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Gérard Pierre Hug (Traducteur)
EAN : 9782020151498
372 pages
Seuil (04/03/1993)
3.38/5   21 notes
Résumé :
La veille de Noël, le maréchal Aurelio Butti s’apprête à réveillonner tranquillement en compagnie de sa mère. Mais la disparition simultanée de trois résidents de la Gualdana vient troubler son repos.
La Gualdana est une sorte de luxueux village de vacances sur la côte toscane, peuplé de pins parasols qui protègent les cent cinquante-trois pavillons habités, surtout l’été, par des gens aisés et quelques célébrités : le sénateur Bonanno ou Max & Fortini, deux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La Gualdana , luxueux village de vacances sur la côte toscane , est réputé pour sa tranquillité. A la veille de Noël, quelques villas se sont remplies, tout ce petit monde , résidents fixes et vacanciers se préparent pour passer d'agréables fêtes de fin d'année.
Le maréchal Aurelio Butti s'apprête à passer un réveillon tranquille avec sa mère, Mme Butti cuisinière hors-pair. Malheureusement, ses projets tombent à l'eau ,trois disparitions sont signalées à la Gualdana et aidé des résidents fixes , des vacanciers , de ses deux collègues , des gardiens de la pinède ,il se lance à la recherche des disparus.
Mais, ô surprise, c'est Mr Monforti , dépressif notoire en voie de guérison et amoureux transi de la belle Mme Néri qui va apporter la clef de cette énigme grâce à un raisonnement digne des plus grands…..
Bref, une histoire longue, lente , il faut attendre la page 200 pour avoir la première disparition(sur 400p)qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable. Seul atout de ce livre , une étude fine et précise de ce microcosme de gens aisés mais le plus souvent malheureux , dépressifs ,une belle étude de moeurs..
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J'ai trouvé un charme désuet à ce roman. La pinède de la Gualdana est un monde clos, à l'image de ces châteaux anglais où se commet un meurtre entre gens de la bonne société. Ici, chacun a la distinction ou l'argent nécessaire pour occuper une villa au bord de la mer, dans une propriété surveillée par un bataillon de gardiens-jardiniers. L'hiver dessine un décor frileux autour des grands pins noirs, mais les personnages ont un savoir-vivre qui les protège délicatement des commérages et des bourrasques de vent sur la plage.
Pourtant quand les Zeme et le Comte Delaude disparaissent, la petite communauté est obligée de sortir de sa torpeur douillette pour se poser quelques questions qui resteront discrètes.
M. Monforti promène son humeur dépressive dans la pinède comme d'autres leurs animaux de compagnie. Il aère ses névroses avec soin, pour qu'elles lui gâchent juste ce qu'il faut de sa vie de célibataire oisif. Il lorgne la belle Mme Neri avec le détachement des vrais gentlemen et la pointe d'agacement des vrais égoïstes. La disparition de ses voisins va enfin lui donner un sujet d'occupation sérieux et l'occasion de goûter de la cuisine digne de ce nom chez la mère du maréchal Aurelio Butti, commandant des carabiniers.
Fruttero et Lucentini s'en donnent à coeur joie, les personnages pleuvent comme des flocons un soir de Noël, l'intrigue serpente à volonté et parfois on est aussi peu sûr que M. Monforti de s'y retrouver. Après tout, c'est seulement une question de charme, aussi ténu que le parfum des pins dans le vent iodé.
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Les deux complices, auteurs entre autres de "La Femme du Dimanche", s'amusent déjà, sur fond d'enquête policière, à dépeindre, à petites touches, la bonne société italienne.

Cachés dans leurs villas de luxe, au sein d'un complexe résidentiel enfoui dans une pinède toscane, les habitants, permanents ou non, voient, deux années consécutives, leur veille de Noël perturbée par la disparition d'un enfant puis celle de trois des membres de leur petit monde.

Un peu à la manière d'Italo Calvino, l'enquête, va suivre à la fois les arcanes d'un tarot, mais surtout la technique de déconstruction - reconstruction d'un puzzle "à l'aveugle".

Et pourtant, on sent bien que Futtero et Lucentini jubilent surtout - et nous enchantent du même coup - à dresser le portrait de leurs protagonistes. L'une d'entre eux, Mme Zeme souffre de dépression, jugez-en plutôt :

"Je devrais me remettre au piano, mais à présent cela fait plus de vingt ans, il me faudrait recommencer pratiquement à zéro, puis naturellement m'en acheter un et Dieu seul sait où on pourra le mettre, dans un appartement bourré comme le nôtre, moi un jour ou l'autre je mets tout dehors, je ne peux plus vivre au milieu de tous ces meubles, ça suffit, dehors tout, et même quittons ce maudit attique, trop grand, absurde pour deux personnes sans enfants et vendons aussi la Gualdana, ça fait des années que je te le dis, avec des enfants ce serait tout différent, mais c'est certainement ma faute et tu ne me l'as jamais pardonné, voilà la vérité, bien qu'au fonds tu aies raison car j'ai ruiné ta vie, tu en voulais, des enfants, tu aurais certainement été un père meilleur que le mien, ce n'est pas bien difficile en vérité, car mon père comme père était une vraie calamité, disons même qu'il a été ma ruine, il se moquait totalement de moi, seulement des cris, il ne s'intéressait jamais à moi, jamais un conseil, un encouragement, du reste c'était la même chose avec ma soeur, lui il aurait voulu avoir des garçons, voilà la vérité, pour nous c'était déjà beaucoup s'il nous offrais quelque chose pour Noël ou pour notre fête et à propos je t'en prie rappelle-toi le cadeau pour l'enfant de Vannuccini, il a 5 ans, tu peux voir dans ce magasin qui se trouve dans cette ruelle derrière la mairie, tu sais ? Aussitôt après le marchand de pâtes, tu as compris où c'est ?
- Oui, dit M. Zeme, j'ai compris."

Si après ça, vous n'avez pas envie de meurtre.... !

Mais chut, le fin mot de l'intrigue n'est révélé qu'en toute fin de volume.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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"... meilleur livre (après La Femme du Dimanche) des deux compères qui sont devenus les Roux-Combaluzier du thriller-ascenseur vers les vertiges métaphysiques, les Bouvard & Pécuchet de l'idiotie bourgeoise démasquée, les Boileau-Narcejac des énigmes policières diaboliques, les Lagarde & Michard de l'érudition littéraire ou les Fred Astaire-Ginger Rogers du roman à claquettes."
Frédéric Vitoux
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le riche, disait Diogène, se nourrit quand il veut et de ce qu’il veut ; le cynique, quand il peut et de ce qu'il trouve.
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