chine

Impératrice de Chine est paru en 1956. Voilà plus de 40 ans que Pearl Buck est rentrée aux Etats-Unis . Récompensée par le Prix Nobel en 1938, elle se penche ici sur le destin exceptionnel d'une femme Yehonala entrée dans la Ville interdite comme simple concubine qui,à force d'intelligence, de volonté et de sacrifices mis au service d'une ambition démesurée, devient Impératrice douairière à la mort de l'Empereur et arrive à conserver le pouvoir jusqu'à sa mort en 1908 . Tous les moyens lui seront bons pour conserver le pouvoir et "régner" en autocrate.

Le portrait dressé par Pearl Buck nous montre une femme capable du meilleur comme du pire au début pour assoir de façon pérenne son fils sur le trône ensuite pour ne pas perdre son pouvoir . Cette lecture instructive basée sur des faits historiques tangibles et non soumis à caution est cependant assez ennuyeuse. Fidèle à ses habitudes narratives, Pearl Buck nous noie sous les détails , lieux, intérieurs, rituels, cérémonies en tous genres. c'est souvent fastidieux et répétitif.

J'ai été une lectrice assidue de Pearl Buck dans mes jeunes années, j'y trouvais dépaysement et nouveauté et à chaque lecture beaucoup de plaisir. Les années ont passé et mon ressenti est très mitigé. Mais je ne renie pas mes premières amours...
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Que dire de ce roman court mais si intense.

Je l'avais lu il y a fort longtemps et j'en avais gardé un excellent souvenir, et j'ai tout autant aimé à sa relecture.

Il a été écrit il y a 90 ans maintenant mais n'a pas pris une ride.

Bien sûr la société chinoise ancestrale décrite n'existe plus, mais cette société chinoise ultra connectée des grandes villes que les autorités chinoises nous montrent aujourd'hui avec fierté fait quand même face aux traditions qui persistent dans certaines campagnes reculées.

Ce livre est écrit sous forme de lettres écrites par Kwei-Lan jeune chinoise de haute société et de lignée honorables qui vit au départ dans la maison de son père et de sa Première Epouse (la mère de Kwei-Lan) dont seuls les enfants sont reconnus pour la lignée, et notamment le fils ainé seul et unique héritier de tous les biens du père.

Mais c'est une vie cloitrée pour les femmes qui n'ont pas le droit de sortir, qu'elles soient l'une des nombreuses épouses, une des aussi nombreuses concubines, une fille enfant du père, ou bien même une esclave.

Elles ne connaissent rien du monde extérieur.

Kwei-Lan va épouser à 17 ans un chinois qui a fait ses études en Amérique, et auquel son père l'a promise en mariage avant même sa naissance.

Débander ses pieds, c'est l'épreuve terrible à laquelle tout juste mariée elle doit se soumettre pour plaire à son mari qui abhorre les vieilles traditions et veut voir la Chine se moderniser.

Et son mari va même aller jusqu'à garder auprès d'eux leur fils nouveau-né qui selon la tradition aurait dû être retiré dès sa naissance à sa mère pour être confié à sa propre mère à lui pour être élevé dans la maison ancestrale de la famille paternelle.

Mais le plus grand scandale de cette famille, arrivera avec le frère de Kwei-Lan qui lui aussi est allé en Amérique faire ses études, en ayant refusé avant son départ d'épouser la jeune fille à laquelle il était promis depuis son enfance.

Et plus terrible encore, il annonce son mariage avec une étrangère.

Mariage qui si il est valable légalement, est considéré par la famille comme ne pouvant pas être puisqu'il n'a pas été autorisé par la famille d'autant que le jeune homme déshonore sa famille avec ce mariage et son refus d'épouser celle pour qui la famille a fait de longues négociations en vue de l'union des deux lignées si honorables.

Un superbe livre qui nous démontre à quel point l'arrivée de nouvelles idées dans un monde de tradition séculaire peut être destructrice.

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La Terre chinoise, tome 1 : La Terre chinoise

Adolescent, ayant peu de livres à lire, je relisais constamment cette « Terre chinoise » de Pearl Buck qui m'ouvrait les portes de l'orient.

L'histoire de Wang Lung me confrontait avec cette vie rude des paysans chinois qui travaillaient toute la journée pour rentrer fourbus le soir. Il fallait songer à se marier pour assurer la continuité de la famille. Wang Lung se marie à une jeune esclave pas très jolie qui est le profil même de ces femmes laborieuses chinoises, s'éreintant dans les champs toute la journée, s'occupant de la maison, du mari, et, à intervalles réguliers, lui donnant des enfants. Dès l'accouchement terminé, elles repartaient rapidement aux champs car il fallait nourrir tout ce monde, les famines étant nombreuses.

Avec un début de richesse, Wang Lung cherchera en ville une concubine plus jolie que la mère de ses enfants. On pouvait acheter ces femmes qui se faisaient entretenir dans l'oisiveté.

L'histoire se continuera en ville par la suite. Ce livre magnifique est une fantastique épopée dans la chine du 19e siècle.

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Pivoine

Pivoine est heureuse chez les Ezra. On pourrait même croire qu'elle est la fille de la famille, tant elle est bien traitée et tant elle s'implique dans les tâches domestiques. Et puis, il y a David, le fils de la famille, avec qui elle a grandi... Pivoine aime David, mais elle sait qu'il ne pourra jamais l'épouser, elle, petite esclave. Alors son seul espoir pour rester à ses côtés, c'est de s'arranger pour qu'il contracte un mariage qui lui convienne, à elle. La petite Kueilan, la troisième fille de l'associé de son père, fera bien mieux l'affaire que Leah, la fille du rabbin que Mme Ezra semble bien décidée à prendre comme bru...



Au-delà de l'histoire d'un amour impossible ou platonique, selon le point de vue, on entre avec ce roman dans la vie quotidienne en Chine au milieu du XIXe siècle. Et aussi dans une sorte de quête d'identité, dans un dilemme entre intégration et assimilation : les Ezra sont juifs. Leur communauté se délite et périclite, car les Chinois sont très accueillants, et les peuples se sont rapidement mêlés. Mme Ezra, toute à son devoir, ne pense qu'à préserver les traditions héritées de ses ancêtres quand son mari, lui-même métis, ne les suit que pour faire plaisir à son épouse. C'est David, le fils unique de la famille, qui se trouve pris au piège : va-t-il prendre au sérieux les devoirs de son peuple, et épouser la belle Leah, ou suivre son coeur et son sens des affaires en convolant avec la jolie Kueilan ? Et quelles conséquences aura son choix ?



Les rebondissements de l'intrigue sont assez spectaculaires et totalement inattendus, et viennent à point nommé secouer l'atmosphère quand elle devient un peu trop gnan-gnan. Par contre, les personnages sont assez caricaturaux et je ne leur ai pas trouvé beaucoup de profondeur.



Autre bémol, pour ma part, les considérations de Pearl Buck sur les Juifs et les Chinois semblent lui être assez personnelles, et, surtout, sa vision des raisons de la persécution des Juifs dans le monde m'a paru à la fois très simpliste et... furieusement problématique !



J'en garderai le souvenir d'une lecture plaisante.
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La Mère

C'est le challenge plumes féminines qui m'a donné l'occasion de relire La Mère de Pearl Buck, déjà lu dans le cadre scolaire lorsque j'étais en quatrième.

Je me suis demandée si ce livre, écrit en 1933 pouvait passer l'épreuve du temps car l'auteure décrit un monde révolu et nous fait plonger dans une chine rurale, pleine de superstitions et d'ignorance, d'avant la révolution et la modernité.

C'est l'histoire d'une jeune paysanne, mère de trois enfants, illettrée, dont le quotidien est lent, monotone, accordé au rythme des saisons et du travail de la terre. Elle n'est jamais nommée, autrement que par cette désignation La Mère, son destin est de donner la vie ( elle aime ça) de nourrir ses enfants. Cette raison d'être lui donne la force de supporter différentes épreuves terribles, dont elle est en partie responsable. Pas de répit pour la Mère qui est touchante dans sa terrible solitude et son combat. Dans ce parcours douloureux, mais évoqué sans pathos, la Mère reste digne. L'auteure, dans un langage simple et imagé, accordé à son propos arrive à nous rendre proche de cette femme pourtant si éloignée de nous dans le temps et l'espace.

Sans doute parce que cette histoire contient une part d'universel sur le sacrifice des femmes en rapport avec le don de la vie.

Une belle lecture qui dépayse.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Ce roman est un bijou, je l'ai découvert grâce à mon professeur de Français qui me l'a conseillé alors que je m'apprêtais, à la bibliothèque du collège, à choisir un documentaire sur la vie des femmes en URSS. Ensuite, j'ai dévoré Pearl Buck qui dans chaque ouvrage éclaire un pan de vie dans un moment de l'histoire, différent. C'est une rencontre délicate entre un Chinois rentré de l'occident ouvert à la vie moderne, féru de sciences et sa jeune épouse qu'il ne connaît pas mais essaie de connaître, à laquelle il essaie d'ouvrir l'esprit,d'ouvrir les yeux sur un monde nouveau. Effarée, la jeune femme se demande ce qu'attend son mari, elle qui a été éduqué à plaire à un époux traditionnel ce qui ne semble pas contenter son époux. Suivant l'avis de sa mère, elle accepte de se débander les pieds ce qu'elle fait avec l'aide de son mari qui ne cesse de la stupéfier. Il lui conte le monde vu à la lumière de la "science", rivale de Kwei Lan. Peu à peu, les deux jeunes gens se rapprochent, elle éprouve pour lui un sentiment qu'elle n'aurait pu auparavant imaginer. Ils ont un enfant qui les comble lorsque survient dans cette traditionnelle maisonnée, un cataclysme. Le frère du mari de Kwei Lan rentre d'occident avec une épouse étrangère ce qui brise la mère des deux hommes. D'abord curieuse voire hostile, Kwei Lan apprend à connaître la jeune Américaine et se lie d'amitié avec elle. La mère de son mari et de son beau-frère rejette cette union et le père ne la prend pas au sérieux ce qui est encore pire. Le jeune couple a un enfant, la vie se poursuit dans les couleurs et parfums avec la douleur, la tristesse de la mère qui ne supporte pas la destinée de son fils qui a osé briser la tradition en épousant une étrangère. le conflit des génération se solde avec la mort de la mère tandis que la jeune génération a l'esprit tourné vers l'avenir.
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