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Critiques de Sue Grafton (141)
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S comme Silence

Cela fait près de 10 années (déjà !) que j’avais laissé en plan Sue Grafton et son abécédaire du crime mettant en scène Kinsey Millhone. Il faut dire qu’après avoir bien apprécié les premières aventures de cette série, j’avais pour ma part été déçue par les derniers tomes. Ce qui explique qu’après la lecture de « R comme ricochet », je m’en étais arrêtée là.

Le temps faisant son œuvre, et ayant réussi à mettre la main sur les trois derniers tomes traduits en français de cette série (à savoir les S, T et U), je n’ai pas pu résister très longtemps à lire « S comme Silence ».

Alors oui, j’ai été contente de retrouver Kinsey et son petit monde.

Cette héroïne récurrente évoluant au milieu des années quatre-vingt va cette fois ci être confronté à un « cold case «.

En effet, elle va être sollicitée pour enquêter sur la disparition d’une femme battue, Violet Sullivan. Cette dernière a disparu en 1953, et c’est sa fille qui va demander à Kinsey d’essayer de découvrir ce qu’est devenue sa mère.

Cette enquête, qui au travers des souvenirs et témoignages des différents protagonistes liés à la victime, nous permet de replonger dans les années cinquante , va demander à Kinsey de faire preuve de beaucoup de sagacité et d’esprit de déduction pour apprendre ce qui s’est réellement passé à l’époque.

Un tome que j’ai suivi avec plaisir, d’autant plus que personnellement, je le trouve un peu de meilleure qualité que les histoires précédentes.





Challenge Mauvais Genres 2023

Challenge ABC 2023/2024

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B comme Brûlée (Fausse Piste)

Polar des États-Unis des années 80, une lecture facile, un ton plus joyeux que dramatique. C’est le deuxième tome d’une série alphabétique, après A comme Alibi.



Un décor californien, Santa Teresa avec une incursion à Boca Raton en Floride, mœurs étasuniennes typiques, avec des gros déjeuners d’œufs et bacon et de nombreux arrêts dans les fast-foods.



Un polar qui était probablement innovateur à l’époque parce qu’il mettait en scène une femme détective, pas une Miss Marple vieillissante, mais une jeune trentenaire libre, deux fois divorcée.



Autre élément d’époque, le brouillard bleu qui plane au-dessus des bureaux ou des tables de resto, on y fume à la chaîne.



Quant à l’intrigue, une dame se présente devant la détective privée Millhone pour qu’elle retrouve sa sœur qui n’a pas donné signe de vie depuis quelques mois. Elle demeure introuvable, mais d’autres éléments soulèvent la suspicion : un incendie dans la propriété voisine, une inconnue qui squatte son condo, un cambriolage chez une voisine, etc.



Pas de la grande littérature, mais juste assez d’action pour tenir en haleine et juste assez de détails pour rendre l’enquêtrice plutôt sympathique.

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J comme Jugement (Le Jour du jugement)

Kinsey Millhone est embauchée par son ancien employeur pour vérifier si un homme déclaré décédé il y a quelques années est bien réapparu au Mexique . Rien de plus simple en apparence, mais beaucoup de personnes semblent mêlées à cette histoire beaucoup plus compliquée que prévue.

Une nouvelle facette de la personnalité de Kinsey va aussi se révéler à la découverte d'une famille dont elle ignorait totalement l'existence...

Une série sans prétention que je continue à lire avec plaisir...
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T comme Traîtrise

Cela fait près de 10 années (déjà !) que j’avais laissé en plan Sue Grafton et son abécédaire du crime mettant en scène Kinsey Millhone. Il faut dire qu’après avoir bien apprécié les premières aventures de cette série, j’avais pour ma part été déçue par les derniers tomes. Ce qui explique qu’après la lecture de « R comme ricochet », je m’en étais arrêtée là.

Le temps faisant son œuvre, et ayant réussi à mettre la main sur les trois derniers tomes traduits en français de cette série (à savoir les S, T et U), je n’ai pas pu résister très longtemps à lire « S comme Silence » et dans la foulée « T comme Traitrise «.

Cette fois-ci, c’est dans sa sphère privée que Kinsey va devoir user de toutes ses compétences. Un de ses voisins âgés se retrouve sous l’emprise d’une infirmière, Solana Rojas.

E les choses vont commencer à tourner vinaigre quand Kinsey commence à vouloir se rapprocher du vieillard que son infirmière « couve « bien trop pour être honnête.

Il faut dire que le portrait que Sue Grafton dresse de cette femme est particulièrement réussi. Toute en nuances, on ne peut que mesurer sa dangerosité. Ce portrait qui est tout sauf une caricature m’a d’ailleurs fait me demander si l’auteure s’était inspirée de quelqu’un qu’elle aurait pu croiser dans sa vie.

Une enquête un peu différente de celles que j’avais l’habitude de lire dans cette série, mais le suspense est particulièrement bien soutenu et maintenu dans cette histoire jusqu’au final qui est à la hauteur de mes attendus.

Un bon cru.





Challenge Mauvais Genres 2023



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V is for vengeance

Août 1986, Las Vegas. Phillip Lanahan vient d'être brillamment reçu à Princeton. Accro au jeu, il dépense beaucoup sur les tables des casinos ; jusqu'au jour où, pour rembourser une dette un peu trop élevée, il doit faire appel à Lorenzo Dante, aux activités douteuses multiples qui pratique, entre autres, les prêts usuraires. Lorenzo Dante renfloue Phillip tout en le mettant en garde. Phillip perd et ne peut rembourser le prêt à la date fixée. Lorenzo Dante charge alors son frère Cappi de lui "donner une leçon". Mais, incontrôlable, jaloux, terriblement violent, Cappi exécute Phillip en le faisant jeter du haut d'un immeuble.



Deux ans plus tard, Kinsey Millhone fait du shopping dans un grand magasin lorsqu'elle aperçoit deux femmes en train de voler des vêtements. Elle prévient la sécurité, l'une des femmes, Audrey Vance, est arrêtée et conduite au commissariat. L'autre parvient à s'enfuir. Peu de temps après, Kinsey apprend qu'Audrey Vance s'est jetée du Cold Spring Bridge de Santa Barbara. Son fiancé, Marvin Striker ne croit pas à un suicide et refuse d'admettre qu'Audrey faisait partie d'un réseau de voleurs ; il charge Kinsey d'enquêter.

C'est ainsi que débute le vingt-deuxième roman de la série l'alphabet du crime, de Sue Grafton, ouvrage dense de 524 pages paru en 2011. Dans V is for Vengeance, ce n'est pas Kinsey Millhone et son enquête qui sont au centre de l'intrigue, comme c'est le cas habituellement, mais deux personnages clés, Lorenzo Dante, homme à la tête d'un réseau criminel qui souhaite tirer un trait sur son passé, et Nora Vogelsang, femme d'un riche avocat, qui la trompe et qui a besoin de vendre rapidement ses bijoux pour pouvoir divorcer. Nora s'adresse à Lorenzo Dante pour réaliser une transaction rapide et discrète. Une rencontre d'affaires qui va bientôt évoluer et prendre une tournure tout à fait inattendue. Mais qui est vraiment Nora ?

A leur insu, tous les personnages jouent un jeu dangereux, mêlant pouvoir, argent, sentiments et chantage. Sur ce terreau fertile va se développer une volonté de vengeance…. Tous, Lorenzo, Nora, Cappi, Marvin Striker, et peut être même Kinsey Millhone, ont de bonnes raisons de vouloir se venger. Mais à ce jeu de la vengeance, qui sort finalement gagnant ?

J'ai beaucoup aimé V is for Vengeance, qui met en scène des personnages forts, une intrigue plutôt tordue, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. C'est avec un sens du détail impressionnant que Sue Grafton relie entre eux tous les personnages du roman. Et nous retrouvons une Kinsey Millhone au mieux de sa forme, détective privée qui ne recule devant rien pour faire éclater la vérité - elle aura même le nez cassé au cours d'une intervention musclée !

V is for Vengeance fait partie des romans de Sue Grafton qui n'ont pas été traduits en français. Sue Grafton est décédée en 2017 et l'alphabet du crime s'arrête à la lettre Y. Il est vraiment dommage que tous les romans de l'alphabet du crime n'aient pas fait l'objet d'une traduction en français. Tous les lecteurs, toutes les lectrices qui aiment l'atmosphère si particulière des romans de Sue Grafton devront pour l'instant passer par le texte original, écrit en anglais américain, qui reste relativement accessible, surtout lorsqu'on connaît les autres romans. Mais ce serait rendre un bel hommage à l'autrice américaine de reprendre son oeuvre et de la traduire de manière homogène et surtout fidèle ! Espérons que cet appel sera entendu.

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C comme Cadavre

C'est dans le Club Fitness de Santa Teresa que Kinsey Millhone rencontre son futur client : Bobby Callahan, vingt-trois ans. Elle se remet de blessures par balles, il a été blessé dans un terrible accident de voiture six mois auparavant et entame une difficile rééducation. Souffrant d'amnésie, mais persuadé qu'on a tenté de le tuer, il engage Kinsey le jour-même, un lundi. le jeudi, il décède, victime d'un accident de voiture.....Kinsey décide de poursuivre l'enquête. Pour la première fois, elle enquêtera pour un mort, un jeune homme qu'elle avait appris à connaître et qu'elle aimait bien.



C'est ainsi que débute "C" comme Cadavre : "C" is for Corpse, troisième opus de l'Abécédaire du Crime de Sue Grafton.

Kinsey va devoir mener de front deux enquêtes bien différentes : elle doit retrouver qui est à l'origine du premier accident de Bobby, et le menaçait. Mais elle doit également en savoir plus sur les intentions précises de Lila Sims, sexagénaire étrange qui a lancé une offensive de charme sur Henry, le propriétaire et ami de Kinsey.



Une première enquête qui la mène dans le milieu chic de Santa Teresa dont faisait partie Bobby, à l'hôpital de Santa Teresa, et à sa morgue, où il travaillait.



Qui est donc Lila Sims ? Une enquête d'un autre ordre, mais tout aussi délicate. Sans preuves, il est bien difficile de mettre en garde un vieil ami qui croit avoir trouvé l'âme soeur.



Ces deux enquêtes vont mettre au jour des secrets enfouis que certains auraient bien intérêt à cacher. Mais Kinsey ne s'avoue pas vaincue. Comme d'habitude, c'est au lecteur, à la lectrice que s'adresse la détective privée lorsqu'elle décrit sa vie quotidienne, son environnement, et les pistes qu'elle suit une à une. Elle nous donne l'impression de partager avec nous son rapport d'activité ; rapport pas si informel : ses petites pointes d'humour masquent à grand peine son désarroi face à la mort d'un client si jeune.

"Où qu'il soit, j'espère qu'il vole parmi les anges, libre et en paix". Ainsi se termine le rapport final de Kinsey, qui sont aussi les dernières lignes du roman.

L'énigme a été résolue, les choses sont rentrées dans l'ordre, mais, pour la détective, le chagrin est toujours présent. Un roman policier sans fioritures, à la tonalité sombre, une belle lecture.
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W is for Wasted

"Deux hommes morts ont changé le cours de ma vie cet automne-là. Je connaissais le premier, et je n'avais jamais croisé le chemin du second jusqu'à ce que je le voie à la morgue...."¤



C'est par ces deux phrases que débute W is for Wasted, le vingt-troisième roman de la série l'alphabet du crime, qui met en scène la détective Kinsey Millhone, trente-huit ans, vivant à Santa Teresa, Californie.

Le premier homme se nomme Pete Wolinski, c'est un détective privé véreux sans scrupules et criblé de dettes, qui est abattu dans la rue, le 25 août 1988 à Santa Teresa. le second est un sans-abri anonyme retrouvé mort dans la rue. Aucun signe distinctif, mais un mot retrouvé dans sa poche, comportant le nom et le numéro de téléphone de Kinsey Millhone alerte le coroner chargé de l'enquête - qui contacte Kinsey. Et c'est précisément ce jour-là, le 7 octobre 1988 que débute le roman.



Kinsey va retrouver les coordonnées de l'inconnu et son nom : Randy Terrence Dace - à sa grande surprise, ils sont cousins éloignés ; incarcéré de longues années pour un crime qu'il a toujours nié avoir commis, sorti de prison, alcoolique au dernier degré et rejeté par ses enfants, il a nommé Kinsey exécuteur testamentaire - et son héritière.

Felix, Pearl et Dandy (Daniel) trois sans-abris amis de Terrence vont aider Kinsey a reconstituer l'histoire tragique d'un homme brisé. Les chapitres liés à l'histoire de Pete Wolinski vont peu à peu s'intégrer au récit central.

Le roman W is for Wasted paru en 2013 fait partie des derniers romans de la série l'alphabet du crime, qui n'ont pas été traduits en français, et on ne peut que le regretter. Sue Grafton a joué sur le sens double de wasted. Pour elle un crime est un gâchis (a waste) - mais wasted peut signifier également être sous l'emprise d'alcool ou de drogue. Et on retrouve là la seconde partie de l'enquête, qui mène Sue à croiser le chemin du Dr Reed, qui met au point un médicament testé par une cohorte de sans-abris....

J'ai beaucoup aimé retrouver Kinsey Millhone dans ce vingt-troisième roman qui ne nous laisse aucun répit. Remarques pleines d'humour alternent avec des réflexions plus sérieuses sur le sens de la vie. W is for Wasted tisse une intrigue complexe et très structurée, nous présente des laissés pour compte que nous apprenons à connaître et à aimer, nous donne une image de la Californie de la fin des années 1980, et en son centre, un personnage de détective solitaire, femme courageuse et déterminée.





¤Two dead men changed the course of my life that fall. One of them I knew and the other I'd never laid eyes on until I saw him in the morgue.
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O comme Oubli

Sue Grafton déroule un alphabet dans lequel Kinsey Millhone, détective privée, déploie ses talents d’enquêtrice.

L’exercice paraît artificiel, mais il est bien question d’Oubli dans ce récit. Kinsey y affronte son passé, l’occasion de revisiter la fin d’un éphémère mariage : le moment où son ex a perdu en même temps son travail de flic et son couple.

Sa compréhension des évènements passés s’altère à la lecture d’une lettre qui lui avait été envoyée une quinzaine d’années auparavant mais jamais reçue. En parallèle, elle retrouve son ex-mari dans le coma, victime d’un coup de feu. Persuadée que le tireur est en relation avec leur passé commun, son enquête la mène sur les traces de vétérans du Vietnam, en quête de rédemption d’un passé douloureux.

Je redécouvre ces petits romans et les apprécie de plus en plus. Il va me falloir écumer les boites à livres ou autres bouquineries car ils ne font pas l’objet de rééditions récentes ni d’éditions en numérique…

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C comme Cadavre

Troisième tome de cette série des aventures de la détective Kinsey Millhone.

Un petit livre de 250 pages qui se lit très vite !

Le style reste plaisant et efficace ! Ici, pas de fioritures, on va à l'essentiel, ce qui apporte du rythme et de l'efficacité à cette histoire.



Apres la mort d'un de ses clients, Kinsey va continuer à mener l'enquête pour découvrir le fin mot d'une histoire qui véhicule un nombre important de suspects tous plus crédibles les uns que les autres.



On commence aussi à découvrir certains aspects de la vie privée de Kinsey que ce soit des éléments de son enfance ou de sa vie actuelle, ce qui permet de mieux la cerner et de comprendre ses réactions.

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R comme Ricochet

Certaines missions semblent décidément plus faciles que d'autres, pour Kinsey Millhone, détective privée de Californie. Quoi de plus simple, en effet, que d'aller chercher Reba Lafferty à la Centrale pour femmes de l'Etat de Californie, et de la conduire chez son père, Nord Lafferty, millionaire âgé, gravement malade.

Reba, trente-deux ans, a été condamnée à quatre ans de prison pour détournement de fonds et est en conditionnelle. Elle a vécu une jeunesse assez agitée, sur fond d'alcoolisme et de drogue. Mais en prison, elle a tourné la page à ce passé difficile et souhaite prendre désormais un nouveau départ. Pour Kinsey, qui sympathise tout de suite avec Reba, cette mission s'annonce des plus calmes.

Sujet beaucoup plus préoccupant pour Kinsey : les affaires de coeur de son propriétaire, Henry, qui a allégrement dépassé les quatre vingt dix ans, et a rencontré l'amour de sa vie, Mattie, lors d'une croisière.

Pourquoi l'ancien patron de Reba, Alan Beckwith, cherche-t-il à la contacter dès sa sortie de prison ? Reba est-elle réellement coupable de ce dont on l'accuse ?

Que va-t-il se passer lorsque Kinsey va comprendre qu'Alan Beckwith fait l'objet d'une enquête pour blanchiment d'argent pour un cartel colombien de la drogue... et que l'étau se resserre autour de ses agissement pour le moins douteux....et c'est ce qui permet à Kinsey de retrouver le lieutenant Cheyney Phillips qui ne la laisse pas insensible.



R comme Ricochet est le dix-huitième roman de "l'abécédaire du crime". L'action, assez lente à se mettre en place, se concentre bientôt sur Reba et Alan Beckwith et le jeu dangereux auquel Reba se livre délibérément dès son retour à la vie normale.

Sue Grafton, dans la toute première phrase du roman, posait la question essentielle : "La nature humaine étant ce qu'elle est, sommes-nous vraiment capables de changer "? Le choix de Reba nous fournit la réponse ; la jeune femme a choisi son destin et tout ce qu'il implique.



Quant à Kinsey, au terme du roman, elle nous confie "qu'au théâtre de la vie, je suis d'ordinaire l'héroïne, mais qu'il m'arrive parfois de jouer le rôle d'une simple comparse dans la pièce d'un autre auteur".

Espérons que Kinsey retrouvera bientôt la place centrale d'un nouvel opus de l'abécédaire du crime....



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G comme Gibier (Le Contrat Kinsey )

Le septième opus de l'abécédaire du crime de Sue Grafton, « G is for Gumshoe (Gumshoe signifiant un détective privé) » a été traduit en français par «G » comme Gibier. Un détective privé qui devient gibier ? Kinsey Millhone vient d'accepter une nouvelle enquête : retrouver une vieille dame qui n'a plus donné signe de vie depuis quelques mois, lorsqu'elle apprend avec stupéfaction qu'elle fait l'objet d'un contrat de la part d'un truand, Tyrone Patty. Comment peut-on enquêter tranquillement alors qu'un tueur fou, à bord d'un énorme camion, constitue une menace de tous les instants ? Une seule solution : avoir recours aux services d'un garde du corps. Et c'est ainsi que Robert Dietz entre dans la vie de Kinsey.

Kinsey retrouve facilement Agnes Grey, la vieille dame, qui avait été hospitalisée. Enquête terminée ? non, car la vieille dame disparaît à nouveau, terrorisée. Kinsey doit reprendre toutes les pistes une à une, s'interroger sur un secret de famille bien gardé et en parallèle retrouver « son » tueur avant qu'il ne frappe.



"G" comme gibier nous offre un suspense double, une intrigue qui se déroule à cent à l'heure sans aucun temps mort. Un tour de force pour ce roman paru en 1990 qui n'a recours à aucune violence gratuite.

J'aime tout particulièrement la description de la Californie d'il y a plus de trente ans, d'un style de vie depuis longtemps disparu, d'un monde privé de l'obsession de la technologie. Un seul regret : l'omniprésence des armes à feu....

Sue Grafton sait décrire des personnages originaux, qui nous parlent : alors que l'on retrouve Henry, Vera et Rosie, c'est maintenant au tour de Robert Dietz de rejoindre le monde très fermé des proches de Kinsey. Lorsque le roman se termine, Kinsey a repris le cours de ses activités, et réfléchit sur "une vie qui est devenue plus riche depuis qu'il en a fait partie". Nous avons hâte de les retrouver....

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F comme Fugitif

Ah décidément, Kinsey Millhone n'est pas une enquêtrice comme les autres....

Son appartement ayant été soufflé par une bombe, elle est hébergée provisoirement par Henry Pitts, son propriétaire de quatre-vingt-deux ans, ancien boulanger, et cuisinier à ses heures, un vrai grand papa poule pour Kinsey qui aime garder ses distances.

Sa nouvelle enquête la conduit à Floral Beach, sur la côte californienne. Kinsey a été engagée par Royce Fowler pour retrouver son fils Bailey. Dix sept ans plus tôt, Jane, la petite amie de Bailey avait été retrouvée étranglée sur la plage, au pied de la digue. Des témoignages accusaient Bailey, qui avait plaidé coupable et été incarcéré. Un an plus tard, il s'évadait et s'était évanoui dans la nature. Sujet d'un contrôle policier puis relâché, il venait de se faire arrêter. Mais là, Bailey revient sur ses aveux... Il n'a rien à voir avec le meurtre de Jane. Déterminée à l'innocenter, Kinsey doit élucider un cold case, et partir à la recherche d'un meurtrier qui lui, court toujours....



F comme Fugitif se démarque des cinq premières enquêtes de "l'abécédaire du crime". Elle se situe en dehors de Santa Teresa, dans une petite ville côtière où, d'ordinaire, rien ne se passe. Kinsey est hébergée par la famille de Bailey dans un motel un peu délabré. Enquêter n'est pas chose simple au sein d'une famille étrange, composée d'un père tyrannique, en fin de vie, d'une mère geignarde, diabétique et alitée, et d'une fille qui essaie de gérer le motel en veillant au grain... Heureusement, Kinsey est fidèle à elle-même, organisée, méthodique, à la recherche de faits et de preuves, qualités redoutables pour qui a quelque chose à lui cacher. Mais elle sait également faire preuve d'écoute, et montre beaucoup de compassion pour les victimes et les victimes collatérales. Jusqu'à ce que la vérité éclate....



Au terme de son enquête, Kinsey retrouve Henry et peut apprécier à sa juste valeur l'amitié sincère qu'il lui témoigne.



F comme Fugitif a été écrit en 1989. Si, pour moi, ce roman n'a pas vieilli, c'est que son intérêt réside principalement dans son analyse du personnage de la jeune détective, exerçant un métier d'homme, dans un univers assez teinté de machisme. Avec beaucoup de justesse, les romans de Sue Grafton nous dépeignent cette époque pas si lointaine....



Un petit bémol : j'aime lire un texte bien traduit et malheureusement, cela n'a pas été le cas ici. J'ai lu en parallèle le texte original, qui m'a permis de retrouver le style, le souffle de Sue Grafton, romancière américaine, auteur de romans policiers bien écrits. Tous les textes, quels qu'ils soient, méritent d'être bien traduits, comme le disait une de mes profs d'anglais il y a bien longtemps et je suis d'accord !



Kinsey Millhone mérite bien qu'on lui accorde cette attention.





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D comme Dérapage (Au bout du rouleau)

Kinsey est chargée de retrouver un adolescent pour lui remettre un cheque conséquent....

Le hic, c'est qu'elle va vite découvrir que l'auteur du cheque ( qui est son dernier client en date )vient d'être assassiné...

De plus, très vite, les suspects se multiplient car tout le monde avait une bonne raison de souhaiter la mort de cet homme...

Toujours aussi efficace avec son abécédaire du crime, Sue Grafton, à travers son héroïne détective dans les années quatre-vingt, nous fait passer un bon moment avec ce petit polar sympathique qui se lit très rapidement
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B comme Brûlée (Fausse Piste)

Dans ce deuxième volet des aventures de Kinsey Millhone, détective privée évoluant dans les années quatre-vingt, cette dernière est chargée de recherchée la sœur de sa nouvelle cliente.

Mais, évidemment, il y a un mais, Kinsey va vite découvrir que la personne qu'elle recherche est bien plus difficile à retrouver qu'elle ne se l'imaginait ! De plus, très vite, elle fait le lien avec un incendie criminel qui a eu lieu peu de temps auparavant.

Un scenario assez simple, pas de véritable surprise quand au dénouement assez prévisible de cette histoire, je trouve que c'est loin d'être le meilleur épisode de cette série .

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I comme Innocent (Un innocent aux mains ple..

Dans cette neuvième enquête, Kinsey Millhone est chargée d'enquêter sur un homme acquitté du meurtre de sa femme.

Les suspects semblent s'accumuler et l'histoire est vraiment plaisante à suivre .

Je trouve que les enquêtes ont gagné en profondeur et en complexité par rapport au premières de la série. Cette série ne s'essouffle donc pas pour le moment et je continue à apprécier de suivre les aventures de Kinsey , avec quelquefois même un petit sourire puisqu'elle évolue en plein dans les années quatre-vingt et ne bénéficie évidemment pas des technologies qui nous environnent actuellement ,ce qui ne lui simplifie pas forcément la tache.

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V is for vengeance

Ça fait DIX ANS (pour le tome « V is for Vengeance ») que nous, lecteurs, attendons la traductions des quatre derniers livres de l'immense Sue Grafton, la fin de son abécédaire du crime (elle est décédée l'an dernier avant de pouvoir publier Z).



C'est une honte de nous laisser, nous, fans ultimes de la détective féministe Kinsey Milhone, avec ce manque, cette absence d'intérêt absolue des traducteurs et éditeurs, je dénonce ici les éditions Seuil Policiers, qui se font pendant ce temps une fortune avec les rééditions des autres volumes !



Je signale que je fais désormais grève d'achat livres de chez Seuil et de ses dérivés en Poche. Débrouillez-vous. C'est comme ca. Si Seuil ne se décide pas à publier les derniers Sue Grafton en Francais, alors qu'ils ont été traduits en Italien et en Allemand, je boycotte cet éditeur. Je vais faire une pétition. Avec ma fille, qui a été « élevée » en lisant des Sue Grafton, entre autres. ma fille qui est fan autant que moi, et je suis certaine que nous ne sommes pas les seul.e.s. Rien que de dire que dans l'un de ses romans, Lawrence Block lui-même parle de Sue Grafton et de son Abécédaire du Crime, on comprend.



ALORS, QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ, ZUT QUOI ??
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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B comme Brûlée (Fausse Piste)

B comme brûlée (en anglais "B" is for Burglar) est le deuxième opus de l'Abécédaire du Crime, de Sue Grafton, qui met en scène la détective californienne Kinsey Millhone.

Une nouvelle mission pour la jeune femme : Beverly Danziger lui demande de retrouver au plus vite sa soeur, Elaine Bolt, afin qu'un problème de succession familiale puisse être réglé. Les deux soeurs n'étaient pas très proches et il semble qu'Elaine n'ait plus donné signe de vie depuis quelques mois. Cette recherche ne semble pas présenter de difficulté majeure pour Kinsey, qui s'étonne que Beverly ne s'en charge pas elle-même. Mais en Californie, tout est possible !



Elaine partageait sa vie entre Californie et Floride où elle résidait une partie de l'année. C'est donc en Floride que débute l'enquête proprement dite : il s'agit avant tout pour Kinsey d'interroger les voisins d'Elaine, de fouiller son appartement, de reconstituer le plus précisément possible parcours qu'elle a emprunté avant de disparaître. Etrangement, une maison toute proche a été incendiée peu de temps après la dernière visite d'Elaine. le corps de la propriétaire a été retrouvé dans les décombres. La victime connaissait bien Elaine....



Ce roman policier a été écrit en 1985. Pour le lecteur, la lectrice de 2021 une question se pose : comment pouvait-on à cette époque, pas si lointaine, rechercher une personne disparue sans l'aide d'un ordinateur, sans téléphone portable ? Sue Grafton nous démontre que les données personnelles étaient disponibles et de plus, facilement accessibles à un détective ou à un simple particulier, un peu curieux et aimant fouiner.

Kinsey excelle justement à ce jeu : il s'agit de prendre contact avec des témoins, poser les bonnes questions se procurer les informations, les recouper. La patience, la ténacité sont des qualités indispensables et bien sûr, à ce jeu-là, on finit par en apprendre beaucoup, et à trouver ce que certains avaient pris beaucoup de mal à cacher....



J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous fait voyager entre Californie et Floride. J'ai retrouvé tout ce qui, pour moi, fait le charme des romans policiers de Sue Grafton : un style épuré, des personnages fouillés , une intrigue suffisamment tordue pour nous tenir en haleine, surtout dans les dernières pages.

J'aime particulièrement le regard original que porte Sue Grafton sur les personnes très âgées - et le rôle souvent dynamique, optimiste qu'elle leur fait jouer dans ses romans, c'est à noter !



Kinsey Millhone nous offre le compte-rendu honnête de son travail, et elle le fait si bien !

Lorsque nous tournons la dernière page, lorsque l'enquête est terminée et que tout est dit, nous quittons à regret ce détective hors norme, alors qu'elle est encore hospitalisée et qu'elle s'interroge sur son métier : "je regarde par la fenêtre les feuilles des palmiers se balancer en me demandant combien de fois encore je danserai avec la mort avant que l'orchestre ne plie bagages avec la nuit".
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E comme Explosif (Preuve par quatre)

Nous sommes le 23 décembre, les amis de Kinsey Millhone ont quitté Santa Teresa pour fêter Noël en famille et la jeune femme s'apprête à passer deux semaines bien tranquilles. Jusqu'à ce que le vice-président de la société d'assurances California Fidelity en personne lui demande d'examiner en urgence un dossier d'indemnisation. Un incendie a détruit un entrepôt de la société Wood/Warren. Une demande d'indemnisation un peu trop rapide fait toujours penser à un incendie criminel. Kinsey Millhone enquête d'autant plus facilement dans les locaux de la société Wood/Warren qu'elle connaît Ashley, une des filles de cette famille, une ancienne amie de lycée.

Quelques jours plus tard, Kinsey s'aperçoit qu'un dépôt de 5000 dollars en espèces a été effectué sur son compte bancaire. Il ne s'agit pas d'une erreur de la banque en sa faveur mais plutôt d'un beau coup monté. La détective est soudainement accusée de complicité de fraude à l'assurance et son employeur lui retire l'enquête. Désormais sans client, Kinsey, poursuivie pour complicité aggravée s'il s'agit bien d'un incendie criminel, reprend l'enquête à son propre compte. Quel est le véritable enchaînement des faits ? Qui se trouve à l'origine du coup monté ? Aidée par Ashley, qui lui permet de rencontrer tous les membres de la famille Wood, ainsi que par des employées de la société d'assurances, Kinsey progresse. Invitée au réveillon du nouvel an chez une des soeurs d'Ashley, Olive, elle échappe de peu à la mort lorsqu'une bombe souffle la maison de la jeune femme.

Un meurtrier est à l'oeuvre et ne va certainement pas en rester là.



E comme Explosif (en anglais : E is for Evidence) est le cinquième opus de la série l'abécédaire du crime de Sue Grafton. Evidence, en anglais, est une preuve (ou un témoignage) : la preuve de l'arnaque à l'assurance. La traductrice a choisi le titre « E comme explosif » pour rappeler les deux explosions criminelles dont Kinsey est la victime, mais aussi la haine « explosive » pour Olive et toute la famille Wood/Warren qui est à l'origine de l'incendie et des meurtres.



Dans ce cinquième roman, nous retrouvons une Kinsey Millhone semblable à elle-même, enquêtrice méthodique, obstinée, solitaire. E comme explosif nous permet de rencontrer des personnages originaux, les membres d'une famille fortunée au bord de l'implosion, un ex-mari drogué parti huit ans plus tôt sans laisser d'adresse. Ce roman noir américain ne manque pas d'originalité, et son intrigue est torturée à souhait, comme certains secrets de famille.



Au terme de l'enquête nous quittons Kinsey à regret une fois de plus. La jeune femme a survécu à deux attentats, et se sent prête à reprendre du service, empochant au passage les 5000 dollars, juste rétribution de quinze jours vraiment explosifs.

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A comme Alibi (Bluff mortel)

Un petit polar sympathique et sans prétention.

L'héroïne, Kinsey Millhone, détective privée enquête suite à la requête d'une nouvelle cliente qui sort de prison et qui désire prouver son innocence au sujet du meurtre dont elle a été accusée et condamnée.

L'intrigue tient la route, et l'héroïne est suffisamment attachante pour avoir envie de suivre ses aventures dans cette série de polars de Sue Grafton.
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D comme Dérapage (Au bout du rouleau)

Dans toutes les séries, il y a inévitablement des opus quI nous paraissent un peu différents. d'comme Dérapage nous permet de participer à une nouvelle enquête de Kinsey Millhone : travail simple s'il en est. La détective doit remettre un chèque de 25 000 dollars à un adolescent, Tony Gahan.

Le généreux donateur, John Daggett, ex-détenu, règle pourtant les honoraires de Kinsey avec un chèque en bois, avant de disparaître quelques jours plus tard de manière on ne peut plus définitive.

Indemniser une victime, c'est très honorable. Mais faire des dettes, en particulier mettre une détective dans l'embarras, c'est autre chose.

Kinsey Millhone va pourtant honorer son contrat jusqu'au bout.



Le roman D comme Dérapage s'intitule en anglais : D is for Deadbeat, Deadbeat signifiant un mauvais payeur. Si j'avais eu le choix, je pense que j'aurais choisi de traduire le titre par D comme Dettes. Un titre certainement moins accrocheur qu' Au bout du rouleau, qui était celui du roman lors de sa première édition en français. Pour autant, ce sont bien les dettes qui sont le sujet principal du roman. Les dettes que l'on a envers ceux que l'on a fait souffrir, et l'ex-détenu a provoqué, sous l'emprise de l'alcool, un terrible accident de la route qui a coûté la vie à cinq personnes. Kinsey a elle aussi une dette, une dette morale envers sa tante qui l'a élevée à la mort de ses parents et ce roman nous fournit quelques éléments sur la vie personnelle de Kinsey.

Sue Grafton, dans D comme Dérapage, nous offre un roman policier à la tonalité assez sombre. L'enquête est tordue à souhait, rondement menée. Les personnages nous paraissent à la fois attachants, quelquefois comiques, le plus souvent assez tragiques. Un savant mélange que Sue Grafton sait doser, et son enquête, qui se situe à la fin du vingtième siècle, n'a pas pris une ride, alors même que les téléphones portables, les ordinateurs en sont absents.



C'est Kinsey Millhone qui, une fois de plus, a le mot de la fin "Certaines dettes sont si énormes que seule la mort peut les effacer. Peut-être que, dans ce cas, toutes les dettes sont maintenant remboursées.... sauf la mienne". Face aux dettes de la vie, certains seront toujours des mauvais payeurs....



Un beau texte, un polar noir qui gagnerait vraiment à faire l'objet d'une nouvelle traduction.



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1982 : "Je m'appelle Kinsey Millhone. Trente-deux ans, deux fois divorcée, et appréciant la solitude. Je suis détective privé à Santa Teresa en Californie. Certains prétendent que ce n'est pas un métier pour une femme. Les préjugés ont la vie dure. Mais en général les clients sont plutôt contents de mes services". A comme ...

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