" Bonjour à tous, chers amis Babélio. Bienvenue dans notre « Book Show ». Bonjour Liégeoise.
- Bonjour Pictura. Alors quelle trouvaille allez-vous nous présenter aujourd'hui ?
- Regardez ! Admirez ! Voyez ce livre de 380 pages. Il est beau non ? Écrit par un auteur m-a-g-i-s-t-r-a-l. Irremplaçable ! Un prodigieux auteur de romans terrifiants !
- Eh, cher Pictura. Un instant. Vous allez un peu vite en besogne ! Laissez les lecteurs se faire leur propre opinion, tout de même !
- Vous avez raison. Je m'emporte quand le roman est bien écrit et qu'il charme le lecteur que je suis et j'aime il est vrai me laisser aller à des digressions poétiques, des joutes verbales et endiab….
- Stop !!! On est en train de perdre les lecteurs, là ! Reprenez- vous bon sang ! Ça devient impossible de travailler avec vous dans ces conditions !
- Oui, certes. Bon, par quoi commencer, alors ? Il y a tellement à dire que…
- Allez à l'essentiel, pour changer ! Présentez- nous simplement le livre, mon ami. Bon, laissez- moi faire ! On ne va jamais y arriver. Pffff ! Jamais mieux servi que par soi-même !
Ami Babélio, nous vous proposons cette semaine un livre de terreur. Ca change non ? Tout le monde connait
Stephen King,
Maxime Chattam…
- Ah non Liégeoise ! Je refuse qu'on compare
Masterton à
Chattam ! Ce brillant auteur anglais, qui a acquis sa notoriété à travers une quarantaine de romans fabul…
- Mais nom d'un chien, l'été sera fini et on n'aura toujours pas présenté «
le Démon des morts » ! Même si je dois reconnaître que ce livre est absolument formidable !
-Vous voyez qu'on est d'accord !
- Ma foi, c'est la première fois que je lisais
Graham Masterton et j'avoue que j'ai été ensorcelée.
- Plus que pour un
Karine Giebel, alors ? Hein, avouez- le !
- Incomparable !
- Mais allez-y, voyons ! Ne laissez pas nos lecteurs s'impatienter, Liégeoise !
- Mais c'est vous qui m'avez interrompue à nouveau ! Il nous reste un seul lecteur… Les autres se sont dirigés vers une autre critique. Vous savez quoi ? Débrouillez-vous ! Allez, au travail, que diable !
- Humm, que diable. Que démon devriez-vous dire… ! ha ha…
- Minable jeu de mots !
- C'est parce qu'on parle de démons dans ce livre, pas du diable. Un puissant démon …
- Euh, l'ami. Faudrait pas non plus prendre le seul lecteur qu'il nous reste pour un demeuré.
- Bon d'accord, d'accord. Bref, avançons, avançons ! Vous retardez la critique, vous alors. L'histoire en deux mots : un homme perd sa femme et l'enfant qu'elle portait dans un accident. Un mois après le drame, une nuit, il entend la balançoire grincer…
- Elle fait creakk-squik, creakk-squik, creakk-squik.
- Mais fermez- là Liégeoise, nom d'un chien ! C'est quoi l'intérêt de ce détail, franchement ?
- Faut être précis. On nous demande une rigueur à toute épreuve. Et au passage, je ne vous autorise pas à me parler sur ce ton ! Je vais vous faire bouffer le livre si vous recommencez.
- Pardonnez-moi. J'en étais où maintenant ?
- A creakk-squik.
- Merci. A creakk-squik… Mais non, b***** ! On s'en fout du bruit de la balançoire. L'important, c'est le spectre de sa femme assis dessus. Voilà. Et il a peur, le bonhomme. Il a la frousse. Il a une bonne suée, le gars. Il a les chocottes, le mec. Il a une frayeur comme il n'en a jamais eue, le garçon. Il a une panique monstre, le type. Il a…
- Pictura, vous travaillez sur l'édition d'un dictionnaire de synonymes ?
- Ben non, pourquoi ?
- Pour rien. Continuez, je suis sûre que le dernier lecteur vient de s'endormir maintenant. C'est malin.
- le héros est pourtant cartésien, au départ. Patron d'une boutique d'antiquités à
Salem, il remarque des phénomènes étranges dans la grande demeure où il habite, près du bord de mer : chute soudaine de la température, sensations étranges, bruits de voix… Il a l'impression de devenir fou ! Pourtant, d'autres que lui ont été victimes de manifestations similaires…
-Continuez Pictura, notre lecteur s'est réveillé !
- Les phénomènes paranormaux s'étendent à toute la ville. Mais d'où viennent-ils ? Qui les provoque ? Quel lien y a-t-il entre le massacre de dizaines de femmes pour sorcellerie plusieurs siècles auparavant et ces esprits qui tuent les plus proches parents des personnes récemment décédées ?
-Vous le saurez en découvrant «
le Démon des morts » ! Un roman certes effrayant et ô combien captivant…
-Oui,
Masterton est un maître du genre !
- Je n'en doute pas, Pictura, mais nous critiquerons un autre de ses romans une autre fois car j'entends venir le générique de fin de notre « Book Show »
- Oh déjà ? Mais j'ai à peine parlé. J'avais encore tant de choses à dire. Par exemple, savez-vous que
Salem était déjà … euh, la régie ? Techniciens ? Pourquoi il fait tout noir ? Allumez bon sang ! ... heu y a quelqu'un ? S'il vous plait ! Hou hou ... Répondez-moi...
Donc, chers lecteurs, si vous avez survécu à cette critique commune, n'hésitez pas à vous procurer le livre. Même si ce type de lecture n'est pas votre tasse de thé, à la base, vous serez automatiquement aspirés dans cette histoire originale à vous glacer le sang !