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EAN : 9782253168799
552 pages
Le Livre de Poche (27/02/2013)
3.29/5   121 notes
Résumé :

Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone.

Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l 'a pris en amitié, lui propose d'aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu'il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan.

À Blue Jay Way, villa somptueuse d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 121 notes
Fervent adepte de champignon magique à la fin des sixties, souviens-toi... « Blue Jay Way » c'était une chanson des Beatles (période beatnik). Feu George Harrison y chantait ses amis égarés dans Los Angeles un soir de brouillard...

Non content d'emprunter le titre de cette ritournelle psychédélique, Fabrice Colin, l'auteur (français) du polar schizophrène ici présent, s'en inspire en plaçant son candide héros (français itou) dans la brume – propre et figurée – de la cité des anges. Los Angeles... symbole bipolaire de la décadence et du glamour où « le vide est un art et la dépravation un passe-temps », cadre idéal pour le cocktail qui va bien : manipulations, meurtres et paranoïa, sexe, drogue et rock'n roll, yeah.

Je n'ajouterai rien (qui a encore dit feignasse ??) si ce n'est un conseil : ami lecteur, laisse-toi hypnotiser par ce roman machiavéliquement glauque et dans lequel, pour ma part et en ce qui me concerne, je me suis délicieusement vautrée, entre fascination trouble et répulsion... gourmande.

Et puis le jour (lointain) où mes garçons envisageront une virée sur la Côte Ouest, je leur ferai lire ce bouquin. On n'est jamais trop prudent.


Lien : HTTP://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
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Bienvenue à L.A., Petite Grandeur et croissante Décadence.
Fabrice Colin, pour sa première véritable incursion dans le monde du polar, nous plonge la tête la première dans l'énorme piscine qu'est cette ville tentaculaire, où la fraîcheur de l'eau fait vite place à un réel sentiment d'étouffement.
Le ton est résolument moderne, parfois lyrique, parfois cru. le premier personnage du livre est la mégalopole elle-même où tout est bon pour « justifier » les frasques d'une population désoeuvrée, où le fric fait perdre tout sens des réalités. Mais, qu'est-ce que la réalité lorsque l'on côtoie Hollywood ?
Soyons clair, Colin ne nous propose pas qu'une simple étude de moeurs, c'est un vrai polar, complexe, sombre, plein de faux-semblants.
L'auteur prend le temps de nous plonger dans son histoire, pour au fur et à mesure, nous happer grâce à sa narration quasi hypnotique.
Récit écrit à la première personne, Colin égraine quelques chapitres à la troisième personne de-ci-de-là, qui attisent l'intérêt, sans qu'il soit possible de faire le lien entre ces histoires (jusqu'à la chute finale, forte en révélation, quoi que tirant un chouïa en longueur).
Colin est à l'aise comme un poisson dans l'eau (désolé...) dans cet univers qu'il a l'air de bien maîtriser pour un auteur français, Il nous mène par le bout du nez, sans nous lâcher jusqu'à la fin.
Une descente aux enfers et un polar actuel qui se révèle être une vraie réussite.
Souriez, vous êtes filmés.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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J'ai été littéralement happée par cette histoire hypnotique.

On glisse dans un huis clos, dans cette villa contemporaine d'un milliardaire : Larry producteur de show de téléréalité, père de Ryan, ce fils que Julien est censé remettre sur les rails de la réalité avec des cours de français).

Cette villa domine la non moins célèbre ville de Los Angeles que Fabrice Colin décrit de belle façon.

Blue Jay Way (le nom de la villa) rassemble de nombreux personnages et elle a aussi un rôle à part entière (elle se cache, elle surveille, elle se montre...). Véritable symbole des réussites possibles dans cette ville, des débauches qui s'y déroulent et de la luxure qui peut y régner.

D'où l'importance du paraître et de la froideur de son intérieur. J'en ai aimé sa description et son rôle dans ce livre. Posant un lieu particulier et très ciné-génique.

Comme si cette villa synthétisait les travers des hommes qui l'habitent ou la côtoient ! Son nom est le titre du livre (et aussi d'une chanson des célèbres Beatles) et ce n'est pas un hasard.
En tant que lectrice on se laisse entraîner par le narrateur, Julien, qui est sans réelles convictions même en choisissant cette "mission" particulière. Il traîne son mal être et ses blessures violentes, il ne sait pas vraiment ce qu'il veut, il n'est pas acteur de sa vie et se trouve plus spectateur des évènements que réellement acteur, se laissant entraîner dans le fond... On sent bien que tout lui échappe et que le vide l'attire ...

Et puis les évènements s'enchaînent de façon inexorable, aucun des personnages ne semble avoir d'emprise sur la réalité ni de solution pour stopper cette escalade de meurtres...

Dans cette lecture des chapitres titrés et parlant d'autres personnages (Les parcours de deux enfants : Scott et Jacob ), viennent d'intercaler dans cette histoire et en tout en avançant dans celle-ci on se dit que ces histoires là vont bien finir par se rencontrer, que l'histoire de ces deux autres personnages à forcément un lien avec tout ce qui arrive à Blue Jay Way...

Mais Fabrice Colin est retors (si si !) et il aime manipuler son lecteur (plaisir jubilatroie d'écrivain, argl quelle chance ) et il repousse l'explication (ou du moins la tentative de l'explication de l'inexplicable ) tout au bout de l'histoire.... Honnêtement qui aura compris bien avant, est un DEVIN (ou l'écrivain de l'histoire...)!

Pour conclure je tiens à vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre, que je l'ai lu avec plaisir et avec un bon rythme. Il faut dire aussi que l'écriture de Fabrice Colin me plaît beaucoup et qu'elle est diablement efficace.

Laissez vous envouter par Blue Jay Way, "c'est de la bonne" !

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Pourquoi tant de jubilation lorsque j'ai découvert une enveloppe brune, épaisse comme un bouquin dans ma boîte aux lettres ?

Elémentaire dirait Sherlock. C'est un livre et donc la promesse d'une lecture imminente. Au vu de la couverture la joie atteint un sommet. Un Sonatine qui plus est. Rien de plus qu'un Blue Jay Way généreusement offert par la communauté. Amen et merci.

Tellement de remous et de références furent consciencieusement élaborés lors de la promotion de l'ouvrage. Sans triche, j'ai choisi de ne pas lire les chroniques judicieuses déjà lâchées. A la place, j'ai opté pour entrée en matière, histoire de bien faire mes devoirs et de m'imprégner, par écouter la fameuse chanson des Beatles. Certains que je l'ai eu mon aperçu de l'ambiance à venir. Peu d'enthousiasme, sombre. Et surtout ! Ah ça oui ! de la fumette, des rails, du breuvage premier de classe en pourcentage et du haut niveau de performance olympique sexuelle tous genres confondus.

Synthèse

Julien, un français à NY, hère dans un brouillard aux odeurs de mort et de paranoïa. Il cherche du regard l'enseigne qui le dirigerait sur le chemin de la compréhension des tenants et aboutissants du décès de son père le 11/09/2001. L'écriture reste son souffle de vie. Son intérêt pour Carolyn Geritsen, écrivain américain, persiste. Cela lui permet de la rencontrer et poursuivre son étude appropriée sur l'auteur. En 2005, elle lui propose un boulot étrange et alléchant pécuniairement parlant. Etre le précepteur de son fils Ryan à LA dans la somptueuse villa Blue Jay Way.

Avis

Le doute couvre l'ouvrage. Les certitudes se balayent. La réalité et son contraire se braquent. le rêve américain et sa face pseudo cachée transpirent la manipulation ouverte et quotidienne. Un ton, une ambiance maussade perdure. Proche d'un Bret Easton Ellis en partie pour la décortication de la vie à LA, en plus allégé toutefois (je pense à Moins que zéro et surtout American psycho) et beaucoup plus agréable.

La surprise est au rendez-vous-même si elle tarde à venir. le dénouement reste vague dans le sens où l'auteur laisse les portes ouvertes à l'interprétation personnelle du lecteur. Pas de fin classique donc. Place aux questionnements. On retrouve là la touche de l'auteur qui aime jouer avec les sens des lecteurs.

Celui qui découvre le livre sera somme toute marqué par l'atmosphère déprimante, présentée avec excellence dans un décor mythique qu'est L.A. Une intrigue très intelligente et une fin moins surprenante qu'énigmatique. Un auteur éclectique brillant. Très belle découverte et surtout merci pour ce cadeau.



Paroles et traduction de Blue Jay Way

There's a fog upon L. A.
Il y a un brouillard sur Los Angeles
And my friends have lost their way
Et mes amis se sont égarés.
We'll be over soon they said
Nous aurons bientôt terminé, ont-ils dit
Now they've lost themselves instead.
Maintenant ils se sont perdus eux même, à la place.

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi

Well it only goes to show
Bien, ce qu'il fallait démontrer
And I told them where to go
Et je leur ai dit où aller
Ask a policeman on the street
Demandez à un policier dans la rue
There's so many there to meet
Il y en a tant là-bas à rencontrer

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi

Now it's past my bed I know
Maintenant, l'heure du lit est passée, je sais
And I'd really like to go
Et j'aimerais vraiment m'en aller
Soon will be the break of day
Bientôt le jour s'éteindra
Sitting here in Blue Jay Way
Assis ici à Blue Jay Way

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep.
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi …
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Ce roman dresse une sorte d'état des lieux de la jeunesse dorée de Los Angeles.Gagner sa vie n'étant pas à l'ordre du jour de la jeune génération de ce milieu,plus rien du réel ne la passionne et la fiction l'entraîne dans des excès sans fin.Jouer avec la vie jusqu'à en mourir_seule la mort est vécue comme intéressante_est le fil conducteur de ce roman contemporain proprement terrifiant.
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critiques presse (2)
Lexpress
15 juin 2012
Blue Jay Way s'avère un page-turner efficace, riche en clins d'oeil à Bret Easton Ellis et David Lynch. Et, somme toute, fort prometteur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
14 juin 2012
Entremêlant les problématiques de l'adoption et de la perte du père, des jumeaux séparés à la naissance et de la psychose de l'enfant, Fabrice Colin réussit un coup de maître.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"L'ère que nous quittons est encore lisible. Les gens cherchaient la réalité dans la fiction et s'amusaient du décalage.
De nos jours, c'est l'inverse : nous quêtons l'imaginaire dans le réel. Comme si nous avions besoin de savoir qu'on nous ment. comme si cela nous prodiguait un certain réconfort."
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Jadis, une voix plus forte que les autres racontait votre histoire. Le mot fin ne vous appartenait pas, alors. La morale était une porte close que personne ne vous demandait d'ouvrir. Aujourd'hui, toutes les voix se mêlent, aucune n'est plus véritablement audible et un mal sournois se dissémine. Nos dernières certitudes sont mortes downtown, un matin clair de septembre aux abords de Ground Zero.
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Le diagnostic était clair : tout ce en quoi je croyais – le bonheur, une certaine idée de la vérité – s’était effrité sous mes doigts, et j’étais impuissant à y changer quoi que ce soit. […] Je sais que j’ai consacré l’essentiel de mon énergie à essayer de comprendre ce qui s’est passé à Washington le 11 septembre 2001 et que je n’y suis jamais parvenu de façon satisfaisante. Je sais que j’ai perdu pied, et que transformer ma rage et ma souffrance en énergie positive s’est révélé impossible ; je sais aussi que j’aurais pu m’en tirer plus mal encore.
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Qui définit la morale ? Clamera-t-il avec colère. Le monde, et lui seul : pour se protéger de ce qu’il est.
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Scott est passé maître dans l’art de dire aux gens ce qu’ils désirent entendre. C’est à ce prix que l’on obtient la paix. Le silence pour réfléchir.
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