AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Rania Samara (Traducteur)
EAN : 9782330183783
704 pages
Actes Sud (04/10/2023)
4.03/5   44 notes
Résumé :
A l'instar des contes de Schéhérazade, il est des histoires qui peuvent sauver la vie. C'est la thérapie mise en oeuvre par le narrateur pour tenter de tirer du coma son père spirituel, héros de la résistance palestienne. Au chevet du malade dans un hôpital presque désaffecté du camp de Chatila, il raconte les événements de la guerre civile libanaise tout juste achevée, les épisodes marquants de sa propre existence et les itinéraires souvent douloureux d'une poignée... >Voir plus
Que lire après La Porte du soleilVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La porte du soleil - Élias Khoury – Éditions Actes Sud – 699 pages – 18/06/2018


Ce roman c'est « l'histoire » du peuple palestinien.
Dans un hôpital presque à l'abandon un homme essaie de faire revenir parmi les « vivants » un vieil homme dans le coma. Celui-ci est un héros de la Résistance palestinienne. Et pour cela il lui parle, il lui raconte des histoires et ces histoires c'est l'Histoire de son peuple depuis l'exode de 1948.

Avant de lire ce livre je ne connaissais de la Palestine que ce que je voyais à la télé et sûrement comme beaucoup de gens sans m'y intéresser vraiment.
Maintenant je comprends mieux la révolte de ces gens. Dans le roman les histoires parlent du peuple palestinien, pas de ceux qui dirigent ou ont dirigé le pays, pas de ceux qui posent ou ont posé des bombes. Non, seulement ce ces hommes et de ces femmes surtout et de ces enfants qui ont été chassés de leur terre et que l'on a enfermé dans des camps. Leur terre la Galilée, ils l'a pleurent et la réclament, les vieux veulent retrouver leur village et les plus jeunes qui n'y ont jamais mis les pieds, rêvent leur Terre à travers les yeux des anciens.

Comment peut on laisser mourir un peuple comme cela, cette terre Palestine, Galilée, Israël ou quelque soit le nom qu'on lui donne ne peut elle pas accueillir tous ces hommes et ces femmes qui ne veulent sûrement que vivre en paix.

J'ai été très touchée par ce roman et depuis je vois ce qui se passe là-bas de l'autre côté de la Méditerranée tout à fait autrement.

Commenter  J’apprécie          130
l'exil sans fin
Dans un hôpital désaffecté du camp de Chatila, au chevet de son père adoptif, dans le coma, le narrateur raconte...
Le roman est épais, le rythme lent. Dans ma tête, les villages palestiniens se chevauchent, les camps se superposent, les combats se brouillent.
Et pourtant, je continue la lecture du livre, happée par l'épopée sans retour.
le héros, médecin malgré lui, est terriblement attachant, perdu dans ses rêves.
L'écrivain dessine de superbes portraits féminins et sculpte. avec talent, les fédayins, statues imposantes, soldats de l'ombre qui frôlent , quotidiennement, la mort mais peinent
à s'adapter à une existence ordinaire.
Une saga des temps modernes, angoissante et terrible, une lutte incessante.
Qu'auraient pensé les immenses écrivains israéliens tels Amos Oz ou Appenfeld, de ses pages inoubliables d'Elias Khoury.
Commenter  J’apprécie          10
Le narrateur parle de Samih à un moment du livre qui veut écrire l'épopée du peuple palestinien à partir de la grande expulsion de 1948, l'histoire des villages, sans début ni fin, pour qu'on n'oublie pas. Mise en abyme de ce roman qui conte les malheurs de ce peuple, notamment au Liban, avec comme point d'orgue Chattila.
Un roman fleuve, une histoire à la manière orientale, poignante.
Commenter  J’apprécie          40
Futur prix nobel 2010?
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Samih parlait sans arrêt de son rêve d'écrire un livre qui n'aurait ni début ni fin. Une épopée, disait-il. L'épopée du peuple palestinien. Il commencerait par raconter les détails de la grande expulsion de 1948. Il disait toujours que nous ne connaissions pas notre histoire, qu'il fallait réunir les histoires de chaque village afin que chaque village demeure vivant dans notre mémoire.
Commenter  J’apprécie          50
Un homme à côté de moi a dit qu'ils allaient nous "ensoleiller" avant de nous tuer. Je n'ai compris le sens du mot que plus tard, à la prison d'El -Ansâr. L'"ensoleillement" dans cette immense prison construite par les Israéliens après l'invasion du Liban en 1982, constituait le moyen de torture principal. Ils t'attachaient les pieds et les mains et te jetaient au soleil. Tu te tortillais, te retournais, te roulais à la recherche de quelques secondes qui réduiraient ta brûlure. Tu demeurais ainsi du lever jusqu'au coucher du soleil. Puis l'officier arrivait, ordonnait de te détacher et de te mettre debout. C'est alors que tu te rendais compte de ton impuissance totale. Le soleil s'était couché sous ta peau, le feu grésillait au fond de toi. L'heure du coucher représentait la malédiction et la mort. Lorsque le soleil disparaissait à l'horizon, ton embrasement intérieur commençait ; comme si le soleil se couchait dans tes os, non dans la mer.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne leur ai pas parlé des mouches : je n'ai pas pu, je n'ai rien dit, pourtant j'étais décidé à leur en parler. En prenant ma douche, je m'étais dit que l'histoire des mouches allait constituer le clou de la visite. J'allais leur raconter comment j'étais sorti de l'hôpital, comment les fusées éclairantes lancées par l'armée israélienne illuminaient la nuit du camp, comment la nuit s'était transformée en journée de sang et de frayeur.
Commenter  J’apprécie          30
La pitié est le sentiment le plus détestable qui soit, disais-tu. Il ne faut pas avoir pitié de soi, car, lorsqu'un être humain s'apitoie sur lui-même, c'est la fin.
Commenter  J’apprécie          90
Samih parlait sans arrêt de son rêve d'écrire un livre qui n'aurait ni début ni fin. Une épopée, disait-il. L'épopée du peuple palestinien. Il commencerait par raconter les détails de la grande expulsion de 1948. Il disait que nous ne connaissions pas notre histoire, qu'il fallait réunir les histoires de chaque village afin que chaque village demeure vivant dans notre mémoire.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Elias Khoury (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elias Khoury
Elias Khoury, l'auteur de **La Porte du soleil**, nous offre avec cette nouvelle épopée palestinienne un brillant roman labyrinthique, tout en poésie, qui vient brouiller nos codes, nos attentes, nos lectures, pour nous ramener au sens – de la beauté, de l'existence, de l'humanité.
En librairie le 4 octobre 2023.
**L'Étoile de la mer** d'Elias Khoury : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/letoile-de-la-mer
Dans la catégorie : Littérature arabeVoir plus
>Littérature des autres langues>Littératures afro-asiatiques>Littérature arabe (151)
autres livres classés : palestineVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (224) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3195 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..