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Faulkner est un ecrivain majeur de la scene americaine et ce roman confirme une fois de plus son talent.Il est decedee en 1962 soit plus de soixante ans en arriere mais ses romans gardent une modernite et un style qui traverse les ages.Encore aujourd'hui cette histoire m'a semblee presque contemporaine et ancree dans le reel.
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Un roman à la structure et à l'écriture complexes qui m'ont empêchée de rentrer pleinement dans l'histoire.
On est un peu perdu, on passe d'une chose à l'autre, on lit sans comprendre puis quelques pages suivantes on comprend le lien entre l'histoire et ce qu'on vient de lire. Des personnages très complexes qu'on peine à comprendre.
Je n'ai pas pris de plaisir à la lecture de ce roman.
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Ma première rencontre avec William Faulkner, il y a une douzaine d'années, n'avait pas été des plus agréables : le Bruit et la Fureur, un livre pour le moins ardu, pénible à lire et plus encore à comprendre, à la fin duquel vous êtes tout juste prêts à le relire tellement il est clair comme du jus de boudin.

De plus, j'avais été globalement déçue par le Bruit et la Fureur car, une fois le puzzle remis dans l'ordre, ce qui n'est certes pas une mince affaire, l'histoire ne m'apparut pas si époustouflante que cela.

Il en est allé tout autrement ici pour moi avec Lumière d'août. Je ne vais pas en faire mystère, c'est un livre que j'ai trouvé en tout point supérieur, non, très supérieur, à l'autre : plus long, plus dense, plus profond, bref, plus TOUT.

L'auteur n'a pas cherché ici à nous embrouiller par une narration intriquée, mais il demeure un ouvrage REMARQUABLEMENT construit, tant d'un point de vue temporel, du timing avec lequel il nous dévoile l'action, que du point de vue des personnages, je veux dire l'agencement des personnages entre eux.

J'ai beaucoup entendu parler ou lu dans les critiques qu'avec cette oeuvre — que beaucoup considèrent comme sa meilleure —, Faulkner atteint à la tragédie, au récit biblique sous des airs de roman noir. Eh bien, je pense quant à moi, que l'auteur a réussi à composer une véritable symphonie littéraire.

Le thème principal est celui de Christmas, mais on ne le sait pas dès le début, on ne le découvre que très progressivement. Aux environs de la moitié du roman, on connaît le thème, et l'on se rend compte, ému(e), que les autres personnages, ceux d'avant, ceux d'après, ne font tous que reprendre le thème, mais ils le rejouent tous selon une orchestration qui leur est propre et qui donne une incroyable cohérence à l'ensemble, comme dans une symphonie, où si les différents instruments jouent à différents moments, jamais cela ne nuit à l'harmonie d'ensemble.

Je dois dire que cette composition symphonique est d'une ampleur rarement lue en littérature, même pas dans le grand, le phénoménal Crime et Châtiment de Dostoïevski, où si de nombreux personnages rejouent effectivement le thème, ça n'est pas aussi époustouflant comme construction. Et le thème, quel est-il ? J'ai lu à droite à gauche « le destin », oui, d'accord, mais quoi « le destin » ? J'aurais tendance, pour ma part, à avancer la notion de psychogénéalogie. C'est cela même qui me semble être au coeur du travail romanesque de Faulkner ici, notamment le fait que certains d'entre nous vont dans le mur, savent qu'ils vont dans le mur mais font quand même tout pour y aller.

En somme, l'auteur, sous des airs d'écrire un roman noir, ou un roman social, ou un roman régionaliste, ou une parabole, ou une chronique de son temps, écrit en fait, ou décrit plutôt, la mécanique d'un phénomène humain, de la psychologie humaine j'entends, bien plus vaste, bien plus universel et surtout bien plus troublant.

Vous avez tous entendu parler de ces violés qui deviennent violeurs, de ces reproductions de galères de génération en génération, de ces gens qui paraissent irrémédiablement marqués du sceau de la malédiction et qui ne font rien pour faire un pas de côté. Eh bien voilà, c'est ça Lumière d'août !

La mère de Christmas, au père impitoyable, s'est fait mettre enceinte par un vaurien de passage, Lena fait de même. le pasteur Hightower vient s'empêtrer dans une profession et un lieu où il n'aurait rien à faire, mais ce lieu, justement, cette profession, justement, lui furent comme imposés, dès avant sa naissance, par les frasques d'un grand-père peu académique.

Joanna Burden est elle aussi venue accomplir un destin qui ne lui appartient pas et qui remonte à ses grands-parents. le vieux uncle doc Hines, le jeune Percy Grimm viennent tous accomplir un destin sacrificiel et violent plus grand qu'eux, de même que le père adoptif de Christmas. Byron Bunch a l'art de venir s'empaler dans un destin pourri d'avance, tout comme Christmas...

À chaque fois la victime devient bourreau ou le bourreau victime. La malheureuse Lena, victime de Lucas Burch, devient bourreau de Byron. Byron devient bourreau de Hightower, et ainsi de suite. Tout se rejoue à intervalle, en décalé, comme dans une symphonie, tous voient la vie foirer devant leurs yeux, tous voient ce qu'il faudrait éviter, tous voient le chemin de la félicité, mais tous le refusent obstinément, comme n'étant pas encodé dans leurs « gènes » ou plutôt dans leur propre destinée familiale.

Le roman n'est pas toujours captivant à lire, mais il y a une indéniable puissance, une densité rare, une pénétration dans les côtés sombres et inexplicables de l'humain, dans l'illogique, vu de l'extérieur, mais 100 % logique dès lors qu'on sait de quel logiciel est pourvu le personnage.

En somme, un grand, un très grand roman d'après moi, pas forcément toujours du plaisir à la lecture mais des choses qui remuent, et qui continuent de vous maintenir en ébullition même après l'avoir refermé, bref, la marque des grands romans, CQFD. Chapeau bas William Faulkner et pour tout autre considération, faites-vous-en votre propre opinion en le lisant par vous même et souvenez-vous que cet avis, cette ombre de décembre, ne représente pas grand-chose face à la lumière d'août. Tenez-vous-le pour dit, même si c'est votre destin.
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Mon idéologie parfaite! je suis autodidacte bordel!!!
toute ma vie je me suis dit que non c est impossible merde!!!! ça ne peux pas m'arrivé! pas a moi...non ! je ne suis pas la meilleur la personne au monde...je ne suis pas la personne qui veut changer le monde...qui a réponses a tout en voulant changer les façons des pensées des gens...qui sommes nous... les Autodidactes pour vrai....les coïncidence sont tellement présentes a chaque putain des semaines 2 3 fois c est un truc de ouf , c est epeurant des fois ...vous me comprenez vous les Autodidacte...ou bien je me trompe...quest ce qu un Autodidacte...une personne qui a réponses a tout..qui évolue grandit comprend accepte partage découvre participe encourage et que dire de ses grand de ce mondes Einstein Mozart Beethoven Tesla Bell...Ouiiii des Autodidactes des fondateurs les maitres de notre savoir ressourcer a lavant garde du futur avec les meilleurs arguments incontestables inimaginables d ou l importance de l utilisation des mots chaque mot a sa propre valeur qu elle que soit la langue utiliser prenez conscience de la valeur profonde du mot choisi Merci a vous pour cette découverte fabuleuse littéraire un plaisir a lire partager et relire pour toujours se rappeler de ou l'humanité a commencer son évolution ....! la découverte de l alphabet et de ses définition
Autodidacte je suis ...avec une si grande ouverture d esprit Ouiiiii defenitivement
therockb666@hotmail.com
et oui
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J'ai aimé que l'auteur nous révèle très lentement ce qui motive les personnages en ayant recours à de nombreux retours en arrière. Intrigue complexe ( trois trames narratives s'entremêlent, dont l'une, celle de réverend Hightower, m'a un peu moins captivée) mais captivante.
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Il y a plus de 40 ans, j'avais fait une première tentative de lecture de l'oeuvre de Faulkner par Sartoris, que l'on me conseillait pour débuter.
Mais, au bout d'une centaine de pages, je m'étais senti perdu dans les méandres de l'intrigue au point de quitter ce livre. Depuis mes incursions dans le monde faulknérien se résument aux lectures plutôt fructueuses de plusieurs nouvelles, dont j'avais apprécié la puissance évocatrice , l'âpreté, et aussi la beauté de l'écriture.

Il fallait que j'essaie de revenir aux romans de cet immense et difficile auteur, et, encouragé par les superbes critiques de certain.e.s de mes ami.e.s babeliotes, et d'autres, j'ai pensé que j'avais suffisamment avancé en « maturité littéraire » pour tenter l'aventure avec ce roman réputé un peu plus facile que le bruit et la fureur. Et j'ai été comblé. Un chef d'oeuvre, un livre magnifique, et d'une telle puissance, d'une telle beauté.
Et, comme chaque fois, je réalise que radote, il m'a fallu du temps pour « métaboliser » ce texte, car un chef-d'oeuvre comme celui-ci inspire tant de réflexions qu'il en est quasiment impossible d'en faire le tour.

Alors, je vous livre quelques idées et impressions dans cette modeste chronique, bien loin du niveau stratosphérique qu'est par exemple celle de mon ami creseifiction, mais on fait ce que l'on peut.

D'abord pour dire que cette histoire est certes marquée par cette atmosphère oppressante du Sud des États-Unis, un Sud violent, puritain, raciste et misogyne, mais qu'elle a une dimension tragique universelle. Ce roman noir a des airs de tragédie grecque dans laquelle un destin implacable poursuit les protagonistes, au premier rang Joe Christmas, aux initiales si évocatrices, enfant abandonné, métis né de père inconnu, brutalisé dans son enfance, dont la perte semble écrite d'avance.
Mais au sein de cette violence parfois insensée, passent aussi deux êtres pleins de bonté, le « couple » Léna et Byron, une sorte d' allégorie biblique de Marie et de Joseph. Une Léna sereine et obstinée qui donnera naissance à son enfant durant le cours du récit, un Byron toujours attentif aux autres et si dévoué.

Mais surtout, ce qui est absolument extraordinaire, et ce qui fait le chef-d'oeuvre, c'est la façon dont l'histoire est construite et écrite.

Car trois trames narratives se mêlent subtilement:
Celle de Léna, qui ouvre et ferme le récit, Léna partie à la recherche de l'homme qui l'a mise enceinte, ce Lucas Burch masqué en Joe Brown, homme instable, paresseux et lâche, qui trouvera dans le besogneux et timide Byron Bunch une sorte de chevalier servant.
Celle du révérend déchu Hightower, homme tourmenté par son passé et celui de ses ascendants mais capable de bonté
Et surtout celle de Joe Christmas dont la vie passée pleine de souffrances causées par la violence des autres occupe toute la partie centrale du récit.

La construction du roman disloque le temps, passé et présent se mêlent, comme si tout était déjà écrit, mais aussi donne une impression de révélation au fil des pages et des phrases. A cette impression de récit progressivement éclairé, dévoilé, contribue la manière si subtile de raconter, soit par un narrateur «omniscient », soit par l'un des personnages, soit même par un personnage extérieur à l'histoire. Une manière de faire le récit, fascinante, incomparable.

Et puis il y a cette façon de dire ce flux de conscience, de nous plonger dans le flot des pensées qui traversent, envahissent les esprits, qui fait aussi la complexité et la beauté du récit. Et le lecteur comprend que ce n'est pas pour le plaisir de faire vrai, mais pour exprimer l'essence de ce monde de la folie et de la misère des humains.

Et enfin, il y a la beauté des mots employés, qui nous donnent à voir, à sentir les paysages, l'atmosphère étouffante des villes, et toute la magie des ellipses, des non-dits.

Bon, je m'arrête, impossible de tout dire, il y aurait à parler de la malédiction du « sang noir », de la misogynie, etc.. et ce serait trop long.
Aux lectrices et lecteurs exigeant.es de Babelio, je ne peux que conseiller ce livre majeur.
En ce qui me concerne, the question is: par quel autre roman poursuivre mon exploration de l'oeuvre? Évidemment, il y a l'incontournable et semble-t-il difficile le bruit et la fureur, dont récemment mes ami.e.s Hordeducontrevent et Berni29 ont fait des critiques affûtées. Ou revenir à Sartoris qui traîne quelque part dans ma bibliothèque? Je ne sais encore.
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L'ambiance est très particulière. Les personnages peuvent faire preuve d'état d'humeur mais chaque fois inexpressif ; ces premiers semblent détachés de toute manifestation d'émotion sur leur visage. Tout est froideur dans leur comportement. Ils ne se regardent quasiment jamais.
C'est très intéressant à lire, car peu commun.
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Pas facile de s'attaquer à Faulkner quand on ne l'a jamais lu. Quand je me suis lancé dans la lecture de « Lumière d'août », j'étais rempli de préjugés. Pas tant sur le style, j'avais lu abondamment Hemingway et Steinbeck, je me disais que ce ne serait pas un obstacle majeur, (ce en quoi j'avais tort, pas pour Faulkner, mais quand j'ai voulu attaquer Dos Passos, mamma mia !) mais j'avais lu que Faulkner était un « écrivain du Sud ». de ce que j'en savais (ou ce que je croyais en savoir), les Sudistes étaient racistes, intolérants, bigots j'en passe et des meilleures, et je me disais, qu'ayant grandi dans ce milieu, Faulkner devait avoir tété à cette source comme à son premier « mint-julep » (cocktail du Sud à base de menthe, avec ou sans alcool) ...
Eh ben non, j'avais tout faux : Faulkner est un Sudiste, mais il porte le Sud comme une malédiction, précisément, à cause de ce passé marqué par l'esclavage et l'oppression des noirs. Cette prise de position, à contre-courant de ses compatriotes, lui valut d'être qualifié « d'ami des nègres » et seul le prix Nobel le racheta aux yeux, on le salua alors de « Fils illustre de la cité ». Et pourtant Faulkner ne peut nier ses origines, et toute son oeuvre est marquée par ce déchirement entre l'héritage et les convictions.
« Lumière d'août » illustre à merveille cette double influence sur une oeuvre unique.
L'histoire se passe à Jefferson, comté de Yoknapatawpha, état du Mississippi (c'est-à-dire à Oxford, comté de Lafayette, état du Mississippi). C'est une histoire très ramifiée, avec trois fils narratifs principaux : le premier concerne une jeune femme, Lena Grove, elle vient de l'Alabama, elle est enceinte, et elle recherche le père de son enfant. le second fil concerne Joe Christmas qui vient de tuer sa patronne et maîtresse. le troisième concerne le révérend Gail Hightower, un prêtre borné et raciste. Et bien entendu, personne n'est exactement ce qu'il a l'air d'être. Joe, surtout, est un métis qui, on ne le dirait pas à le voir, a du sang noir dans les veines.
Comme le dit Maurice-Edgar Cointreau, le traducteur (magnifique) dans une lumineuse préface sur laquelle je vous conjure de ne pas faire l'impasse : il ne faut pas perdre de vue que Faulkner est un puritain (« Mais un puritain, dans le bon sens », aurait corrigé Faulkner). Ce qui donne au roman une résonnance religieuse qui contraste avec les débordements crapuleux et érotiques qui parsèment l'ouvrage. le personnage de Joe Christmas (dont le nom et les initiales sont hautement symboliques) est en soi un être spécial qui est d'emblée promis à la tragédie, et qui le sait. Faulkner touche à la fois à la Bible et à la tragédie antique. Autres preuves du puritanisme de Faulkner : la peinture des femmes, comme étant des monstres de lascivités, pratiquant « l'instinct de la dissimulation » ou pire « l'infaillibilité pour concevoir le mal » (ces dames apprécieront) ; le dégoût provoqué par l'acte sexuel (y compris quand c'est un acte d'amour) ; ou encore les allusions nombreuses à l'homosexualité.
Faulkner dresse un tableau impressionnant de son pays et des êtres qui le peuplent. Pour autant, si les personnages sont souvent torturés et même parfois brisés, il en est (de ces sudistes, justement) qui sont humains et aimables, et s'inscrivent dans un courant de vie « normal » où la tragédie ne les atteint pas.
A lire impérativement dans cette traduction de Maurice-Edgar Coindreau (comme tous les grands auteurs américains qu'il a traduits et présentés) (La Pléiade, si vous avez les moyens, sinon Folio)

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LUMIÈRE D' AOÛT de WILLIAM FAULKNER
Léna est enceinte, quitte l'Alabama à pied pour aller à Jefferson où elle a entendu dire que Lucas, le père du futur bébé est installé. Dès son arrivée elle est aidée par Byron, qui tombe amoureux d'elle. À Jefferson se trouvent Joe Christmas, un métis qui trafique du whisky avec Joe Brown et Hightower, un pasteur déchu de ses fonctions. Miss Burden, femme blanche qui s'occupe de la cause des noirs, vit dans une maison isolée et héberge dans une case les 2 trafiquants. Ce sont les principaux protagonistes de ce drame qui reprend les thèmes centraux de l'oeuvre de Faulkner.
Christmas extérieurement est blanc mais il a cette goutte de sang noir qui fait toute la différence et engendrera sa terrible enfance.
Hightower est le pasteur, tourmenté par son passé, perdu dans sa morale.
Miss Burden, femme frustrée, qui oscille entre religion et sexualité débridée.
Le racisme, le sexe, la fatalité, la violence, la religion, Faulkner produit, pour moi, le plus fort de ses 5 grands romans considérés comme majeurs. Son style est plus épuré, ses personnages décortiqués comme rarement, Faulkner suinte un désespoir profond, au milieu de son amour du Sud. Magistral
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Oh qu'il est dur de critiquer ce roman comme il m'a été difficile de le commencer…Mon premier Faulkner, un auteur que j'avais envie de lire depuis longtemps.

Nous arrivons dans une petite ville du Sud des Etats-Unis au début du 20ème siècle avec Lena une jeune femme paisible et sereine, bien qu'elle coure depuis des semaines derrière le père de son enfant à naître, dont on devine rapidement qu'il l'a sciemment abandonnée. Une maison brûle au loin. C'est un certain Jo Christmas qui aurait mis le feu et assassiné sa riche propriétaire, Jo Christmas le métis à la peau blanche mais qui aurait du sang noir dans les veines. Pourquoi alors que la morte défendait la cause des noirs et s'opposait à la ségrégation ? Que s'est-il réellement passé dans cette maison ? L'histoire est racontée selon le point de vue de divers personnages : Christmas, Lena, mais aussi le révérend Hightower, Byron Bunch et d'autres, avec des allers retours entre passé et présent, dans une ambiance délétère et poisseuse.

Puritanisme voire fanatisme religieux, ségrégation, violence, pauvreté, racisme, voilà les thèmes de ce récit plus que sombre.

Alors pourquoi cette lecture a été difficile ?

Parce qu'il a fallu s'habituer au style de Faulkner qui demande effectivement une certaine attention. Les phrases sont souvent complexes, je me suis arrêtée à plusieurs reprises, j'ai relu certains passages, pas toujours sûre d'en avoir bien saisi le sens.

Parce que les personnages m'ont semblé d'un intérêt très variable. La vie et le destin tragique de Joe Christmas m'ont réellement captivé, mais je ne peux en dire autant de personnages plus secondaires comme le Révérend Hightower dont les obsessions m'ont complètement échappé ou celui de Lena dont la sérénité semble parfois relever de la bêtise.

Et puis comme je l'ai lu dans une récente critique, le traitement réservé aux femmes est un peu dérangeant et en tout cas, il m'a dérangé : soumises, parfois manipulatrices, en arrière-plan, sans consistance et sans vie intellectuelle. L'auteur les réduit vraiment à des rôles peu reluisants. En comparaison, le portrait de Christmas est flamboyant, de même que sa relation mortifère avec son père adoptif est puissante.

J'ai donc fini cette lecture avec un sentiment mitigé. J'ai aimé le destin tragique de Christmas mais j'ai subi des longueurs avec d'autres personnages. L'univers décrit est sombre et marquant mais la part réservée aux personnages féminins est vraiment mince. L'écriture est difficile et je ne me vois pas conseiller cette lecture à des lecteurs occasionnels.

Merci à quelques amies babelio de me l'avoir conseillé, je vais persévérer et essayer un autre roman !
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