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3,85

sur 1068 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aux soirées de Médan, Zola tique. Comment peut-on écrire un roman pareil quand on se dit naturaliste. Huysmans aurait-il trahi la cause? Réponse: oui et il assume. Car il étouffe dans la routine qui s'installe dans cette école littéraire: "situer des personnages réels dans des milieux exacts", "c'est une école condamnée à se rabâcher, en piétinant sur place".

Et en effet, "A rebours"est un anti-roman. Il destabilise avec un lexique incroyable, un choix de mots étonnants pour toutes les fulgurances et les maux qui transitent dans un héros névrosé aux contours assez flous.

On l'aime parfois pour sa provocation dans ses goûts littéraires (on jette Hugo, on prend Verlaine), son érudition, son esthétisme- une prose de haut vol- et la lente descente de son héros dans la maladie mentale. Mais on le conchie souvent car c'est aussi un roman bavard, sans dialogue et sans relief narratif. Sans doute parce que Huysmans veut susciter des réactions.

Et il y a ce nom: Floressas des Esseintes. Floressas, un nom floral qui indique la principale source d'inspiration de l'auteur: "Les Fleurs du mal" de Charles Baudelaire. Horticulture, peinture, littérature et débauche. Tout est dit pour cet auteur finalement pas si catholique.
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Boire jusqu'à la lie la potion de l'esthétissime et du décadentissime des Esseintes donne le sentiment paradoxal d'une nausée délicieuse que l'esprit tend à rejeter tout en ayant encore soif.
Gageons que le parfum fétide et capiteux de ces pages de littérature sublimes m'attirera de nouveau pour une nouvelle dégustation à petites gorgées, à défaut de trouver dans la littérature contemporaine un équivalent moderne à ce noir bijou fin de siècle, jetant des feux d'art et de culture avec autant d'incandescence.
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C'est suite à une très belle exposition consacrée au peintre et dessinateur Odilon Redon au musée Fabre de Montpellier que j'ai découvert Joris-Karl Huysmans et "À rebours". C'est peut-être le roman le plus connu de Huysmans et aussi celui qui suscita de très vives réactions de la part du milieu littéraire de son époque. L'incompréhension qui suivit sa parution n'a pas totalement disparu aujourd'hui (voir la critique de marcanciel) et je déconseillerais le livre à ceux qui attendent de la littérature qu'elle leur serve des sucreries.
Mais je crois que ceux qui n'ont pu entrer dans cette oeuvre s'attendaient à lire un classique roman. Peut-être y-a-t-il là un malentendu ? Huysmans se démarque dans cette histoire sans histoire de l'impasse naturaliste et du grand maître Émile Zola. Il se rapproche plutôt des oeuvres de Flaubert comme "La Tentation de Saint-Antoine" ou "Salammbô". Il se réfère également à la poésie et au décadentisme de Baudelaire, au symbolisme de Mallarmé, ainsi qu'à l'angoissant univers d'Edgar Allan Poe. Il y a certes un personnage et une situation initiale : un riche dandy croyant abolir son mal de vivre en quittant la société parisienne pour la campagne, mais aucune véritable intrigue. le seul objet du récit est les tentatives successives de des Esseintes pour combler sa sensation de vide existentiel. Il s'apparente un peu à Antoine Roquentin dans "La Nausée" de Sartre ou Adam Pollo dans "Le Procès-verbal" de le Clézio. La différence est dans l'espoir spirituel de des Esseintes, il ne s'y raccroche pas encore, mais on sent qu'il lui paraît comme sa seule issue possible.
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Voilà un roman que je n'aurais jamais eu l'idée de lire si je n'avais croisé deux fois son héros, Jean des Esseintes au cours de lectures très rapprochées et très inspirantes. D'abord dans L'enfant céleste de Maud Simonnot puis chez Julian Barnes et son Homme en rouge... Avant ça je n'avais jamais entendu parler de Huysmans, personne n'est parfait. A rebours est apparemment son roman le plus déconcertant (et décrié), paru en 1883 avant d'être réédité vingt ans plus tard, et sur lequel on a beaucoup parlé, beaucoup écrit comme nous l'apprend la passionnante préface de Pierre Jourde. Je comprends à présent pourquoi.

Difficile de qualifier ce texte, mieux vaut s'y laisser aller quitte à soupirer parfois lorsque la promenade artistique ou littéraire se fait trop pesante. On y est comme dans un cabinet de curiosités où chaque pièce exposée serait matière à disserter longuement. On s'y prend un flamboiement de couleurs, de senteurs, de bibelots, de statues, de tissus, de tableaux et de volumes ouvragés. Car des Esseintes est une sorte d'esthète érudit qui ne supporte que le sublime et bannit le commun. Au point de ne plus souffrir le monde, les autres, et choisir de s'enfermer dans une demeure isolée à la campagne avec pour seule compagnie du mobilier, des livres et des oeuvres d'art triés sur le volet. Au point de préférer recréer artificiellement ou par la pensée des odeurs, des sensations de promenades ou de voyages plutôt que de devoir affronter les foules vulgaires. 

Quelle étonnante lecture dans laquelle j'ai évolué entre fascination et perplexité. Je m'y suis sentie souvent inculte face à l'étalage des connaissances du héros dans bien des domaines à commencer par la poésie à travers les siècles ; je comprends que ce livre puisse servir de référence à un Julian Barnes pour les balades artistiques et littéraires qu'il affectionne. Il y a là de quoi considérablement agrandir le spectre de son vocabulaire, d'une richesse rare au service de descriptions époustouflantes. J'ai noté des passages incroyables autour des couleurs ou de l'édition spéciale d'un volume rare. Les prises de position du sieur des Esseintes poussent assez loin l'art de la provocation, à rebours du "prêt à penser" et l'on imagine très bien les réactions fort choquées des intellectuels de l'époque. Cela dit, cette envie de se couper du monde, de ses bruits et de ses laideurs pour se calfeutrer dans un cocon de beauté et de douceur aux murs entièrement habillés de livres, ma foi.. peut-on complètement rejeter l'idée ?
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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C'est extrêmement bien écrit, érudit, volontairement décadent et très complexe : l'auteur a élaboré soigneusement la figure d'un anti-héros, Jean des Esseintes, dandy blasé et "fin de race", esthète raffiné jusqu'aux limites de la déliquescence et du ridicule ; dont il se moque mais fait parfois, en douce, son porte-parole. Comme si, en faisant passer quelques unes de ses idées par le biais de ce personnage épuisé et loufoque, c'est Huysmans lui-même qui avançait masqué : on a furieusement l'impression de participer à un jeu de devinette qui consisterait à retrouver l'auteur caché dans ce paysage foisonnant et tarabiscoté.
C'est un roman dense, précieux, roboratif, asphyxiant. On y manque d'air comme dans la maison confinée et décorée de façon horriblement rococo par des Esseintes lui-même.
De grandes et passionnantes dissertations sur l'art et la littérature (Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Flaubert, Odilon Redon, Gustave Moreau, et bien d'autres) sont développées avec verve et humour, maintenant l'attention éveillée. On y retrouve quelquefois ses propres goûts et même ses dégoûts envers des monstres sacrés qu'on n'aurait pas osé attaquer et on jubile. Mais on finit par s'enliser, on aurait préféré tout ce talent exercé dans des essais critiques.
Bref cette oeuvre ressemble à une immense digression. C'est d'ailleurs ce qui fait sa très grande originalité.
La variété des thèmes abordés mériterait une étude approfondie. Mais je ne l'entreprendrai pas, par peur de tomber dans un puits sans fond. Il y faudrait des années.
Huysmans est l'écrivain préféré de Michel Houellebecq, et l'on comprend pourquoi : rigueur de style, désenchantement, humour noir sont incontestablement présents.
Avec en toile de fond l'émergence d'un monde voué à la consommation, qui coupe l'homme du règne des vivants pour en faire un être suprêmement artificiel, à l'élan vital atrophié et voué à une extinction prochaine. Le sort de la tortue du roman, morte de l'excès d'incrustations de pierres précieuses sur sa carapace, en est la préfiguration. Le déclin de l'Occident étouffé dans sa propre boursouflure est annoncé.
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Des Esseintes, un espèce de dandy blasé par sa vie de débauche, s'exile de la ville pour chercher l'isolement le plus complet possible tout en ayant accès à tout le luxe désiré. L'élaboration de son nouveau nid douillet est décrit dans les plus infimes détails et reflète l'extrême raffinement de ce déconcertant personnage. On assiste ensuite à quelques-unes de ses manies et activités, et ceci est composé de telle sorte qu'on a l'impression de lire une collection d'essais et d'opinions, sur l'art, certains artistes, certains auteurs, ainsi que tout ce qui est susceptible d'exciter l'un de nos cinq sens, et bien d'autres choses encore.

Le personnage est intéressant mais tient souvent en même temps du vieil excentrique grincheux et méprisant, bref, il peut se montrer insupportable. Heureusement, la majorité de ses semblables se trouve à l'abri de son tempérament du fait de sa retraite solitaire. Ce n'est pas autobiographique, mais il paraît clair que J.-K. Huysmans insère beaucoup de lui-même dans ses livres. ''À rebours'' marque une rupture avec son passé naturaliste et offre au monde quelque chose de différent et de bienvenu, d'où sa célébrité.

On trouve donc de bien curieuses choses dans ce bouquin par moments. En combinaison avec l'écriture unique, stylée et pointue de cet auteur, il y a de quoi justifier l'engouement qu'il suscite. J'ai hâte de voir ce qu'en disent les autres, je suis tout de même impressionné de cette razzia de 5 étoiles.
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C'est l'histoire d'un désinvolte, individualiste qui jouit de la vie. Il ne manque pas d'argent pour cela ("L'argent n'est pas important, c'est en avoir qui compte" réplique de Catherine Frot dans le film "Marguerite", 2015). Ce qui m'a frappé dans cet ouvrage c'est qu'à chaque fois que des Esseintes va jusqu'au bout d'une passion, en maîtrisant les tenants et les aboutissants, il tombe malade.
Parmi tous les exégètes de l'oeuvre auxquels il est fait référence dans l'édition Gf, 1978, aucun n'a me semble-t-il eu l'impression que j'en ai retiré.
Jorge Luis Borges prétend faussement que la mortalité est un bienfait car l'immortalité apporterait l'ennui. Or, la mortalité, c'est la décrépitude, les douleurs, l'affaiblissement qui rendent vains et inaccessibles la faculté pour un mortel d'appréhender toutes les facettes des choses et de la nature, de vivre toutes les vies. Des Esseintes, parvenant au bout de chaque passion, s'affaiblit physiquement et n'aura donc droit ni au bonheur ni à la connaissance, puisque mortel.
C'est du lourd...malgré le côté parfois encyclopédique avec lequel sont traités les thèmes (il n'est pas interdit de lire alors en diagonale).
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À Rebours, c'est le premier grand succès de Huysmans. Ce roman nous surprend d'emblée parce qu'il manque clairement d'intrigue. Il nous propose de suivre la vie de l'un des plus grands décadents de la littérature française, à savoir… roulements de tambours… j'ai nommé le duc « fin de race » Jean Floressas des Esseintes.

Dès les premières lignes de la notice, le ton est donné au lecteur : le duc Jean Floressas des Esseintes est l'ultime descendant d'une lignée affaiblie, marquée par « les vices d'un tempérament appauvri », et ébranlée par les « unions consanguines » et « l'effémination des mâles » qui s'est accrue au fil des générations. Il est présenté comme une rognure, la dernière miette d'une ancienne famille aristocratique nullement digne de respect. Avant même de m'avancer sur la narration à proprement parler, je souhaiterais me pencher un peu sur le personnage de des Esseintes, si singulier et énigmatique qu'on pourrait lui consacrer un mémoire. C'est un personnage qui a grandi dans la solitude, et qui trouve un certain refuge dans ses pensées torturées, ce qui explique en partie ses névroses ultérieures. Ses parents n'ont jamais été là pour lui, et quand ils l'étaient, ils ne parlaient guère ou alors échangeaient des paroles détachées et impersonnelles, nourrissant l'atmosphère froide et oppressante qui régnait entre eux. Il est un personnage profondément incompris, aux portes de la marginalité, qu'il n'hésite pas à grand ouvrir, finalement empreint d'une complaisance vis-à-vis de son exclusion.

La vie de des Esseintes est sans saveur. de plus, elle n'est ponctuée que d'échecs perpétuels. Il s'ennuie ferme, isolé dans sa vaste demeure. C'est pourquoi il décide un beau jour de rechercher l'inédit et l'exclusif sous toutes ses coutures, au point de se livrer à toutes sortes d'expériences les plus excentriques, fantasques et inimaginables possibles, tant sur le plan physiologique qu'intellectuel : expériences artistiques, livresques, humaines, florales, olfactives, androgynes et j'en passe. L'expérience de la tortue est l'une des plus célèbres du roman. Des Esseintes acquiert une tortue pour pouvoir mettre en valeur la vivacité des teintes d'un tapis d'Orient. Par les mouvements et les teintes foncées de la tortue, il pense rehausser les couleurs du tapis. Néanmoins, des Esseintes est loin d'être satisfait du rendu de la tortue sur le tapis. Il estime que ce dernier n'est pas assez valorisé, et même qu'il est enlaidi, avec cette tortue « couleur tête-de-nègre », dont « le ton de Sienne crue de [la] carapace salissait les reflets du tapis sans les activer ». Pour parfaire l'alliance des tons et atteindre une jouissance visuelle inédite, il décide dans un premier temps de recouvrir la cuirasse de la tortue d'or. Malgré tout, cela ne lui convient toujours pas. Pour obtenir une parfaite alchimie, il décide alors de sertir la carapace de l'animal d'une multitude de joyaux, sélectionnés avec minutie : « le choix des pierres l'arrêta ; le diamant est devenu singulièrement commun depuis que tous les commerçants en portent au petit doigt ; les émeraudes et les rubis de l'Orient sont moins avilis, lancent de rutilantes flammes, mais ils rappellent par trop ces yeux verts et rouges de certains omnibus qui arborent des fanaux de ces deux couleurs, le long des tempes ; quant aux topazes, brûlées ou crues, ce sont des pierres à bon marché, chères à la petite bourgeoisie qui veut serrer des écrins dans une armoire à glace ; […] Décidément aucune de ces pierreries ne contentait des Esseintes. » Cette expérience nous montre ô combien des Esseintes est obsédé par la perfection, et ô combien cette obsession et ce constant désir d'anormalité vont finir par le ronger… Il cherche les combines les plus improbables dans l'espoir de pouvoir aller au-delà de la perception d'un simple être humain. Mais ce désir est vain, car la réalité finit toujours par reprendre ses droits, qu'importe les extravagances de des Esseintes.

Par le biais de ces artifices, des Esseintes cultive ses névroses, qui lui permettent de conserver sa singularité et sa grandeur. Il s'est créé un monde si artificiel qu'il est proche de la surnature. Cependant, il n'est pas un surhomme, et quoi qu'il fasse, l'échec reste prédominant. Pour ma part, je trouve l'expérience de la tortue décisive dans l'histoire, car elle marque la fragilité du personnage, son caractère altérable, mais également le début d'une succession d'échecs qui vont le mener lentement à sa perte. Sa quête de sens et de sensations est un fiasco qui l'éclipse lentement vers sa destruction… Epuisé, il est victime d'un corps qui ne lui répond plus. À Rebours, c'est une peinture du corps qui se dégrade, c'est un paysage de chair en lambeaux, un désagrègement éparse d'une carapace qui s'est fissurée au fil des excès. Plus qu'une succession d'échecs expérimentaux, c'est un échec de vie qui nous est raconté dans ce roman. Des Esseintes est un éternel insatisfait, mais aussi un éternel raté. Il est toujours dans le « presque », jamais dans le « plein ». Il s'est enfermé dans un cercle vicieux qui n'est plus de son ressort, et qui lui a désagrégé irrévocablement le corps et l'esprit.

Ce roman nous offre une expérience littéraire unique, une expérience folle, comme nous n'en aurons jamais d'autre. En tout cas, c'est une lecture qui ne laisse pas de marbre, que notre avis soit positif ou négatif. L'écriture huysmansienne est nihiliste à souhait, et à l'image de des Esseintes, esthétisante et poussée à l'extrême. Au demeurant, ne peut-on pas voir dans ce roman une intrusion de Huysmans homme ? Lui qui a toujours vécu dans l'ombre de son maître Emile Zola, comme des Esseintes a vécu dans l'ombre des véritables artistes, ne s'est-il pas finalement projeté dans son personnage, au moins en partie ?

Lien : https://unparfumdelivre.word..
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Le style est surprenant : profusion de mots rares, phrases alambiquées. Mais le tout n'a pas pris une ride. le caractère de dandy extrême de Des Esseintes m'a agacé, mais ses fantasmagories névrotiques sont encore puissantes. Ma curiosité m'a soutenu dans ce roman où il est longuement question, par exemple, des mérites comparés d'ouvrages en latin tardif ou bien des plus médiocres écrivains catholiques de la fin du XIXème siècle, en passant par les orchidées ou Charles Baudelaire !
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Ayant adoré le portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde, je me devais de lire Huysmans, créateur de Des Esseintes, personnage représentatif du dandysme ! Cet homme aigri par la vie, dégouté des femmes et dénué de toute morale se retire du monde dans une grande maison, et ne vit plus que pour collectionner livres, tableaux, fleurs, soieries, pierres précieuses et bien d'autres objets. Suprêmement matérialiste, à la recherche d'un esthétique parfait, Des Esseintes ira jusqu'à incruster de pierreries la carapace d'une tortue. Prônant la beauté dans son sens le plus artificiel, ce récit emporte par les merveilles décrites qui se succèdent, qui s'amoncèlent jusqu'à étouffer par leur nombre. Écrit dans une langue des plus agréables, À rebours rebutera certains par son aspect "catalogue", mais ravira d'autres par l'éloge qu'il fait aux arts. À tenter !
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