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EAN : 9782070443871
128 pages
Gallimard (02/08/2011)
3.09/5   43 notes
Résumé :
"Ce que je veux, c’est arriver au point où je perds tout contrôle, pas dans la violence mais dans une douce acceptation des choses. Je souhaite le renoncement au terme d’un trajet de souffrance qui me révèle mon impuissance. Souffrir pour se rapprocher du moment où il n’y a plus rien à perdre et où toute parole, tout geste, toute odeur, tout souffle du vent, tout scintillement du soleil sur la mer est une grâce du ciel."
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman d'autofiction. L'auteur, habitant à New York, raconte ses échappées à vélo et le sentiment de liberté que cela lui procure, tout en étant consciente du danger que représente le fait de rouler à vélo dans cette ville complètement phagocytée par les voitures. Des photographies de vélos stationnés dans la ville (et souvent dépouillés de leur selle, de leurs roues, de leur guidon, tordus, malmenés), prises par l'auteur, parsèment le récit.
Mais c'est aussi (et surtout) les réflexions d'une femme qui désire, plus que tout, avoir un enfant. Elle raconte les difficultés de son couple (être en phase avec ce désir), les incompréhensions de son mari, les moments de désespoir face à l'"horloge biologique" qui tourne trop vite. Et l'on comprend le sens du jeu de mot "journal d'un cycle", journal de ses cycles féminins.
Voilà un roman intime, assez plaisant et rapide à lire, mais pas inoubliable...l'auteur se révèle dans sa petitesse, sa mesquinerie parfois (dans les disputes avec son mari). de Catherine Cusset j'ai nettement préféré "la Haine de la famille", livre également autofictif qui donne davantage à réfléchir et qui est davantage marquant.
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J'ai une grande tendresse pour Catherine Cusset, qui m'avait enchantée avec "Le Problème avec Jane" (je venais de commencer ma thèse, il tombait à point), qui m'avait fait sourire avec "Confession d'une radine", qui m'avait émue avec "Un brillant avenir". Catherine Cusset est une romancière brillante qui sait écrire les tréfonds de l'âme et du corps. Bref, je la lis toujours avec plaisir.

Je suis tombée par hasard mercredi sur "New-York, journal d'un cycle", en édition poche. Pour être honnête, je n'en avais pas entendu parler à sa sortie.

Étrange livre que celui-là qui est à la fois une chronique new-yorkaise, le récit de la frustration de ne pas tomber enceinte quand on le souhaite, et une ode d'amour à son vélo. Cusset joue avec les mots: le cycle du temps new-yorkais, les cycles d'ovulation et la bicyclette. Bref comme toujours, elle sait tourner et retourner son sujet.

On ne peut être insensible à cette étrange plainte que nous avons connue ou entendue autour de nous, ce gémissement qui touche au désir d'enfant, tellement douloureux quand il n'arrive pas: le calcul des jours, les décevants tests de grossesse, la tension conjugale, le rapport aux désirs de l'autre... Elle écrit à la frontière entre l'enfant gâtée qui veut un bébé maintenant et tout de suite et la femme en souffrance qui laisse surgir des démons enfouis (et Catherine Cusset a vécu du lourd de ce côte là!). Tout cela est juste, cru mais sans impudeur.

Son regard sur New-York laisse plus dubitatif, elle décrit la ville comme un grand axe de circulation où automobilistes, cyclistes et piétons se disputent l'espace. Je n'y ai vu que du bruit, du béton, de l'acier, un danger potentiel et des couleurs grises noyées dans une effervescence; et cela ne répond pas forcément à l'image que l'on s'en fait. Ce qu'il y a de plus étrange dans ce récit, c'est l'ode au vélo qui m'a, je dois le dire, beaucoup touchée. le vélo comme un instrument de liberté et de contrôle de soi, comme une part d'intimité de la romancière. Et singulièrement, elle y a joint une galerie de photos, égrenée entre les pages, qui apparaît comme un immense cimetière de bicyclettes. Une dizaine de roues accrochées à des réverbères, de vélos abandonnés, sans scelle, cabossés, démembrés, oubliés ...Elle s'en explique bien, mais ça m'a fait l'effet d'une désolation. Il y a quelque chose de triste dans ces photos posthumes de vélos new-yorkais.

Finalement, c'est un ensemble un peu foutraque de souvenirs d'enfance, d'adolescence, de fratrie, d'étudiante expatriée. Catherine Cusset livre tout cela, de manière un peu désordonnée, comme si elle faisait un peu de ménage dans sa tête et son coeur.

Peut-être faut-il bien connaître la romancière pour apprécier son récit.

Lien : http://souslesgalets.blogspo..
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Elle pédale, d'est en ouest, du nord au sud. Elle aime longer les rives de l'Hudson. New-York à vélo, n'est pas forcément très sécurisant, mais cela doit être tellement génial….
Mais ne croyez pas qu'elle se contente de nous livrer ses impressions de cycliste. Certes son cycle est un personnage à lui tout seul…mais que dire de ses cycles ?
Catherine, entre deux coups de pédales, glisse subrepticement, une réflexion sur le couple, et ses désynchronisations. Comment concilier un désir de maternité, et une peur de la paternité ? Comment, par petites touches, jugée sur son vélo, quelque part entre Midtown et Washington square, Catherine se livre à son lecteur ?
A mi-chemin entre la balade rafraichissante dans Manhattan, et un huis clos conjugal pas toujours très simple à appréhender, cet ouvrage, lu en collection de poche, est aussi un petit bijou sur papier glacé, et agrémenté de très jolies vues de NY…et d'épaves de vélos .


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Être une Française expatriée à New-York et tenter d'avoir un bébé...
Parcourir la ville en vélo... découvrir les charmes de New York et s'interroger sur sa vie, ses projets, sa famille...

Avis :
Du cycle comme moyen de locomotion au cycle de la vie : une étonnante chronique mi-géographique mi-intime.


Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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critiques presse (1)
Telerama
05 octobre 2011
Dans ce beau récit, l'écrivain joue sur le mot cycle, puisqu'elle raconte en filigrane l'histoire d'une femme en désir d'enfant. L'auteur d'Un brillant avenir transforme alors sa balade rêveuse en œuvre intime et sensuelle.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un lundi qui était un jour de congé national , j'ai pris le train pour Yale qui ne respecte aucun jour férié. Quand je suis rentrée le soir après mes cinq heures de trajet mes huit heures de cours et de bureau, j'ai ouvert la porte du studio et je l'ai trouvé affalé sur le futon devant la télé. Il m'a dit qu'il était mort de fatigue. Il était parti à onze heures du matin et s'était baladé à roller jusqu'au soir. Il avait longé l'Hudson et fait le grand tour d'ouest en est dont je lui avais parlé. Il avait découvert et exploré de nouveaux quartiers ; il était ravi de sa promenade. J'ai été aussi content que si j'avais passé la journée dehors avec lui.
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Un lundi qui était un jour de congé national , j'ai pris le train pour Yale qui ne respecte aucun jour férié. Quand je suis rentrée le soir après mes cinq heures de trajet mes huit heures de cours et de bureau, j'ai ouvert la porte du studio et je l'ai trouvé affalé sur le futon devant la télé. Il m'a dit qu'il était mort de fatigue. Il était parti à onze heures du matin et s'était baladé à roller jusqu'au soir. Il avait longé l'Hudson et fait le grand tour d'ouest en est dont je lui avais parlé. Il avait découvert et exploré de nouveaux quartiers ; il était ravi de sa promenade. J'ai été aussi content que si j'avais passé la journée dehors avec lui.
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Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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