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EAN : 9782918698876
70 pages
Editions Invenit (19/04/2016)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Amedeo Modigliani peint en 1919 sa jeune compagne enceinte, Jeanne Hébuterne portant sur ses genoux leur premier enfant. Ils se sont rencontrés fin 1916, elle a 19 ans, lui 34. Contre l'avis de sa famille, elle le suit, bien décidée à vivre pleinement son amour. Elle se suicidera le lendemain de la mort du peintre, emportant avec elle l'enfant à naître.
En s'arrêtant sur cette oeuvre testamentaire, Colette Nys-Mazure saisit l'occasion de rentrer dans la vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quand tu aimes il faut partir.
– Oh l'excuse à deux balles genre t'es trop bien pour moi, je ne te mérite pas. Ca va se voir mec.
– Tu connais pas « Tu es plus belle que le ciel et la mer » ?
– T'es pas obligé de la prendre pour une truffe non plus. Déjà tu la quittes alors n'en rajoute pas.
– T'as entendu parlé de Blaise…
– Matuidi, ben oui j'suis pas complètement con, pfff.
Blaise Cendrars.
– Sans quoi ?
– Nan, rien…

Quand tu aimes il faut partir.
On pourrait disserter pendant des heures sur ce premier vers du poème de Cendrars et toutes les interprétations qu'on peut lui donner mais après la lecture de ce livre de Colette Nys-Masure, je n'ai qu'une envie… me lâcher, quitte à charger la mule et à tout prendre comme prétexte pour en rajouter.
Le sujet ? Modigliani, son tableau « Maternité » et l'interprétation de Colette Nys-Masure.
Je ne connais rien en peinture et avec mon regard basique je n'arrive pas à voir où est le génie de l'artiste (pas sur que si je dessinais la bretonne comme ça, elle apprécierait le compliment à sa juste valeur) mais passons, les gouts, les couleurs et les ressentis, ça ne se discute pas.
Le coté bio de Modigliani qui aurait pu être passionnant, ressemble à une grosse page wikipédia. Il faut dire que 53 pages c'est très court pour raconter un peintre, sa vie, une oeuvre.
C'est même plus que court quand pendant cinq pages, l'auteur nous parle de son rapport à la maternité. He Coco, je m'en fous de savoir qu'ado tu voulais renoncer à la maternité parce que l'accouchement ça fait mal. Autant que le fait que tu en aies « vécu cinq sans un cri ».
Cinq pages c'est peu me direz-vous. Oui mais sur cinquante, c'est énorme. Surtout si on retire encore huit pages dédiées à des agrandissements du tableau pour mieux se rendre compte du talent d'Amedeo.

Passons aux interprétations de Coco :
« Derrière cette maternité se profilent les innombrables représentations religieuses. Délaissant la Marie hors norme de l'Immaculée conception, de l'Assomption, des apparitions, je vais comme la femme comme vous et moi, livrée à tous les avatars de l'existence, la jeune mère bousculée, la tout terrain, la femme en exode et la vieille femme que veille Jean, dont nous ne savons rien malheureusement si ce n'est qu'elle gardait toutes ces choses dans son coeur.
Jeanne (miss Amedeo) tient en elle ce mystère et le transmet à sa fille par symbiose. Quatre yeux nous regardent par les fentes des visages calmes et nous interrogent : « Toi que fais tu de ta vie, » Son vêtement ample me renvoie à la cape de la Vierge sous laquelle se nichent tant de vivants. »

Là, je me suis dit que ça allait être long, je me suis demandé si ce que prenait Modigliani émanait encore de son oeuvre et avait intoxiqué Coco. Je me suis surtout dit que ses interprétations d'un tableau qui m'indiffère autant que le résultat du championnat de curling de Moldavie, ça ne m'intéressait pas du tout.

Et puis cerise sur le gâteau, le truc qui m'a pollué et qui m'a probablement fait basculer dans l'envie de tailler le bouquin et d'en rajouter, c'est cette impression d'auto promotion et d'auto satisfaction.
Déjà la couverture. le tableau, ok mais avec un gros placard violet au milieu où l'on trouve le nom de l'auteur en jaune or bien visible, bien gras, on ne voit que ça avant d'apercevoir en dessous le titre en blanc et encore plus bas, très discret, presque invisible « sur maternité de Modigliani ».
Dans « Quand tu aimes il faut partir » Coco vous rappellera régulièrement qu'elle a écrit tel autre titre qui parlait de machin ou encore celui-ci après un travail acharné sur le sujet avant de faire une piqure de rappel sur son bouquin qui parle de machin (des fois qu'on ait oublié le titre cité trois pages plus tôt) et ainsi de suite. J'ai trouvé ça juste insupportable. Il n'y a pas dix rappels mais en si peu de page, un c'est déjà beaucoup trop pour moi.

Vous l'aurez compris, je suis passé un peu à coté du truc, j'ai décroché rapidement et quand je suis parti je ne retrouve que rarement le « droit chemin ».
Dommage car ce livre fait partie de la collection Ekphrasis qui présente des peintres et un tableau comme pour initier les ignares dans mon genre dans le domaine de l'art, une excellente idée.
Merci Valérie pour le prêt mais autant Monet, oui autant là moyen moins. Marie a adoré ;-)

Quand tu aimes il faut partir.
– Alors ?
– Alors je suis resté.
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Ce livre est paru dans la collection Ekphrasis des éditions Invenit. Ce terme désigne "l'évocation d'un objet ou d'une oeuvre d'art, réelle ou fictive, description souvent enchâssée dans un récit." Une oeuvre d'art est ainsi proposée au regard sensible d'un auteur.
Colette Nys-Mazure est ainsi invitée à contempler une "Maternité" de Modigliani qui se trouve au musée d'art moderne de Lille. En contrepoint, elle nous présente des éléments de la vie de Modigliani, son rapport à sa mère et aux femmes. Elle le replace dans le contexte artistique de l'époque, faisant dialoguer son oeuvre avec celles d'autres peintres ou poètes.
En contemplant Jeanne Hébuterne qui est le sujet de ce tableau avec sa fille, Colette Nys-Mazure livre aussi une réflexion sur la maternité et la manière dont elle l'a vécue elle-même.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Modigliani se passionne pour la lecture, les spectacles de danse, de cirque, les débuts du cinéma. Il fredonne, il chante. Il dit les poètes. Le comédien en lui. Doué pour tout ou presque. Et il écrit. En témoigne ce poème publié par Paul Guillaume dans sa revue Les Arts de Paris

Du haut de la montagne noire, le Roi
Celui qui, élu pour régner, pour commander,
Pleure les larmes de ceux qui n’ont pu rejoindre
Les étoiles.
Et de la sombre couronne des nuages
Tombent des gouttes et des perles
Sur la chaleur excessive de la nuit.
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Le corps de cette amoureuse, cette mère, cette peintre, Stanislas Fumet, un ami des Hébuterne, l'a décrit : "Deux yeux d'un bleu de myosotis très clair, admirablement disposés sous les sourcils, paraissaient presque blancs. Le nez, long comme dans les figures byzantines, s'apparentait, dans l'infini d'une origine, au bec de cygne, mais proportionné au pur ovale d'un visage de vierge primitive (...) Les bras étaient grêles, les mains minuscules, les attaches fines ; l'ensemble, d'une beauté paradoxale, avait l'équilibre et la grâce d'une amphore."
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Videos de Colette Nys-Mazure (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Colette Nys-Mazure
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Silvia Baron Supervielle 0:38 - Annie Salager 1:28 - Vénus Khoury-Ghata 2:13 - Colette Nys-Mazure 2:44 - Françoise Thieck 3:10 - Josée Lapeyrère 4:42 - Jeanine Baude 5:36 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016.
Images d'illustration : Silvia Baron Supervielle : https://thalim.cnrs.fr/manifestations-culturelles/article/gestes-et-poesie-rencontre-avec-silvia-baron-supervielle Annie Salager : https://poussiere-virtuelle.com/wp-content/uploads/2017/04/Annie-Salager.jpg Vénus Khoury-Ghata : https://i0.wp.com/arablit.org/wp-content/uploads/2020/08/khoury-ghata-cat2.jpg?ssl=1 Colette Nys-Mazure : https://www.tga.fr/colette-nys-mazure-poete-chretienne-et-libre.html Josée Lapeyrère : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Josée_Lapeyrère.jpg Jeanine Baude : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2015/05/DSCN5542.jpg
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is li
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