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EAN : 9781090566089
Editions du Mauconduit (24/05/2013)
3.81/5   111 notes
Résumé :
Est-ce que, moi,la petite fille de l'épicerie de la rue du Clos-des-parts, immergée enfant et adolescente dans une langue parlée populaire, un monde populaire, je vais écrire, prendre mes modèles, dans la langue littéraire acquise, apprise, la langue que j'enseigne puisque je suis devenue professeur de lettres ? Est-ce que, sans me poser de questions, je vais écrire dans la langue littéraire où je suis entrée par effraction, "la langue de l'ennemi" comme disait Jean... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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« Depuis le début, j'ai été prise dans une tension, un déchirement même, entre la langue littéraire, celle que j'ai étudiée, aimée, et la langue d'origine, la langue de la maison, de mes parents, la langue des dominés, celle dont j'ai eu honte ensuite, mais qui restera toujours en moi-même. »

En bon Normand (et de manière très intéressée), me replonger dans l'oeuvre d'Annie Ernaux et ce Retour à Yvetot, recueil édité après le retour de la grande dame un soir d'octobre 2012 dans la ville de son enfance où elle vécut à partir de ses 5 ans.

Relire l'émotion de la confrontation entre l'auteure pas encore Nobel mais depuis longtemps confirmée, et les souvenirs surgissant des lieux autrefois fréquentés par la petite Annie Duchesne. Une visite-rencontre en forme de réconciliation, voire de rédemption.

« Je me suis servie d'Yvetot, des lieux, des gens que j'ai connus, j'ai pris beaucoup à Yvetot où j'ai passé mon enfance, ma prime jeunesse, et, d'une certaine façon, je me suis refusée à lui rendre quoi que ce soit. »

Et comprendre ce dilemme de l'auteure d'autofiction en général et d'Annie Ernaux en particulier, dévorée par l'ambition de l'écriture, questionnée par le syndrome de l'usurpateur (de classe en l'occurrence) et meurtrie par le potentiel soupçon de trahison. « Comment en écrivant, ne pas trahir le monde dont je suis issue ? »

Un texte, des lettres, des photos et un entretien qui résonnent comme une parenthèse mémorielle dans la vie d'Annie Ernaux, moment suspendu mais indispensable de confrontation avec un territoire qui a traversé son oeuvre et en a façonné une partie importante du contenu.

Une parenthèse à rouvrir, qui sait…
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Dans son livre, Annie Ernaux raconte son passage dans la ville de ses racines, Yvetot en Normandie. Elle a été invitée par la municipalité pour une conférence au cours de laquelle elle évoque son métier, l'écriture, ses livres, son passé, ses parents. Des photos souvenirs légendées figurent également dans le livre, en annexe on trouve un entretien avec Marguerite Cornier, professeure documentaliste ayant soutenue une thèse sur l'autobiographie chez Annie Ernaux.
Dans cette conférence, elle évoque d'abord les changements de la ville, quelques souvenirs d'enfance et surtout la honte qu'elle éprouvait alors d'appartenir à une famille d'ouvriers, la séparation sociale entre les nantis et les autres. le mépris des premiers pour les seconds.
L'école, le savoir, la lecture qui lui ont permis d'apprendre la précision de la langue française qu'elle distingue du patois parlé de ses parents, elle se souvient aussi des humiliations lors de sa scolarité attachées au milieu social dont elle est issue.
Elle se souvient aussi du regard sur la lecture de l'époque, bien différent de celui d'aujourd'hui, on voyait la lecture d'un mauvais oeil, certaines oeuvres aujourd'hui encouragées par les programmes étaient interdites, c'est l'exemple d'-une vie de Maupassant- SIC ! Il était difficile pour la narratrice d'accéder aux livres, ils étaient rares et chers.
La suite se centre sur l'écriture, son premier roman de type Nouveau Roman, refusé par l'éditeur, jusqu'à la prise de conscience sur le type d'écriture qui lui était salutaire, celle que nous pouvons lire aujourd'hui. Elle se pose toutes sortes d'interrogation sur le lien entre l'écriture et le milieu dont elle vient, thèmes récurrents dans ses romans auxquels elle fait largement référence. Elle explique son choix d'écriture « pour tous ». Elle raconte comment elle transforme les souvenirs d'Yvetot en matériau littéraire.
Petit livre intéressant que j'ai apprécié comme souvent lorsque je lis des livres de cette auteure. Son écriture est universelle, c'est son souhait, chacun d'entre nous peut s'y retrouver.
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Retranscription d'une conférence d'Annie Ernaux à Yvetot, commune normande où elle a passé sa jeunesse, donc cadre de la plupart de ses ouvrages autobiographiques. L'auteur revient sur sa vie : fille de petits commerçants à la campagne, devenue enseignante et écrivain - rien de nouveau si on a lu son oeuvre. Les descriptions des lieux et de leurs métamorphoses sont sûrement intéressantes pour ceux qui les connaissent, en l'occurrence les auditeurs présents à cette conférence. Pour les autres, moins, je pense...

Comment une auteur dont on a apprécié tous les livres peut-elle tout à coup vous horripiler ? C'est elle ou vous ? Elle qui ressasse les mêmes thèmes de façon identique, vous qui avez lu trop de témoignages de ce type ? ou qui avez changé d'état d'esprit ?
Depuis 'L'autre fille', je trouve le ton d'Ernaux immature, geignard et de mauvaise foi. Elle se pose en victime de ses parents, de leur milieu modeste et 'populaire'. A l'ère de l'exode rural d'après-guerre, nombreux sont ceux de sa génération, pourtant, qui ont vécu ce même hiatus entre mode de vie familial et univers estudiantin/professionnel. Cet ascenseur social me paraît être plutôt une chance - pouvoir prolonger ses études, choisir un métier plus épanouissant et moins contraignant que celui de ses parents... Mais dans ses derniers textes, Ernaux semble focaliser sur les aspects négatifs, la honte de ses origines, la difficulté à s'adapter à un autre milieu, elle qui vient de la classe des "dominés" (dit-elle).

Un peu trop de nombrilisme et de paranoïa dans tout cela. Et surtout une redite de ses ouvrages.

Mon préféré de cette auteur : 'Les Années', savant dosage, cette fois, entre autobiographie et exposé d'une époque riche en bouleversements sociaux, de l'après guerre aux années 2000.
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J'ai une folle admiration pour Annie Ernaux.
Elle m'a enthousiasmée très jeune.
A presque 70 ans, je conserve une ferveur
Intacte pour "cette femme qui écrit"
Elle m'a faite! M'a guidée !
Sur le chemin, des choix politiques
elle a toujours été sincère et courageuse
défendant les libertés et les libérations.
Ce dernier livret m'a enchantée et bouleversée.
C'est la transcription de son intervention
lors de sa venue à Yvetot en 2014.
Tout y est, ce qu'elle est,
ce qu'elle a choisi comme écriture
pour être en accord avec son histoire.
Elle y dit d'où elle vient, et, jusqu'où
elle a pu aller car elle se souvenait
d'où elle venait...
C'est beau, c'est juste.
Vous n'utiliserez plus jamais l'eau de Javel
sans penser à Ernaux..
Vous y trouverez aussi des documents
qui marquent les lieux, les esprits de l'époque ,
des correspondances à une amie,
ses compositions françaises, des photos
d'elle de sa famille d'Yvetot..
C'est une grande soeur bienveillante
qui nous parle de tout et de nous.
Petit bijou du genre!!


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La Feuille Volante n° 1082
Retour à YvetotAnnie Ernaux – Éditions du Mauconduit.

C'est dans cette petite commune de Normandie où elle a passé son enfance qu'elle est revenue, officiellement invitée par la municipalité, parce que c'est un honneur pour chacun de recevoir cette « femme de Lettres » devenue un écrivain célèbre. Bizarrement, à part quelques visites à caractères personnel, elle n'avait jamais pu revenir ici parce cette petite ville abritait ses souvenirs d'enfance qui ont nourri sa démarche littéraire, mais était aussi un territoire d'apprentissage, de mémoire, une ville mythique qu'elle ne quitta guère avant l'âge de dix-huit ans et qui, sans même qu'elle en prenne conscience, a imprimé sa marque en elle, par couches successives. Née en 1940, elle était arrivée en 1945 dans une ville ravagée par la guerre, dans un quartier déshérité, loin du centre. A cette séparation topographique correspondait une autre, de nature sociale, avec tout le mépris de classe qui s'y attachait. Ses parents, anciens ouvriers, y tenaient un café-épicerie que fréquentait une clientèle populaire et pauvre. Malgré une gêne relative, elle fréquenta « l'école des riches », un école catholique qui, pour elle, fut une ouverture au savoir, à l'écriture, une occasion de parler le français, c'est à dire de perdre le « patois ». Cette ouverture à la connaissance était encouragée par ses parents, soucieux qu'elle fasse des études qui la sortiraient de son milieu, malgré la différence sociale avec les autres élèves plus fortunées. La lecture, dans son collège ne pouvait être que morale mais sa mère favorisa son approche de romans moins « classiques ». Elle a, en ce qui la concerne, choisi les écrivains du « vécu », sans doute inscrits jadis à « l'index » de son école confessionnelle, de préférence aux textes canoniques qu'on y privilégiait. Ils ont assouvi sa curiosité naturelle. L'écriture est venue après, bien que cet acte ne s'inscrive naturellement pas dans son milieu culturel et se nourrisse de sa seule mémoire de la réalité vécue : c'est donc devenu un véritable devoir. Restait la technique qu'on apprend certes par la lecture préalable, mais aussi grâce à l'enseignement du français qu'elle assura plus tard en tant que professeur. Écrire pour elle, c'était trahir ses origines populaires ainsi, ses premiers romans doivent-ils beaucoup au style violent et abrupte de Céline mais son écriture devient rapidement simple et poétique et pourrait se résumer par le terme « écrire la vie », celle des autres qui l'entourent, de ses parents qu'elle pouvait cependant avoir l'impression de trahir parce qu'elle n'était plus comme eux, parce qu'il y avait sans doute quelque culpabilité à avoir honte d'eux, parce que la société hiérarchise et divise. Cela exclut l'intime mais c'est pourtant c'est bien cela qui caractérise son oeuvre qui donne dans l'autobiographie, le sexuel voire l'impudique … Ce parti-pris d'écriture ne me gêne pas, au contraire, et s'il fallait un justificatif, je le trouverais évidemment chez Montaigne qui nous rappelle que « tout homme porte en lui la marque de l'humaine condition ».
Quand on se met à écrire, c'est qu'on a quelque chose à dire et qu'on a envie de faire cette démarche pour les autres, une sorte de médiation, avec cependant cette volonté personnelle de « sauver quelque chose où on ne sera plus jamais ». Elle est en effet « une déclassée par le haut », « une transfuge de classe » et c'est ce qui a motivé chez elle l'acte d'écrire.  Elle détaille ensuite dans un entretien publié à la suite de cette conférence, ce qu'est sa technique d'écriture, la mémoire prenant le pas sur la description de la réalité. Je souscris à cette manière de s'exprimer puisque le souvenir, conjugué d'ailleurs à l'imaginaire, est une source indispensable de la création littéraire. Tout cela ne va pas sans un choix inconscient où l'autobiographie le dispute à l'oubli, mais aussi où le texte impose son rythme à l'auteur lui-même. Elle précise également que cette réminiscence à une dimension sociale qui s'incarne dans les mots patois qu'elle employait elle-même quand elle était à l'école et ceux qu'elle a entendus plus tard dans bouche de ses élèves. A son sens, c'était là un vocabulaire de « dominés » qu'elle a cependant cherché à maintenir dans ses livres au détriment d'un français plus « classique ». C'est sans doute une manière de revenir à ses racines mais le lecteur ne peut pas ne pas être frappé par son style fluide et dénué d'artifice, agréable à lire.
Sans vouloir paraphraser Albert Camus, on ne peut pas revivre à cinquante ans les joies qu'on a connu à vingt. La vie imprime forcément en nous son rythme et ses contingences, ses trahisons, ses illusion perdues, le temps fait son oeuvre dévastatrice avec ses erreurs, ses échecs, ses regrets et ses remords qui jalonnent forcément un parcours personnel. Son enfance, son adolescence s'égrènent à travers des photos qui illustrent cet ouvrage, elles sont, comme pour chacun d'entre nous un activateur de la mémoire et donc pour elle d'écriture parce que le cliché fige le temps, suscite l'émotion et la nostalgie.

© Hervé GAUTIER – Novembre 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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critiques presse (4)
LeMonde
22 décembre 2022
Retour à Yvetot n’est pas seulement le récit de toutes les manières concrètes qu’elle a eues d’aller dans cette ville, pour voir ses parents, pour soigner leurs tombes, pour rencontrer un jour ses lecteurs, c’est le choix d’un sujet et d’une manière d’écrire. De Flaubert à Ernaux, Yvetot est le nom politique de la mise à bas des hiérarchies. On accorde la même valeur aux paroles et aux gestes de chaque personne, quelle que soit sa place dans la société.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeSoir
21 décembre 2022
Retour à Yvetot est une conférence que l?écrivaine a faite il y a dix ans. Elle en dit long.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeMonde
15 juillet 2019
Avec Retour à Yvetot (Mauconduit, 2013), Annie Ernaux offre un extraordinaire livre-univers qui nous plonge en plein dans les années 1940 et au cœur de notre humanité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
11 juin 2013
Sa mémoire est comme un puits sans fond. Qui recèle des pépites. De témoignage en roman, de carnet en conférence, Annie Ernaux invente l'écriture, questionne la vie, joue avec les années passées.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
On est samedi, à une heure et demie, en classe de quatrième, juste avant que ne commence le cours de composition française, dans ces minutes où l'on s'installe à grand bruit. Il me semble que Mlle Cherfils, la professeure de français, n'est pas encore arrivée. Jeanne D., une élève que je fréquente pas – ses parents sont des gens chic, les seuls opticiens de la ville – s'écrie, à la cantonade : « Ça pue l'eau de Javel ! » Et : « Qui est-ce qui sent l'eau de Javel ? Je ne SUPPORTE pas l'odeur d'eau de Javel ! » Je voudrais rentrer sous terre, je cache mes mains sous le bureau, peut-être dans les poches de ma blouse. Je suis affolée de honte, terrorisée à l'idée d'être désignée par l'une ou l'autre de mes voisines. Car c'est moi qui sent l'eau de Javel. Sans doute, à ce moment, j'aimerais revenir une demi-heure en arrière, chez nous, dans la cuisine où, comme d'habitude après le repas, je me suis lavé les mains dans la cuvette d'eau placée en permanence à cet usage sur le placard à vaisselle – il n'y a pas d'eau courante à la maison – sans être gênée le moins du monde par l'odeur d'eau de Javel qui, cette fois, s'en dégageait.
En cet instant, la fille de quatrième que je suis saisit tout très bien, que l'odeur de « la Javel » – ainsi dit-on chez moi, et non « eau de Javel » – qui était jusqu'ici le signe même de la propreté, celle des blouses de ma mère, des draps, du carrelage frotté et du seau de nuit, une odeur ne dérangeant personne, bien au contraire est une odeur sociale, l'odeur de la femme de ménage de Jeanne D., le signe d'appartenance à un milieu « très simple » – comme disent les profs –, c'est-à-dire inférieur. À ce moment, je hais Jeanne D. Je me hais encore plus.
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Je n'ai pas souvenir que le pensionnat ait jamais encouragé à lire. A cette époque [début des années 50], l'enseignement catholique voyait dans les livres - et plus encore dans les magazines - un danger potentiel, la source de toutes les dérives morales. Les livres qu'on recevait le jour de la distribution des prix étaient tout sauf attrayants, voire lisibles, la notion de plaisir en était rigoureusement exclue, et pourtant je faisais un effort pour lire 'L'histoire du duc d'Aumale' ou 'Le maréchal Lyautey' !
(p. 23)
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Une grande partie de ma famille, mes parents et moi, nous appartenions à la catégories des gens qui disaient "je vais en ville", comme s'ils allaient sur un territoire qui n'était pas vraiment à ceux, celui où il fallait être, de préférence, proprement habillé, bien coiffé, le territoire où, parce qu'on croise le plus de monde, on est le plus susceptible d'être jugé, évalué. (p.16)
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C'est l'image du chaos que j'ai reçue le premier jour de mon arrivée à Yvetot avec mes parents, à l'avant d'un camion de déménagement, sur les genoux de mon père, chaos aggravé par le désordre d'une foule, répandue partout, empêchant le camion d'avancer, car c'était la Saint-Luc et sans doute la première fête foraine après la fin de la guerre.
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Ecrire la vie et non pas écrire ma vie. En quoi consiste cette différence, dira-t-on? C'est considérer ce qui m'est arrivé, ce qui m'arrive, non pas comme quelque chose d'unique, d'accessoirement honteux ou indicible, mais comme matière à observation afin de comprendre, de mettre au jour une vérité générale. Dans cette perspective, il n'existe pas ce qu'on appelle l'intime, il n'y a que des choses qui sont vécues de manière singulière, particulière [ ] mais la littérature consiste à écrire ces choses personnelles sur un mode impersonnel, à essayer d'atteindre l'universel, à faire ce que Jean-Paul Sartres a appelé du "singulier universel"
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En 2011, Annie Ernaux a fait don au département des Manuscrits de la BnF de tous les brouillons, notes préparatoires et copies corrigées de ses livres publiés depuis "Une femme" (1988). Une décennie et un prix Nobel de littérature plus tard, elle évoque pour "Chroniques", le magazine de la BnF, la relation qu'elle entretient avec les traces de son travail.
Retrouvez le dernier numéro de "Chroniques" en ligne : https://www.bnf.fr/fr/chroniques-le-magazine-de-la-bnf
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