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4,09

sur 629 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais quel plaisir de retrouver Holly et l'écriture de Stephen King ! Holly, ce personnage que Stephen King a pris plaisir à faire naître et grandir au fil de la trilogie de Mr Mercedes et des livres « L'outsider » et « Si ça saigne » et que nous lecteurs, nous avons appris à aimer. Holly Gibney, une femme qui a pris de l'assurance et qui est devenue une détective efficace et reconnue. Bien sûr elle a encore des doutes, des résurgences de sa vie compliquée avec sa mère Charlotte qui vient de mourir du Covid car en bonne adepte de Trump, elle n'y croyait pas et n'était ni vaccinée ni masquée. Heureusement Holly a des amis très chers, Jérôme et sa soeur Barbara, ainsi que son associé Pete. Mais ce dernier est malade lui aussi du Covid et ne peut donc pas l'aider. Et malheureusement Bill, son grand ami et mentor, lui est décédé d'un cancer il y a quelques temps. Mais c'est lui qui lui a légué l'agence de détectives, Finders Keepers, et Holly lui en sera éternellement reconnaissante. Car enquêter, Holly aime ça et en plus, elle est douée. Mais pour l'heure elle vient d'assister à l'enterrement de sa mère par Zoom interposé à cause de ce satané Covid et elle essaie tant bien que mal de démêler les sentiments qui l'assaillent. Sur la messagerie de l'agence fermée pour cause de maladie et de deuil, une mère désespérée par la disparition de sa fille Bonnie laisse de nombreux messages, de véritables appels au secours. Holly finit par la rappeler et la reçoit à l'agence. Holly accepte de se lancer dans cette enquête de disparition, la police ayant trop à faire ailleurs avec des effectifs décimés par la pandémie. Sans le savoir, Holly va mettre le doigt sur un ou plutôt deux tueurs en série d'un genre très particulier : un couple de personnes très âgées, professeurs à la retraite, avec des motivations que je vous laisserais découvrir en lisant ce livre. Dans cette enquête dangereuse, Holly ne peut pas compter sur l'aide de Jérôme occupé à écrire un livre qui semble être promis à un bel avenir, ni sur celle de Barbara qui elle, écrit de la poésie et rencontre une grande poétesse qu'elle admire et qui va être son mentor. Quant à Pete, bien que vacciné, il a toutes les peines du monde à se soigner de cette petite grippette comme disent les corona-sceptiques. A force de tirer sur les cordes que l'univers lui envoie (conseil de Bill), Holly va découvrir d'autres disparitions passées quasi inaperçues et qui la mettent sur la piste de ce couple diabolique et sans scrupule. Vraiment, j'ai passé un très agréable moment de lecture, même si certains évènements sont bien glauques mais sublimés par l'écriture de Stephen King et l'humanité qu'il projette dans ses personnages (pas tous bien sûr… je ne parle pas de ces deux vieillards cruels et égocentriques). Pour apprécier pleinement « Holly » il est préférable d'avoir lu les livres qui ont permis l'émergence de ce beau personnage féminin. Néanmoins, si on excepte l'aspect humain des personnages récurrents, on peut très bien lire « Holly » comme un one shot. En tout cas, amateurs de Stephen King, « Holly » est excellent !
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Dans une jolie maison victorienne d'une petite ville du Midwest, Emily et Rodney Harris, anciens professeurs d'université, mènent une vie de retraités actifs. On sait dès le commencement du roman que ces deux octogénaires sont des "prédateurs". Holly Gibney , déjà rencontrée dans "M Mercédès"," l'Outsider" et "Si ça saigne" mène l'enquête à la recherche d'une puis deux puis plus de personnes disparues dans un petit rayon autour de la demeure de nos profs d'université. Pas de surnaturel dans ce roman, juste des comportements "humains" pourrait-on dire mais qui nous entraînent dans une spirale d'horreur sur fond de covid. Maître King nous narre cette histoire en commençant lentement puis le rythme s'accélère au point de ne pouvoir poser le livre ! Je me suis régalée et pas de foie ou de cervelle d'humains !
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Un auteur, aussi talentueux fût-il, a parfois des « baisses de régime » dans la qualité de sa production a fortiori lorsqu'elle est aussi volumineuse que celle de Stephen King.
Cependant, depuis quelques années, cette baisse était inquiétante ; Aprés et Conte de Fée n'étaient guère que des romans pour adolescents, et l'Outsider ou l'Institut n 'étaient pas franchement convaincants; quatre ouvrages honorables, certes, mais bien en dessous de Ça, du Fléau, de Shining, pour ne citer que ceux-là ; finalement 22/11/63 aura été son dernier grand livre jusqu'ici.
Sans atteindre ces sommets, Holly semble amorcer une remontée.
Le roman constitue le quatrième ouvrage du cycle Bill Hodges, commencé avec Monsieur Mercedes ; selon la formule consacrée, « chaque roman peut se lire séparément « ; cependant ils constituent un tout cohérent, avec les mêmes personnages, et une intrigue se poursuivant d'un volume à l'autre, avec de nombreuses allusions hypertextuelles . Avant de me plonger dans la lecture de Holly, j'ai été tenté de reprendre celle des volumes précédents ; pour cause de hauteur de PAL, j'ai jugé plus raisonnable d'y renoncer, et me suis contenté de lire les résumés sur Wikipédia. Enfin, à vous de voir.

Holly, donc ; apparue dès le premier volume du cycle, elle s'est transformée, a triomphé d'un certain nombre de ses complexes, et s'est affranchie de l'influence d'une mère toxique, heureusement disparue au début du roman ; elle garde cependant une personnalité mutilée par rapport à la femme qu'elle aurait pu être ; elle a hérité de l'agence de détective de son mentor Bill Hodges, décédé dans le volume précédent ; elle s'épanouit dans son travail et parvient à nouer des relations amicales chaleureuses.
Ce personnage attachant est entouré de ceux des volumes précédents, qui ont également évolué ; et j'insiste à nouveau l'interêt de lire les quatre livres dans l'ordre.
Dans celui-ci, outre les personnages habituels, d'autres auxquels on s'attache aussi ; de très beaux portraits de femmes, comme souvent chez SK
Et des monstres ; il en faut bien. Ils n'ont rien de surnaturel, nous sommes dans le versant réaliste de l'oeuvre de l'auteur. Ce sont tout simplement des serial killers, mais pas des serial killers ordinaires, que ce soit par leur personnalité et leur motivation. Et il convient de ne pas en dire plus sur le déroulé de l'intrigue.
Disons simplement que c'est une histoire d'horreur, peut-être la plus horrifique que SK ait écrite ; et ce n'est pas que cela, loin de là ; je n'aime pas d'ailleurs voir les romans de King définis ainsi, ce qui les ravale au rang de sinistres productions gore qui étalent complaisamment le sang et les tripes. En effet l'auteur traite le sujet avec le maximum d'économie de moyens possible.

A côté de l'horreur explicite, il y a en une autre, bien réelle, la vieillesse, la maladie, la mort, beaucoup plus effrayante.
Et c'est en autre pour cela qu'il s'agit agit d'un grand roman tout court.

Deux observations annexes pour finir :

Certains ont reproché au livre de contenir un trop grand nombre de jugements politiques orientés. Cela me semble injuste. Il ne faut pas oublier que l'oeuvre de SK est aussi un miroir de la société américaine ; or cette dernière est divisée comme jamais depuis la Guerre de Sécession
Selon certains observateurs, la situation en est au point que Démocrates et Républicains ne peuvent plus se parler et ne pourront peut-être bientôt plus vivre ensemble, et que le clivage entre Etats « bleus » et « Etats « rouges » ne cesse de s'accroître. . L'essayiste canadien Stephen Marche a consacré à ces questions un excellent livre « USA, la prochaine guerre civile » ; on peut lire aussi le roman d'anticipation à court terme de Douglas Kennedy « Et c'est ainsi que nous vivrons. »
Pour ce qui le concerne, SK est depuis toujours démocrate, ce qui explique le caractère excessif des propos tenus dans le livre par les personnages positifs sur les Républicains 

Un détail pour les latinistes : Stephen King a voulu que son héroïne Holly ait correspondu en latin avec son défont père. Il nous livre des extraits de lettres de ce dernier. L'ennui est que son latin est épouvantable ; on trouve ainsi un « bella siderea » POUR « guerre étoilée » alors que le mot latin pour guerre est bellum, genre neure ; il faut écrire « bellum sidereum » ; de même il est question de « deliciam meam » (mon délice » alors que le mot latin pour délice n'existe pas au singulier et qu'il faut écrire « decilias meas »  SK remercie la personne qui l'a aidé en la matière, il n'aurait pas dû.
Tout cela est sans importance mais m'énerve un peu.
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Je l'ai attendu longtemps celui-là, le petit dernier de King.
Et mon attente a été récompensée.

Je n'avais pas apprécié ses deux derniers, j'avais été déçue.

Je me suis ré-ga-lée (c'est le cas de le dire....).
J'ai retrouvé mon bon vieux Stephen King !
Celui de Sac d'os, de Insomnie, de Duma Key....ou Misery...
Je l'ai attendu comme une fiancée attend son futur mari.

L'ambiance est horrifique, bien comme il faut.
Pas de surnaturel, de choses très étranges, comme certains ouvrages de King.
Non, un thriller les pieds sur terre, une histoire incroyable, que on ne peut pas deviner à l'avance.
Holly, détective privée, est mandatée par une mère dont la fille a disparu sans laisser de traces.

Je ne peux pas vous en dévoiler plus avant, ce serait vraiment dommage de vous mettre la puce à l'oreille.
Sachez seulement que vous ne pouvez savoir à quel point j'ai aimé cette intrigue et cette lecture.

Allez-y sans retenue, vous ne serez pas déçu....

(Je vous envie car vous ne l'avez pas encore lu, petits veinards....).
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Et si il existait une fontaine de jouvence ?

C'est le sujet de ce dernier opus de Stephen King et pour moi une énième réussite.
Alors oui, je le reconnais je manque certainement d'objectivité parce que je suis fan.
Et bien tant pis, j'assume !

Holly est le quatrième volet de la trilogie Bill Hodges composée de Mr Mercedes, Carnets noirs et Fin de ronde.
On peut aussi associer L'outsider à ces quatre livres.

Aucun aspect fantastique dans cette histoire.
Il s'agit d'un thriller et d'une enquête menée par Holly Gibney associée de Bill Hodges.
Détectives privés pour leur agence Finders Keepers.

La narration commence avec les protagonistes tueurs et nous découvrons qui ils sont et leurs débuts dans le crime donc dans le passé.
En parallèle nous sommes dans le présent pour suivre l'enquête d'Holly.
Le passé rejoignant le présent.
J'ai été complètement pris par le cheminement des réflexions, des hypothèses et témoignages dans ce rythme propre à l'écriture de SK.

Les personnages sont (comme d'habitude) extrêmement bien fouillés et nous baignons dans le contexte du Covid et du MAGA (Make America Great Again) de TRUMP que Stephen King dénigre largement (pour ma part je partage).

Un excellent moment de lecture et vivement le prochain.
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Holly, le dernier roman de Stephen King est un excellent thriller pas du tout fantastique.
On va suivre Holly, un personnage dont l'auteur s'est déjà servi dans la trilogie de Mr Mercedes notamment, et c'est un véritable plaisir de la retrouver comme détective privé.
Sa mère vient de mourir du covid, nous sommes en 2021 et une mère à la recherche de sa fille disparue depuis un mois va lui demander de travailler pour elle, son associé étant alité pour cause de covid également elle va mener son enquête seule.
Le roman va alterner entre l'enquête d'Holly et le passé avec différents enlèvements et en tant que lecteur, on va savoir rapidement qui sont les kidnappeurs et leurs motivations abjectes !
On va donc suivre l'avancée des découvertes d'Holly et c'est vraiment à la fois un personnage très attachant, et une histoire passionnante à suivre !
J'ai passé un excellent moment de lecture, il faut éviter de manger après, mais j'adore cet auteur quand il sort du fantastique !
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Il s'agit de la suite directe de la célèbre trilogie de Bill Hodges qui compte trois romans, 1. Mr. Mercedes (2014), 2. Carnets Noirs (2015), 3. Fin de Ronde (2016). Mais nous savons tous que Bill Hodges est mort et qu'il avait légué l'entreprise Finders Keepers à sa « secrétaire devenue associée » Holly Gibney, mais sept ans ne se sont pas écoulés dans l'histoire. En fait, à peine un an sans doute si l'on voit ce que sont devenus Jérôme et Barbara Robinson en « sept » ans. Mais du temps a quand même passé. Mais je propose de concentrer notre attention sur l'intrigue de cette monstrueuse histoire « policière ».

Tout d'abord, il faut dire que Stephen King nous dit dès le début qui sont les criminels parce qu'il essaie d'explorer le psychisme de ces deux criminels qui sont si différents de ce que l'on pourrait attendre d'un couple d'octogénaires, professeurs d'université, l'un en biologie et sciences de la nutrition, l'autre, sa femme, en littérature, ce qui ne signifie apparemment que la littérature anglaise. Affirmer qu'au-delà de 80 ans on ne peut pas être un tueur en série est totalement absurde. Il n'y a pas d'âge pour les tueurs en série, ni de limite d'âge ni d'âge de retraite obligatoire pour les tueurs en série. L'éventuelle faiblesse physique est souvent facile à compenser par l'intelligence, la planification et la « culture », je veux dire par la culture des connaissances et expériences accumulées et de la science criminologique. C'est vrai que les banques ne prêtent plus d'argent au-delà de 80 ans, du moins en France elles ne le font pas, sauf si les personnes âgées ont derrière elles quelqu'un qui va garantir le prêt, avec en plus une bonne assurance en cas de décès prématuré. Mais 80 ans n'est plus l'enfer que certains pensaient et pensent encore. Mais cet enfer est tout à fait en phase avec ce que pense la société, et dans ce livre, Stephen King tente par tous les moyens de décrire la société telle qu'elle est, et je dois dire que notre société n'est pas ce qu'elle pourrait être. Soit on en revient à la psychologie et au comportement infantiles. Ou bien on redevient sénile en dehors de toute logique temporelle. Regardez une organisation terroriste qui attaque au milieu de la nuit une rave party rassemblant plusieurs centaines de personnes au milieu d'un désert et les tue toutes sauf une centaine qui sont faits prisonniers et emmenés en tant qu'otages. Pensée sénile dans un esprit pris de caprices infantiles. Il est vrai que l'hybridation des deux est plutôt assez pas mal dangereuse.

Mais pensez à un autre pays où un gouvernement prend la décision d'interdire la langue minoritaire d'un tiers de la population, mais une langue extrêmement dominante dans un tiers ou un quart du pays, et essentiellement dans l'industrie. Une guerre pour imposer cette décision ne serait jamais gagnée sans les fonds d'autres pays qui restent très gentiment et prudemment sur la touche du conflit lui-même. La guerre civile ou terroriste des Tigres Tamouls au Sri Lanka a duré 30 ans mais elle a finalement été vaincue, et ils apprennent désormais, des deux côtés de la fracture linguistique, comment vivre avec l'autre côté, comment parler la langue de l'autre côté. Pensez à l'apartheid en Afrique du Sud. Il fallait que les dirigeants afrikaans soient mentalement séniles pour penser qu'ils imposeraient pour toujours leur domination raciste.

Mais Stephen King essaie de montrer le monde tel qu'il est afin que Jérôme sache qu'il doit absolument respecter la limite de vitesse lorsqu'il conduit sur n'importe quelle route des États-Unis, car être arrêté pour excès de vitesse par une marionnette en uniforme se terminera par la mort d'un conducteur noir. Stephen King a digéré l'épisode de George Floyd, et bien d'autres, sans jamais le citer nommément. Nous supposerons que la société normale décrite ici est saine d'esprit, mais que dans cette société saine, certaines personnes sont, et cela est clairement dit ou impliqué, mentalement dérangées, ou rendues telles en s'adonnant à une activité ou un vice accoutumants, comme l'alcool, la drogue, le tabac avec ou sans substance relaxante, les opioïdes ou opiacés, le fentanyl, etc. Ensuite, certains dérangés mentaux croient à quelque chose de tellement « fracking » – pour reprendre les mots de Holly Gibney – perturbant qu'ils sont prêts à tuer, même parfois leur propre famille, pour satisfaire leurs croyances absolues. avec conviction (deux sens voulus, du moins en anglais, « conviction » et « condamnation ») et fidélité (deux sens voulus également, du moins en anglais, « fidélité » et « absolument à la lettre »).

Il est maintenant temps d'entrer dans les détails de cette histoire d'horreur racontée sur le ton fluide et modéré d'une histoire pour adolescents, mais est-ce une histoire pour adolescents ? Cependant il n'y a absolument aucun élément surnaturel, aucun monstre dans les placards, aucune intervention divine extra-réaliste, dont les ados sont si friands. Et vous ne pourrez peut-être pas survivre à la lecture intégrale sans sentir mal à plusieurs reprises à cause des individus humains, absolument humains, rien qu'humains, représentatifs de l'élite sociale et intellectuelle de notre société. Imaginez le même dérangement s'il entrait dans les neurones des politiciens, voire des politicards. Et dans ce monde, ce dérangement mental a définitivement atteint le psychisme et l'esprit de certains chefs religieux qui sont devenus, et dans certains cas, sans retour possible, des fondamentalistes sectaires, voire des terroristes. Ce dérangement commun et courant a souvent été évoquée par Stephen King, comme avec le passage à tabac d'un homosexuel au début du roman Ça. Seuls des mots qui ne sont pas censés être utilisés dans une critique décente vous viennent à l'esprit, votre esprit, un esprit qui rotationne immédiatement une ou deux consonnes et déguise ces mots sous un costard clownesque, non pas des vêtements chics mais un habillage décent pour de simples mots orduriers que l'on ne doit pas utiliser – ici, Oscar Wilde et sa sérieuse injonction n'ont pas cours, comme quand il dit « j'appelle un chat un chat » – des mots orduriers en costumes de drag-queen d'opérette comme par exemple (cela ne fonctionne qu'en anglais, je donne entre parenthèses les mots anglais et leur sens cependant nettoyé de leurs valeurs ordurières) fracking (« f**king » pour enc**er), dunting (« damning » pour « infernal »), bull dip (« bull sh*t » pour « de la m**de [de taureau]), bonnocks (celui-ci est plus britannique et vient des Sex Pistols, mais peu importe, « boll**ks » pour c**illes »), mass-pole (« as*-*ole » pour « trouduc** »), et bien d'autres. , et ils signifient tout autre chose bien sûr et cette fois, vous devez être mentalement alerte et observateur, et il est temps de simplement dire « Lisez sur mes lèvres », comme George H.W. Bush a dit : « Pas de nouveaux impôts », et les impôts signifient « profiter de force des bijoux de famille privés de quelqu'un sans son consentement », et cette compréhension mettra lourdement à l'épreuve votre moralité.

Mais quel est le crime de ces deux-là, un couple marié, des professeurs d'université, qui est si épouvantable – bien sûr peu attrayant, du moins je l'espère – dans cette situation ? Les deux professeurs d'université, à la retraite mais pas marginalisés, enlèvent une personne tous les trois ans (la plupart du temps, du moins c'est le plan), un homme, une femme et même un garçon, pour les mettre dans une cage en acier, pour activer leurs foies avec un gros morceau de foie de veau encore frais, c'est-à-dire un énorme morceau de foie de veau non cuit, pour réactiver le foie des victimes sous la pression du chantage consistant à ne rien leur donner à boire du tout, tant que le foie cru n'a pas été mangé, ce qui est vain, bien qu'efficace à une exception près, puisque de toute façon ils sont morts, en fait juste en attendant que le foie de veau soit digéré et devienne efficace, peut-être car non prouvé. Ces deux cannibales transforment alors le corps en toutes sortes de produits censés améliorer leurs performances intellectuelles, soulager les douleurs articulaires ou de dos, et bien d'autres maux de personnes vieillissantes. Ils parviennent à prolonger leur survie grâce aux sous-produits du meurtre et du traitement des personnes enlevées. Stephen King ne précise pas si les victimes sont encore en vie lorsque les kidnappeurs commencent à extraire les différentes parties du corps qu'ils vont traiter et consommer d'une manière (en se frottant les articulations) ou d'une autre (en les ingérant après les avoir mâchés), mais on peut imaginer que c'est le cas, qu'ils sont encore en vie, pour conserver le plus longtemps possible les bienfaits du foie réactivé des personnes enlevées. Pas de problème de toute façon puisque leur sous-sol souterrain est absolument insonorisé. Une seule fois, une policière parle de la pièce où se déroule le traitement comme étant une « chambre de torture ». J'espère que cela vous coupera définitivement l'appétit et que vous ne commencerez certainement pas à ronger et à mâcher la chair de votre partenaire de vie. Rappelez-vous « une livre de chair fraîche » (Le Marchand de Venise de Shakespeare, remarque clairement antisémite venant d'un juif qui exige d'un non-juif qu'il tienne sa promesse de lui donner une livre de sa propre chair si lui, le non-juif, ne peut pas rembourser la dette qu'il a contractée auprès du Juif), « une livre de chair fraîche », disions-nous, « par jour éloigne le médecin ». Mais il faut garder à l'esprit que le cannibalisme ne consiste pas nécessairement à manger de la chair. Les prisonniers des camps de concentration allemands – et attention, ils n'étaient pas tous juifs, loin de là – lorsqu'ils mouraient, étaient soit brûlés dans un crématorium, ce qui était un grand gaspillage, soit traités : cheveux et poils récupérés, toute la graisse (mieux valait faire cela très vite après l'arrivée car le régime du camp était un régime amaigrissant) se transformait en savon, et toutes sortes d'autres produits étaient fabriqués pour satisfaire les besoins des bons Aryens à Berlin ou ailleurs, même à Paris et Bruxelles, sans parler des vêtements, de l'or (en particulier des couronnes d'or sur les dents qui étaient arrachées en temps voulu après le débarquement des trains à bestiaux) et les bijoux.

Suivez les cannibales par l'odeur et les gémissements provoqués par diverses douleurs dans leur corps. Mais ne me dites pas que cela n'existe pas. Stephen King parle d'une mère qui met son bébé au four à micro-ondes parce qu'il pleure constamment. Et d'autres parents peuvent mettre un enfant dans la machine à laver et l'essorer vivant… jusqu'à ce que la mort le fasse enfin taire. Et ne comptez pas tous les enfants qui disparaissent dans des conditions étranges et ne sont jamais retrouvés. La liste et le nombre sont infinis.

Il faut aussi citer la ségrégation contre les Noirs dans la société américaine. Je dirais que ce cas peut être généralisé à l'ensemble de l'Occident : chaque pays d'Europe par exemple a ses catégories spécifiques de population qui sont ségréguées d'une manière ou d'une autre. La raison en est toujours que ces personnes ne font pas l'effort – ou ne peuvent tout simplement pas, sur le plan comportemental, racial, culturel ou religieux – pour se conformer aux normes qu'une société considère comme normales et qu'elle impose à tous ceux qui ne sont pas confirmés comme conformes à ce préjugé de conformité, parce qu'il s'agit d'un préjugé et qu'il conduit à la ségrégation, les réactions parfois violentes (de la part de la police ou d'autres gardiens en uniforme, donc uniformisés, de la conformité) puis la violence (des deux côtés) et la mort deviennent courantes sinon normales et même acceptées comme justifiées comme le résultat d'une exigence conforme. Mais il y a plus.

Bien que cette question n'ait pas grand-chose à voir avec le cannibalisme des deux professeurs, le COVID-19 est central car les meurtres en série se produisent en plein coeur de la pire période de la pandémie. Les questions de porter ou non un masque, de porter ou non des gants, de ne pas serrer la main mais de saluer les gens coude contre coude, et essentiellement de se faire vacciner, nous reviennent constamment à l'esprit dans le texte. La mère de Holly a décidé de ne pas se faire vacciner parce qu'elle a suivi ce que son le président, Trump, a dit : ce n'est rien d'autre qu'un cas de grippe, une mauvaise grippe si vous voulez. La mère de Holly meurt à l'hôpital et Holly découvre que sa propre mère et son oncle, le frère de sa mère, lui ont fait croire que toutes les économies de la mère, de l'oncle et de Holly elle-même avaient été dilapidées, en fait volées, par un investisseur. Tout cela n'était qu'une farce et elle se retrouve avec un héritage très important. Elle est une nouvelle millionnaire et elle peut aller dans un bar et raconter sa blague idiote sur les « cinglés » (« nuts » bien sûr en anglais, voir plus bas). La répétitivité de l'évocation de la pandémie de COVID-19, l'absurdité de Trump et le manque de jugement de ceux qui suivent le président sont, pour moi, un peu trop pesants, mais quand on a vécu Trump comme les Américains l'ont vécu et s'apprêtent à le revivre, on peut comprendre le trop.

Le fait que Jérôme et Barbara Robinson deviennent tous deux des auteurs publiés à la même époque, Jérôme avec l'histoire de son arrière-grand-père dans les années 1930 qui était alors une sorte de gangster noir, et Barbara avec sa poésie centrée sur la peur, l'anxiété , et la frustration qu'elle-même ressent en tant que femme noire engloutie dans une société blanche qui considère la ségrégation comme une nécessité, et quand elle est confrontée à des blancs qui sont de simples criminels et rêvent de pourchasser, voire de simplement chasser, un homme ou une femme noire dans la rue, et de l'abattre d'un coup de feu, mortel bien sûr. Ne faites jamais une exécution raciste à moitié. La victime doit mourir, lentement si possible. En fait, cette ségrégation est plutôt montrée comme survivant chez certaines personnes, comme par exemple la professeure de littérature Emily Harris, pour qui rejeter les gens qui sont différents de soi est une simple condition de survie, et elle penserait même « la survie des plus forts ». même si la véritable citation est « la survie du plus fort ». Dans son journal, découvert au cours de l'enquête, elle écrit, en majuscules pour souligner l'emphase, à propos de sa première victime, Jorge Castro, écrivain en résidence au collège local du même département qu'Emily Harris :

"[1] JE DÉTESTE CET ESPINGOUIN [SPIC, Insulte américaine, argot, un mot insultant pour une personne originaire d'un pays hispanophone d'Amérique du Sud ou d'Amérique centrale ou d'une communauté hispanophone aux États-Unis. Dictionnaire anglais Collins] [2] JE DÉTESTE CE PUTAIN D'ESPINGOUIN, [3] JE DÉTESTE CE PÉDÉ D'ESPINGOUIN, [4] JE DETESTE CE PUTAIN D'ENCULEUR DE PÉDÉ D'ESPINGOUIN … etc. "

Elle doit être fan des phrases Lego construites en ajoutant une pièce Lego à celles déjà assemblées. En d'autres termes, elle n'est pas une littéraire, mais elle ressemble à l'auteur blanc qui est censé passer l'hiver dans un hôtel des Montagnes Rocheuses pour s'assurer que tout va bien. Cet autre personnage de Stephen King dans The Shining, au lieu de taper le roman qu'il est censé écrire, se contente de taper une phrase répétitive sur des centaines de pages : « ALL WORK AND NO PLAY ». C'est à ce moment-là que nous constatons vraiment que « les cacahuètes [« NUTS » en anglais pour « peanuts » cacahuètes, mais le second sens argotiques est « cinglés »] sont en prime gratuite ». C'est alors aussi qu'on découvre que Stephen King est une vaste jungle et que pour apprécier sa littérature il faut pouvoir se souvenir des éléments qui se répercutent d'un roman à l'autre, et pas nécessairement en ordre chronologique. Dans ce cas, Jack Torrance et Emily Harris sont tous deux des cinglés fous furieux qui deviennent psychotiques, névrotiques et paranoïaques entièrement centrés et concentrés sur leur propre nature de cinglés. Ils étaient probablement dérangés avant de commencer leur carrière criminelle, mais s'ils ne l'étaient pas, ils deviennent tous les « -otique » et « -noïde » que vous pouvez imaginer après qu'ils eussent commencé leur dépendance aux meurtres en série. Mais, soit dit en passant, l'affirmation assassine de Holly Gibney selon laquelle tout cela n'est rien qu'un effet placebo, est probablement excessive, car le vieillissement est une « activité » psychosomatique vécue par beaucoup comme une malédiction entièrement tournée vers l'échec, et prendre tout ce que votre psychisme croit être un remède à votre santé de malade vieillissant et tous ses maux, suffit amplement pour que le côté somatique l'accepte et que la douleur disparaisse. Pourquoi ? Comment ? Combien de temps ? Qui sait et qui s'en soucie ? Si de l'aspirine guérit la douleur d'un cancer métastasé, même pendant une heure, c'est assez vrai, même si elle ne guérit pas le cancer.

La remarque finale portera sur le style. Il est assez agile et captivant, mais je pense qu'il contient moins de vitesse et moins de caractère poignant que d'habitude. Et cela aurait été bien si l'horreur de la torture et du traitement avait été plus graphique et si l'impuissance d'Emily et de Rodney Harris leur avait été révélée à tous les deux, malgré ce qu'ils auraient pu penser qu'un sorbet contenant les testicules et la prostate des victimes masculines et le vagin des victimes féminines auraient pu leur redonner leurs désirs, leurs impulsions et leurs pulsions sexuels. En fait, cela aurait pu changer le cours de l'histoire et expliquer un intervalle de quelques années dans le schéma régulier de leurs meurtres en série, par exemple après le traitement de Jorge Castro. Cela aurait pu aussi approfondir la réflexion sur l'homosexualité de Jorge Castro : n'est-elle pas véhiculée dans les gènes, les testicules et la prostate ? Cela ne rend-il pas alors la concoction invalide pour Rodney Harris qui est évidemment « normal
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Si vous aimez les livres bien gores et les histoires de cannibalisme, foncez immédiatement lire Holly!
Mais lisez d'abord la trilogie de Mr Mercedes car c'est truffé de références à ces livres là qui étaient tout aussi géniaux.

Bref ici on connaît les meurtriers donc il n'y a pas de spoil. Un couple de petits vieux retraités et plus tellement en forme, amoureux comme au premier jour, que c'est mignon…sauf que, non. Ces deux-là sont juste complément cinglés et je pèse mes mots. Persuadés que pour se soigner et retrouver la forme, il faut se nourrir de chair humaine et consommer même les organes et la graisse, il vont commencer à enlever des gens, les torturer avant de les manger. Je ne vous en dit pas plus !

On est ici sur un roman choral et il y a aussi des temporalités différentes. Ce qui rend le livre encore plus addictif. On suit aussi les moments de chaque victime, jusqu'au jour où notre chère Holly est appelée par Pénélope Dahl pour retrouver sa fille, Bonnie. Est-ce que celle-ci va s'en sortir ? Vous le saurez en le lisant.

Les romans de King on tendance à connaître certaines longueurs, je peux vous assurer qu'ici pas du tout, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde! Après avoir été déçue par Conte de fées, celui-là a bien remonté la pente. du King comme j'aime et un énorme coup de coeur.

Le seul point négatif est le Covid trop présent et le point de vue très tranché de l'auteur sur le sujet, le vaccin et les piques qui m'ont semblé de trop, même si…on ne peut pas lui en vouloir puisque à priori il a été écrit durant la période.
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Holly, Stephen King
Stephen King écrit depuis plus de cinquante ans et a publié plus d'une cinquantaine de roman ! Avec ce dernier roman, le maître nous montre qu'il a un talent incontestable pour nous faire trembler …
Démarrer Holly, c'est un peu comme commencer un repas très particulier. Certes comme tous les repas gastronomiques, cela peut paraître long, mais il y a toute la complexité des saveurs du maître qui reste sa signature.
Certains ingrédients sont plus prégnants que d'autres mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler ..
La griffe du King, c'est de savoir s'appesantir sur certaines saveurs pour rendre encore plus humains ces personnages.
Stephen King reprend le personnage de Holly qui depuis M. Mercedes est devenu incontournable.
Il y a quelques références qui pour être comprises demandent à se rappeler les deux précédents romans, ce n'est pas indispensable mais juste un peu déstabilisant..
Pour rentrer dans le vif du sujet, ce n'est pas une enquête qui démarre à cent à l'heure, mais l'auteur prend son temps pour placer les indices qui vont aider Holly à avancer (même si l'on connaît les coupables depuis le début..)
Peu à peu, un thriller classique cède la place à un registre horrifique pour aboutir à un final dont seul Stephen King connaît le secret..
À noter aussi certains partis pris qui pourront gêner certains lecteurs, en effet Stephen King à travers son personnage ne cache pas son côté pro vaccin Covid et également ses opinions politiques..mais c'est aussi typiquement américain
Pour terminer ce roman si il n'est pas pour moi dans le domaine de prédilection où le King excelle, à savoir le fantastique, Holly reste un superbe thriller.
Un roman dans lequel le King a soixante seize ans garde intact tout son talent et nous renvoie aux démons de la vieillesse…
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Quel plaisir de découvrir le dernier King en retrouvant Holly, notre chère détective privée un peu perchée qui mérite bien un roman éponyme! Cela tombe bien car celui-ci lui est (presque) entièrement consacré! Un roman ancré dans son époque, celui de la crise Covid et du gouverment Trump, un roman dénué de fantastique, pleinement ancré dans le réel, mais un réel bien ensanglanté qui dégouline… Accrochez-vous!

Cela commence gentiment… Jorge Castro est professeur de littérature américaine au Bell College. Un soir, il part tranquillement faire un jogging dans sa résidence lorsqu'il rencontre un couple de retraité qu'il connait assez bien, ce sont d'anciens collègues de travail : Rodney Harris et son épouse Emily sont en effet d'ex-professeurs renommés, l'un passionné de sciences et l'autre férue de lettres et de poésie. Pour l'heure, ils tentent de résoudre un problème de taille: Emily ne parvient pas à hisser le fauteuil roulant en panne de son mari dans leur van, il lui faudrait un peu d'aide… Jorge se précipite… On ne le reverra plus.

Appelée à enquêter sur la disparition d'une jeune bibliothécaire, Holly Gibney n'est pas au mieux de sa forme. En pleine épidémie de Covid, elle assiste sur Zoom aux obsèques de sa maman Charlotte, décédée des suites d'une épidémie qu'elle croyait inoffensive, à l'instar de Donald Trump, dont elle était une fervente admiratrice. le collègue et ami d'Holly, Pete Huntley est cloué au lit par le virus, Jérôme Robinson quant à lui est en pleine tournée promotionnelle pour le roman qu'il vient d'écrire, Holly se retrouve seule à gérer l'agence Finders Keepers. Elle est contactée par la mère de la jeune femme disparue depuis plusieurs semaines. le vélo de Bonnie Dahl a été retrouvé abandonné, un message laconique sur le guidon laissant supposer une fugue ou un suicide. Ce qui n'est absolument pas le caractère de la jeune femme… Holly se lance seule sur les traces de la bibliothécaire et va découvrir que d'autres disparitions ont eu lieu dans la même zone depuis plusieurs années…

Je ne vais pas vous raconter ce qu'il se passe dans ce livre juteux… Simplement que pour certains tout est bon pour tenter de remédier à la vieillesse… le mythe du vampire est revisité par Stephen King sans une once de fantastique. C'est ce qui m'a particulièrement plu dans ce livre. Non pas que tout soit du plus grand réalisme mais un couple de retraités tueurs en série, pourquoi pas? le récit se base sur des faits très sérieux puisqu'il est question de la gestion du covid par le gouvernement Trump et bien évidemment King s'en donne à coeur joie. Rien de tel qu'écrire un roman pour régler ses comptes : à quel point cela devait lui démanger d'écrire ce livre!! Ce n'est pas le seul sujet réactionnaire qu'aborde le maitre : le racisme envers les noirs est également évoqué. J'ai beaucoup aimé les passages consacrés à Barbara Robinson pour qui King écrit de belles pages sur le mystére de la création littéraire.

Et puis ce roman est un bel hommage à un personnage devenu récurrent : Holly Gibney que l'on voit s'épanouir, elle est assurément l'un des personnages les plus aboutis de Stephen King, à la fois entière et toute en nuances, elle nous surprend toujours, et ce jusqu'à l'ultime scène ! La présence bienveillante de Bill Hodges plane encore sur les personnages et fait aussi de ce roman l'apothéose d'une série prodigieuse! Holly est un très bon cru, vous en reprendrez bien un peu? Justement, j'ai un peu mal au dos, alors je me demande si…🤣🤣🤣
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