AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Cantos d'Hypérion tome 1 sur 4
EAN : 9782266111393
282 pages
Pocket (05/12/2000)
4.24/5   1777 notes
Résumé :
Sur Hypérion, lointaine planète de l'Hégémonie, les tombeaux du temps sont sur le point de s'ouvrir. Sept pèlerins y sont envoyés par la sainte Église du Gritch. Au cours du long voyage qui les emmène vers les tombeaux, tous racontent leur histoire. Lénar Hoyt, le prêtre Jésuite, qui porte incrusté dans la poitrine un mystérieux cruciforme ; Fedmahn Kassad, le soldat, à la recherche d'une f... >Voir plus
Que lire après Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1 Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (112) Voir plus Ajouter une critique
4,24

sur 1777 notes
C'est ce genre de livre.

Le genre de livre dans lequel l'écriture est élégante, poétique et inventive.
Le vocabulaire est en effet littéralement inventé, et si cela est perturbant au tout début de notre lecture d'autant plus qu'il n'y a pas de glossaire, petit à petit les mots se comprennent sans explication aucune, plongés que nous sommes dans ce monde imaginé par Dan Simmons. Aux lecteurs de déduire, d'imaginer, de contextualiser pour comprendre, comme si nous avions réellement atterri dans un monde totalement nouveau. Vous y croiserez ainsi du bois de vort, du fibroplaste, des persocs, des teslas, ou encore des abestes fourchus…Ce genre d'expérience littéraire me passionne.
La faune, la flore, les paysages et les attributs des personnages sont par ailleurs précisément et minutieusement restitués, cela rend aisée et agréable leur représentation mentale.
Et que dire de la beauté de ces paysages exotiques, totalement imaginés, que je voyais, comme si je les avais face à moi, bouche bée et émue. Paysages aux couleurs vives de loin puis qui se diluent en se dissociant lorsque l'on s'approche, tel un tableau pointilliste. Des paysages terrifiants aussi par moment. Des tableaux à la Jérôme Bosch dans lesquels couleurs, ombres et lumières sont joliment travaillées.

« Un soleil vaporeux emplissait tout l'espace des tons sombres, ambrés, dorés, lapis-lazuli, puis de nouveaux ambrés de ses rayons. Ces couleurs étaient si intenses qu'elles chargeaient l'atmosphère d'une lumière danse et collaient à la peau comme de la peinture. J'observai la manière dont la croix capturait cette lumière et la retenait dans chacune de ses milliers de petites pierres précieuses. Elle la retenait, semblait-il, même après que le soleil se fut couché et que les vitraux eurent retrouvé leur couleur grise du crépuscule. C'était comme si le grand crucifix, après avoir absorbé cette lumière, le renvoyait sur nous, en nous».

C'est ce genre de livre dans lequel le discours est labyrinthique. A l'image de la planète, Hypérion, elle-même labyrinthienne. Une vraie mise en abîme de différents niveaux de discours hallucinante: Nous sommes dans la tête de l'un des personnages qui raconte son histoire, s'appuyant lui-même sur les dires d'un autre personnage, ce dernier ayant écrit dans son journal intime ses aventures…Cela autorise l'emploi de différents temps d'énonciation, emploi maitrisé avec brio apportant fluidité, cohérence et vraisemblance au récit. Nous sommes captivés, emportés par cette histoire sans nous rendre compte des mécanismes littéraires dont use l'auteur.

Un livre qui voit l'histoire en grand et raconte une épopée. Cette aventure met en exergue les aventures de sept pèlerins désignés pour empêcher l'ouverture des Tombeaux du Temps situés sur Hypérion, une planète située aux confins de l'espace galactique colonisé. Durant ce voyage, les sept pèlerins décident, afin de bien se connaitre et de mener à bien leur mission, de raconter aux autres, tour à tour, leur histoire perosnnelle les ayant conduit à se rendre dans les Tombeaux de temps.
Ce premier tome est la narration de trois d'entre eux : celui d'un prêtre, le père Hoyt qui a un crucifix enraciné dans son thorax, mort et ressuscité, celui d'un soldat, Fedmahn Kassad qui voyage dans l'avenir pour affronter son destin, et celui d'un poète, Martin Silénus, âgé de sept siècles, grossier et râleur. Et quels récits captivants, tous très différents !! Intrigues variées, points de vue multiples d'un même lieu, façons de parler très différentes, autant de narrations que de personnages, que ce kaléidoscope est bien vu et plaisant !
Dan Simmons est un cueilleur d'histoires qu'il nous offre en brassée, chacune ayant son parfum, sa couleur, son odeur…La première se teintera d'une curiosité toute ethnographique et d'un incroyable mystère religieux, la seconde d'une coloration militaire et fantasmagorique, la troisième sera singulière dans sa narration tour à tour poétique et crûe, mélange étonnant, mais aussi dans sa façon de remonter le temps. Ces trois histoires sont indéniablement toutes trois captivantes. Toutes ont en commun la rencontre avec le Grintche…

Un livre qui prend la liberté de rendre un hommage vibrant à un poète du 19ème Siècle, John Keats, de façon tout à fait surprenante : en baptisant la capitale de la planète Hypérion du noms de Keats et la planète même où l'intrigue se déroule du nom d'un des poèmes de Keats et en clamant ses vers à maintes reprises. Hommage grandiose que rend Dan Simmons en toute liberté par la voix d'un des pèlerins, le poète Martin Silenus dont le but est d'écrire les Cantos d'Hypérion.

C'est ce genre de livre qui mélange plein de styles de sorte que nous ne pouvons l'enfermer dans une case. Si de prime abord nous avons affaire à un « space opera » de facture classique présentant le combat à bord de vaisseaux spatiaux entre les humains et les « Extros », d'autres genres littéraires sont bel et bien présents tels que la fantasy avec les marées du temps notamment, voire le polar, le polar religieux avec le sacrifice messianique revisité et la découverte du mystérieux Grintche…

« Kassad la suivit à travers les rides des marées du temps, évitant le flux et le reflux des champs anentropiques un peu comme un enfant jouant à cloche-pied avec le ressac sur une vaste plage de l'océan. Il sentait physiquement le contact des vagues du temps dans chaque cellule de son corps, et cela lui procurait une curieuse sensation de déjà-vu ».

Un livre qui, compte tenu de son année de publication, entre 1989 et 1990, est étonnamment moderne et visionnaire. Dans son livre « l'infosphère » préfigure Internet, et le « persoc » auquel tout un chacun peut consulter comme un assistant personnel, fait penser bien entendu à l'Intelligence Artificielle et aux outils que nous questionnons aujourd'hui. Mentionnons également les polyholos, sortes de crèches d'immersion holographiques permettant de plonger dans une expérience historique au réalisme incroyable, de vivre dans la peau d'un archer de l'ancienne Terre, au 15ème Siècle par exemple, en ressentant physiquement ce qu'un combattant pouvait ressentir, froid, faim, maladie…

C'est ce genre de livre auquel je pensais toute la journée en n'attendant qu'une chose : pouvoir le reprendre, m'échapper pour le continuer en sentant confusément qu'il ferait désormais partie de mon Panthéon littéraire. Cette lecture, je la dois à HundredDreams. Sandrine, si les sept autres tomes sont du même acabit, je l'emporte avec moi sur mon ile déserte cette saga et du coup tu y seras présente en quelque sorte tant je t'associe à ce livre !

Bref, c'est ce genre de livre que l'on se permet de qualifier, dès le premier tome, de chef d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          10643
J'avais adoré L'amour la mort et Ilium de Dan Simmons donc je partais confiante, et j'ai bien fait ! car c'est tout aussi bon. Les trois récits qui sont racontés dans ce premier tome sont excellents, ont chacun un style de narration bien propre ainsi qu'une thématique particulière. En outre, ils reflètent avec justesse la personnalité des trois premiers narrateurs qui sont embarqués dans cette histoire terrible avec au final une rencontre abracadabrantesque... non, disons plutôt gritchenesque. Donc j'attaque le tome 2 avec impatience car ils sont sept dans cette aventure et j'ai hâte de savoir ce que Simmons a encore inventé pour compléter le panorama, et constituer cette équipe incroyable engagée dans ce voyage qui s'annonce fort périlleux.
Commenter  J’apprécie          510
Avis mitigé sur cette lecture que je qualifierais de « multiples perles de SF dont la somme des parties est ennuyeuse » pour ce premier tome du cycle d'Hypérion.

L'histoire : Alors que la menace d'une guerre contre les Extros se précise, 7 pèlerins choisis par l'hégémonie se rendent sur la planète Hypérion aux Tombeaux du temps pour discuter avec le Gritche (le très méchant vivant sur Hypérion). Durant leur voyage (sans aucun intérêt, il ne s'y passe rien dans ce premier tome) les 7 pèlerins vont chacun raconter un passage de leur vie. Un passage qui relie chacun d'eux de près ou de loin avec le Gritche et qui explique pourquoi ils ont étés sélectionnés pour faire partie de ce groupe.

3 histoires dans ce premier tome, assez inégales en qualité à mon avis. de grands moments de SF, des idées très innovantes et des moments d'ennui, des longueurs à finir par se lasser de cette lecture.

Dan Simmons a créé un univers passionnant mais très compliqué. Il utilise une ribambelle de termes inventés, souvent inexpliqués et la lecture en est assez difficile.

Il faut néanmoins reconnaître que certains thèmes abordés sont vraiment brillants et très novateurs. Ils auraient mérités d'être bien plus exploités dans cette oeuvre-qui recense tant de richesses mais ressemble au final à un grand fourre-tout avec une trame principale qui n'évolue aucunement entre la première et la dernière page du livre.
Commenter  J’apprécie          456
Merci le challenge Multidéfis, et merci mon cher et tendre qui m'en parle depuis des années : j'ai fini par tomber dans Hypérion, et je ne suis pas prête d'en sortir.
Ce pan-roman cosmique est un redoutable attrape-lecteur, même les rétifs au space opéra comme moi: une fois acceptées les règles du genre, plus de limites! à mesure que Dan Simmons déploie le décor cosmique dans son infinie complexité, l'impression de repousser les murs de l'esprit est délicieusement jouissive.
Mais là où l'appréhension mentale de l'univers procure un plaisir tantrique, la découverte de la petite planète d'Hypérion vient contrebalancer cette jouissance par une sensation grandissante de frustration et d'attente face à une intrigue qui plus elle se dévoile, plus elle s'obscurcit : je veux savoir!
Aussi m'a t-il été littéralement impossible de ne pas poursuivre ma lecture, de ne pas aller au bout des trois premiers témoignages des sept pèlerins envoyés sur Hypérion pour découvrir, comprendre ou résoudre on ne sait pas encore bien quoi dans les Tombeaux du Temps. Tous ont une histoire personnelle avec Hypérion, et toutes les histoires de ces héros totalement dissemblables (dans ce premier tome: un prêtre, un militaire, un poète) paraissent comme les pièces d'un puzzle qui chacune apporte un éclairage au mystère d'Hypérion, sur lequel plane l'ombre redoutable du gritche.
Cerise non négligeable sur le gâteau, ce space opéra est richement documenté, faisant appel à toutes les disciplines agencées dans une construction littéraire magistrale qui donne le sentiment à l'antidéluvienne lectrice de l'ancienne Terre que je suis de n'être qu'une poussière d'étoile perdue dans l'univers.
La suite! la suite!
Commenter  J’apprécie          370
Sept pèlerins ont été choisis par l'Hégémonie pour se rendre sur la planète Hypérion. Il semblerait que celle-ci fasse l'objet de convoitise de la part des extros, un groupe d'humains dissident. Mais surtout "les tombeaux du temps" s'alignent sur le présent et les Extros pourraient s'en emparer. Les sept pèlerins sont chargés de rencontrer le gritche, un colosse de métal qui règne en maître sur les lieux.
Dans cette première partie, puisque le roman original a été coupé en deux, (vive le tiroir-caisse), nous suivons le voyage des sept pèlerins vers la planète Hypérion à bord d'un vaisseau arbre qui leur est uniquement réservé. Lors de ce voyage les sept compagnons vont essayer de mieux se connaître en racontant une partie de leur histoire.
Ce premier tome voit donc le récit des trois premiers : un prêtre enkysté d'un crucifix dans la poitrine, un soldat et un poète au langage particulièrement fleuri suite à un AVC. Ces trois histoires permettent de découvrir toute en douceur l'histoire et la géographie de cette planète.
C'est un rythme que j'aime bien, qui laisse le temps de s'imprégner. Nous ne sommes pas encore arrivés sur Hypérion que l'on respire déjà son parfum, sa particularité.
Les seul bémol sont tous ces mots utilisés que j'ai parfois beaucoup de mal à comprendre.
Commenter  J’apprécie          360

Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Crépuscules fragiles passant du violet au fuchsia puis au pourpre au-dessus des silhouettes de papier crépon des arbres qui prolongent la perspective de la pelouse au sud-ouest. Le ciel, que ne trouble aucun nuage ni aucune trainée de condensation, a la transparence délicate de la porcelaine de Chine. Silence présymphonique de la première lueur de l'aube, suivi du coup de cymbale du lever de soleil dont l'orange et le roux s'illuminent d'or. Puis c'est la longue et froide descente vers le vert : ombres des frondaisons de cyprès et de saules pleureurs, feutre vert des clairières.
Commenter  J’apprécie          385
La salle à paroi circulaire était plongée dans l'obscurité, à l'exception des explosions silencieuses des éclairs qui faisaient briller les gouttelettes d'eau ruisselant sur la coupole transparente. Il se déshabilla et s'étendit sur le matelas ferme, allumant l'ampli et branchant le système de sonorisation qui restituait les bruits de l'extérieur. La fureur de la tempête se mêla aux accents violents de la Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner. L'ouragan fit trembler le vaisseau. Les coups de tonnerre remplirent la cabine tandis que la coupole s'illuminait d'éclairs blancs qui laissaient de cuisantes rémanences sur les rétines du consul.
Commenter  J’apprécie          326
Ce soir, les brumes montent de l'eau comme si c'étaient les esprits de tous les morts qui reposent sous la surface trouble du fleuve. Les derniers haillons effilochés des nuages de l'après-midi se dissipent à travers la cime des arbres, et les couleurs reviennent. Je vois passer la forêt du jaune de chrome à un safran translucide qui, lentement, cède la place à des ocres et au terre de Sienne qui précède le crépuscule.
Commenter  J’apprécie          378
Une méchante tempête se préparait au nord. Des nuages livides comme des ecchymoses entouraient le profil d'une forêt de gymnospermes géantes tandis que des strato-cumulus flottaient à neuf mille mètres de haut dans un ciel de violence. Les éclairs se répercutaient sur la ligne d'horizon. Plus près du vaisseau, des formes vaguement reptiliennes se heurtaient au périmètre d'interdiction, poussaient un barrissement et battaient lourdement en retraite à travers les brumes indigo.
Commenter  J’apprécie          298
(Notes pour une esquisse de la vie dans l’Hégémonie :)
Ma demeure comprend trente-huit pièces sur trente-six planètes. Pas de portes. Les entrées voûtées sont des accès distrans. Quelques-unes sont protégées des regards par des tentures, mais la plupart sont ouvertes à la vue et aux visites. Chaque chambre possède plusieurs fenêtres et au moins deux murs avec des accès. De la grande salle à manger du Vecteur Renaissance, j’aperçois le ciel de bronze et les tours vert-de-gris de la forteresse Enable, dans la vallée située en contrebas de mon pic volcanique. En tournant la tête, je vois, à travers l’ouverture distrans, par-delà l’étendue du grand tapis blanc du hall de réception, l’océan Edgar Allen dont les vagues se brisent au pied des tours du cap Prospero, sur Nevermore. Ma bibliothèque a vue sur les glaciers et les cieux verts de Nordholm, et il me suffit de faire dix pas pour descendre, par un
étroit escalier, dans ma tour de travail, où une grande salle circulaire et confortable s’ouvre sur trois cent soixante degrés, par des parois de verre polarisé, au somptueux spectacle des plus hauts sommets du Kushpat Karakoram, une chaîne de montagnes de deux mille kilomètres de long qui s’étend de la colonie la plus proche jusqu’aux confins orientaux de la république de Jamnu, sur Deneb Drei.
L’énorme chambre à dormir que je partage avec Helenda se balance doucement dans les branches d’un arbre-monde de trois cents mètres, sur la planète des Templiers de Bosquet de Dieu. Elle est reliée à un solarium isolé au milieu des salines arides d’Hébron. Mais toutes nos ouvertures ne donnent pas sur des déserts. La salle des médias s’ouvre sur une aire de glisseurs au cent trente-huitième étage d’une tour cambrée de Tau Ceti Central, et notre patio est au milieu d’une terrasse qui domine le marché du vieux quartier animé de La Nouvelle-Jérusalem. L’architecte, disciple du légendaire Millon DeHavre, a incorporé plusieurs gags dans la conception de cette demeure. Les marches d’escalier qui descendent dans la tour, par exemple. Mais il y a aussi la sortie du nid d’aigle qui mène à la salle d’entraînement du plus bas niveau de la plus profonde ruche de Lusus, ou peut-être encore la salle de bain des invités, qui
comprend des toilettes, un bidet, un lavabo et une douche à bord d’un radeau sans murs flottant sur l’océan planétaire de Mare Infinitus.
Au début, les changement de gravité au passage d’une pièce à l’autre me dérangeaient un peu, mais je n’ai pas mis trop longtemps à m’adapter, en me durcissant intérieurement pour encaisser la poussée de Lusus, d’Hébron ou de Sol Draconi Septem tandis que mon organisme s’habituait inconsciemment à évoluer, léger, sous la gravité inférieure à 1 de la plupart des autres pièces.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Dan Simmons (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dan Simmons
Série TV - The Terror (2018) La première saison est l’adaptation du roman "Terreur" de Dan Simmons.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (5144) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous les 7 pèlerins allant sur Hypérion ?

Comment s'appelle le poète ?

Martin Silenus
Lénar Hoyt
Sol Weintraub
Paul Duré

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..