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Un captif amoureux" est un reportage dans le genre du "Journalisme
gonzo" ("
Gonzo Journalism" ) qui a occupé une très grande place dans la vie culture américaine entre les années 1970 et le début du 21ième siècle. C'est
Hunter S. Thompson qui a inventé le terme et qui est devenu l'auteur le plus célèbre de l'école.
Norman Mailer est un autre écrivain très célèbre qui a fait partie aussi du mouvement. Finalement, il y avait
Jean Genet. Dans "Miami and the Siege of Chicago" Mailer signale qu'il a rencontré
Jean Genet qui travaillait pour la revue" Esquire" au congrès de la parti Démocrate en 1968 et le décrit comme un commentateur d'importance. le problème pour le lecteur francais est le "journalisme
gonzo" qui est très peu connu en dehors de
l'Amérique du nord est un drôle bête. Un Européen aura beaucoup du mal à comprendre où s'en va
Genet dans "
Un captif amoureux".
Le but d'un article ou livre
gonzo n'est pas d'analyser une actualité mais de raconter le parcours du journaliste qui y est présente. Ainsi "Fear and Loathing at the Kentucky Derby" ne décrit pas une course de chevaux mais raconte l'historie de la consommation des drogues et d'autres folies de l'auteur
Hunter S. Thompson lors de l'événement. Dans "The Armies of the Night" de Mailer ne parle pas d'une manifestation contre la guerre du Viet Nam qui a eu lieu à Washington en octobre 1967 mais des gestes effectués par Mailer pendant la manifestation. (Notamment il a raté la toilette quand il pissait et a fini par arrosé le plancher au Pentagon.)
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Un captif amoureux" nous livre les impressions qui sont arrivés à
Jean Genet pendant trois séjours en Palestine. Il parle de la "consolation de la masturbation" et de la beauté des jeunes mâles palestiniens mais il ne présente pas l'histoire du mouvement du PLO. Ses commentaires sur les enjeux du conflit sont sibyllins au mieux.
Le problèmes de base est que
Genet veut être le poète lauréate des damnés de la terre plutôt que l'analyste d'un seule conflit. Il parle des "Zengakuren au Japon, les Gardes Rouges en Chine, les révoltes étudiantes à Berkeley, les Panthères noires, Mai 1968 et les Palestiniens." (p. 442) À cette liste on peut ajouter aussi la FLN d'Algérie, les gais brimés et les transsexuels.
Genet pleure tous les victimes mais il n'explique rien.
Dans un moment de lucidité
Genet révèle qu'il a été bien accueilli par les Palestiniens même s'ils "avaient reconnu on moi spontané simulateur... un simulacre" (p. 206).
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Un captif amoureux" est l'oeuvre d'un des grands écrivains francais du vingtième siècle mais il vous laisse sur votre faim. Comme un bon journaliste
gonzo il se représente bien dans un décor mais il ne dit rien sur le décor.