J'en reviens toujours à mon style de prédilection : l'Horreur. J'ai pas mal écumé les collections “Fleuve noir”, “Pocket terreur” et la blague “J'ai lu épouvante”. Un constat s'impose à moi. Les excellents auteurs dans ce genre sont rares et bien souvent ignorés dans nos vertes contrées pluvieuses. L'Ami Greg nous vantait l'anthologie d'
Alain Dorémieux et ses 9 volumes des « Territoires de l'inquiétude ». Il me fallait de ce pas me les procurer. Et c'est ainsi que j'ai pu dénicher le 7e opus orné d'une citrouille d'Halloween bleuté.
« Nibards » ~
Suzy McKee Charnas (boobs – 1990)
Attitré du prix Hugo dans la catégorie nouvelle, ce récit est un véritable coup de coeur. Il faut dire que l'auteure l'a agrémenté de deux ingrédients dont je raffole : la lycanthropie et l'hémoglobine. Dis comme cela, on pourrait croire que ce n'est qu'une suite de déchiquetages à coup de crocs, mais le texte n'a pas été récompensé pour rien. C'est fluide, c'est immersif et c'est terrible. Une rapide recherche sur cette femme pour découvrir qu'elle n'a qu'un seul roman et deux
nouvelles paruts dans nos latitudes. Encore un gâchis éditorial.
« J'te tiens ! » ~
Ray Bradbury (Gotcha ! - 1978)
Il fait partie de ces auteurs que je n'arrive pas lire, tout comme
Roger Zelazny ou bien encore
Poul Anderson. Je m'ennuie avec ses textes. Et puis, cette fin, je n'ai rien compris.
« Sucre filé » ~
Jean-Claude Dunyach (1993)
Excellente histoire nuancée d'une romance légère entre une éducatrice et un confiseur. Cette sucrerie est délicieuse, m'a toutefois laissé un léger goût acide sur sa chute, quelque peu grotesque, mais qui ne la rend pas indigeste. Et dire, que d'après
Alain Dorémieux,
Jean-Claude Dunyach n'est pas attiré par le fantastique et l'horreur.
« Miss Gentilbelle » ~
Charles Beaumont (Miss Gentilbelle – 1965)
Une cinglée, un jeune garçon asexué, un jardinier étrange, une époque que je soupçonne Victorienne, tout est réunis pour donner une nouvelle passionnante et ça a tenu toutes ses promesses. Un excellent récit qui se lit trop rapidement. Je pense même qu'il aurait pu être développé en roman. On notera par ailleurs l'ironie de l'auteur en nommant le personnage féminin Gentilbelle.
« Nocturne » ~
Jean-Pierre Andrevon (1984)
Beaucoup trop de répétions, des “Je” à chaque début de phrase. Je reste mitigé sur la qualité de cet écrivain, dont mes deux expériences littéraires en roman m'ont moyennement convaincu. Ce n'est d'ailleurs pas avec ce titre que j'ai changé d'avis.
« Fais un voeu » ~
Al Sarrantonio (Wish – 1985)
Et dire que jusqu'à présent j'avais trouvé ce recueil passionnant. Même si ce premier texte de l'auteur reste relativement plaisant, il n'en sera pas de même pour le suivant. C'est léger, ça manque de punch pour un conte superficiel de Noël. C'est à mon sens bâclé puisqu'on est parachuté directe en Avril et que c'est toujours Noël comme l'avait demandé en voeu une petite fille. On n'en saura pas plus. Comment c'est arrivé, que s'est-il passé durant les quatre mois. Je ne mentionnerais pas cette fin qui est d'un ridicule.
« Croquemitaine » ~
Al Sarrantonio (Bogy – 1993)
C'est à partir de là que j'ai arrêté de lire les introductions d'
Alain Dorémieux pour la simple raison, c'est que j'aime découvrir par moi-même les histoires. Si on me raconte les grandes lignes de l'histoire et qu'on me dit l'élément Fantastique, ça me donne envie de jeter le livre. Revenons à Croquemitaine, même s'il n'y a pas grand-chose à dire. Ce sont les 4 enfants de Croquemitaine. Je n'ai pas cherché à comprendre et j'ai filé tout droit vers la case fin. Abscons. Cet auteur est aussi intéressant que
Whitley Strieber ou
Thomas Tessier. À classer dans le panthéon des auteurs nullissimes.
« Ce que vivent les roses » ~
Jacques Chambon (1993)
Très poétique, ce texte est très agréable à lire. J'ai plutôt aimé cette trame fantastique.
« La conspiration » ~ Robert Lowry (The conspiracy – 1958)
Le récit est très court. le titre ne reflète en rien l'intrigue sympathique à lire, sans plus.
« Anna et le loup » ~
Karen Joy Fowler (The night wolf – 1990)
Voici un titre qui, malheureusement, s'avère être de l'horreur dans le mauvais sens du terme et sans le moindre élément fantastique. le loup est ici le prédateur sexuel qui vient s'abreuver de l'innocence d'une petite fille. Même si c'est cru, l'ensemble se lit très facilement.
« L'heure du monstre » ~
Raymond Milési (date inconnue)
Voici une très belle découverte. Si l'histoire ne paraissait pas si paranormale que cela, c'est sur sa chute qu'on découvre qu'il s'agit bien d'un texte de
Science-Fiction. le récit est étrange et déroutant. Une belle découverte.
« La plaie » ~
Lisa Tuttle (The wound – 1987)
Si
Alain Dorémieux adore cette auteure, il n'en'est rien pour ma part. J'avais déjà détesté «
Le couteau sacrificiel » de l'immonde collection “J'ai lu épouvante”. J'ai pourtant essayé de comprendre l'histoire, mais impossible. Je pense être allergique à son style.
« Crever les yeux de Dieu » ~
Richard Canal (1993)
Une nouvelle qui s'éparpille, mais qui est sauvée par son côté malsain. C'est certes horrible de s'en prendre à des simples d'esprit, mais je dois avouer qu'ici, je l'ai bien digéré.
« Au fond des ténèbres » ~
Dean Koontz (Down the darkness – 1986)
C'est l'Ami Dean qui clôt ce recueil. Une petite déception, car il s'agit d'une nouvelle que j'avais déjà lue auparavant, car elle a été publiée dans « Étranges détours ». Sur un fond de Fantastique, le texte est une sorte de parabole, mais cela, vaut mieux le découvrir par soi-même.
Rares sont les recueils hétérogènes en qualité. Pourtant, j'ai pu découvrir de nouveaux auteurs par de belles
nouvelles, comme j'ai pu conforter dans mon dégoût pour d'autres. Je retiendrai le récit de
Suzy McKee Charnas justement récompensé par le prestigieux prix Hugo avec son histoire délectable de loup-garou. Deux autres belles découvertes sont celles de
Jean-Claude Dunyach et
Charles Beaumont. Une première incursion dans cette anthologie qui me donne l'envie de poursuivre avec les huit autres manuscrits.