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EAN : 9782843043789
155 pages
Zulma (05/10/2006)
3.93/5   34 notes
Résumé :
"C'est l'histoire d'un type, Louis, la quarantaine, gentil mais fauché, qui tue sa mère afin de toucher l'héritage."
Tel est le sujet un peu loufoque qui naît dans la tête d'un écrivain réfugié sur la côte normande pour écrire son prochain roman. Avec une générosité et une discrétion exemplaires, Louis se met bientôt à tuer aussi les parents de ses amis ; à eux désormais la belle vie !
Mais notre écrivain taciturne et solitaire se retrouve envahi par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
On s'attend à tout avec Pascal Garnier. En tout cas on ne s'attend pas à lire un polar classique. Toujours ces bons sentiments décalés qui teintent le récit d'une certaine ironie grinçante; toujours cet art de la formule, ces images qui rendent l'écriture délectable... L'auteur nous projette cette fois dans une mise en abyme : son personnage est écrivain; il cherche un sujet de roman policier susceptible d'accrocher son lecteur. Bien sûr c'est dans son quotidien qu'il va pêcher l'inspiration, si bien que nous finissons par ne plus savoir ce que vit l'écrivain et ce qu'il écrit. Imbroglio sympathique où l'écrivain finit par passer pour un tueur en série en puissance, à moins qu'il ne soit tout simplement mythomane...
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Le narrateur, écrivain las de la littérature jeunesse, écrit un roman qui met à mal la morale. Louis, son héros, décide de faire comme Amélie Poulain : faire le bien autour de lui... mais pas de la même manière. Il remarque que ses amis seraient soulagés de bien des soucis s'ils héritaient, il décide donc de tuer anonymement d'abord sa mère, puis les parents de ses amis. Un peu surpris qu'ils ne débordent pas de bonheur, il continue toutefois son oeuvre philanthropique...


Parallèlement, le narrateur se débat avec une créativité parfois en berne, une belle-fille ravissante et envahissante, des voisins gentils mais eux aussi très envahissants, et un ami désespéré. L'univers s'assombrit, la mort rôde, la fiction ne rejoindrait-elle pas la réalité ?


Ce petit livre est comme d'habitude un régal. Plein de petites phrases qui font mouche, il se joue de la morale tout en observant avec tendresse ses personnages. La vie, ce n'est facile pour personne, surtout pas pour les personnages de Pascal Garnier...

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D'un côté, un écrivain solitaire, dans un appartement en bord de mer, où le vent le dispute au froid cinglant. de l'autre, Louis, le personnage de son roman, dont il peine à écrire l'intrigue. Louis aime rendre service à son prochain : il tue des parents âgés pour permettre à leurs enfants, des amis, de toucher l'héritage. Au fond, il ne fait qu'appliquer la fameuse « solution esquimau » : « Les Esquimaux abandonnent leurs vieux sur un morceau de banquise (un coup de pied et hop, bon voyage…) pour ne pas prolonger indéfiniment l'interminable calvaire de leur décrépitude ». L'écrivain et le personnage de fiction vont voir leur trajectoire se rapprocher subrepticement jusqu'au point de dérive…

« La solution esquimau » suit le parcours erratique des morceaux de banquise sur lesquels dérivent des vies en suspens. Ce roman noir est habile puisqu'il mène en parallèle deux intrigues, celle d'un écrivain, ainsi que sa mise en abyme, celle de Louis, le personnage de fiction. Mais très vite, réel et fiction s'entremêlent, les parallèles en viennent à se croiser et le lecteur perd un peu le fil des drames, des relations conjugales qui s'enchaînent. Une chose est sûre : la dérive guette chaque protagoniste, qu'il soit réel (sous la plume de Pascal Garnier) ou imaginaire (sous la plume de l'écrivain que se plaît à peindre Pascal Garnier). En filigrane, le support de cette dérive, le miroir étale des eaux qui cautérisent toutes les plaies : « Et la peau du lac se refermera sans laisser de cicatrices » (p. 188), ni dans la fiction, ni dans le réel. Ouf, nous voilà saufs, poursuivons nos lectures !
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Deux histoires parallèles qui s'imbriquent dans votre mental, judicieux toujours très bien écrit mais cette sensation de ne plus savoir dans quelle histoire on est la réelle ou l'imaginaire de l'auteur n'est pas de tout repos.
Ce n'est pas mon préféré de cet auteur c'est le pourquoi de 3 étoiles seulement. Pour ceux qui voudraient découvrir l'auteur ce n'est pas par celui ci qu'il faut débuter.
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Garnier Pascal – "La solution esquimau" – Fleuve noir, 1996 (ISBN 2-265-05845-9)

Voilà une illustration magistrale de la définition même d'un bon roman policier : dès la première page, le lecteur est accroché de telle sorte qu'il se voit contraint de ne plus lâcher le livre jusqu'à la fin (la "machine à lire" de Narcejac). Reconnaissons tout de même que c'est un peu pour les intellos, puisque basé sur l'artifice du roman qui s'écrit dans le roman, mais bon...

Autre précaution, pour les lecteurs du sexe dit "fort" : entre Lolita et bonne ménagère rangeuse, la gent féminine est ici saisie dans des occupations que les féministes branchées ne manqueront pas de "dénoncer avec vigueur" comme "un machisme insondable"... Il serait peu prudent d'offrir ou de prêter ce roman inconsidérément. La prudence s'impose (oh !)...

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je sais ce que c'est les voyages. On fait tellement de choses en une journée qu'on a l'impression d'en avoir vécu deux dans le même temps.
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L'habitude est une excellente méthode pour se faire à l'éternité.
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Parfois, je voudrais être mort, ou mieux, n'avoir jamais existé. J'ai passé une nuit détestable, pleine de cadavres suspendus au-dessus de ma tête comme des jambons. Et puis au matin, je me suis souvenu qu'il fallait qu j'envoie aujourd'hui sans faute les corrections d'un bouquin pour gosses. Cette petite corvée sans importance m'est apparue comme une occasion rêvée pour revenir dans le monde des vivants. Le salut était dans la poste.- p. 79 -
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J’adore piétiner les coquillages, j’imagine que ce sont des lunettes d’éditeur.
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Le bonheur ça donne envie d’en parler aux autres, rien que pour leur dire qu’il existe, qu’il faut y croire.
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