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3,7

sur 15270 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai juste adoré ce livre que j'ai lu d'une traite! L'analyse des rapports sociaux dans l'entreprise japonnaise est décrite de manière on ne peut plus amusante. J'ai adoré également le fim qui en a été tiré avec Bach comme musique de fond. J'ai ensuite relu le livre et la musique qui tourne maintenant dans ma tête donne encore une profondeur plus forte à ce livre.
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Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C'est la question qu'on se pose en découvrant l'invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l'auteur, est confrontée lors d'un emploi de quelques mois au Japon.
D'abord ce qui est vraiment intéressant, c'est une histoire vraie, cela s'est passée avant la publication de son premier roman.
L'autrice nous décrit son vécu dans une entreprise japonaise où elle doit exercer le poste d'interprète, elle va nous livrer toutes ces péripéties. Et franchement cela fait froid dans le dos.
Parfois, il y a des passages drôles, elle manie l'auto-dérision avec talent, mais ce sont des situations complétement absurdes, cela m'a fait remonter des souvenirs, dans le début de ma carrière professionnelle, malgré que je n'occupasse pas à un tel poste.
Le sujet est l'acharnement au travail, on la suit dans sa descente aux enfers, quel courage, elle a tenu une année entière, elle nous explique également les us et coutumes de la société japonaise, c'est réellement affolant, je me suis dit, on est tellement bien en France. Après, je ne dis pas qu'il n'y a pas des situations équivoques dans mon pays, mais quand on décide de partir, c'est plus simple.
C'est une histoire est difficile, vraiment cruelle, mais aussi si réelle, je crois, c'est cela qu'il m'a fait le plus de mal, je sais que des expériences comme celle-ci, malheureusement, ne sont pas uniques, existe, c'est cela qui est le plus dur.
Cette autrice a le don pour des conclusions incroyables, et encore pour ce livre, elle nous offre une fin digne de ce récit et j'ai complètement adoré.
C'est mon cinquième livre de Amélie Nothomb, et franchement plus je la découvre, plus je l'aime, adhère complétement, c'est vrai que souvent elle parle de sa vie, mais elle as ce ton avec énormément d'ironie et surtout extrêmement addictif, je les lis pas dans l'ordre mais je raffole de plus en plus de ses lectures, donc vive les dimanches avec #defilivresquedimanche.
Lien : https://nathlivres.cms.webno..
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Un livre choc sur l'expérience d'une européenne au Japon. Amélie Nothomb raconte l'année qu'elle a passée dans une entreprise japonaise, où elle a découvert la rigidité, voire la sclérose du système japonais. Les employés évoluent dans un carcan dont elle ignore les règles, qui d'ailleurs prévalent sur l'intérêt de l'entreprise. Sa bonne volonté la fait passer pour une rebelle que son monstre de chef va essayer de mettre au pas. Il peut se permettre d'être odieux, puisqu'il est le chef.
On apprend beaucoup grâce à son expérience japonaise, et on n'a surtout pas envie de la partager !
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C'est le premier livre d'Amélie Nothomb que j'ai lu, et relu. Et je n'en ai lu qu'un ou deux autres depuis du même auteur.

Roman autobiographique, c'est à travers les yeux candides de stagiaire qu'Amélie Nothomb choisit de nous faire découvrir le monde de l'entreprise japonaise et dévoiler les mécanismes d'une société écrasée par les rigidités hiérarchiques et les protocoles humiliants. L'auteure a pris le parti de se concentrer sur ses journées de travail, sans jamais nous emmener de l'autre côté des vitres de la grande entreprise ce qui renforce parfois l'impression d'un huis-clos. C'est aussi parce que de son propre aveu, Amélie Nothomb règle ses comptes avec le monde japonais de l'entreprise, et non le Japon lui-même qu'elle adule.

Ce qui fait la force est l'originalité du livre selon moi, c'est qu'au lieu de verser dans la tragédie, Amélie Nothomb prend le parti d'insuffler une dimension burlesque parfois même rocambolesque à ses déboires. Un choix judicieux qui ne fait que mieux souligner toute l'absurdité du système dans lequel elle se trouve prise au piège, et dont elle ne maîtrise pas les codes. Avec un art du dialogue truculent, elle dépeint le microcosme pathogène et absurde d'un système qui broie ses hommes et ses femmes prisonniers de ses codes oppressants où la spontanéité et la libre initiative sont rendues impossibles. Elle ne se prive pas non plus de souligner la misogynie de la société japonaise.

Le plus troublant dans cette expérience relatée restera sans doute la relation entre Mlle Mori et Amélie : rapport de domination/humiliation avec une certaine cruauté qui ne se prive jamais de raffinement. Et plus Mlle Mori méprise Amélie, plus Amélie l'aime et la hait en même temps.

En résumé, un délicieux petit livre (il est très court et se lit même en une journée) à ne pas manquer!
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Un des romans autobiographiques d'Amélie Nothomb, et un des plus réussis.

Amélie part travailler dans une entreprise au Japon qui est le pays de son enfance. J'ai vécu au Japon, et je reconnais beaucoup de choses dans ce qu'a écrit Amélie Nothomb. On peut parfois déceler une très légère tendance à forcer le trait, mais le livre est convaincant, bien écrit, touchant presque.

Pour moi, ce livre est l'antithèse du film "Lost in translation" où le contexte japonais est un élément annexe dans l'histoire, et est alors traité de manière caricaturale et grossière.
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Moi qui ne suis pas du tout adepte du Japon, j'ai beaucoup aimé ce roman d'autofiction, Stupeur et tremblements. Tout au long du livre, l'analyse que fait Amélie Nothomb du Japon est sans pitié et le drame qu'elle va vivre va prendre une tournure amusante grâce à une autodérision constante. On voit comment les rapports entre hommes et femmes, la condition féminine, le travail, le foyer, jusqu'au temps libre dédié aux loisirs, tout est réglé par un rigide formalisme, qui s'oppose à toute manifestation individuelle. On remarque vite l'extrême rigidité mentale qui régit la recherche de la perfection et de la productivité.
Lorsque l'auteur raconte les pires sévices qui lui inflige l'entreprise, elle continue d'aimer le côté obscur du Japon et fait tout ce qui lui est possible pour s'insérer dans le monde japonais si inadapté à sa nature occidentale et spontanée. Et ça marche, j'y ai cru jusqu'au bout.
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J'ai mis du temps avant, d'enfin, me lancer dans ce ultra classique d'une auteure à la personnalité unique.

"Stupeur et temblements", c'est la confrontation du fantasme d'une vie au Japon d'une jeune occidentale et la réalité crue.

S'ajoute à cette trame, des moments de lyrisme, de pures moments de folie très agréables à lire.

Une belle plume pour raconter une situation épouvantable. le contraste est particulièrement savoureux.

Un roman que j'ai adoré !
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J'ai une véritable addiction pour le Japon, l'ironie parodique, l'humour et la finesse d'esprit. Bienvenue dans le monde d'Amélie Nothomb.
Bienvenue sur la planète nostalgie où le travail peut rendre tellement fou qu'il existe une ligne de métro et une forêt du suicide au Japon. Descendue du sommet de l'échelle au rang de femme-pipi, l'auteure descend la hiérarchie japonaise tout en la prenant à revers. J'imagine la tête des employés de Yumimoto à la lecture du livre que Miss Amélie n'aura pas manque de leur faire parvenir :D
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Et bien !
moi qui sois fan du Japon ....et bien je suis refroidie!
et tout ceci avec grand plaisir grâce au ton et à l'humour d'Amelie Nothon.
Je m'empresse de prêter ce livre à ma fille qui est totalement dingue du Japon et des japonais. Sa prof de japonais m'avait toujours rassurée : " autant un français pourra épouser une japonaise. autant il est inconcevable qu'un japonais epouse une française" ( Elle est de nationalité japonaise) Je comprends mieux maintenant.
Excellente lecture !
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J'ai presque honte de le dire, c'est mon premier Amélie Nothomb. Oui, juste maintenant. Et oui, je regrette amèrement d'avoir raté ça. Mais quel bonheur de m'être enfin lancée ! Ah ! Dès les premiers paragraphes, dès les présentations j'étais cuite, totalement sous le charme de cette petite stagiaire. Comment dire ? On ne peut que prendre un plaisir sadique (japonais, oserait-on ?) à suivre sa déchéance. Oh, bien sûr, on rit et on compatit, mais on attend toujours, avec avidité et un petit sourire, encore, la chute ; et la suite de la chute. C'est une longue défenestration. le pied total. Une contemplation sereine et ravie des étages qui défilent dans l'exact sens inverse de l'ascension sociale convoitée. J'ai ri. C'est dignité, cette rectitude, cette humiliation accueillie dans la chute. C'est presque plus japonais que les Japonais. Et quel humour. Voilà, j'ai ri.
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Stupeur et tremblements

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