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EAN : 9782081388703
Flammarion (12/10/2016)
3.58/5   6 notes
Résumé :
En ouverture de cette nouvelle collection « Le Monde en tableaux », Philippe Grimbert convie le lecteur à un « voyage dans des contrées troublantes », celles de la représentation du sexe à travers la peinture, voie royale d'accès à l’inconscient, comme le rêve pour Freud.
C'est aussi à une visite de son propre musée imaginaire que nous invite l'auteur, rapprochant des oeuvres aussi éloignées dans le temps que les représentations d’hommes en érection de la gro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pourquoi ce choix lors de la dernière opération Masse critique 'adulte' de Babelio alors qu'il y avait tant de bons romans et thrillers ?
Parce qu'ignare en art, j'aime bien les ouvrages de vulgarisation comme ceux de Michel Pastoureau ('Bleu', 'Vert'...), ou, plus simples encore, les 'D'art d'art' de Taddéï qui présentent un tableau en quelques lignes.
Et aussi parce que j'aime bien les textes de Philippe Grimbert : la plupart de ses romans m'ont plu, j'ai apprécié également ses décryptages de chansons françaises dans 'Chantons sous la psy'.
Voilà pour mes motivations avouables...

Grimbert nous propose ici de brèves lectures psychanalytiques d'une cinquantaine de tableaux de son petit panthéon sans pantalon.
Ces oeuvres représentent des sexes féminins et masculins, des étreintes, des corps post-coïtum... Rien de pornographique, on peut presque laisser l'ouvrage traîner - presque, ça serait pas de bol que les enfants tombent sur les rares pages où traîne une grosse b*** (cf. 'Le Mangeur d'homme' de Roland Topor ou 'Shunga avec une femme fantôme', p. 96).

Gros reproche : les tableaux sont parfois présentés sur double page, et la reliure masque alors généralement des éléments importants de l'oeuvre... Quel dommage, surtout quand on ne veut pas trop écarter les pages ! On peut dans ce cas regarder l'intégralité du tableau sur internet et approfondir ainsi ses connaissances sur l'artiste, par exemple. On sait bien que de lien en lien, de corps en corps, à moins qu'il n'y ait une coupure, on surfe encore, tel un lama sur un mur de Lascaux...

• Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette visite guidée d'art-dard (moins de deux heures de lecture et de contemplation) entre grottes et musées...
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J'ai lu, ou plutôt devrais-je dire, j'ai regardé ce qu'il se trouvait sous le bandeau camouflant le sexe de l'origine du monde, couverture attirante de ce beau livre sur la peinture.

Lors de la masse critique de la rentrée en septembre, mon regard et ma curiosité ont été attirés par ce livre sur l'art et la peinture et je l'ai donc coché et obtenu !

Oui je sais je suis chanceuse...

Ainsi je remercie BABELIO et aussi les Éditions Flammarion

Au niveau de la forme :

Nous avons là un très bel ouvrage d'une qualité indéniable, le grammage du papier, le format, les photos des oeuvres....

Petit bémol sur le sens vertical du texte et des noms de tableaux ou des différents titres et aussi la présentation de certains tableaux sur deux pages nous privant d'une partie dans le repli ...

Au niveau du fond :

Voilà voilà, me voici un peu gênée, non pas à cause du sujet mais parce que je n'ai pas vraiment adhéré aux propos de l'auteur Philippe Grimbert ...

Il m'a laissé en plan dans sa déambulation de son propre musée intime.

Philippe Grimbert est romancier mais également, je l'apprends sur la quatrième de couverture, psychanalyste et là, et bien je l'avoue, ses propos de psychanalyste me dépassent. Je me sens vraiment bête, je vous assure mais parfois tout ça est vraiment trop obscure pour moi... Est-ce mon surmoi qui m'embête ... Bref (vitre) !

J'ai préféré quand l'auteur insère dans son texte l'explication des grands mythes que je ne connais pas vraiment bien. Oui, j'avoue je suis in-cul-te mais je me soigne.

Pour ma part les oeuvres picturales sont là pour interroger chacun de nous et dans une oeuvre j'apprécie ma liberté de pensée et de regards.

Ainsi sur le tableau " le bain turc" de Jean-Auguste Ingres, j'ai été agacée par Philippe Grimbert qui nous pose une question :

"N'est pas en effet le même modèle qui se présente à nos yeux, sous tous les angles et dans toutes les poses ?" et qui très rapidement en donne SA réponse, nous l'imposant en quelque sorte !

Non, M Grimbert je ne vois pas moi le même modèle mais une infinité de femmes diverses et lascives. C'est un tableau que j'aime tant, il me fascine.

L'auteur m'a permis néanmoins de me pencher plus précisément sur certains détails de tableaux les mettant en lumière et faisant le lien entre les mythologies et leurs représentations.

Ce livre reste pour moi un beau livre qui aura une place privilégiée dans ma bibliothèque et qui à l'avantage de rassembler sur un thème, et quel thème "Le sexe", un nombre important de tableaux (pas loin de 50 environ). En fin de livre il y a l'indication sur les différents musées où se trouvent ses oeuvres.

Il m'en aura fait découvrir quelqu'un. Et surtout, il m'aura fait repenser à ceux que j'ai eu de la chance de voir en vrai et notamment "Le sommeil d'Endymion " un tableau qui m'a subjugué par sa lumière et sa beauté (et dont je vous avais déjà parlé ICI autre livre de masse critique "L'homme nu").

Aïe, ouille mon avis n'est pas tip top pour ce bel objet, mais mon avis est plutôt négatif sur la partie écrite du livre... Désolée Monsieur Grimbert, votre musée intime ne m'a pas séduite... J'ai été assez hermétique à vos propos...

L'attrait de ce livre pour moi réside dans le fait d'avoir à ma disposition toutes les reproductions des tableaux.

Ainsi, je peux à loisirs le consulter chez moi ! Et bien sur avoir l'envie d'aller les voir et/ou revoir en vrai !

Je resterais curieuse de la Collection "Le monde en tableaux" chez Flammarion pour d'autres thèmes et d'autres regards.

Merci pour ce joli cadeau sur l'art !
Quant à vous laissez-vous tenter par "Le sexe" !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Quel joli thème pour un livre d'art! C'est bien difficile de résister. Surtout que la couverture est joliment fait et que le l'ouvrage est de belle qualité. Malgré le titre, rien de pornographique là dedans, mais des oeuvres pour la plupart à peine érotique. L' ouvrage se veut très personnel : aux explications classiques, se superposent les analyses de l'auteur. Ce dernier est psychanalyste et cela se voit. Malheureusement, ses pérégrinations m'ont parfois laissé circonspecte. L'ensemble reste cependant très agréable à lire, surtout au vue du prix qui est très raisonnable pour un livre aussi joli. Alors que les fêtes approchent, je vois bien cet ouvrage être offert à un amoureux féru d'art!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dix-sept mille ans avant Jésus-Christ, dans l'obscurité des cavernes où ils avaient trouvé refuge, nos ancêtres éprouvèrent l'irrépressible besoin de donner forme à leur ressenti [...].
Loin d'être une occupation marginale, distraction de retour de chasse, la peinture s'imposait à nos ancêtres comme une nécessité absolue. Formes et couleurs venaient ainsi satisfaire un besoin fondamental de l'humanité, tout aussi pressant que le sexe et la faim : la représentation.
La faune est abondamment figurée dans les premières oeuvres picturales de l'humanité où pullulent bisons, mammouths et bouquetins d'un réalisme prodigieux. Les hommes, en revanche, s'y font rares et se réduisent à des esquisses, si épurées qu'on croirait apercevoir dans les quelques traits qui les représentent un début d'alphabet. Un détail cependant n'y est pas oublié : leur sexe, qui se distingue par cette particularité d'être représenté en érection.
(p. 17)
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'La petite mort', dit-on pour évoquer l'orgasme : pense-t-on avec ce terme au bref anéantissement de la conscience que provoque l'acmé du plaisir ou bien fait-on plutôt référence à ce moment où le 'germen' se détache du 'soma', la pérennité du premier s'opposant à la mortalité du second ? C'est bien, en effet, dans l'instant exquis venant couronner l'acte sexuel que se rappelle à nous l'inévitable échéance : la vie s'échappe de notre corps périssable (soma) pour se poursuivre ailleurs (germen) et perpétuer notre espèce.
(p. 95)
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La géante
Du temps que la Nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.

Charles Baudelaire
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Cartographie du désir, une coulée de lave embrase les deux corps peints par Graham Dean ['Red Running', 1998-99], jaillissant de leurs bouches en fusion.
Chez Dean comme chez Schiele [L'Etreinte, 1912], les couples qui perdent les limites de leur corps sont à l'image des deux surfaces d'un ruban de Moebius qui, par le biais d'une torsion, ne font plus qu'une.
(p. 53)
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A l'origine, nous dit la Bible, Adam et Eve ne s'embarrassaient pas de ce voile [qui cache et révèle à la fois] : c'est lorsque leur nudité leur sera révélée que, soudain honteux, ils la couvriront...
Mais sur les murs de la Chapelle Sixtine où figure le péché originel, la troublante proximité du visage de la première femme avec le sexe de son compagnon nous indique, sous le pinceau de Michel-Ange, où résidait pour le peintre la véritable nature du fruit défendu...
(p. 34)
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Videos de Philippe Grimbert (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Grimbert
Karine Henry, de la librairie Comme un roman, présente son coup de c?ur pour "Rudik, l'autre Noureev", de Philippe Grimbert. Christelle Siméon, de la librairie Drugstore Publicis, nous présente "Rudik, l'autre Noureev", de Philippe Grimbert.
De retour de sa première visite en Russie depuis son célèbre saut vers la liberté, Noureev est extrêmement déprimé et en confie la raison à son psychanalyste, marquant le début d'une cure peu orthodoxe. Mais qui va réellement mener la danse ?
De retour de sa première visite en Russie depuis son célèbre saut vers la liberté, le danseur étoile Rudolf Noureev, très déprimé, consulte Tristan Feller, psychanalyste du Tout-Paris. Le thérapeute est rapidement déstabilisé par la personnalité hors du commun de « Rudik » , qui impose un cours peu orthodoxe à la cure : plongée dans l'histoire d'une légende vivante mais aussi affrontement entre les deux hommes durant lequel se déploient jeux de pouvoir et de fascination. À travers ce roman d'une analyse exceptionnelle, c'est à un voyage au-delà des masques que nous convie Philippe Grimbert.
+ Lire la suite
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