L'annonce vient de tomber ! Je sais que la nouvelle va déplaire. Je sais que ça va tousser, se gratter, que les 4x4 vont quitter les villes, que les valises vont passer les Alpes, qu'on va creuser des bunkers dans les jardins, que les corbeilles vont valdinguer, qu'on va faire paniquer la terre entière (pas toute entière mais quand même...). Mesdames, messieurs, auditeurs, auditrices, lectrices, lecteurs, bar à mines et baratins, vous avez bien lu : Karl Marx...revient ! Attendez, avant de quitter votre strapontin… il revient parmi nous… pour une heure. « Ah !!! bon !! » « Et pour faire quoi ? » Pas pour faire (quoique), mais pour dire, pour dire qui il était, ce qu'il défendait, ce qu'il dénonçait, ce qu'il a aimé, regretté, ce qu'il n'a pas eu le temps de développer, nous dire ses colères, son indignation, ses amis, ses amours et ses emmerdes. Un homme quoi. Pas un saint, ni un prophète. Un penseur avant tout. Un intellectuel. Un historien, journaliste, philosophe, économiste, sociologue, essayiste… et qui plus est : un non-marxiste. Il est venu nous dire le fait de nos actualités. Il ne viendrait à personne l'idée saugrenue de comparer la parole de Jésus de Nazareth aux condamnations de Torquemada ou aux édits de Grégoire IX. Non ? Pourtant dès qu'on prononce le nom de Karl Marx on vous jette à la face du Pol Pot, du Joseph Staline, du Mao, du Kim Jong-un, du Poutine. Et pourquoi ? Parce que la parole de l'un beaucoup l'ont entendue, apprise et récitée et que les écrits de l'autre très peu les ont lus. Vraiment lus. Comme on n'a pas lu Trotsky, comme on ne lira pas Rosa Luxemburg ni Karl Liebknecht et tellement, tellement d'autres dont les livres furent brûlés à Berlin sur la BebelplatZ tandis qu'un certain Staline signait un pacte de non agression avec le IIIe Reich.
Howard Zinn, américain, politologue, historien professeur, dans cette pièce historique en un acte redonne la parole à Karl Marx. Le temps d'une pièce. Juste le temps de secouer le monde d'en bas. Le nôtre. Histoire de nous faire comprendre un peu de tout ça, tout ce qui ne va pas mieux, tout ce qui ne va toujours pas, tout ce qui continuera si on ne s'interroge pas. Un homme, un premier acte, et la suite fera l'histoire.
Astrid Shriqui Garain
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" " En lieu et place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classe, nous devons avoir une association dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous". Vous entendez ça? Une association ! Comprennent ils le but du communisme? La liberté individuelle ! Que chacun puisse devenir un être humain plein de compassion.Pensez vous que quelqu'un qui se prétend communiste ou socialiste mais se comporte comme un gangster comprenne quoi que ce soit au communisme ? "p55
Je le confesse : Je n'ai pas compté avec la formidable capacité de capitalisme à survivre.je n'imaginais pas qu'il existait des médicaments pour maintenir en vie un système malade.La guerre pour soutenir l'industrie, pour rendre les gens fous de patriotisme qu'ils en oublient leur misère. Des fanatiques religieux pour promettre aux masses que Jésus va revenir.Je connais Jésus.Il n'est pas prêt de revenir...
" Engels et toi, disait-elle, vous écrivez sur l'égalité des sexes, mais vous ne la pratiquez guère. "
N'avez-vous pas entendu ce que je disais voilà cent cinquante ans ? Effacer ces frontières nationales ridicules ! Plus de passeports, de visas, de gardes-frontières ni de quotas d'immigration.
L action la plus révolutionnaire dans laquelle on peut s'engager, c'est...de dire la vérité.
Howard Zinn – Un mouvement pour la Paix (2009)
Dernier discours enregistré de l'historien et activiste Howard Zinn, où il aborde le sujet de la guerre, et la nécessité de l'abolir !