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4,27

sur 12373 notes
C'est délicieusement humoristique, tout à la fois, poignant, dérangeant, délicatement bouleversant
De beaux et bons moments de lecture.
Amusant aussi de détecter tous les indices, toutes les traces permettant de percer Romain Gary sous le pseudo d'Emile Ajar.
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La vie devant soi raconte l'histoire de Mohammed, fils de pute qui vit avec Mme Rosa qui a vécu les horreurs de la guerre. Ce dame garde dans l'illégalité les "fils de pute" pour les protéger.
En commençant le livre, je m'attendais à beaucoup mais le livre est arrivé au moment d'un gros coup de fatigue et il était difficile de rester plus de 5 minutes concentrée dessus. J'ai quand même été déçue, je m'attendais à autre chose, j'ai bien aimé quelques phrases plein de bon sens et de finesse mais d'autres ne m'ont pas pas tellement touchée, m'ont même laissée sceptique ou m'ont laissée une drôle d'impression.
L'image de la couverture est intriguante et tout à fait adaptée au contenu du livre, une femme et un enfant sur les genoux avec des pierres à la place des visages.
J'ai été surprise quand j'ai vu qu'il avait été adapté au cinéma, je ne m'y attendais pas du tout. Adapaté en 1977 au cinéma par Moshé Mizrahi. J'ai bien envie de voir ce qu'il donne !
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La vie devant soi est un roman souvent étudié à l'adolescence et qui, généralement, ne s'oublie pas, on en garde toujours un souvenir ému de lecture, une écriture douce et accessible, de l'humour et de l'amour. Pourtant il faudrait imprimer en page de garde « à relire adulte » car toute sa dimension et son épaisseur ont besoin d'un peu plus de maturité et d'expérience pour s'épanouir pleinement.
Un roman à faire lire aux jeunes autour de soi et en profiter pour le relire.
J'ai vraiment une tendresse particulière pour Romain Gary et cette relecture m'emplit de bonheur, et une fois de plus m'aura tiré quelques larmes.
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J'ai été subjuguée par ce roman. L'écriture est fine, relevée. le ton est tour à tour drôle, nostalgique, tragique. J' ai été captivée par l'histoire de Momo et de Madame Rosa, deux rescapés de la vie. J'ai trouvé ce roman très complet, comprenant humour, tendresse, sur fond social parisien, dans les quartiers de Belleville ou se retrouvent les prostituées parisiennes. J'ai beaucoup ri. J'ai été très touchée aussi, par ce livre remarquable.
C'est le premier roman de Roman Gary que je lis, certainement pas le dernier.
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Ce livre, qui m'a été chaudement recommandé lors d'une dédicace par Henri Loevenbruck lui-même (excusez du peu... ^^) , est effectivement un PUR CHEF D'OEUVRE !!! Un condensé d'humanisme, un concentré d'humanité, de sensibilité, d'humour, de gouaille, d'amour, d'optimisme, de philanthropie... Il a fortement remué mon côté misanthrope bien ancré au fond à gauche... Un livre qui DOIT être lu, un point c'est tout !
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J'ai suivi les conseils de Caryl Ferey (Grande Librairie) et j'ai mis "la vie devant soi" devant Emile Ajar dans ma valise... en fait dans mon sac, je ne suis pas encore en vacances.
Et c'était une très bonne idée.
Avez-vous déjà utilisé l'insulte "fils de pute" ? Oui bien sur !!! Après avoir lu ce récit, vous ne l'utilisez plus, car Mohammed le "fils de pute" en pension chez Madame Rosa (une ancienne pute) est un concentré d'humanité et le seul amour de sa nourrice.
Suivez le conseil de Caryl Ferey et mettez ce livre dans votre valise.
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Je me convaincs qu'un chef-d'oeuvre invente toujours un langage original et adapté. Ainsi est le langage de Momo, qui n'est pas seulement un langage d'enfant, mais aussi celui d'un "créolisé" dans le quartier multiculturel de Belleville - et ce fut véritablement une intuition géniale d'en souligner la valeur fondatrice de littérature ("littérature migrante" et non "littérature de la migration") déjà en 1975 alors que Ben Jelloun était encore à ses balbutiements... C'est aussi un langage d'orphelin, de "fils de pute", de marginal pour qui le "bonheur" serait une "piquouze" dont on ne veut pas, d'enfant sans âge (aux deux sens littéral et métaphorique) qui rêve de clowns bleus et jaunes et dont un fidèle compagnon est le parapluie Arthur...
L'histoire d'amour entre l'enfant arabe et la vieille Juive, touchante à l'extrême, m'a fait songer à Kim de Kipling, autre roman de prédilection pour moi. Mais là s'arrête l'analogie, car Momo est profondément affligé, peut-être même désespéré (ne fût-ce pour la touche d'espoir de son dernier interlocuteur, Nadine, mais était-il vraiment nécessaire?): l'angoisse de la vieillesse de l'auteur semble se trouver davantage chez lui que chez la vieille Madame Rosa: là encore l'enfant n'a pas d'âge...
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Mohammed est le fils d'une prostituée parisienne qui échoue dans la pension de Madame Rosa. Elle devient alors sa seule famille. Madame Rosa, ancienne prostituée elle-même, s'est reconvertie en garde d'enfants un peu particulière à Belleville… C'est une juive miraculée du camp d'Auschwitz qui porte en elle la terreur accumulée lors de cette tragédie. Fatiguée, grosse et malade, elle va nouer avec Momo une relation quasi maternelle forte et partagée. L'amour que lui porte Momo jusqu'à la fin lui permettra d'éviter ce qu'elle redoute le plus : finir comme un légume à l'hôpital.
Voilà bien longtemps que j'avais présent à l'esprit l'impérieuse nécessité de lire ce roman goncourisé en 1975. J'ai réalisé dès les premières pages l'erreur que j'avais commise de remettre cette lecture à plus tard…
Dans le roman, c'est Momo qui relate sa relation avec madame Rosa. L'auteur reprend donc l'écriture et les tournures qui pourraient être celles d'un jeune enfant. Cela donne un ensemble crédible et imagé, teinté d'humour et de drôlerie. le style est léger, la vision du monde celle du regard d'un enfant malmené par la vie et pourtant plein d'espoir pour le futur.
Les sentiments forts émergent derrière les mots enfantins, les bizarreries grammaticales et les vérités que seul un enfant est capable d'évoquer sans fard, à l'état brut. Loin des précautions d'écriture et des artifices littéraires traditionnels, le monde cruel de Momo et Rosa nous apparaît dans sa vérité nue, implacable et terrible où l'ironie et l'humour nous évitent de sombrer dans la plus inutile des compassions pour ces personnages si réels et attachants.
L'univers de ce Paris oublié de l'après-guerre, des petites gens, de la prostitution et des quartiers populaires nous apparaît au travers des yeux de cet enfant avec une précision historique et sociologique d'autant plus convaincante qu'elle émerge de ce filtre naïf qui déforme la réalité pour mieux nous la faire sentir de l'intérieur.
Ce beau roman fait d'espoir et de douleur, d'amour et de haine, transcende la nature humaine dans ce qu'elle a de plus beau et de plus haïssable à la fois. C'est une gifle autant qu'une caresse. Une oeuvre forte et originale. Un chef d'oeuvre d'écriture et d'humanité…

Michelangelo 2015

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Maintes fois commenté, je ne peux rien ajouter de plus sur cet excellent roman que formidable.
La vie d'un jeune arabe qui vit chez une vieille juive élevant les "enfants de pute", pour reprendre les paroles de Momo. L'écriture naïve, simple mais belle est juste exceptionnelle, Romain Gary fait fort avec ce volume. Derrière le masque qui fait de lui un enfant renfermé sur lui-même se cache une véritable sensibilité, lui permettant de veiller sur Madame Rosa jusqu'à sa mort. Certaines phrases chocs nous permettent de réfléchir et de se poser des questions sur les préjugés, le racisme, la religion, le bonheur...
On ne ressort pas indemne de cette lecture. Un prix Goncourt mérité !
A (re)découvrir d'urgence.
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Un livre émotionnel à l'état pur, mais pas seulement, une très belle histoire et des citations en veux-tu en voilà.
"Je m'appelle Mohammed mais tout le monde m'appelle Momo pour faire plus petit. Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait. On me l'a seulement appris à l'école."
A propos du bonheur Momo dit « Moi, l'héroïne je crache dessus. Les mômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est reconnu pour ses états de manque. le bonheur c'est une belle ordure et une peau de vache et il faut lui apprendre à vivre.

Le seul grief que je retiendrai de ce coup de coeur, c'est qu'il m'a été impossible de le lire d'une traite. La raison est bien simple, c'est qu'il m'a été difficile, de ne pas m'arrêter pour ne pas me laisser envahir.
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