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sur 4314 notes
Connaissant comme tout le monde le mythe, je tenais à découvrir l'histoire originelle de Mary Shelley. L'auteure déclara qu'elle avait voulu écrire une histoire qui glacerait le sang du lecteur à la simple idée de regarder autour de lui... J'ai tout à fait ressenti ça à certains moments, notamment lorsque Victor, isolé sur une île pour travailler à ses expériences regarde à travers la vitre, et aperçoit le rictus effrayant de sa créature... Là aussi des différences assez importantes sur le fond avec les films, notamment sur la conception de cet être.
Mais la renommé de ce roman est pour moi amplement méritée, et je le conseille, ne serait-ce que pour pouvoir dire que l'on connait VRAIMENT l'histoire de Frankenstein...
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S'agissant pour moi d'une relecture de ce grand classique du roman fantastique, 20 ans plus tard, le plaisir est toujours intact. Je l'avais lu dans le cadre de mon enseignement de français en classes prépas et qui avait pour thème « l'humain et l'inhumain ».

« Frankenstein ou le Prométhée moderne » est un des précurseurs de la science-fiction. Inutile d'en faire le résumé, l'histoire a été maintes et maintes fois racontée et réécrite.

Il serait toutefois réducteur de cataloguer ce chef-d'oeuvre uniquement comme roman d'épouvante. C'est un livre qui a une portée philosophique bien plus importante qu'il n'y parait. L'idée principale qui émerge est cette dualité entre le créateur et sa créature. Mary Shelley, à travers le monstre, se révolte et règle ses comptes avec Dieu (Frankenstein) qui lui avait soustrait sa mère à sa naissance. Un Dieu qui semble avoir abandonné l'humanité à l'image de Frankenstein qui a délaissé son monstre. Une créature (née adulte comme Adam) qui n'a pas demandé à exister, apprend toute seule à lire et écrire à l'image de nos premiers ancêtres pour enfin se retrouver seule rejetée par les semblables de son créateur. Bref, une existence dénuée de sens qui va conduire le monstre à haïr et persécuter son Dieu/père.

Mention spéciale également à la petite présentation et introduction en début de livre qui racontent dans quel contexte Mary Shelley a imaginé et développé cette histoire.

Bonne lecture à tous !
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Tout le monde connaît le mythe de Frankenstein, surtout à travers le cinéma. Pour moi, c'est d'abord le souvenir du vieux film en noir et blanc dans lequel Boris Karloff incarnait le monstre créé par la folie d'un scientifique ; déjà, je ressentais une profonde pitié pour la détresse de la créature.
Quel plaisir de se plonger une nouvelle fois dans ce livre ! Personnellement, je l'ai lu assez tardivement, il y a quelques années seulement. Je le redécouvre avec plaisir en livre audio, l'occasion de remettre la main sur d'anciennes notes de lecture.
Aujourd'hui encore, ce livre est toujours difficile à classifier car traversé par plusieurs esthétiques. Personnellement, je le perçois et le reçois comme une oeuvre trans-générique.

Il ne faut pas perdre de vue que ce roman, publié en 1818, est l'oeuvre d'une toute jeune femme, à peine âgée de 19 ans. Son écriture a commencé au cours d'une sorte de jeu entre amis : il s'agissait juste d'imaginer un conte terrifiant... Ce livre est souvent vu d'ailleurs comme relevant de l'horreur mais il faut se méfier, ici, des adaptations cinématographiques qui le cantonnent à cet univers.
Mary Shelley revisite le mythe prométhéen en démontrant comment l'humanité, capable de s'engendrer elle-même, d'être sa propre genèse, viole les lois de la nature par soif de connaissances. Dans la mythologie, Prométhée vole le feu de la forge d'Héphaïstos et l'offre aux humains ; il devient ainsi le symbole d'une idée de démesure et d'excès puisque le feu devient la principale source d'énergie et d'activation à l'origine de toutes les découvertes futures… La notion de divin se délite dans les savoir-faire scientifiques.

Le roman est construit comme un roman épistolaire, mais un peu à sens unique puisque Mary Shelley donne surtout à lire les lettres d'un seul personnage, l'explorateur Robert Walton, qui raconte dans ses lettres à sa soeur son voyage vers le pôle nord et sa rencontre avec Frankenstein. le récit du savant fou est enchâssé dans cette correspondance, retranscrit dans une lettre, et contient lui-même la confession de la créature à son créateur dans un échafaudage de niveaux narratifs gigognes. Les accents lyriques et romantiques donnent à l'ensemble un côté suranné que, personnellement, je trouve assez savoureux.

Dès sa parution, ce roman est considéré comme relevant du genre gothique, noir et philosophique à la fois, ambiance de récits terrifiants et exaltés très à la mode en Angleterre à la fin du XVIIIème siècle…
On peut le voir aussi comme un roman d'anticipation car l'auteure y développe le thème de la découverte scientifique, de l'extrapolation au-delà du raisonnable de découvertes existantes ; il relève aussi de la science-fiction avec la possibilité de création d'un homme nouveau, premier d'une race de montres qui risque de remplacer l'humain tel que nous le connaissons.
Selon moi, c'est surtout un bel exemple de littérature fantastique car même si le récit de la créature est au centre, l'écriture est structurée en chiasmes autour des contrastes et des similitudes entre le monstre et l'humain. J'ai relevé aussi l'importance de la nuit et de la lune, le motif de la poursuite et l'emprise du surnaturel... En effet, les déplacements de la créature ne peuvent pas s'inscrire dans la réalité des moyens de transport du XVIIIème siècle.
Il peut aussi se lire comme un roman d'apprentissage avec la confusion entre le créateur, autodidacte, et sa créature, dotée de parole ; je pense ici au bon sauvage comme chez Rousseau, perverti par la société.
J'y vois encore une satire sociale, un mélodrame familial…
Enfin, une lecture picturale me semble aussi possible dans un rapport à l'art. Victor Frankenstein voulait faire quelque chose de beau, même si c'est complètement raté. On retrouve ici l'attitude arrogante de l'artiste et le danger de jouer à Dieu puisque la créature devient laide quand elle prend vie et est en contact avec la société. Mary Shelley en exaltant le beau naturel des paysages invite peut-être à se contenter de la beauté naturelle...

J'ai redécouvert ce livre en format audio, lu par François Hatt ; ce dernier a su donner une vraie dimension romantique à ce roman en s'appropriant les tonalités lyriques du texte.
Un livre à lire et à relire, à mettre en avant par rapport aux différentes adaptations cinématographiques qui se cantonnent à certains aspects seulement de l'oeuvre originale.
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Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé l'écriture. J'ai été happée par l'écriture très rapidement, et elle m'a permis de m'immiscer encore mieux dans l'histoire. Au début, Frankenstein nous raconte son histoire étapes par étapes. Ça aurait pu être ennuyeux, et pourtant ça m'a tout de suite intriguée. L'écriture est tellement fluide que lire était un vrai plaisir, même s'il ne se passait pas encore grand chose. 

Le début est tout de même assez explicatif, mais ça m'a rendu très curieuse, car j'avais envie de savoir comment Frankenstein en était arrivé à créer sa créature. Ce qui me fait venir au principal reproche du roman : l'étape de la création est quasiment inexistante. On voit Frankenstein travailler, mais LE moment où il réussit son entreprise se tient en à peine quelques lignes. Ça m'a un peu déçue de ne pas avoir plus de détails sur « l'arrivée » à la vie de la créature.

Toutefois, ce n'est pas le plus important dans le roman. C'est avant tout une histoire psychologique. Nous sommes plongés dans la psychologie du personnage principal, et dans celle de la créature. Et j'ai trouvé ça fascinant. Ce sont tous les deux des personnages plutôt complexes. La limite entre le bien et le mal est assez mince, si bien que parfois on se demande qui est le vrai monstre. Dès que Frankenstein donne la vie à sa créature, il en est horrifié, honteux, il la renie immédiatement. Au départ, je l'ai même trouvé antipathique, limite cruel avec sa créature. C'est un personnage qui a deux torts : avoir voulu jouer à Dieu en créant la vie, et ne pas assumer sa responsabilité envers sa créature. C'est surtout ce dernier point qui m'a faite tiquer, car il ne laisse aucune chance à sa créature, et pour moi, c'est en grande partie ça qui va causer la suite de l'histoire. Cependant, au fil de l'histoire, ça n'empêche pas d'avoir de la compassion pour lui. Il a certes eu des torts, mais il ne mérite pas non plus tout ce qu'il traverse. Quant à la créature, son cas est un peu spécial, c'est un personnage que l'on a envie de défendre, on comprend pourquoi il fait ce qu'il fait. Pourtant, ce qu'il fait est indéfendable.

En conclusion, c'est une lecture que je conseille, elle est agréable grâce à la plume, suivre l'évolution des personnages est intéressant, et l'histoire, qui bouge plus par la suite, est prenante. Ce livre rejoint officiellement mon panthéon des coups de coeurs en littérature classique !
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Une histoire très largement connue grâce au cinéma. le livre est assez différent que ce que j'imaginais. La place faîte à la psychologie des personnages est presque prépondérante. Les états d'âmes du créateur et de la créature y sont disséqués.
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Qui ne connait pas le fameux Frankenstein, monstre à la force surhumaine assoiffé de violence, vu au cinéma ?
Découvrir le roman est très intéressant : d'abord, parce que Frankenstein, c'est le nom du créateur, et non de la créature. Ensuite parce que le roman n'est pas une succession de meurtres et de scènes violentes,comme on pourrait le penser. Ce n'est pas un roman d'action. Et je ne l'ai pas non plus lu comme un roman de science fiction.
Certes, donner la vie à une créature donne ce côté fantastique au roman, mais ce serait dommage de le cantonner à cela.

Victor Frankenstein est un jeune étudiant enthousiaste. Il est exalté et passionné, ce qui en fait pour moi un personnage plutôt romantique.
C'est aussi un roman qui pose la question de la science et de ses dangers, qui s'interroge sur l'éthique. Les thèmes de la vengeance et de la rédemption sont également bien présents. Les personnages réfléchissent beaucoup sur eux-mêmes. Malgré son désir de vengeance, la créature est douée de sentiments et de réflexion.

Frankenstein est un roman assez atypique, que j'ai beaucoup aimé découvrir.
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N'ayant découvert le roman que très tard et n'ayant comme références que diverses adaptations cinématographiques, la découverte du roman de Mary Shelley est pour moi une grande surprise. Surtout quand on connaît les conditions où le roman a été écrit.
Le roman a été écrit sur fond de concours d'écriture entre amis où l'été de cette année là était assez mauvais.
Par un simple concours d'écriture entre amis, ce roman est devenu un classique en son genre. Il se lit très facilement et nous tient en haleine du début à la fin.
Très bonne lecture que j'ai personnellement beaucoup apprécié.
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Je suis plus que ravie que d'avoir pu découvrir le classique qu'est Frankenstein. le rayon imaginaire et Elisabeth Vonarburg la traductrice, nous ont concocté une mise en lumière de ce roman fascinant. La traductrice a opté pour un texte traduit au passé composé et non au passé simple, ainsi que pour des tournures de phrase légèrement plus modernes (sans dénaturer le texte d'origine). Ce choix est judicieux, j'ai trouvé ma lecture très fluide et cela permet de rendre ce texte plus accessible.

« Il avait l'impression d'avoir été transporté chez les fées, pour jouir d'une félicité rarement éprouvée par l'être humain. »

Je ne m'attendais pas à autant aimer ce livre. Or c'est ce qui s'est passé. J'ai adoré l'intrigue, le suspens était là et les différents personnages qui composent le récit sont bien développés. La lecture fut assez rapide, seule la partie au milieu, qui correspond à l'histoire de la créature, était légèrement trop longue à mon goût. Mary Shelley a su écrire un texte philosophique à travers cette histoire. J'ai adoré ça, c'était très intéressant et plusieurs citations ont retenues m'ont attention. Concernant les personnages, Victor l'homme torturé est à la fois attachant et détestable. Ses décisions s'enchaînent et leurs effets se font vite ressentir. Il parait tantôt égoïste, tantôt perdu et désespéré. Il était vraiment fascinant. Concernant la créature, j'ai été surprise de son histoire et de sa personnalité. Je me suis attachée à elle et ai pu comprendre son rejet et son désespoir. Ce personnage nous questionne sur l'importance des relations et des liens d'affection. J'ai adoré sa vie près de la maison de campagne en Allemagne et comment il s'attache et prends soin de « ses hôtes ». D'autres personnages composent le récit et son aussi importants bien qu'ils soient moins développés. La fin m'a beaucoup plus, ces paysages de glace étaient le lieu parfait pour y planter le final. La question « qui est le monstre ?» sous-tend toute l'histoire et chacun aura surement son propre avis.

« La structure du corps humain, et, en vérité, celle de tout animal doué de vie, est l'un des phénomènes qui avaient particulièrement attiré mon attention. »

En résumé, j'ai adoré ce classique et le recommande chaudemment. le questionnement interne sur les relations était super intéressant et la lecture était très fluide. Ce classique mérite le détour, il est à la fois surprenant et rempli d'humanité monstrueuse. La créature est vraiment un personnage captivant, touchant et horrible. L'auteur a su nous servir un roman fascinant et questionnant. Je remercie très chaleureusement Babelio et les Editions le Rayon Imaginaire pour cette découverte grâce à l'opération Masse Critique.
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Beaucoup a déjà été écrit sur ce livre. Je suis parmi ceux et celles qui en ressortent mitigée. Certes, je suis contente d'avoir lu, enfin, ce qui est un classique de la littérature. Largement déformé par les adaptations cinématographiques qui en ont été faites.
J'ignorais ainsi que le monstre n'avait aucun nom et que Frankenstein était le nom de son inventeur. Une toute autre perspective. Et que l'histoire était d'un moralisme aussi basique. C'est cela qui m'a principalement déçue. Et puis, et puis, le style, je dois bien dire. A part l'idée, tout à fait originale, l'auteur ne sait pas réellement écrire. Il y a des longueurs, des platitudes, de grands moments de pur ennui.

N'était-ce un classique, ma cote serait encore plus basse, je pense. Mais bon, j'aime savoir à quoi m'en tenir à présent sur la réelle histoire originale.
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Enfin ! J'ai lu ce grand classique de la littérature anglaise et de la science-fiction ! Je ne m'attendais pas du tout à cela.

J'ai été charmée par la plume de l'auteur que j'ai trouvé très belle et prenante. J'ai aimé qu'elle mélange les genres, la narration est constituée de plusieurs lettres et d'un témoignage à la première personne. On est tout de suite plongé dans le récit et on ne peut le lâcher car l'intrigue est rythmée par de petits instants de tension.

J'ai beaucoup aimé les grands thèmes de cette histoire. Jusqu'où peut-on aller pour la science ? Et doit-on respecter une éthique de la science. Le fait qu'un être denué de charme et d'humanité revienne à la vie en n'aspirant qu'à cela et fait tout pour l'obtenir quitte à aggraver son état. Au final, il en devient que plus humain en haïssant son créateur de l'avoir fait renaître dans ces conditions. Qui est le criminel ? Celui qui a créé un être dénué d'âme sans prendre un seul instant en considération le fait qu'il pourrait ne pas vouloir être dans cet état. Ou celui qui a été conditionné par son créateur à ne pouvoir vivre parmi les humains et donc a en devenir fou de tristesse au point d'en devenir haineux et de commettre l'irréparable à plusieurs reprises
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