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Jean-Christian Bouvier (Traducteur)
EAN : 9782877307093
252 pages
Editions Picquier (04/03/2004)
3.66/5   163 notes
Résumé :
L'auteur raconte, sous une forme romancée, ses souvenirs de lycéen provincial au Japon en cette belle année 1969, quand la jeunesse lisait Rimbaud en écoutant Iron Butterfly, en rêvant de révolution et de filles.
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 163 notes
Contrairement à beaucoup d'avis babeliotes, je n'ai pas vraiment été conquis par cet opus de Murakami Ryu. Bien que j'aime cette période post 68, de remise en cause de l'autorité, de liberté sexuelle, de découvertes et d'expériences psychédéliques, le récit de ces ados qui découvrent le monde me semble redondant et finalement assez convenu. C'est un peu comme si les jeunes de « Bleu presque transparent » faisaient marche arrière et cherchaient encore comment s'affranchir des codes sociaux qui les brimaient. Mais on est bien loin des expériences hallucinées du premier roman de Murakami. Après les cinquante premières pages, j'ai lu en diagonale pour ensuite ne lire qu'une page sur 2, sur 10…. pour toujours retrouver les mêmes situations. J'ai tout de même apprécié les nombreuses références culturelles occidentales, Genet, Godard, Rimbaud, Claudia Cardinale, sans oublier la guerre du Viet-Nam… qui sonnent curieusement décalées dans l'univers Nippon des années 60. Comme quoi, j'ai l'impression que dans toutes les démocraties de cette époque, les références étaient les mêmes. En plus, il faut dire que toutes ces légèretés post soixante-huitardes ont du mal à m'imprégner après la lecture de Sayragul Sauytbay sur les camp de rééducations du Xinjiang qui me plombent encore terriblement. Finalement, ce n'était peut-être pas le bon moment pour ce Murakami.
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Dans ma bibliothèque, il y a un roman que je n'ai jamais lu de R. Murakami : les bébés de la consigne automatique. Il faudra un jour que je me décide à le lire.

En attendant, j'ai lu ce roman très largement autobiographique. 1969, une époque très rock & roll même pour le Japon... Une bande d'ado en rébellion contre ce Japon à la fois sous domination Américaine (il y a une base américaine dans la ville de ces ados) avec un système scolaire très archaïque.

Ryu Murakami nous dépeint son existence d'ado avec un seul intérêt les filles... et tout tourne autour de pourvoir conquérir la fille de ses rêves...

J'ai trouvé intéressante la description de ce Japon entre deux périodes. Et cela m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur...






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Un Ryu Murakami bien sympa
1969 est un récit autobiographique dont les chapitres ont pour nom "Arthur Rimbaud", "Iron Butterfly ", l'imagination au pouvoir"... Le narrateur, Ken, est un adolescent rebelle, branleur, vantard, charismatique et amoureux de la belle "Lady Jane". Il vit dans une petite ville de province qui a une base américaine très active pendant la guerre du Viet Nam. Il ne supporte plus l'éducation japonaise à l'ancienne avec ses courses forcées et ses brimades incessantes. Avec une petite bande de copains, qu'il entraîne pour le meilleur et le pire, il fomente une insurrection au lycée, veut réaliser un film avec une belle fille en chemise de nuit transparente, organise" un festival de petites bandaisons matinales".
Un récit plein d'autodérision et de tendresse, très agréable à lire.



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Voilà un livre étonnant pour ceux qui connaissent un peu Murakami Ryû. Un livre à la tonalité nostalgique, humoristique et joyeuse ! Quelle mouche a donc piqué l'auteur ? Passé la surprise, n'étant pas exclusivement amateur de noirceurs dans la littérature, j'ai apprécie ce roman singulier dans la carrière de Murakami.

Ce roman,c 'est le récit de la dernière année de lycée de l'auteur. Un récit équilibré entre autodérision avec des réflexions et scènes hilarantes, avec un auteur qui avoue son égoïsme et sa légère mythomanie ( une lucidité sur lui même que je serai incapable d'avoir). Il y aussi ( on ne se refait pas ) la peinture d'une jeunesse contestataire, influencée par mai 1968 et ses développements conséquents au Japon ( dont le blocage de Todai, une des meilleures universités d' Asie )
Ryû et sa bande se sentent prisonnier du lycée et des professeurs pitoyables qui brident leur imagination, a pour but de standardiser les futur travailleurs et de les trier pour le supérieur. Ryû se rebelle en faisant une barricade, organisant un festival mais l'ironie de l'auteur minore la dimension de cette lutte pour ce qu'elle est : des tentatives drôles de lycéens dont les motivations idéologiques laissent à désirer. On voit que les aspirations sont avant tout une envie de liberté et un refus du monde adulte angoissant.
Il y a beaucoup de tendresse par ailleurs dans ce livre, sur les premières amours, l'amitié et également une très bonne bande sonore ( si les jeunes écoutaient plus ce rock, je ne donnerais pas cher de la peau de groupes de "rock"pathétiques que notre horrible époque engendre).
Aussi le livre réussit à dépeindre le lycée pour ce qu'il est et doit être : un espace de travail sans doute mais aussi un espace de liberté et de créativité, un sas en douceur vers l'âge adulte. Il laisse aussi une douce nostalgie pour nos année lycées ( ça ne rajeunit pas certains lecteurs ... )
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Dans ce roman,d' inspiration largement autobiographique,Murakami Ryû ( à ne pas confondre avec Haruki du même nom), va s' attacher à nous dresser le portrait d' une jeunesse japonaise provinciale qui va exprimer sa révolte contre le système( parents-enseignants-police...) , en s' inspirant à la fois de la vague de contestation hippie américaine et du mouvement français de mai 68. J' ai apprécié cette lecture , pleine d' un humour désabusé, tout en autodérision traitant de souvenirs adolescents teintés d' une nostalgie douce-amère, avec en toile de fond la guerre du Vietnam et une bande-son très rock.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
A l'école primaire, quand je restais trois jours à la maison à cause d'une grippe, mes amis et la maîtresse commençaient à me manquer. Si, après cent dix-neuf jours d'exclusion, je n'éprouvais aucune joie à retrouver cette classe, c'était que le lycée nous traitait comme du bétail. Comme les chiens, les cochons et les veaux. Enfants, nous étions autorisés à nous amuser librement puis, au moment de l'adolescence, le dressage et la sélection commençaient. Etre lycéen était la première étape de la DOMESTICATION de l'homme.
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Toute personne qui a reçu un jour la visite d’inspecteurs de police en sait un peu plus sur la vie. Il a, en effet, appris que le malheur est quelque chose qui grandit en secret, tout près de vous, sans que vous y prêtiez attention, et qui vous tombe soudainement dessus au moment où vous vous y attendez le moins. Le bonheur, c’est exactement le contraire. Imaginez une petite fleur délicate qui pousse sur votre balcon, ou bien alors un bébé canari au creux de votre main : ça grandit tout doucement, là, sous vos yeux.
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...je fus conduit dans la salle des profs. Le conseiller d' orientation me fit mettre à genoux tandis qu' une dizaine de profs formaient un cercle autour de moi. Ils me suspendirent au plafond par les pieds, me plongèrent la tête dans le lavabo, me cinglèrent le visage avec des lattes de bambou, m' appliquèrent des fers brûlants dans le dos et me brûlèrent la pointe des seins au bec Bunsen. Je sais, j' exagère encore, mais pour les coups de savate sur les mollets et les cris dans les oreilles, je fus largement servi !(p170)
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- Hé ! Adama. Tu connais Cream ?
- Cream ? comme ice cream ?
- Mais non, espèce d'idiot. Cream, le groupe de rock anglais !
- Pas du tout.
- Tu es vraiment irrécupérable !
- Mais...
- Laisse tomber. Connais-tu Rimbaud, au moins ?
- C'est encore un groupe de rock ?
- Crétin. C'est un poète ! Tiens, lis-moi ça...
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Je ne me supporte plus moi-même. C’était la réplique qu’un jeune de dix-sept ans n’a pas le droit d’exprimer à voix haute, à moins que ce ne soit une méthode d’approche pour séduire une fille. C’était un sentiment que nous éprouvions tous, surtout perdus dans une ville de province, sans argent, sans sexe, sans amour, sans rien.
Mais il y a des choses qu’il ne faut pas dire, car elles jettent une ombre sur toute votre vie.
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