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4,04

sur 900 notes
Je viens de finir mon troisième roman de Jeanne Benameur. Elle fait partie, pour moi, des auteurs qui me transporte quel que soit leur récit. Son écriture est magnifique. C'est un récit d'une profondeur et d'une sensibilité. Il est très difficile de le résumer sans l'appauvrir par mon billet.
Octave Lassalle, nonagénaire, ancien chirurgien, vit seul dans une grande maison. Quelques temps auparavant, il passe une annonce pour composer "une équipe". Il embauche trois femmes : Hélène, Béatrice, Yolande et un homme, Marc. Il les réunit tous les quatre et organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps. Chacun a une mission pour l'accompagner.
Pour le propriétaire, il est important que ces quatre personnes puissent tisser des liens avec lui et entre eux.
De beaux portraits, hauts en couleurs sont dressés au fil des pages sans oublier les personnages disparus qui hantent le récit.
Un très beau roman de vie et de mort, de doutes, de douceurs et de passions.
Je ne peux que vous le conseiller.
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Est-il possible d'enterrer les souvenirs ? de trouver un endroit où les enfouir ? de vivre encore alors que des êtres chers sont morts ? "La mémoire est une hyène, elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher".

Le doute est la base de ce roman lumineux sur le sujet sombre de la fin de la vie - quel qu'en soit le moment et pour qui que ce soit . Il est aussi une subtile leçon d'énergie et de foi de l'homme en l'homme.

Octave Lasalle, nonagénaire, ancien chirurgien hanté par la mort de sa fille, a besoin d'une équipe "pour son temps à venir. Pour la partie de ma vie la plus précieuse, celle où chaque instant compte, vraiment. Et j'ai décidé de ne rien lâcher, rien".

Les quatre personnes choisies pour l'aider au fil de ses jours restants.égrènent par touches délicates les blessures secrètes de leur solitude et leur cheminement sur la "route blanche". Ainsi des liens se tissent, une confiance s'établit, un engagement dans la vie et pour la vie se forge et chacun vit à sa manière et avec ses propres détours la pacification intérieure, "ce sacré qui se trouve au coeur de l'homme" qui n'est ni religion, ni dogme, ni certitude.

Même la douleur est douce sous la plume pudique de Jeanne Benameur. Même l'indicible prend forme grâce à la justesse du ton, à la perfection du langage.

L'émotion est omniprésente mais plutôt que d'enfermer elle est l'énergie qui permet de faire face à la vie, d'en accepter les aléas et de se vivifier au "frottement des autres", tant dans la joie et dans l'amour que dans la souffrance et l'abandon.
Magnifique. Prenant. Symphonique. Toutes les voix finissent par se mettre au diapason.





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Voici un roman que j'emporterai sur mon île... Rien n'est à jeter dans ces pages. Tout est à souligner, relire encore et encore jusqu'à l'imprégnation, l'empreinte.
Octave c'est cet homme en fin de vie, qui a bataillé toute sa vie dans son habit de chirurgien pour sauver multitudes de patients mais n'a pu sauver sa propre fille.
Abandonné par sa femme depuis la mort de leur fille, il se sent plus proche des morts que des vivants.
Il engage quatre accompagnateurs afin de l'aider à tour de rôle dans son quotidien.
Marc, Hélène, Yolande, Bénédicte, avec ce qu'ils ont et ce qu'ils sont, deviendront la boussole d'Octave. Les heures passées dans ces accolades vont doucement cicatriser la peau du chagrin, elles vont aussi permettre à chacun d'accueillir le meilleur en eux.

Autant j'avais peu aimé Laver les ombres de Jeanne Benameur, autant Profanes m'a séduite comme jamais.
C'est un roman d'une grande générosité qui amène un calme intérieur. On imagine le temple, on sent les fleurs, la peinture, on imagine toute la vie sous les croyances, tapie dans l'ombre, on imagine être serré dans les bras alors que les présents-patients ont déserté. Donner-recevoir, donner surtout, de soi, de son temps.
On imagine l'essentiel.
Et cela fait du bien dans notre course folle.
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"Profanes" est un livre d'une rare profondeur, à l'écriture poétique et subtile.
C'est à travers la vie que Jeanne Benameur nous livre sa vision du sacré, à travers la capacité de vivre pleinement l'instant présent et d'être reliés les uns aux autres par le besoin que nous avons les uns des autres et par ce que nous pouvons nous apporter mutuellement. Comme les feuilles d'un arbre sont reliées entre elles par le tronc et la sève de l'arbre, le sacré est ce qui, dans la vie même, nous nourrit et nous aide à nous épanouir, bien loin des dogmes et des principes mortifères ; la vie en son devenir en somme, et non pas rigide et figée. Ainsi les personnages qui entourent le docteur Lasalle évolueront-ils à son contact , tour à tour l'aidant et recevant de lui. Et lui-même parviendra à accepter la disparition d'êtres chers et à revenir à la vie grâce aux relations qu'il noue avec ceux qu'il a engagé à son service.
"Profanes" est un livre magnifique qui nous invite à voir -peut-être- le divin et l'amour là où les religions nous le cachent.... au coeur même de la vie.
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J'ai lu ce livre avec recueillement et dès que j'ai tourné la dernière page, j'ai su qu'il allait faire partie des "romans phares", ceux sur lesquels j'aime revenir de temps à autre...
Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la gravité "légère" de l'auteure, forme de paradoxe dont elle se tire à merveille.
Légèreté du cadre spatio-temporel à peine esquissé : une ville, une colline, une maison, sorte de ventre matriciel, où vont se retrouver cinq personnages : Octave Lassalle, vieil homme en fin de vie, qui va jouer les grands prêtres pour "sauver du vivant" comme lorsqu'il était chirurgien ; Béatrice au regard marin, Hélène au "sourire qui flotte", Marc Mazetti, l'homme "aux nuits sans sommeil" et Yolande, "déesse prosaïque" dont la vitalité et la force impressionnent tous les autres.Entre ces quatre-là, un pacte officiel et un autre implicite qui va leur permettre de naître ou de renaître à eux-mêmes et aux autres, par-delà leurs anciennes blessures.
Légèreté de la phrase, qui passe avec fluidité du récit au dialogue, du je au tu, qui cerne avec beaucoup de doigté, l'impalpable, l'éphémère, celui d'un geste, d'une posture, d'un regard... le langage du corps est perçu avec une grande justesse dans tout ce qu'il peut révéler de l'intime.
Légèreté de la construction très symphonique avec un début et une fin qui se font écho et différents chapitres qui donnent à entendre chaque personnage mais avec une alternance qui n'a rien de systématique.
Légèreté, fluidité vont de pair avec un grand souci de précision et l'on a l'impression que l'auteure part à la "traque" du mot le plus juste, celui qui exprime la quintessence de sa pensée. J'ai beaucoup aimé cette alliance des contraires qui oblige le lecteur à se poser et à réfléchir.
Car ce qu'évoque Jeanne Benameur par la voix de ses personnages n'a rien de léger ni d'anecdotique.
L'enfance est l'un des thèmes qui balaie tout le roman. Mais rien n'est simple, ni idyllique dans l'évocation qu'elle en fait. Qu'il s'agisse de "l'enfant en trop", de "celui qui remplace", de "l'enfant perdu" ou même de "l'enfant cadeau", il va toujours falloir trouver le lien qui répare, qui guérit les anciennes blessures voire les traumatismes. L'amour est une autre thématique récurrente . Mais là encore pas de chemin balisé : amour fusion, amour nomade, le choix est souvent difficile. Hélène, la peintre, en fera la douloureuse expérience , elle à qui va échoir la délicate mission de faire le portrait de la fille défunte d'Octave Lassalle. Ce travail sera pour elle un véritable parcours initiatique qui va lui révéler ce qui se cache derrière l'acte créateur : la découverte d'un sacré qui n'a rien de religieux mais qui est le moyen de relier les vivants aux morts tout en étant également une prise de conscience de sa propre finitude.
Cette conception de l'art, de l'acte créateur se retrouve avec une grande force dans tout le roman et l'on sent que pour Jeanne Benameur c'est une profession de foi qui participe aussi d'un humanisme,sans transcendance, à hauteur d'homme. A ce titre, on peut penser que les convictions d'Octave Lassalle sont sans doute aussi les siennes tellement est grande la tranquille assurance qui s'en dégage.
Pour finir, je dirais que ce roman est une belle méditation sur l'humain, le sens de la vie et de la mort, et qu'à ce titre il mérite d'être lu et savouré page après page...
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Autrefois chirurgien émérite, Octave Lassalle a sauvé des vies en guérissant les coeurs. À quatre-vingt-dix ans, il est désormais un vieillard. Malgré des douleurs articulaires et une fatigue tout à fait normale à cet âge avancé, l'homme n'est pas pour autant sénile. Bien au contraire. Octave est ancré dans la vie. Passionné de Haïkus, il lit également l'Ecclésiaste. Il aime infiniment sa maison, un endroit où il se sent à l'abri de toute agression. Cette maison est un personnage à part entière dans ce roman, on l'entend respirer. Elle a une âme. Même chose pour le jardin qui l'entoure, vivant lui aussi, dans lequel Octave aime à se promener. Une énergie s'en dégage.
Mais le vieil homme n'est pas en paix. Une blessure ancienne est encore béante. Sa fille bien-aimée, Claire, a un accident de voiture alors qu'elle n'a que dix-neuf ans. À l'époque, il ne se sent pas capable d'opérer sa fille. L'angoisse d'échouer, sûrement. Claire meurt pourtant. Sa femme, Anna, lui en a veut de ne pas avoir tenté de sauver sa fille. Très croyante, elle se heurte également à l'athéisme de son mari. Elle finit par quitter la maison familiale et s'envole pour le Canada emmenant le corps De Claire avec elle. Face à ce deuil, l'ancien chirurgien se retrouve démuni. Difficile de se redresser devant un tel bouleversement, surtout pour un homme qui ne croit pas.
Aujourd'hui, il a envie de se libérer de ce passé, sans l'oublier pour autant. Trouver un chemin qui l'apaise, une ardeur, une aspiration. Et pour atteindre son but, il a besoin d'une présence humaine. Car il croit en l'homme. L'élan de vie, c'est là qu'il le trouvera, il en est certain.
Octave forme ainsi autour de lui un groupe de quatre personnes qui l'accompagnent quotidiennement. Au fil de la journée, Marc, Hélène, Yolande et Béatrice se succèdent dans cette grande maison. Chacun a ses responsabillités propres. Mais le vieil homme ne les a pas choisi au hasard, tous ont des fêlures.
Marc arrive tôt le matin, il s'occupe tout d'abord de la toilette et du petit déjeuner d'Octave, puis a la tâche de prendre soin du jardin. Ancien soldat en Afrique, la guerre l'a traumatisé.
Octave demande à Hélène de peindre sa fille à la manière des portraits du Fayoum – portrait funéraire qui devait assurer au défunt un visage dans l'au-delà identique à celui qu'il avait sur terre –. Hantée par une histoire d'amour perdu, Hélène vit dans l'obscurité, en dehors de la vie.
Yolande s'occupe d'Octave en fin de journée. Cette femme a connu des hommes, sans pourtant effleurer l'amour. Sans enfant, elle a pris sous son aile une jeune femme enceinte, et découvre des sentiments maternels profonds. Mais elle sait bien que Louise partira un jour.
Béatrice quant à elle, passe la nuit dans la grande maison, veillant sur le sommeil du vieil homme. Ses parents ont perdu son petit frère avant sa propre naissance. Depuis toujours, son ombre plane au-dessus d'elle, un poids qui l'empêche d'avancer. Seule la danse la transporte ailleurs.
Se rassembler, s'unir, tisser des liens, puiser de la force et se guérir les uns les autres. Chaque personne va s'affranchir de son entrave personnelle ; trouver la lumière, apporter ses connaissances, rencontrer l'amour, ne plus douter, se faire confiance, sauver et apprivoiser autrui, écouter et être entendu, laisser aller ses émotions, ne plus avoir peur... Avoir foi en l'homme. Un roman magnifique qu'on quitte l'esprit tranquille.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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"La liberté est terrible. Si petite pour chacun. Et ce désir parfois de l'enfoncer sous la terre. Parce que trop. Si petite, mais déjà trop. On a peur. On voudrait vite des réponses aux questions. A la seule question."

La réponse , pour Jeanne Benameur, est dans la question. Toutes les réponses sont dans le questionnement de celui, de ceux, qui se tiennent courageusement au seuil du temple, devant la porte, mais sans entrer: les profanes.

Ces profanes qui affrontent le grand vent qui souffle sur la condition humaine et nous balaiera tous, mais qui trouvent, malgré lui , dans la pratique de leur art - la danse, la peinture, la poésie- ou de leur savoir-faire - la médecine, l'horticulture, les travaux domestiques, la maternité - , un sens à leur passage si éphémère et dérisoire sur notre bonne vieille terre.

Ces profanes qui regardent la mort en face, dans les yeux de leurs semblables et dans les traces qu'ils laissent sur terre.

Sans chercher à se rassurer et sans désespérer non plus.

Dans une sorte de fraternité sereine et lucide. Les yeux grands ouverts sur le point d'évanescence de toute vie comme ces portraits funéraires du Fayoum qui semblent fixer la mort dans les yeux.

Il y a surtout l' exorcisme magique des mots, qui sont là pour capter, extraire, fixer, magnifier, dans les livres ou les poèmes écrits par d'autres, les sensations , les manques ou les joies vécus par tous.

Un livre profond, superbe, essentiel.

Même si la trame romanesque est faible, le prétexte artificiel, les personnages un peu trop emblématiques : un vieux médecin, aux portes de la mort et tout plein de vie encore, choisit de s'entourer de quatre personnes, trois femmes et un homme,- un anti-messie et ses quatre évangélistes- pour faire pièce au deuil et à l'abandon , et pour attendre la mort dans l'échange , la compréhension et la consolation que donne la société librement consentie des hommes. Les plaies ne s'en cicatrisent pas pour autant, mais les souffrances s'apaisent d'être dites et partagées.

Il faut lire ce roman comme une fable humaine, un apologue romancé , une parabole athée.Passer outre à l'invraisemblance de l'intrigue, à des faiblesses de composition -la fin, le journal De Claire.

Car là n'est pas l'essentiel.

Il y a d'abord la langue, vibrante, musicale, toujours superbe chez Jeanne Benameur, qui écrit ses romans comme des poèmes -d'ailleurs celui-ci est un hommage vibrant à l'épure de la poésie japonaise : le haïku.

Il y a surtout l'idée.

Une sorte de Credo de l'incredule. Une Bible de l'agnostique.
Les quatre Evangiles d'un messie humaniste et sceptique.

Les phrases font mouche, s'inscrivent dans la conscience comme des flèches, se gravent dans la mémoire et y vibrent intensément, longuement..

Tout devient talisman, amulette, viatique.

J'ai souligné, relu, corné des pages. C'est devenu un palimpseste. Pourtant pas un instant je n'ai cru à l'histoire ni ne me suis attachée aux personnage: j'étais envoûtée par la langue, frappée par la fermeté du propos.

C'est un livre qui aide à vivre, et à mourir.


Un livre plein de spiritualité pour ceux qui ne croient pas au ciel mais mettent toute leur foi dans la vie et l'intensité des rapports humains.
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J'ai rarement lu un roman d'une telle force, d'une telle sincérité. Les cinq personnages que j'ai rencontrés dans ce récit ne m'ont pas quittée tout au long de ces trois jours où je suis restée en lecture, par petits moments bénis. Jeanne Benameur est décidément une magicienne de l'âme humaine. Elle joue avec l'écriture comme une musicienne de son instrument. Elle sait parler des plus petits (les demeurées), des plus blessés.
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Au crépuscule de sa vie, un vieil homme se penche sur sa vie, sur une ombre. La mort de sa fille qui l'a plongé dans la nuit.

Dans sa grande maison vide, il a le désir d'y faire entrer un peu de vie en invitant 4 personnes à partager ses pas sur le chemin qui va bientôt prendre fin. Ces derniers pas sont les plus précieux.
Il faut les embellir.
Quoi de mieux pour cela que de partager.
Partager ses blessures pour en faire de l'espoir.
Trouver les liens pour en faire un bouquet qui affrontera la vie.
Des regards, des gestes, des mots délicats, des silences.
Des pas de danse, des coups de crayon, la beauté d'un jardin, l'envol du coeur, la poésie. Tout cela s'emmêle pour apaiser, donner de l'élan, sans faire de bruit.

Cet homme, autrefois chirurgien, a su choisir les bonnes personnes pour soigner les coeurs, là où il avait échoué une fois dans sa vie.
Il croit en l'homme, en ce qu'il a de plus beau.

Quand le doute s'installe en lui, quand la nuit prend ses pensées au piège, il les laisse venir à lui. Chacun a droit aux errements. Il fait confiance à son instinct, et de sa bienveillance, de son attention aux autres naît le miracle. de l'ombre naît la lumière.

Une histoire presque fantastique qui rend l'homme plus beau.
Des mots silencieux, comme des pieds nus qui dansent sur un parquet, ou dans un jardin après la rosée du matin, comme un coup de pinceau délicat qui dit tout d'un seul trait, comme un haïku de neige, comme un regard de plume qui ose la confiance.
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Récit fort et intimiste, Profanes est un livre que j'ai savouré de la première à la dernière page.

La démarche de ce vieux chirurgien à la retraite qui a décidé de garder le dos droit malgré l'âge et les souvenirs, est celle de la dernière chance.
Il s'offre une équipe pour la vie..
Trois femmes et un homme qui vont se relayer à ses côtés et avec lesquels il va tisser des liens particuliers.
Quatre personnes qui ne se connaissent pas, se croisent, mais ont en commun le terreau d'une histoire, une mémoire bafouée, la lutte solitaire pour la vie et, surtout, aucune religion.

" La mémoire est une hyène. Elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher."

Ils doutent mais ils luttent et leurs quatre souffles activent le sien.

Au coeur de sa douleur à lui, un échec, celui d'avoir échoué à sauver sa fille, victime d'un accident de la route, la culpabilité de l'avoir confiée à un autre chirurgien.
Pour sauver, l'amour ne suffit pas.
Il y a perdu sa femme mais il ne veut pas perdre sa foi en l'Homme.
C'est là qu'est le sacré, au coeur du vivant, du profane.
Au coeur des mots qu'ils couche dans un cahier sous la forme de haïkus.
Au coeur de l'art aussi, du face à face entre le peintre et son modèle, de l'artiste qui offre au portrait son éternité.

Déjà séduite par Les demeurées, je le suis d'avantage encore par Profanes.
Je retrouve avec un bonheur intact la plume si juste et délicate de Jeanne Benameur.
Aucune envie de sauter une ligne mais, au contraire, de lire chaque phrase en pleine conscience, de s'en imprégner, d'en extraire tout le suc, la sève qui lui donne toute sa puissance.

Un énorme coup de ❤ !!
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