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Spencer Ostrander (Autre)Anne-Laure Tissut (Traducteur)
EAN : 9782330173555
208 pages
Actes Sud (08/02/2023)
4.04/5   48 notes
Résumé :
À partir des photographies prises par Spencer Ostrander sur les lieux des tueries de masse des 20 dernières années aux États-Unis, Paul Auster retrace l’histoire de la violence par arme à feu, de la “préhistoire” du pays jusqu’à aujourd’hui, et fait ainsi l’état des lieux d’une problématique qui divise cette nation en deux camps irréconciliables, à l’heure où la possession d’armes à feu n’a jamais eu autant le vent en poupe et où l’on assiste à une recrudescence des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

Si l'auteur a réussi à exposer l'ampleur de la violence par arme à feu aux États-Unis et à en cerner son origine et son évolution catastrophique, je trouve que son approche est beaucoup moins convaincante en ce qui concerne la mise en place de mesures concrètes pour endiguer ce fléau.

À la page 72, Paul Auster note : "...l'immense problème... ne sera pas résolu par la promulgation de nouvelles lois ou l'abrogation d'anciennes, ni en faisant passer de mesures de sécurité novatrices au Congrès."

L'auteur compare même l'éventualité de la suppression du fameux deuxième amendement de 1791 à la Constitution, qui permet au peuple le droit de détenir et de porter des armes, à la situation qu'a entrainée le vote du dix-huitième amendement relatif à la prohibition des boissons alcoolisées en 1919. Une telle législation aurait, selon lui, les mêmes effets contraires et une augmentation de la criminalité.

En d'autres termes, Paul Auster craint qu'une réglementation stricte des armes à feu ne serait pas acceptée par une large partie de la population et provoquerait un retour à une Amérique du grand banditisme d'un Al Capone, Meyer Lansky ou Lucky Luciano !

Ne rien entreprendre au niveau des autorités fédérales américaines et laisser des tarés munit d'armes automatiques ou semi-automatiques, acquis par ailleurs le plus légalement au monde, organiser un bain de sang dans un magasin, une église ou une école, n'est sûrement pas la solution.

Cela me fait penser à la réaction du président Trump au massacre de 26 personnes tuées le 5 novembre 2017 dans une église de Sutherland Springs au Texas par Devin Patrick Kelley : il s'agit d'une question de problème mental pas d'armes ("This isn't a gun situation."). le jeune tueur, 26 ans, trimbalait un fusil d'attaque semi-automatique et avait un casier judiciaire.

Un mois avant, le 1er octobre 2017 à Las Vegas lors d'un festival de musique, Stephen Craig Paddock avait causé avec le même genre d'arme la mort de 58 personnes et en avait blessé 257.

Le 10 mars 2018 sur Babelio dans une critique du livre de Dana Loesch "Hands Off My Gun !" (Ne touchez pas à mon arme), j'ai eu l'occasion d'expliquer mon incompréhension du pouvoir qu'exerce aux États-Unis la "National Rifle Association" NRA (rifle = fusil), l'association des défenseurs d'armes à feu et du deuxième amendement, qui finance allègrement les campagnes électorales des Républicains et dont cette sexy Loesch, une amie de Trump, a été la porte-parole (2017-2019) et en reste la coryphée.

Je ne vais pas reprendre ici mes arguments contre cette association, qui empêche toute initiative politique susceptible d'avoir un impact sur le commerce d'armes à feu et me permets de vous renvoyer à mon billet, dont les conclusions demeurent hélas toujours valables.

Depuis 2013 existe un site sur internet, "Gun Violence Archive" GVA, qui publie consciencieusement toutes les données par rapport à des fusillades de masse (faisant au moins 4 victimes). On peut y lire que de 2019 à 2020 le nombre annuel est passé de 417 à 611 cas et le nombre de victimes de 15.448 à 19.411.

Malgré mon avis différent de l'auteur quant aux initiatives législatives à prendre, je peux vous recommander ce livre de Paul Auster, qui présente de façon claire et précise la tragédie des abus d'armes à feu et parfaitement bien illustré par les 101 pages de photos (sur les 208 de l'ensemble) prises par Spencer Ostrander d'une trentaine de sites après une tuerie, comme témoins silencieux d'une réalité inacceptable.
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Aucune question ne divise plus profondément les Américains que le débat sur les armes à feu. Il y a actuellement plus d'armes à feu que d'habitants aux États-Unis, et chaque jour plus d'une centaine d'Américains sont tués par balles et deux cents autres sont blessés. Ces chiffres sont si importants, si catastrophiques, si disproportionnés par rapport à ce qui se passe ailleurs, qu'il faut se demander pourquoi. Pourquoi l'Amérique est-elle si différente ?

Paul Auster essaye de comprendre et commence son texte par son histoire personnelle et les conséquences tragiques des armes qui ont marqué sa propre famille. Il agrandit sa réflexion à l'histoire de ce pays né dans la violence, des premiers colons aux guerres indiennes, de l'esclavage à la prohibition, des Black Panthers à la place de la NRA, de la naissance du capitalisme à l'ère Trump, sans oublier le fameux 2ème amendement de la constitution. Tout un héritage de de violence.

Il insiste sur le fossé philosophique qui sépare les pour et les contre, ceux pour qui c'est un dogme fondamental de la société américaine et ceux qui souhaitent y mettre fin. Ceux qui pensent que le problème vient des armes à feu et ceux qui pensent que ce sont les personnes qui les manient. Un fossé infranchissable qui empêche toute discussion, aucun des deux camps ne semble vouloir faire un pas. Dans ces conditions, Paul Auster est très pessimiste pour l'avenir. de l'école primaire Sandy Hook à Uvalde, de la First Baptist Church, de Sutherland au Pulse Night Club d'Orlando, aucune leçon n'a été apprise, aucune mesure concrète n'a été instituée. Tant de morts, tant de vies terminées, ruinées, interrompues, gâchées.

Il compare très justement l'automobile et les armes à feu, deux symboles des Etats-Unis et de la liberté. S'il y a eu des améliorations constantes et progressives de la sécurité routières au fur et à mesure que l'automobile se propageait (la naissance du permis, l'introduction de ceintures, etc.), il n'y a eu aucun prise de décision proportionnée au maniement croissant des armes à feu.

L'essai d'Auster est accompagné des photographies de Spencer Ostrander. Pendant deux ans, à travers tout le pays, il a pris en photo les sites des plus grandes fusillades de ces dernières années. En noir et blanc, ces clichés ne montrent rien de sanglant. Juste des lieux, vides, tristes, d'une banalité exemplaire. Rien ne les distingue d'autres écoles, d'autres églises, d'autres supermarchés. Ce sont pourtant des théâtres de sang.
En tant que français il est terriblement difficile de comprendre l'inébranlable attachement d'un pays au droit de porter une arme. Paul Auster nous donne quelques clés.
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dimanche 05 mars
Pays de sang - Paul Auster, armes au poing!


9782330173555

"Les fusillades ou tueries de masse, ne représentent qu'une petite fraction des morts par balle en Amérique, elles se produisent néanmoins à une fréquence époustouflante, environ une par jour en moyenne sur une année. (Pays de Sang, Paul Auster)"

Paul Auster le fabuleux auteur de Mr Vertigo, Moon Palace, Trilogie New-Yorkaise et tant d'autres grands romans nous terrifie et nous passionne dans son dernier livre en date Pays de Sang,

Un témoignage dans lequel osculte son pays et sa culture en s'intéressant à une histoire de la violence par arme à feu. Dans le chapitre inaugural, il raconte quelle place les armes ont eu dans son enfance et dans l'imaginaire collectif américain (énormément de westerns à la télé dans les années 50).

Alors qu'il s'entraine à tirer sur des champs de tir, il explique que l'histoire de son père et de son grand père (qu'il a appris très tardivement) liée aux armes a eu une conséquence directe sur la place des armes dans sa famille.

Le livre est rythmé d'images de Spencer Ostrander, son gendre, qui a photographié les sites d'une trentaine de tueries. Ce sont des écoles, des centres commerciaux, des universités, des supermarchés, souvent assez laids architecturalement et qui apparaissent sans traces de la violence qui s'y est passée. Ils font cependant froid dans le dos quand on lit les légendes et le nombre de morts et blessés.

Chose qui m'a surprise : Alors que les Etats-Unis sont le siège de 80% des morts par balle, le pourcentage des foyers armés ne cessent de chuter depuis 50 ans, passant de la moitié à un tiers.

De moins en moins de personnes achètent de plus en plus d'armes.

La partie consacrée aux auteurs de tuerie m'a particulièrement intéressé : ils sont tous jeunes, (quasiment que des hommes), tous ont un déséquilibre mental et psychologique depuis l'enfance et l'adolescence et tous ont vécu la même solitude dans leurs parcours.

Né dans la violence (esclavage, confiscation des terres), l'Amérique est aussi fondée sur le capitalisme qui nourrit une violence sociale.

Paul Auster n'est guère optimiste, soulignant combien les fusillades sont vite oubliées même si elles suscitent de l'émotion l'espace de quelques jours et n'efface en rien l'attachement aux armes.

Glaçant !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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PAYS DE SANG de PAUL AUSTER photos de SPENCER OSTRANDER
Paul Auster commente les photos de Spencer OSTRANDER qui a pris des clichés sur les plus célèbres scènes de fusillades aux quatre coins des États Unis. Ce sont des photos d'une grande sobriété prises longtemps après les événements, sur lesquelles n'apparaissent que les bâtiments, aucun personnage.
En première partie de ce livre, Auster fait un historique assez détaillé de l'histoire de son pays pour bien comprendre les bases sur lesquelles la constitution s'est bâtie, et notamment ce deuxième amendement objet de tant d'interprétations »une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un état libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ». C'est la phrase qui a sûrement fait couler le plus d'encre pour son interprétation. Après ce long et indispensable historique, Auster relate son histoire familiale avec le meurtre de son grand père par sa grand mère de plusieurs coups de revolver alors qu'ils étaient séparés et va utiliser cet exemple pour analyser ce rapport qu'ont les américains aux armes à feu. En dernière partie il va étudier les pistes pour régler ou limiter les problèmes qui y sont liés mais on parle de près de 400 millions d'armes en circulation… c'est la partie la plus politique de ce livre fort interessant.
Quelques massacres récents illustrés en photos:

Magasin Walmart El Paso Texas 03/08/2019
23 morts 23 blessés

Lycée Douglas Parkland Floride 14/02/3018
17 morts 17 blessés

Sutherland Springs Texas 05/11/2017
26 morts 22 blessés

Discothèque Pulse Orlando Floride 12/06/2016
50 morts 58 blessés

Hôtel Mandala Bay Paradise Nevada 01/10/2017
51 morts 897 blessés dont 441 par balle
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″Mettez une arme à feu dans les mains d'un maniaque, et tout peut arriver. Nous le savons tous, mais quand le maniaque en question, à l'air d'un type ordinaire, à la tête froide, qui ne semble pas avoir de compte à régler avec le monde ni ne lui vouer aucune rancune, que faut-il en penser et comment agir ? A ma connaissance, nul n'a jamais fourni de réponse satisfaisante. ‶
Les États-Unis est le pays le plus violent du monde. le nombre de morts par armes à feu est effrayant, tout comme le nombre d'armes légalement en circulation. Il n'est pas une semaine sans qu'en Europe on entende parler d'une tuerie dans un lieu public, un quartier…
Pour nous, européens, tout cela est incompréhensible. Aux USA, posséder une arme est un droit rigoureusement protégé par la constitution dans son deuxième amendement qui reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice (« bien organisée ») pour contribuer « à la sécurité d'un État libre », et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de détenir des armes.
Droit fondamental redoutablement défendu par de puissantes associations, véritable lobbys, des armes, dont la NRA contre laquelle, il faut le reconnaitre aucune administration n'a réussi à s'imposer (pour les démocrates, en tout cas).
Paul Auster ne cache pas son opinion là-dessus. S'il est un fervent défenseur des libertés au sens étasunien du terme, il n'en reste pas favorable à une plus grande régulation de ce droit, à davantage de contrôle, de réflexion… Il ne peut se résoudre à ces statistiques mortifères, à cette jeunesse foudroyée parce que présente au mauvais moment, au mauvais endroit, à ces dérangés et/ou extrémistes pouvant s'acheter une arme à feu avec autant de facilité que celle d'acquérir une savonnette.
Accompagné du photographe Spencer Ostrader, Paul Auster essaie de répondre à la question obsédante de la violence dans son pays.
Court, mais percutant, cet essai tente dans un premier temps d'expliquer l'aversion de l'auteur pour les armes à feu, les raisons personnelles et intimes pour lesquelles il n'en a jamais possédé.
Ensuite, il remonte l'histoire de son pays, et en particulier les conditions particulières de sa création pour expliquer la mentalité profonde de l'américain, et de son rapport aux armes à feu. Il montre ainsi que malgré l'urgence de la situation, un retour en arrière est quasiment impossible.
A l'aide d'exemple, de tueries de masse, étayés par des photographies noir & blanc des lieux, Paul Auster tente de dresser le portrait type du tueur de masse ; une sorte de Monsieur tout le monde que personne n'a vu venir.
C'est glaçant tant par les faits, par le sentiment d'échec inéluctable que cela inspire, que par la résignation qui semble l'emporter !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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critiques presse (10)
LeDevoir
27 mars 2023
L’écrivain américain Paul Auster s’interroge sur la nature violente de l’Amérique.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaTribuneDeGeneve
06 mars 2023
Grâce au travail de son compagnon dans cette aventure, le photographe Spencer Ostrander, les images en noir et blanc précisent le tableau avec une sèche actualité.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LaLibreBelgique
03 mars 2023
À partir d’un projet photographique de Spencer Ostrander, il nous entraîne dans un récit hybride interpellant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Marianne_
03 mars 2023
Après avoir vu à la télévision une nouvelle tuerie de masse, Paul Auster a pris sa belle plume et a écrit « Pays de sang, une histoire de la violence des armes à feu aux États-Unis ».
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeFigaro
16 février 2023
Dans son livre Pays de sang, Paul Auster mêlant le collectif et le personnel, les faits et les chiffres, cherche qui, des hommes ou des armes, est responsable de la violence aux États-Unis.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
14 février 2023
Pays de sang relève d’abord de l’essai politique et du plaidoyer, nourri par une expérience personnelle ambivalente. Longtemps, l’écrivain new-yorkais a pensé faire partie des populations épargnées : urbain, éduqué, ne connaissant des revolvers et carabines que les représentations des westerns de son enfance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
09 février 2023
Pendant trois ans, le photographe Spencer Ostrander a sillonné le pays, photographiant des lieux où se sont produites des tueries de masse. Avec son beau-père, l’écrivain Paul Auster, il signe l’édifiant “Pays de sang”.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
08 février 2023
Le grand écrivain américain s’adonne à une réflexion historique et morale sur son pays dans un essai illustré de photos de lieux de tueries prises par Spencer Ostrander. Un coup de gueule salutaire.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesInrocks
08 février 2023
L’écrivain interroge les racines historiques et culturelles qui font des États-Unis “le pays le plus violent du monde occidental”. Un texte glaçant qui confronte une nation à ses propres démons.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LesEchos
06 février 2023
L'auteur de la «Trilogie new-yorkaise» signe les textes de «Pays de Sang», un ouvrage à paraître prochainement chez Actes Sud dans lequel le photographe Spencer Ostrander revient sur les lieux d'une trentaine de fusillades ayant endeuillé les Etats-Unis ces dernières années.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les Allemands ont reconnu la barbarie et l'inhumanité du régime nazi, mais les Américains continuent de hisser des drapeaux confédérés partout dans le Sud et ailleurs, et commémorent la Cause Perdue par des centaines de statues à la gloire des généraux et hommes politiques traîtres qui ont mis l'union en pièces et changé les Etats-Unis en deux pays. L'argument avancé pour ne pas démanteler ces monuments est qu'ils font partie de notre histoire. Imaginez un paysage allemand encombré de drapeaux nazis et de statues d'Adolf Hitler. " Regardez cette croix gammée, dit fièrement le citoyen allemand au touriste américain effaré. Elle fait partie de notre histoire!" Il y a à Berlin un musée consacré aux victimes de l'Holocauste. À Washington, point de musée consacré aux victimes de l'esclavage.
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Selon une estimation récente émise par l'institut de recherche de l'hôpital pour enfant de Philadelphie, les résidents des Etats-Unis détiennent actuellement 393 millions d'armes à feu, soit plus d'une arme pour chaque homme, femme et enfant de ce pays. Chaque année, environ 40 000 Américains meurent de blessures par balle, ce qui équivaut à peu près au nombre de morts annuel sur les routes et autoroutes américaines. Parmi ces 40 000 morts par balle, plus de la moitié sont des suicides, un nombre qui à son tour équivaut à la moitié des suicides annuels. Si on y ajoute les meurtres par balle, les exécutions par balle lors d'opérations de police, la moyenne revient à plus de 100 Américains tués chaque jour par balle.
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Selon une estimation récente émise par l'Institut de recherche de l'hôpital pour enfants de Philadelphie, les résidents des Etats-Unis détiennent actuellement 393 millions d'armes à feu, soit plus d'une arme pour chaque homme, femme et enfant de ce pays. Chaque année, environ 40 000 Américains meurent de blessures par balle, plus de la moitié sont des suicides, un nombre qui à son tour équivaut à la moitié des suicides annuels. Si on y ajoute les meurtres par balle, les morts accidentelles causées par balle, les exécutions par balle lors d'opérations de police, la moyenne revient à plus de 100 Américains tuées chaque jour par balle.
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Depuis le tout premier jour de la République, nous sommes divisés entre ceux qui croient que la démocratie est une forme de gouvernement qui garantit aux individus la liberté de faire absolument ce qu'ils veulent et ceux qui croient que nous vivons en société et sommes responsables les uns des autres, que la liberté que nous donne la démocratie s'accompagne d'une obligation d'aider ceux qui sont trop faibles ou trop malades ou trop pauvres pour s'aider eux-mêmes, conflit séculaire entre le besoin de protéger les droits et libertés individuelles et les intérêts du bien commun.
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Les Américains ont 25 fois plus de chances de se faire tirer dessus que leurs homologues dans d'autres pays riches et supposés évolués, et avec moins de la moitié de la population de ces deux douzaines d'autres pays réunis, les Etats-Unis sont le siège de 80% de morts par balle.
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Notre mot sur, écrit par Paul Auster, traduit par Anne-Laure Tissut et publié aux éditions Actes Sud : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330188757
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