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William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782226190949
656 pages
Albin Michel (01/04/2009)
  Existe en édition audio
3.86/5   849 notes
Résumé :
Duma Key, une île de Floride à la troublante beauté, hantée par des forces mystérieuses, qui ont pu faire d'Edgar Freemantle un artiste célèbre… mais, s'il ne les anéantit pas très vite, elles auront sa peau !

Dans la lignée d'Histoire de Lisey ou de Sac d'os, un King subtilement terrifiant, sur le pouvoir destructeur de l'art et de la création
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 849 notes
«- Allez, encore une page ...
- Non, c'est pas raisonnable.
- Rien qu'une »
C'est ça que j'espérais de cette lecture, un truc addictif. Raté. Ça m'a paru un peu longuet.
Pourtant, c'est un thème qui me plaît bien, la créativité liée à des forces obscures, le pouvoir magique de l'art, le dessin qui soigne ou qui tue...
Et puis au moins c'est un livre qui ne fait pas regretter d'être rivé à son petit coin de France. Duma Key, c'est bien beau, mais niveau insécurité, y a pas photo, c'est beaucoup plus sûr et tranquille par chez moi.
Pas sûr donc que le psy d'Edgar Freemantle ait eu l'idée du siècle avec son «traitement géographique» poussant son patient à aller chasser ses idées suicidaires sur cette île de Floride où très manifestement quelque chose ne tourne pas rond.
Pas l'idée du siècle de ma part non plus d'avoir pensé que ce pourrait être un roman bien prenant qui me ferait un peu oublier le réel. Ça manque de densité, et ce qui n'arrange rien, je n'ai jamais vu un livre aussi infesté de coquilles (bon, c'est peut-être aussi parce qu'il y a ces longueurs qu'elles ont autant pu me sauter aux yeux, les coquilles).
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Après un grave accident de travail, Edgar Freemantle a subi des dommages au cerveau. Sa femme ne pouvant le supporter, elle le quitte. Sur les conseils de son psychiatre, Edgar se réfugie à Duma Key, une île presque déserte. Il y rencontre Wireman, un ancien avocat et la propriétaire de l'île, Elizabeth Eastlake.
J'ai été fascinée par le début du livre et l'écriture puissante, incroyablement vivante de l'auteur, ainsi que les personnages, Edgar en tête. En revanche, j'ai commencé à m'ennuyer dès le début du fantastique.
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Un roman rare qui ne se lit pas d'une traite mais qui se déguste lentement. Il est capricieux, il faut le dompter mais une fois apprivoisé, il vous livre ses secrets et vous captive avec force.
Duma Key est une île a la fois vénéneuse et envoûtante, merveilleuse et dangereuse, lieu d'exaltation et de créativité,
il ne fait cependant pas bon y résider...

À la lisière du fantastique, à la manière d'un "Coeurs perdus en Atlantide", mais d'une densité rare dans la narration des rapports humains, Stephen King s'attarde plus sur ses personnages que sur l'action.

Il ne se passe d'ailleurs pas grand chose dans "Duma Key" et pourtant l'auteur nous transporte dans un univers crédible, très terre à terre. Il nous décrit avec talent des relations humaines d'un réalisme saisissant.
On s'attache aux personnages, on rit, on pleure, on ressent, on respire comme eux et avec eux.
La relation père/fille est particulièrement et somptueusement décrite. le père présent en chacun d'entre nous se plaira à rêver de cette fusion parfaite. L'autre clé de ce livre est la formidable amitié qui unit Freemantle (le personnage principal) à Wireman, l'homme pittoresque aux multiples et fascinantes facettes. Leurs échanges sont savoureux, leurs conversations enivrantes et leurs silences complices.

Une fois de plus King nous délivre un grand roman, puissant et vigoureux avec une maîtrise totale de son sujet. du grand art tout simplement.
On quittera donc Duma Key avec tristesse mais avec plein d'images soyeuses dans la tête. 4/5
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Après un grave accident de voiture, amputé du bras droit, Edgar Freemantle part se reposer à Duma Key, petite île de Floride. Pour se remettre du traumatisme physique, des séquelles sur son esprit et de son récent divorce, Edgar dessine et se découvre un talent inquiétant. Ses oeuvres sont très belles, fascinantes, mais lourdes d'une menace indicible. « Ce sont des représentations imaginaires, […]. Des ombres. / Les ombres, je connais. Faut juste faire attention à ne pas leur laisser pousser des dents. Parce qu'elles peuvent. Et des fois, quand on tend la main pour remettre la lumière, on se rend compte qu'il n'y a plus de courant. » (p. 542 & 543) (Voilà une phrase qui est du Stephen King tout craché !)

Face au golfe du Mexique, Edgar sublime un cliché pictural, celui du coucher de soleil, obéissant aux démangeaisons de son membre absent, de son membre fantôme. « Les fantômes sont-ils capables d'écrire sur une toile ? » (p. 608) Et voilà que ses oeuvres deviennent des révélations et des messages qu'il ne comprend pas toujours, ou trop tard. « Peindre, c'est voir, il me semble. » (p. 413) Il y a quelque chose à Duma Key qui exalte le talent des artistes, pas toujours pour le meilleur. Une petite fille en a fait l'amère expérience des décennies plus tôt. « Tout bien considéré, Duma Key n'a jamais porté chance aux filles. » (p. 142) Edgar veut percer le secret de cet étrange bateau qu'il peint sans cesse sur le soleil couchant. Pour remonter aux origines du mystère et vaincre le mal qui ravage l'île, il s'enfonce dans la jungle étouffante de Duma Key et va à la rencontre d'un monstre antique et terrifiant.

Comme souvent dans les romans du King, le pire se noue en sourdine et se trame ici dans l'ombre projetée par les beaux palmiers de la Floride. L'épouvante au soleil, en quelque sorte. Et, en dépit des indices semés par le narrateur et par l'auteur, le motif apparaît quand il est trop tard pour intervenir. En cela, Stephen King a tout compris du destin et de la fatalité tels que les voyaient les Antiques, et ça tombe plutôt bien puisqu'il parle d'un mal venu du fond de la mythologie.

Duma Key est un texte très visuel et très dynamique : le récit est cinématographique et les chapitres sont des plans séquences très bien montés. En ajoutant un monstre mythologique à sa collection d'horreurs, Stephen King prouve une nouvelle fois, s'il était besoin, qu'il connait ses lettres et que sa culture est composite, à la fois populaire, classique et underground. Il y a beaucoup de l'auteur dans ce récit, beaucoup de choses qui le composent et le caractérisent : accident de voiture, relations familiales, affres de la création, etc. Et il y a une pique bien sentie adressée à un certain président américain républicain, digne fiston de son sinistre père. Ainsi, en dépit du monstre venu de la mer et de la terreur qui déferle sur la grève, Duma Key est drôle, fûté et primesautier.
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La Floride... sa météo clémente (quand il n'y a pas de tempête)... ses couchers de soleil sur le Golfe... la plage... farniente... le bruissement des vagues...
Mais voilà, le maître à bord s'appelle Stephen King et dans ce cadre idyllique apparaissent des failles par où les ombres s'immiscent.
La célébrité du Maine a délaissé le temps d'un roman son État fétiche pour installer ses protagonistes dans le Minnesota (au tout début). Son narrateur, Edgar Freemantle, dirige une entreprise spécialisée dans le bâtiment. Lors d'une visite sur un de ses chantiers, un terrible accident survient: une grue passe sur sa voiture. Ce qui aurait dû le tuer le laisse manchot et gravement traumatisé au niveau cérébral. C'est ce point de départ dramatique, et la lente et douloureuse remontée vers la guérison, qui amènera le personnage sur l'île de Duma Key,  en Floride.

Une fois de plus, Stephen King réalise ce qu'il fait le mieux: raconter une bonne histoire à son lectorat. Le livre a beau faire 850 et quelques pages dans sa version poche, les pages s'envolent à tire d'aile. Intrigues principale comme secondaires, structure narrative, tout est mené avec dextérité et efficacité.
King aborde ici des thèmes fort intéressants, dont certains parcourent son oeuvre depuis plusieurs décennies. C'est le cas notamment pour celui de l'art, de la création artistique et de son pouvoir en général. Dans Duma Key, il opte pour le dessin et la peinture. Mais il nous a déjà offert ses réflexions sur la création à-travers ses personnages écrivains, comme dans La part des ténèbres, Shining ou encore Ça. D'où vient l'inspiration créatrice? Quels pouvoirs contient-t-elle? Quelle est la responsabilité du créateur vis-à-vis de son oeuvre et de ses conséquences? Autant de questionnements qui parsèment l'univers littéraire de Stephen King (et de nombreux autres auteurs bien sûr). Duma Key apporte des éléments de réponse très intéressants sur ce point.

Le thème du traumatisme physique et psychologique après un grave accident occupe également une place importante dans le roman. La narration se faisant à la première personne du singulier, on suit les différentes étapes du processus de guérison d'Edgar. Ce personnage m'a beaucoup plu et j'ai ressenti une vive empathie pour les épreuves qu'il subit. King fait ressentir les affres de la douleur traversés. L'esprit comme le corps souffre terriblement et revenir de cet accident est en soi un roman complet. Pour être passé par là suite à l'accident qui a failli lui coûter la vie en 1999, King sait de quoi il parle. D'où la justesse des propos d'Edgar (et aussi ce recours à une narration en "je" sans doute).

Les autres thèmes offrent des récurrences avec son matériau horrifique. J'admire sa capacité à se renouveler, en instillant l'épouvante dans le quotidien. Il sait faire et le fait bien. Je me suis laissée totalement embarquer dans son périple floridien. J'ai infiniment apprécié les histoires liées à cette île de Duma Key. J'ai aimé les rencontres que fait Edgar sur ce lieu. En particulier Wireman ainsi que la vieille Elisabeth dont il s'occupe. King met beaucoup d'émotions dans ces personnages et on referme le livre en ayant l'impression de perdre des amis. L'amitié est un autre thème majeur dans l'oeuvre de King. S'il est maître ès horreur, il l'est également pour présenter de forts rapports amicaux qui dégagent une indéniable chaleur.

Duma Key est au final une lecture immersive et passionnante. Que dire d'autre sinon "Merci Monsieur King!"? Peut-être "Encore!", tout simplement.
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Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
A un certain niveau, à moins d'être fou, nous connaissons tous les différentes voix que prend notre imagination, je crois.
Et celles de nos souvenirs, bien entendu. Eux aussi ont des voix. Demandez donc à ceux qui ont perdu un membre, ou un enfant, ou dû renoncer à un rêve longtemps entretenu... Demandez à tous ceux qui se reprochent une mauvaise décision, en général prise dans la chaleur du moment (un moment qui, la plupart du temps, est rouge). Oui, nos souvenirs ont des voix. Souvent tristes et qui élèvent leurs clameurs comme des bras tendus dans la nuit.
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Vous pourriez peut-être me lire un poème, cet après-midi. Vous le choisirez vous-même. C'est quelque chose qui me manque beaucoup. Je pourrais me passer d'Oprah, mais une vie sans livres, c'est comme être tout le temps assoiffée.
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Tout me faisait mal, tout le temps. Une migraine me vrillait le crâne en permanence et, derrière mon front, il était toujours minuit dans la plus grande fabrique d’horloges du monde. Mon œil droit amoché me faisait voir le monde à travers un voile de sang — sans compter que je n’avais qu’une vague idée de ce qu’était le monde.
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N'oubliez pas que "voir c'est croire" revient à mettre la charrue avant les boeufs. L'art est la concrétisation de la foi et de l'attente, la réalisation d'un monde qui ne serait autrement pas grand-chose de plus qu'un voile de conscience sans objet tendu sur un gouffre de mystère. Et, en outre, si vous ne croyez pas ce que vous voyez, qui croira votre art?
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Il ne me fallut que vingt minutes et, lorsque ce fut terminé, j'avais dessiné un cerveau humain flottant sur le golfe du Mexique. Super-cool, d'une certaine manière. Il y avait aussi quelque chose d'horrible. Voilà un terme que je n'ai aucune envie d'utiliser pour mes œuvres, mais il est inévitable.
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