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EAN : 9782228910255
153 pages
Payot et Rivages (08/01/2014)
5/5   1 notes
Résumé :
En 1983, Primo Levi s'entretient avec deux historiens, Anna Bravo et Federico Cereja, et revient sur son expérience des camps. Il se penche notamment sur la zone grise, cette bande aux contours mal définis "qui sépare et relie à la fois les deux camps des maîtres et des esclaves" et dont la classe hybride des prisonniers fonctionnaires est "l'ossature et l'élément le plus inquiétant".

Il s'agit de témoigner de cas précis pour comprendre et de compren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet entretien avec Primo Levi a déjà été publié en 2000 sous le titre "Le Devoir de Mémoire". Ce texte est republié sous une nouvelle adaptation, avec une préface et une postface des deux interviewers, ainsi que l'allocution prononcée par Carlo Ginsburg en l'hommage des vingt-ans de la disparition de Primo Levi, lors de la journée d'études organisée par le Mémorial de la Shoah en 2002.
Longtemps au cours de son existence, Primo Levi a donné des conférences, notamment dans les écoles, parlant de la vie dans les camps. Puis, il a pratiquement cessé de s'adresser aux enfants à la suite d'une réflexion d'un d'entre eux : "Mais pourquoi est-ce que vous venez encore nous parler de ces choses quarante après, après le Viêt-nam, après les camps de Staline, après la Corée, après tout cela, Pourquoi ? "
Effectivement. Pourquoi ? Que répondre ? Après la guerre tout le monde était d'accord pour dire "plus jamais ça" et "ça" n'a jamais cessé.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai souvent pris la parole dans les écoles, j'ai rencontré de l'intérêt, du dégoût, de la pitié, de l'incrédulité, parfois la stupeur de l'incompréhension ... Une des questions qui reviennent tout le temps : savoir pourquoi ça s'est passé, pourquoi il y a des guerres et pourquoi on fait les camps, pourquoi on a exterminé les Juifs... c'est une question qui me met à la torture, parce que répondre, je ne le peux pas ... sinon en disant des choses vagues et générales, à savoir que l'homme n'est pas bon.
(paroles reproduites dans le Magazine Littéraire)
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Comme je ne suis pas croyant, je ne sais pas vraiment ce qu'est le pardon. C'est un concept qui ne fait pas partie de mon monde. Je n'ai aucune autorité pour accorder le pardon. Peut-être en aurais-je, si j'étais rabbin ; si j'étais juge, même.
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Le verbe "pardonner" ne fait pas partie de mon vocabulaire, dit Primo Levi. Je ne suis pas croyant, pour moi, l'absolution n'a aucune valeur précise. Je crois que personne, pas même un prêtre, n'a le pouvoir de lier et de délier.
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