Le problème avec les auteurs non francophones c'est la traduction.
J'enfonce benoîtement une porte grande ouverte, j'en suis bien conscient.
Mais s'il est des lectures calamiteuses pour lesquelles les torts sont plus ou moins partagés, il en est d'autres où le traducteur peut être soupçonné de sabotage.
Je ne saurais me prononcer dans le cas présent. Mon niveau en anglais m'interdit une lecture de l'original mais je suis suffisamment rompu à la manière des auteurs américains ainsi qu'à la façon plus ou moins opportune dont elle est rendue par les traducteurs, plus particulièrement au siècle dernier, pour m'interroger.
Car ce court roman n'est pas d'une lecture très fluide. L'humour et l'ironie, qu'on devine très présents dans le texte original, n'émergent que difficilement d'une prose inutilement alambiquée.
Je sais pertinemment qu'il est difficile de restituer à la fois l'esprit et la forme d'un texte, ici cela semble raté.
Le récit, parfois confus et certains passages philosophico-oniriques passablement fumeux, m'amènent à imputer à l'auteur la responsabilité de ma relative déconvenue.
Quelques passages férocement satiriques émergent ça et là sans provoquer chez moi une réelle adhésion.
Dommage.
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On y retrouve le feu sacré de l'Amérique des pionniers et des chevauchées
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— Tu ne te vengeais pas comme ça à coup d’incendies avant d’avoir lu les poètes français. Qui plus est, quand ton grand-père a offert de payer ta caution, tu n’as pas particulièrement trouvé créance à ses yeux en lui demandant de t’apporter plutôt ton Apollinaire.
— Bah, il ne savait pas de quoi je parlais. Jakey Roberts m’a prêté son exemplaire de Swank et au lieu de lire l'Hérésiarque et Cie, j’ai lu un bref article sur un aphrodisiaque.
— Ces louftingues de Français ont produit une génération d’hurluberlus subversifs dont je crains que tu n’ailles grossir les rangs. Encore que j’aimerais mieux ça que de te voir faire joujou avec la drogue, ça me paraît revenir au même. »
Skelton redoubla d’efforts et parvint à rattraper le poisson qui frottait désespérément l’hameçon contre les coraux du fond. En apercevant le bateau, le scombre, pris de terreur, s’élança à nouveau, faisant se dérouler un grand morceau de ligne. Un poisson vraiment noble, pensa Skelton qui l’imaginait, mû par l’attraction de la lune et de la marée, sortir de quelque épave gisant au fond de l’océan, voguer sur l’invisible crête des vagues montantes, manger et nager, poussé par la force de l’instinct. Et pourquoi ? Pour tomber entre les mains d’un crétin du Connecticut.
À l'occasion du festival international 2019 du livre et du film "Etonnants Voyageurs" de Saint-Malo, rencontre avec Thomas McGuane autour de son ouvrage "Quand le ciel se déchire" aux éditions Bourgois.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2279560/thomas-mcguane-quand-le-ciel-se-dechire
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