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EAN : 9782226120168
350 pages
Albin Michel (01/10/2000)
3.85/5   47 notes
Résumé :
Au jeune Clovis, roi des Francs, il reste à conquérir la Gaule entière, et même, pourquoi pas, tout ce qui fut l'Empire romain. Pour cela, il lui faut d'abord abjurer les dieux du Walhalla et adopter le dieu des chrétiens. Puissamment secondé par l'évêque Rémi, par sainte Geneviève et, surtout, par l'ambitieuse Clotilde, son épouse, Clovis s'achemine vers le baptême et le sacre, la hache au poing, la ruse en tête. Loup, le " Hun blond ", et Otto, son compère, cheval... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

J'ai hésité avant de publier cette critique. Pourquoi me direz-vous ? Mais parce que ce livre est mauvais, mauvais ! J'ai eu toutes les peines du monde à le terminer et je ne l'ai terminé que pour écrire cette critique car je ne voulais pas donner de jugement sans être allé au bout, et je peux dire que j'ai lu ce livre jusqu'à la lie.
Autant j'aime l'homme François Cavanna, cofondateur de Hara-Kiri avec Georget Bernier (dit professeur Choron), magazine satirique (ô combien !), en 1960, et qui mettait un bon coup de pied dans la fourmilière d'une France gaullienne assez rigoriste aux idées poussiéreuses, autant je pense que Cavanna aurait dû en rester là (je n'ai pas « encore » pas lu les Ritals), car il n'est clairement ni écrivain, ni historien.
Et puis, pourquoi raconter des scènes de sexe à tout bout de champ, qui ne font pas avancer l'histoire d'un iota, et qui ne choquent plus personne depuis bien longtemps ?
Pourquoi utiliser un langage souvent grossier, parfois vulgaire, dans un roman historique dont l'intérêt n'est pas là ?
On a des personnages du début du Moyen-âge, presque barbares, qui jurent comme des charretiers en parlant cul les trois quarts de temps, et qui, d'un coup, parlent comme des professeurs d'université, mettant dans leurs raisonnements des réflexions du XX ème siècle, ou même des vers du Cid, (À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire), qui font juste pédant et non point savant.
Et puis on voit passer Lancelot du Lac, chevalier de « La ronde table », décrit comme un grand benêt qui ne sait point différencier le Saint Graal, qu'il recherche, de la Sainte Ampoule contenant le non moins Saint Chrême utilisé lors du sacre des rois de France leur conférant un droit divin.
Mais comment peut-on concentrer un tel flot d'âneries en un seul bouquin ?
Quand je lis un roman de Cavanna, je n'attends pas une lecture de Hara-Kiri ou de Charlie Hebdo, ce mélange des genres n'est pas du tout pertinent et fait d'un livre qui aurait pu être intéressant, un livre affreux à lire.
Et puis cette façon de nous sortir des mots savants tels que « scramasaxe (épée Viking) » ou bien « l'ergastule », c'est-à-dire une prison où les conditions de détention sont particulièrement pénibles, et bien d'autres, tout droits sortis de « Tout l'univers » ou au mieux, de « l'Encyclopaedia Universalis », les Wikipedia de l'époque, pour donner l'illusion qu'il s'agit d'un livre d'historien, mais qui ne fait rien d'autre que prétentieux ?
Vous imaginez Conan le Barbare disant à son ennemi : « je viens de m'évader de l'ergastule et me voici pour te passer mon scramasaxe de par le corps ». Ridicule au possible !
Non, si vous aimez les bons romans historiques, lisez le cycle « Fortune de France de Robert Merle, « La Pucelle » d'Hubert Monteilhet, « Les Rois maudits » » de Maurice Druon (et associés dont Françoise Chandernagor, excusez du peu) et de bien d'autres qui ont fait de l'Histoire leur métier.
Alexandre Dumas disait : « on peut violer l'Histoire si on lui fait de beaux enfants » ; François Cavanna a violé l'Histoire, mais l'enfant qu'il lui a fait n'est vraiment pas beau. Dommage.
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Quand Cavanna, anar, libre-penseur et chroniqueur bien sympathique de Charlie-Hebdo produit un roman historique sur Clovis, on peut s'attendre à tout ! Et on l'a.
Certes, Cavanna s'est servi du livre de Michel Rauche "Clovis" qui fait autorité sur le sujet, mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne porte pas le personnage dans son coeur. Il le présente comme ambitieux, violent, fourbe, cruel, aimant le sang, le stupre et les complot . Son épouse Clotilde n'est pas mieux lotie. Elle l'amène à se convertir et à renier les dieux germaniques uniquement pour des raisons d'opportunisme politique, les peuples tombant sous sa domination étant gallo-romains et majoritairement chrétiens. Ceci est parfaitement historique. Trois personnages totalement inventés, Loup, le hun blond, Otto et Gwendoline, jeune ribaude, compagne des deux premiers, interviennent sans cesse dans les intrigues de Clovis, ainsi que dans l'ensemble des évènements en faisant toujours pencher la balance en faveur de Clovis alors qu'ils ne le portent pas dans leur coeur.
Ce livre aurait pu etre un roman historique de bonne tenue si Cavanna n'était pas tombé dans le travers de l'invraisemblance, la pantalonnade et la mauvaise foi. En effet, que vient faire l'histoire des 11 000 vierges et de Sainte Ursule là-dedans ? La recherche de reliques amène à prendre une dent de cochon pour une dent humaine. On reconnait bien la patte du bouffeur de curés, là-dessous... Et que vient faire ce pauvre Lancelot du Lac toujours à la recherche du Graal et qui est tellement idiot qu'il le confond avec la Sainte Ampoule ? Et je vous fais grâce de l'histoire de la flèche lancée en l'air pour une démonstration de tir et qui atterrit dans l'oeil du roi des Alamans, décidant de l'issue de la bataille de Tolbiac. On veut bien etre bon public, mais il y a une limite ! On navigue trop dans la pochade, le n'importe quoi, on est plus proche des Monty Pythons que d'A.Dumas... Alors quand Cavanna ose mettre en exergue : "Lecteur , si cette histoire pouvait te donner le gout de l'Histoire, je serai comblé .", il se moque vraiment du monde !!!
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Du bon et du moins bon dans ce roman. Pour le moins, on peut dire que l'auteur ne s'embarrasse pas du côté grandiose, solennel, de l'Histoire pour écrire son histoire. C'est même le contraire. Tout ce qui aurait pu être pris un tout petit peu au sérieux est instantanément désacralisé, tourné en dérisoire et en ridicule, si ce n'est cette société secrète laïque qui s'apparente fort à la franc-maçonnerie et qui se trouve la seule institution épargnée de moquerie dans ce récit.

Aussi, les personnages attachants, les dialogues potaches, les situations truculentes, tout ça m'a fait bien rire pendant les cent premières pages. Après trois-cent pages, ça devient fatigant. D'autant que la dérision qui était drôle tant qu'elle semblait vouloir toucher tout et tout le monde, se retrouve finalement à n'avoir que deux cibles sur lesquelles elle s'acharne : la chrétienté et la royauté. et alors ce n'est plus tellement drôle.

L'auteur ne s'est pas plus embarrassé de vraisemblance ou de véracité historique qu'il n'a voulu de solennité. Aussi, comme l'a dit BVIALLET, l'ensemble forme une grosse farce absurde à la "Sacré Graal" de Monty Python. On aime, ou pas.

Malgré tout ça, comme je l'ai dit, les personnage sont attachants et certains passages sont vraiment drôles. On ne peut pas dire non plus que ça soit vraiment bien écrit, mais c'est vite bouffé, comme un bon hamburger bien gras.
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l'histoire de la Gaule, vue avec panache par Cavanna...

l'Histoire réelle :

Clotilde (Chlothilde, du latin Chrotechildis) ou sainte Clotilde fut la deuxième épouse de Clovis, premier roi franc qui se convertit à la foi catholique. Elle vécut de 475 à 545 de notre ère. Elle est vénérée comme sainte : l'Église orthodoxe la fête le 3 juin (dies natalis) et l'Église catholique le 4 juin.


Sainte Clotilde prie saint MartinFille du roi burgonde Chilpéric II, frère de Gondebaud, Chlothilde semble avoir été épargnée du massacre de sa famille orquestré par son oncle paternel dans les environs des années 480/485. Grégoire de Tours, qui rapporte cet évènement, précise en effet que Gondebaud assassina son frère aîné et fit jeter son épouse dans le Rhône avec une pierre attachée au cou, avant de recueillir ses deux nièces Chrona et Chlothilde dans son propre palais. L'anecdote serait ensuite reprise par le Liber Historiae Francorum qui en exagéra la portée tragique et inventa pour l'occasion deux autres fils, décapités par l'oncle régicide[1].

Quoi qu'il en soit, Chlothilde reçut à la cour burgonde de Gondebaud une éducation non seulement soignée mais aussi catholique, sans doute transmise par la reine chrétienne Carétène que l'on pense épouse de Gondebaud.

Après avoir été donnée en mariage à Clovis en 492-494, elle l'influença pour l'amener au baptême, selon Grégoire de Tours, et prit même l'audacieuse initiative de faire baptiser ses deux premiers fils contre l'avis de son époux (le premier, Ingomer, devait mourir juste après).

À la mort de Clovis, Clotilde se retira à Saint-Martin de Tours mais continua vraisemblablement à influencer ses trois fils : Clodomir, Childebert et Clotaire.

Femme politique, elle les amena à monter une expédition contre le royaume burgonde des fils de Gondebaud, vraisemblablement pour venger ses parents assasinés (du moins selon Grégoire de Tours). Suite à cette guerre, son fils Clodomir fut tué à la bataille de Vézeronce. Elle tenta de protéger les trois fils de Clodomir, mais ne put sauver que Clodoald, le futur saint Cloud, tandis que les deux autres étaient massacrés par leurs oncles.

Pour secourir sa fille envoyée en Espagne dès 511 (et également nommée Clotilde), elle poussa Childebert à attaquer le mari de celle-ci, le roi wisigoth Amalaric qui la maltraitait. À Tours, elle imposa des évêques burgondes réfugiés auprès d'elle.

Par ailleurs très pieuse, elle fit ériger un monastère (aux Andelys), agrandir Saint-Pierre de Reims, reconstruire les Saints-Apôtres de Rouen et fut associée à la construction de la basilique des Saints-Apôtres à Paris, la nouvelle capitale du royaume.

Elle termina ses jours dans la piété, auprès du tombeau de saint Martin, à Tours où elle mourut, le 3 juin 545. Elle fut enterrée à Paris aux côtés de son époux Clovis, dans le Monastère des Saints-Apôtres devenu l'Abbaye Sainte-Geneviève (actuel lycée Henri-IV).

wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Une fresque remarquable en 6 volumes. Des romans historiques qui dépaysent et qui passionnent les lecteurs. Ecrits par François Cavanna, écrivain remarquablement doué et travailleur. A lire, à dévorer, au galop ...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- [...] tout, là-dedans, pue le truquage à plein nez. Chacun dupe chacun et personne n'est dupe. L'évêque Remi et son ampoule magique, Clovis qui feint d'y croire, Thierry puis Ragnacaire qui s'amènent par là-dessus... Je ne vois là, moi, que jeux de princes, simagrées pour émerveiller et endormir les petits enfants, c'est-à-dire le bon peuple, le rendre docile à la main, trimant de bon cœur, payant l'impôt sans rechigner et se faisant crever la paillasse avec enthousiasme puisque c'est pour la bonne cause, celle de son roi et de son dieu.
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Matiline. Certains se demanderont, non sans raison, comment on peut être l’épouse de onze mille Huns sans mettre au monde quelque petit bridé de temps à autre. Disons que les Huns, peuple essentiellement nomade n’aimant guère s’encombrer de marmaille plus qu’il n’était strictement nécessaire au renouvellement de l’effectif, leurs chamanes utilisaient certains sucs végétaux renforcés par certaines conjurations magiques afin de maintenir le rythme des naissances –nonobstant la lubricité hunnique bien connue – à une fréquence acceptable. La petite Matiline, fort sagement, jugeant qu’un fils de onze mille pères risquait de poser des problèmes, avait usé régulièrement de ce système de régulation des naissances que la pudibonderie chrétienne devait par la suite vouer à l’opprobre, puis à l’oubli.
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- C'est une sirène brittonne, une de chez nous !
- Les pires !
C'est encore le moine, le rabat-joie sinistre. Il brandit l'image du Crucifié, mouline les signes de croix à tour de bras, crie : "Vade retro, Satana !", enfin fait tout ce qu'il peut pour gâcher ce gracieux moment.
Ces exorcismes véhéments ne semblent guère avoir d'effet. Comme si de rien n'était, la créature, d'un geste adorable, rejette en arrière la sombre masse de sa chevelure. Le soleil, jusque-là morose, n'y résiste pas. Il bouscule un nuage gris, darde un bref embrasement sur la pluie de gouttelettes, dont il fait une pluie de diamants.
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Vidéo de François Cavanna
1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées. Invité : François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
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