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3,91

sur 4312 notes
Je différais depuis longtemps, la lecture de Frankenstein.
Je viens de combler cette lacune.
Victor Frankenstein parvient à créer un être vivant, déjà adulte, de proportions gigantesque et bien repoussant. Ce faisant, il fabrique le matériau de son malheur et de ses souffrances. Plus grave: il prépare l' anéantissement des êtres qu'il aime le plus au monde.
Ces récits enchâssés les uns dans les autres, nous interrogent sur la responsabilité du créateur face à sa création qu'il abandonne sitôt fabriquée et mise en vie!
Mary Shelley, par la voix des deux protagonistes (le créateur et la créature) explore soigneusement et implacablement ce terrifiant gâchis entraîné par un acte scientifique abominable.
Cette histoire hallucinante voit s'affronter deux désespoirs qui se nourrissent l'un l'autre jusqu'à la folie: le monstre, rejeté par les humains et qui se voit refuser une compagne à sa semblance, Victor qui est pris dans le piège de la colère de sa créature.
La poursuite finale, dans les glaces du Pôle Nord, revêt un aspect particulièrement funèbre.
Il me semble tout de même (ou est-ce seulement mon ressenti?) que Mary Shelley manifeste plus d'empathie pour la créature qu'a l'encontre de Victor Frankenstein.
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J'ai enfin sauté le pas et lu ce récit de la littérature dite classique et également gothique, j'avais très envie de faire d'une pierre deux coups et cela a été fait.

J'ai beaucoup aimé la plume de Marie Shelley et comme souvent je me retrouve a être bien dans ma lecture de classique qui sont pourtant des récits vers lesquels je ne vais pas facilement, mais pour lesquels je devrais me tourner pourtant plus souvent.

J'ai comme beaucoup sans avoir vu les films eu une idée bien précise de la créature crée par le Dr Frankestein mais dans ce récit nous sommes bien loin de cette fameuse créature.

D'ailleurs j'ai même été étonné de certains points, dans le récit la créature arrive comme surgis de nulle part, alors qu'au contraire dans l'inconscient collectif on assiste plutôt à celle-ci.

J'ai trouvé justement très intéressant le fait de lire enfin l'oeuvre qui a inspiré tant de cinéastes et ou autres...

Que dire sinon que j'ai aimé cette lecture qui est considéré comme un pilier de la science fiction et surtout écrit ici par une jeune femme.
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Roman d'horreur ou drame ? Considéré comme le premier roman de science-fiction, classer ce livre n'est pas aussi aisé que ce qu'on peut imaginer.
Ce récit est avant tout celui de l'hubris d'un homme qui a joué à Dieu sans en mesurer les conséquences.
Une relecture de ce classique qui j'ai fortement apprécié.
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Et un classique de plus!
Ce livre a attendu des années dans ma pal, j'avais un peu peur de le lire au vu des opinions contradictoires mais je ne le regrette pas. Je ne me suis pas du tout ennuyée, et je n'ai pas du tout trouvé le texte daté. Bien sûr il ne faut pas oublier le contexte, il a été écrit au tout début du XIXème siècle par une jeune fille, à une époque où les femmes avaient d'autres devoirs que celui d'écrire ce que bon leur semble, d'autant plus de la littérature fantastique qui n'en était qu'à ses débuts. J'aime bien le style épistolaire donc le début ne m'a pas dérangé, et on est vite pris dans l'histoire même si on en connaît déjà les grandes lignes.

J'ai toujours ressenti de l'empathie envers la créature de Frankenstein, abandonnée et livrée à elle-même dans un monde cruel. Il est difficile de lui reprocher sa violence et son rejet des hommes quand on voit avec quelle force il a été rejeté par tous y compris son créateur, simplement parce qu'il est moche.
Si je ressentais aussi de la peine pour le docteur Frankenstein face à ce qui lui arrive, j'ai fini par ne plus avoir pitié de lui, il passe son temps à pleurer sur son sort et à maudire ce qu'il a fait sans jamais essayer d'améliorer la situation. Son attitude est extrêmement lâche envers tous, il veut passer pour un héros avec une conscience mais pour moi il n'a été qu'un enfant pourri-gâté dont les caprices se sont retournées contre lui, au détriment des autres malheureusement. Égoïste et prétentieux, il n'a pensé qu'à la gloire.

Symboliquement parlant, cette histoire peut certainement être interprétée de beaucoup de façons, surtout en prenant en compte le contexte de sa rédaction: les dangers de la science, le regard des autres, le pouvoir trop grand de ce qui ont assez d'argent pour faire tout mais surtout n'importe quoi, une allégorie de la religion chrétienne?
Une lecture qui m'a beaucoup plu et qui n'a pas été considérée comme un classique jusqu'à nos jours pour rien. Merci à ptitmousse pour cette pioche.

Club de lecture Pioche dans ma pal
Challenge XIXème 2018
Challenge multi-défis 2018
Challenge 50 objets 2018-2019
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Toute une surprise ce Frankenstein!
Je connais le mythe bien sûr, probablement déjà vu un film; et l'image de Boris Karloff me revient en mémoire. Bon, mais encore.
L'histoire pour ma part, tenait à la folie d'un savant qui fabrique un homme à son image, avec des pièces détachées.
Quelle erreur!
L'histoire débute au pôle Nord, dans une expédition du scientifique Robert Walton qui découvre un homme dérivant sur un iceberg. Cet homme, quasi cadavérique, est le fameux Victor Frankenstein. Celui-ci fera le récit de ses aventures et du pourquoi de sa dérive en traîneau dans les glace du grand Nord.
Ce Victor, jeune homme de bonne famille genevoise, est curieux et forge son esprit scientifique auprès des meilleurs professeurs.

« Si vous désirez devenir réellement un homme de science, et non tout bonnement un empirique borné, je vous conseille d'étudier toutes les branches des sciences naturelles, y compris les mathématiques. »

Il va très loin dans ses recherches et développe ses propres talents en créant un être; en donnant la vie à une créature monstrueuse qui l'éloigne de sa famille et de ses amis pendant trop de temps.

« Si l'étude à laquelle vous vous appliquez tend à diminuer vos affections et à détruire votre goût pour les plaisirs simples, c'est que cette étude est certainement blâmable, c'est-à-dire impropre à l'esprit humain. »

Cette créature prendra le large en semant la terreur. En s'attaquant surtout aux proches de Frankenstein, il lui reprochera sa naissance et sa laideur. le monstre est seul et mûri sa rancoeur.

« …une horreur que Dante même n'aurait pas pu prévoir . »

J'ai adoré l'écriture de Mary Shelley. C'est dynamique, intelligent et bien documenté. On voyage beaucoup et ça fait du sens. On voit bien que la dame fréquente des milieux aisés et connaît les poésies de Coleridge, Shelley et Wordsworth. Elle s'attarde à l'aspect humain de la création et non au sensationnel. Il n'y a pas d'horreur autre que le monstre et encore, il est presque attachant. Rien de bien terrifiant car tout le monde s'exprime de bien belle façon.
Un coup de coeur et une découverte classique de 1818 que je recommande fortement.
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Tu vas m'dire que tu connais Frankenstein ? Genre, tu l'as lu jusqu'au bout ? Ouais … c'est c'qui me semblait ! Tu le connais parce que c'est une personnage qui a été utilisé et ré-utilisé, mais en vrai sa véritable histoire tu la connais pas ! J'avoues, moi non plus avant ce jour !

En même temps, tout le monde en parle tellement qu'on a l'impression de le connaître. Sauf que Dr. Frankenstein est un être bien particulier. Tu le prends pour un grand savant ? C'est ce qu'il a été, oui ! Mais avant d'être savant, il a été surtout très malheureux. Tu te doutes bien que c'est la Mort qui l'a entraîné sur ce chemin de traverse.

Et la Mort, c'est ce qui va l'accompagner jusqu'au bout ! On ne fuit pas ses démons … surtout lorsqu'on lui donne la vie et qu'on l'abandonne … La créature, petit être sans défense (ok, j'abuse juste un peu) va le suivre et semer la mort sur son passage. Sauf si !

Cet être si innocent (oui, j'abuse encore ! Mais faut avouer qu'il m'a fait de la peine le bougre.) qu'est la Créature, va proposer un pacte à son créateur … Mais est-ce que ce perfide Dr. Frankenstein va accepter ? Suspens ! Oui, si tu veux le découvrir, faut le lire ! C'est bien beau de regarder Penny Dreadfull, mais ça fait pas tout ! Si tu veux t'instruire, lis !
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Il ne faut pas lire ce livre avec l'idée que l'on se fait aujourd'hui d'un roman fantastique, mais plutôt comme un conte dans lequel se mêlent étroitement la symbolique et l'autobiographie, les sentiments amoureux et l'irruption de la mort, sur une toile de fond de dénuement après une chute sociale.
Pas de description de la création du monstre, point de combats ni de poursuites, ni vraiment de suspens, mais une véritable émotion se dégage de ce roman.
Le créateur voit s'abattre sur lui le malheur, la punition d'avoir transgressé les codes de la vie humaine, dans un decor alpin toujours décrit comme magnifique.
On n'est pas très loin de Faust ou du jeune Werther. le style et les sentiments datent un peu (Il existe peut être une autre traduction que celle de Joe Ceurvost) mais c'est un peu le cas de toute la littérature du 19e siècle.
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Pour moi comme pour beaucoup, Frankenstein c'est le visage de Boris Karloff, quoique je pense n'avoir jamais vu le film en entier. Mais il serait dommage quel que soit le nombre et la qualité des adaptations cinématographiques de passer à côté du livre. Pour une jeune fille de dix neuf ans, c'est remarquable. Même si sans doute Percy Shelley y a un peu mis la main. Il y a bien quelques invraisemblances, comme le fait que la créature apprenne si facilement à s'exprimer mais on adhère à cette histoire de chimiste devenu créateur d'une vie.
Il y a un certain mystère d'ailleurs autour de cette creation, dans mon esprit il s'agissait de “collage“ de morceaux de personnes mortes. Mais rien n'est clairement dit dans le livre sinon qu'il a acquis un tel niveau en chimie qu'il peut réaliser cette “oeuvre”.
Il m'a un peu fait penser au film simetierre d'après le livre de Stephen King dans lequel les morts enterrés dans un cimetière indien reviennent à la vie mais agressifs. L'idée que si l'on transgresse les lois de la vie, le corps privé d'âme ne pense qu'à se venger est un peu présente dans les deux histoires.
Pourtant dans Frankenstein, la créature nourrit tout d'abord des besoins d'affection. Et ce n'est que le rejet des humains qui le pousse à se venger. Finalement c'est la frustration qui le pousse au mal. Plus humain donc qu'il n'y paraît.


Challenge XIXe siècle
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Même si la qualité d'écriture fait débat, ce roman reste unique par les thèmes qu'il traite : l'inconséquence d'un homme et de ses passions, qui malgré ses nobles intentions, pave la voie de son propre enfer ; la création de la vie la responsabilité de son créateur envers elle – j'y vois un parallèle évident avec la parentalité ; l'asociabilité, la laideur, la marginalisation et leurs conséquences, la solitude, le désespoir ; la justice et la vengeance.
Les deux personnages principaux sont moralement nuancés au point de créer le débat sur la question "Qui est le gentil/le méchant ?". Si ce n'est pas là une réussite, je ne sais plus ce que c'est.

L'écriture est typiquement romantique, et si certains y voient une marque d'obsolescence, je trouve que cela lui donne un charme. La lecture n'est pas difficile et il y a peu de longueurs, excepté pendant le voyage de Victor entre la Suisse et l'Écosse ; les descriptions de paysages et d'humeurs qui l'accompagnent sont lourdes et superflues, et le voyage en lui-même gagnerait à être résumé par une ellipse ; il en résulte que la bonne vingtaine de pages en trop ralentit le rythme sur une proportion non-négligeable d'un livre assez court.
J'ai noté aussi que certains dialogues se répètent en se paraphrasant ; la plupart portent malgré tout la plus grosse part de l'excitation et de l'intelligence de ce roman, mais je comprends pourquoi certains lecteurs peuvent être ennuyés.

Quoi qu'il en soit, c'est un roman important pour la littérature, car il marque le début du gothique victorien et peut même être considéré comme l'ancêtre de la science-fiction, tout en traitant des thèmes importants humainement et qui lui donnent sa profondeur.
Pour réponde à la question de savoir qui est le héros ou l'anti-héros, la fin tragique nous rappelle avec émotion qu'il est inutile de chercher qui a eu plus tort ou moins raison que l'autre ; Victor et sa créature se ressemblent par leur faillibilité.
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J'ai dépoussiéré ce livre qui traînait depuis fort longtemps dans ma PAL. de cette histoire, il ne me restait en mémoire que quelques images brumeuses d'un des premiers films qui en avait été tiré. J'étais même persuadée que Frankenstein était le nom de la créature. Au moins, un avantage à cette lecture : elle aura remis les pendules à l'heure.

Je conçois tout à fait qu'écrit en 1818 par une femme, puis publié anonymement dans un genre qui s'avérera le précurseur de la SF, ce livre fut avant-gardiste. Ce fut malheureusement, pour moi, une lecture un peu désuète et j'ai trouvé sa forme ennuyeuse, à savoir ces récits épistolaires de différents narrateurs qui s'emboitent les uns dans les autres.

Je n'accorde qu'un 10/20 à cette histoire de vengeance où s'opposent une ambition démesurée et une humanité incomprise. La moyenne malgré l'ennui, pour souligner l'érudition de l'auteure que l'on perçoit à travers le texte.
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