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Marielle Morin (Traducteur)
EAN : 9782877307130
405 pages
Editions Picquier (18/06/2004)
3.32/5   46 notes
Résumé :
Mandala de Sherlock Holmes ressuscite pour nous le grand détective et lève le voile sur un pan de sa vie auquel Conan Doyle, laissant sur leur faim tous les passionnés, n'a consacré que quelques lignes laconiques : l'intervalle séparant sa disparition présumée dans les chutes de Reichenbach de sa réapparition dans L'Aventure de la maison vide. Jamyang Norbu, holmésien distingué d'origine tibétaine, comble ce manque. Il a en effet découvert le journal du compagnon de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ahhhh… Quel petit bonheur ce livre… Après des lectures hasardeuses malencontreuses, me voilà rabiboché avec les livres. (Histoire de parler, je ne me lasserai jamais de bouquins)
Ce livre décrit parfaitement une aventure de Sherlock Holmes à la Conan Doyle. On sent l'auteur qui s'est bien documenté, qui imite le style, qui marche sur les plates-bandes de l'auteur écossais. D'ordinaire, je n'aime pas les oeuvres de gens qui reprennent à leur compte le succès de quelqu'un d'autre ou qui surfent sur la vague … Mais là, exception !
Norbu est indien et il réussit à nous emmener jusqu'au Tibet et à Lhassa avec un Sherlock Holmes aussi vrai que nature quoique sans son docteur Watson. S'il est vrai cependant qu'il y a peut être moins de raisonnement logique qui accuse d'une façon irrémédiable le coupable que dans un bouquin « originel », Norbu comble ce manque par un dépaysement total, une incursion dans l'Inde colonialiste, dans un Tibet pas encore occupé pleinement par une Chine impériale et impérieuse. Ce n'est que vers la moitié du livre que je me suis aperçu qu'il y avait un glossaire indien-français. Dommage pour moi… L'auteur utilise un vocabulaire spécifique (non traductible), ca ne gâche rien, au contraire ça plonge le lecteur dans l' univers oriental.
Norbu retrace un pan de la vie de Holmes après sa disparition dans les chutes de Reichenbach avec Moriarty. Un pan de deux ans. L'auteur utilise aussi quelques personnages de nouvelles de Kipling.
Bref, le livre prend le détective anglais ô combien cartésien dans un environnement mystique, aux nombreuses divinités hindoues, avec Le Dalaï-lama, dans une atmosphère orientale, où l'on respire l'air d'une Inde du Raj, où on éprouve les vertiges de l'Himalaya, d'un Tibet prêt à s'en prendre plein la gueule par ses voisins… J'adore lire les aventures écrites par Conan Doyle. Là, je dois avouer que Norbu a su apporter un charme fou aux récits du légendaire enquêteur et il a su préserver les valeurs intrinsèques de Holmes, son génie, sa lucidité et même sa faiblesse (je veux parler de la drogue). Avant d'être un récit policier, je dirai plutôt que c'est un récit d'aventures, une belle aventure contée et qui plaira à beaucoup d'entre vous amis babéliens.

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Jamyang Norbu entame son roman en fustigeant le nombre trop important d'ouvrages apocryphes attribués à John Watson et découverts dans une malle en fer blanc. S'il se donne du mal pour composer un apocryphe original, l'histoire qu'il propose est hélas bien peu passionnante.

Le scénario se déroule ici durant le Grand Hiatus. John Watson ne sera pas de la partie, mais il va céder la place à Hurree qui n'est rien d'autre qu'une sorte de Watson copié-collé à la mode hindoue. Tout y est : l'envie d'aventure, la capacité à rendre-compte après-coup, la susceptibilité, la révérence au maître, le bon appétit et ses conséquences sans oublier les bons sentiments, la lenteur d'esprit, la maladresse et les initiatives pas toujours heureuses…

L'auteur tente d'inscrire son roman dans le Canon en collant aux révélations de Holmes dans la Maison vide et quelques autres références. de ce côté, l'auteur fait une nouvelle fois de son mieux. Dans la première partie de l'oeuvre, il tentera également beaucoup de clins d'oeil à Kipling.

Malheureusement, le meilleur est dans le premier tiers. Un mystérieux voyageur arrive en Inde, laisse rapidement tomber le masque afin d'enquêter sur un meurtre pour le moins étrange. Après une belle entrée en matière, le voici convié à partir au Tibet, prélude à un voyage long, ennuyeux. L'arrivée ne sera guère plus intéressante. Sherlock et son allié vont devoir traquer un grand méchant (dont l'identité est prévisible) dans un contexte où la Chine tente de faire main basse sur le Tibet.

Une seule surprise sera au rendez-vous : la confrontation entre Sherlock et le grand méchant. Digne d'un comics (Docteur Strange pour être précis), cette séquence est particulièrement originale mais franchement déplacée. Quelle catastrophe ! Il y d'autres moyens (et supports) pour faire découvrir la mystique tibétaine de cette manière-là ! La fin n'est guère surprenante et c'est un soulagement d'arriver jusque là.

Sans véritable trame narrative, le mandala de Sherlock Holmes est un roman étrange mais qui laisse un curieux sentiment de déception. A ne pas recommander aux adeptes du Grand Détective, sauf à vouloir passer des vacances en Inde et/ou au Tibet en compagnie de leur idole.
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L'auteur, d'origine tibétaine, invente les deux années de la vie du célèbre détective anglais entre sa disparition dans des chutes d'eau en Suisse avec son ennemi Moriarty et sa résurrection par Conan Doyle dans « La Maison vide » où il confie au Docteur Watson qu'il était au Tibet.

Roman d'aventures dans l'Inde britannique, dans l'Himalaya et au Tibet tout autant qu'enquête menée avec brio, ce roman m'a captivé de bout en bout. J'ai apprécié la façon dont le récit de voyage, parfaitement documenté, se mêle aux intrigues policières dans un rythme qui ne se relâche pas. J'ai apprécié aussi de voir la petite et la grande histoire se rejoindre car l'auteur en profite pour dresser un portrait du Tibet déjà oppressé par la Chine. Enfin, j'ai retrouvé avec jubilation le personnage de Sherlock Holmes dont on sent que l'auteur est un fin-connaisseur. Si sa perspicacité et son sang-froid sont toujours ses attributs principaux, Jamyang Norbu s'appuie sur la lecture détaillée de l'oeuvre de Conan Doyle pour donner une dimension spirituelle très intéressante au personnage. Cette dimension s'avère nécessaire pour complexifier le héros et le confronter plus habilement aux mystères de l'Orient. Un soupçon de fantastique saupoudre en effet cette aventure inédite avec une fin très mystique qui déroutera certains mais que j'ai bien appréciée.

Les descriptions « ethnologiques » et géographiques nous permettent de se croire en Asie au 19ème siècle. Elles ne sont jamais trop longues afin de ne pas ralentir l'intrigue, mais suffisamment élaborées pour nous permettre de nous imaginer les paysages somptueux et les pays traversés au cours de ce périple qui mènera le grand détective et son acolyte (le narrateur) au coeur du Tibet. le narrateur, justement, remplace ici le docteur Watson. Jamyang Norbu a eu l'idée originale de confier ce rôle à Hurree Chunder Mookerjee, personnage échappé du roman « Kim » De Rudyard Kipling (qui s'est lui-même inspiré d'un personnage réel) ! La rencontre fonctionne à merveille et le romancier donne chair à ses personnage avec succès ! Personnellement, je me suis laissé emporter par l'histoire et j'ai fini par rêver que tout cela avait existé, oubliant de démêler le vrai du faux ! L'art du roman porté à son plus haut degré !

En fin de livre, un petit glossaire permet de retrouver tous les mots hindous et tibétains utilisés dans le roman qui est aussi une modeste introduction à la culture tibétaine. Je regrette simplement que les nombreuses expressions latines employées par le narrateur ne soient pas traduites ! Certes, cela personnifie le narrateur et nous renseigne sur sa culture, mais j'ai ressenti parfois une légère frustration d'avoir arrêté le latin au bout de deux ans…
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L'action de ce pastiche se situe durant ce Grand Hiatus qui a excité toutes les imaginations des holmésiens (même la mienne), entre la (fausse) chute dans les Chutes de Reichenbach (Le Dernier Problème) et le retour du grand Détective à Baker Street (La Maison Vide).

Bref, la fameuse disparition de Sherlock Holmes qui s'étent de 1891 à 1894 et dont nous savons peu de choses (pour ne pas dire "rien" car nous avons quelques lignes dans le canon).

Et comme Norbu se plaît à nous le préciser, il a toute licence pour cela car Holmes lui-même déclare à Watson, lors de sa spectaculaire réapparition : "I traveled for two years in Tibet, therefore, and amused myself by visiting Lhasa".

Bref, Holmes est allé au Tibet et à Lhassa. Jusque là, j'étais d'accord et contente de lire ce roman (cela fait longtemps que je l'ai lu).

La première partie du livre nous fait admirablement ressentir l'immensité et la splendeur de l'Empire des Indes. Et gnagnagna... L'immensité de mon profond ennui, oui !! Ce morceau fait plus d'effet que du chloroforme. Soporifique...

Le narrateur a beau être un agent secret Bengali travaillant pour l‘Intelligence Service, il n'en reste pas moins que je me suis ennuyée ferme.

Oui, le narrateur est aussi l'auteur, pour donner une vraisemblance à son oeuvre, sans doute. L'auteur fait peut-être partie des "Baker Street Irregulars", cela ne l'empêche pas d'avoir écrit un roman fade, lent, lourd, long, même si sa connaissance du canon est très grande, cela, je lui reconnaît sans problème.

Comme quoi, on peut-être un érudit et foirer un roman.

Le périple de Holmes à la poursuite du colonel Moran (et de Qui-Vous-Savez) aurait été bien mieux avec une centaine de pages en moins.

Norbu, le guide-auteur est aussi une sorte de Watson de substitution, mais en moins béa d'admiration.

Dans la seconde partie, Holmes et son guide quitteront l'Inde pour les cimes tibétaines. Et le livre atteint des cimes d'endormissement de votre serviteur.

Le réveil de votre critiqueuse a eu lieu avec l'affrontement entre Holmes et le Professeur Moriarty, lui aussi ressurgi du Reichenbach. C'est fou le nombre de gens qui font croire qu'ils y sont tombés...

Le personnage diabolique, bien décrit (faut lui accorder ça), a percé le mystère de Shambhala (et pas du Cha-Ba-Da-Ba-Da) et voudrait garder les secrets pour lui tout seul, le sale égoïste.

Et c'est là que les puristes de Conan Doyle risquent d'avaler de travers car c'est à ce moment là que l'histoire bascule totalement dans le "Fantastique", avec un final faisant penser à Indiana Jones, le chapeau et le fouet en moins. Bof... mitigée.

Holmes fini en héros et il peut rentrer à Baker Street. Moi, j'ai vite rangé ce livre avec une sensation d'avoir perdu mon temps à lire ce truc.

Non, je n'ai pas aimé... Pourquoi ? Vous aviez encore un doute ??





Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ce roman exploite le fameux "Grand hiatus", période au cours de laquelle Sherlock Holmes (que l'on croit mort noyé dans les chutes du Reichenbach) parcourt le vaste monde. A son retour, on apprendra entre autres qu'il s'est rendu au Tibet sous l'identité de Sigerson, explorateur Norvégien, pour y rencontrer le dalaï-lama. Jamyang Norbu s'empare de cette anecdote pour proposer un roman d'aventures haut en couleurs, dont l'action se situe essentiellement aux confins de l'Inde et du Tibet de la fin du 19ème siècle. le Dr Watson est ici remplacé par Hurree Chunder Mookerjee, espion indien au service de la couronne britannique et personnage emprunté à Rudyard Kipling. Articulé en trois parties (Bombay, la traversée de l'Himalaya, Lhassa), ce roman commence comme un film d'aventures exotiques à la Fritz Lang faisant la part belle aux talents de Holmes, se poursuit en récit de voyage qui ne nous épargne aucun descriptif, et se termine avec un combat final mystique plutôt grandiloquent évoquant plus Indiana Jones et Harry Potter que Sherlock Holmes (avec l'incontournable Moriarty ici ressuscité dans un rôle rappelant Voldemort). L'utilisation abusive et un peu facile de l'ésotérisme et de la magie noire (télékinésie, hypnotisme, réincarnation…) en fin de roman est pour moi décevante et hors sujet dans le contexte du canon holmésien, mais sans doute faut-il y voir l'influence de la sensibilité « indienne » de l'auteur. le contexte politique du Tibet à cette époque apporte par ailleurs des références plus sérieuses au récit et nous éclaire sur le Tibet d'aujourd'hui. Sur la forme, la lecture est parfois rendue pénible en raison de l'abus de termes hindis, sanskrits ou tibétains qui oblige à se reporter sans cesse à un glossaire évacué en fin du roman (des notes de bas de page auraient été plus pratiques). Cependant, l'originalité du scénario et l'association habile des références historiques et littéraires font de ce roman un excellent cru du mythe holmésien.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Vous vous souvenez du pitoyable spectacle de la carcasse de gazelle tuée par des loups ? Il est très commode de parler de la « survie du plus fort » ou d’écrire à ce sujet dans un confortable salon bien chauffé de Londres. Se trouver véritablement confronté à cette facette de la nature même sous la forme insignifiante d’une pauvre gazelle morte est une leçon d’humilité.
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En règle générale, dit Holmes, plus une chose est étrange, moins elle s'avère mystérieuse. Ce sont les crimes communs, sans trait saillant, qui sont véritablement difficiles à résoudre, de la même manière qu'il est difficile de se souvenir d'un visage commun.
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Le mot enthousiasme vient du grec enthousia qui signifie être possédé par un dieu ou un démon. Je n'avais jamais mesuré jusqu'à aujourd'hui à quel point cette étymologie reflétait la réalité.
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La pratique de l'art de l'enquête exige une large palette de connaissances exactes, expliqua Sherlock Holmes d'un ton docte. Les Babyloniens laissaient des marques de leurs doigts dans l'argile afin d'identifier les auteurs des écrits en cunéiforme et d'empêcher les contrefaçons.
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Un jour, j'eus toutefois le privilège d'interroger un lama tibétain au sujet des rituels et des croyances lamaïstes, à des fins purement ethnographiques. Il était d'avis que la vie est souffrance. En réalité, c'était même le principe de base de sa foi.
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